On a toujours mille et une raisons de divorcer et de le regretter ! Ces Petites histoires croquent avec délices les travers de chacun, la difficulté d'avoir envie des mêmes choses au-delà de cinq ans de vie commune, l'exigence d'exister aussi comme individu. Quelques portraits au vitriol : homme ou femme, divorcés, enfin seuls ! enfin libres ! mais libres de quoi, déjà ? Car la vie est cruelle : une fois seul(e), pourquoi faut-il que ce qui nous agaçait le plus nous manque soudain ? Comme si le divorce était le meilleur moyen de se retrouver à gérer l'emploi du temps de 8 personnes une semaine sur deux...
C'est caustique et gouleyant, c'est Katarina Mazetti.
Mon avis :
C’est toujours avec plaisir que je retrouve l’écriture de Katarina Mazetti et comme j’adore les nouvelles j’étais impatiente de découvrir ce recueil.
Certaines histoires semblent profondes, d'autres plus banales, presque légères et tout cela m’a donné un sentiment mitigé. Toutes les nouvelles ne se valent pas malheureusement. Il y en a des très bonnes : « Au diable Downton Abbey » ou encore « Je vous souhaite un joyeux divorce » qui m’ont fait vraiment beaucoup rire.
C’est un portrait pas toujours flatteur de la vie de couple ou infidélité, mensonge et routine prennent place dans le quotidien de ses couples. J’ai eu le sentiment que ce recueil avait beaucoup de potentiel mais on reste sur notre faim. Certaines nouvelles auraient pu être mieux travaillé, peut-être être un peu plus longues pour nous permettre de mieux nous imprégner de toutes ses histoires.
Je crois que je préfère Katarina Mazetti, auteur de romans plutôt que de nouvelles, car j’aime beaucoup son style mais l’exercice d’écriture d’une nouvelle est difficile et je n’ai pas été entièrement convaincue ici.
Extraits :
Le mariage n'est qu'une histoire de gestion de patrimoines, répliqua-t-elle. Moi, je préfère vivre comme un animal, eux ne s'achètent pas de meubles de salle à manger, ils ne contractent pas d'emprunts immobiliers en commun seulement parce que l'envie leur prend de s'accoupler.
Le boulot a bouffé une bonne partie de votre temps pendant toute votre vie d'adulte, debout chaque foutu matin qu'il fasse soleil ou qu'il pleuve, pour se coltiner des projets absurdes qui foirent ou qui aboutissent, peu importe. Puis un jour on vous gratifie d'un horrible vase design et d'un discours.
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