lundi 29 mai 2023

Wrong Place, Wrong Time


Résumé : 
Late October. After midnight. You're waiting up for your son. He's late.
As you watch from the window, he emerges, and you realise he isn't alone: he's walking towards a man, and he's armed.
You can't believe it when you see him do it: your funny, happy teenage son, he kills a stranger, right there on the street outside your house.
You don't know who. You don't know why.
You only know your son is now in custody. His future lost.
That night you fall asleep in despair. All is lost. Until you wake . . .
. . . and it is yesterday.
And then you wake again . . .
. . . and it is the day before yesterday.
Every morning you wake up a day earlier, another day before the murder. Somewhere in the past lies an answer.

Mon avis : 
J’ai pas mal de livres de Gillian McAllister dans ma PAL et puis j’avais adoré Le Crime de mon père, alors j’ai été ravie quand mon club de lecture a proposé ce titre.

Le résumé me tentait énormément, mais j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire. C’est un peu lent à démarrer, le sentiment de déjà-vu revient sans cesse. On a envie d’aider Jen a empêché son fils de commettre ce crime, mais j’avoue que j’avais un peu de mal à me lancer dans l’intrigue. Mais quand enfin, le mari de Jen est impliqué, l’intrigue prend une autre dimension et mon intérêt a été piqué.

Je n’ai pas toujours trouvé que Jen prenait les bonnes décisions, j’avais parfois un peu de mal à la suivre mais j’ai adoré la construction du roman qui lui permette de revivre les moments importants de sa vie sous un regard neuf. Forcément, on se met à sa place, est-ce que l’on ferrait les mêmes choix, qu’est-ce qu’on changerait dans notre propre vie. J’ai été attristé de constater qu’elle regrettait de ne pas avoir consacrer plus de temps a son fils et cela fait énormément réfléchir sur nos choix.

J’ai beaucoup aimé les personnages : Jen est touchante quand elle réalise qu’elle a raté beaucoup de choses a cause de sa carrière, mais mon personnage préféré reste Kelly et tout le mystère qui l’entoure.

Ce roman est une vraie spirale, une tornade qui vous entraine. Je verrais bien une série TV à partir de ce livre car l’intrigue est vraiment habilement menée. En tout cas, il m’a donnée envie de sortir très vite d’autres romans de l’auteure.

mardi 23 mai 2023

Une ardente patience


Résumé : 
Réfractaire au métier de pêcheur, Mario Jimenez trouve son bonheur grâce à une petite annonce du bureau de poste de l'île Noire. Facteur il sera, avec pour seul et unique client le célèbre poète Pablo Neruda. Leur relation, d'abord banale et quotidienne, se transforme, par la magie du verbe et de la métamorphose, en amitié profonde. Mais malgré leur isolement, l'Histoire les rattrape.

Mon avis :
J’ai Une ardente patience dans ma PAL depuis très longtemps et je regrette de ne pas l’avoir lu avant car j’ai passé un bon moment. On suit Mario, facteur sur une petite ile ou le seul habitant à recevoir du courrier et le très célèbre Pablo Neruda. Mario va tomber amoureux de la poésie de l’auteur mais aussi de la jolie Beatriz.


L’histoire est drôle, mais pas uniquement. C’est un bel hommage à la poésie, à Neruda mais le roman nous permet aussi de découvrir en toile de fond, l’histoire du Chili avec l’arrivée d’Allende au pouvoir, les conséquences sur la vie des Chiliens puis le coup d’état de Pinochet et la mort de Neruda.   

Le seul bémol que je pourrais trouver c’est la transition entre les deux parties du roman. Elle est brutale et aurait pu être plus fluide.


Au prochain arrêt


Résumé : 
Ce roman de l'auteure des «Mémoires d'un chat» suit le trajet de la ligne Imazu de la compagnie de chemin de fer privée Hankyû. Organisé en deux parties de huit chapitres chacune (comme les huit arrêts du train), il se déroule au printemps dans le sens Takarazuka-Nishinomiya, et en automne pour le retour. À chaque arrêt, de nouveaux passagers montent, se parlent, s'observent. Et, d'un trajet à l'autre comme d'une saison à l'autre, le lecteur se fait l'observateur des paysages changeants, des multiples trajectoires de la vie et surtout de l'évolution de chacun des personnages montés à bord.

Mon avis : 
J’avais lu beaucoup de bonnes critiques d’Au prochain arrêt et j’ai profité de mes vacances pour le lire.

Tout d’abord, c’est le livre parfait si vous êtes le genre de personne à imaginer la vie des gens avec qui vous partagez un wagon de train ou une rame de métro. J’ai beaucoup aimé comment les personnages se croisent, comment leur histoire s’imbriquent les unes les autres. Et puis surtout, chaque lecteur peut se retrouver quelque part dans le livre.

L'histoire d'une personne se succède tout au long du trajet dans les gares. Il leur est arrivé d'être témoins ou d'écouter les conversations et les sentiments de l'autre. En tant que lecteur, on a aussi envie d’intervenir, de leur prodiguer des conseils ou parfois de râler face au comportement de certains voyageurs.

J’ai aussi beaucoup aimé découvrir une nouvelle fois comment les Japonais sont extrêmement respectueux, polis et comment ils se comportent très bien dans les transports en communs comparés aux Européens.

lundi 8 mai 2023

Tel Aviv Suspects

 

Résumé : 
Dans un quartier sans histoire de Tel-Aviv, le viol d'une jeune fille met la police en émoi. Pas d'indices, pas de témoins, pas de suspects. Le père de la victime décide de mener sa propre enquête, jusqu'à identifier Ziv Névo comme le coupable. L'affaire serait sur le point d'être classée, sans les doutes du vieil inspecteur Élie Nahoum. Pourquoi Névo refuse-t-il de s'exprimer ? Qui veut-il protéger par son silence ? Le père aurait-il pu forcer sa fille à accuser un innocent ? Entre le policier et le suspect commence un duel sous haute tension, qui va attirer dans son ballet de faux-semblants un jeune avocat idéaliste, le bras droit d'un boss de la mafia et un reporter prêt à tout pour décrocher le scoop de sa vie. Quand un deuxième viol est commis, la quête de la vérité devient une affaire de vie ou de mort...

Mon avis : 
Ma lecture du week-end, Tel Aviv Suspects est un roman policier avec une intrigue rapide et une enquête efficace.

Un viol est commis dans un quartier résidentiel de Tel Aviv. Très rapidement, Ziv Névo est accusé et semble le coupable parfait, d’autant qu’il refuse de se défendre. La machine judiciaire s’emballe mais Elie Nahoum le policier commence à douter.

L'histoire est d’abord parfaitement traduite de l’hébreu et est racontée sous plusieurs angles différents (Elie Nahoum le policier, Amit le journaliste, certains avocats ou encore Ziv Névo, le suspect principalement) et j’ai beaucoup aimé découvrir les différents aspects de cette enquête, avec les intérêts de chacun, le besoin constant du public de savoir, la quête de résultats pour la police...

Mes deux personnages préférés sont : Elie Nahoum, le policier très attachant. Il est de la vieille école, a sa propre morale et façon de travailler sans se soucier des statistiques et des médias. Ziv Névo est aussi un personnage que j’ai apprécié, même s’il a la fâcheuse habitude de se fourrer dans des situations impossibles.

Mon seul bémol est que ce roman pourrait se dérouler dans n’importe quelle grande ville du monde. J’aurais aimé en apprendre davantage sur la société israélienne, sur la ville de Tel Aviv que je rêve de visiter. Ça ne gâche absolument pas l’intrigue mais j’étais juste curieuse et je reste un peu sur ma faim sur ce plan.



jeudi 4 mai 2023

La recette de la femme parfaite


Résumé : 
Ayant quitté à contrecœur une carrière prometteuse à New York pour suivre son mari en banlieue, Alice a la nostalgie de sa vie d'antan. Déterminée à devenir écrivaine, elle se retrouve souvent seule dans sa vieille demeure un peu inquiétante où, tant bien que mal, elle refuse de se convertir au rêve de famille idyllique de son mari.

Grâce à un vieux livre de cuisine et à des magazines des années 1950 trouvés au sous-sol, elle découvre la vie de femme au foyer de Nellie, l'ancienne propriétaire de la maison. Au fil des recettes, la jeune femme s'aperçoit que Nellie a semé des informations sur l'envers sinistre de son ma­riage parfait, en plus d'avoir confié à la voisine des lettres jamais postées. Les secrets qu'elles renferment sont tout sauf inoffensifs.

Alors que la pression monte au sein de son propre couple, Alice comprend que, pour se protéger, elle devra elle aussi mitonner ses petits secrets…

Mon avis : 
Ecouté en version audio sur audible, lu par Danièle Panneton et son petit accent québécois, ce roman a été un régal.

La recette de la femme parfaite raconte l'histoire de deux couples mariés, vivant à la périphérie de New York, a deux périodes différentes. Alice et Nate achètent la maison en 2018, tandis que Nellie et Richard y vivent au milieu des années 1950. Ces mariages qui semblent si parfaits ne sont en réalité pas aussi idylliques. Si ce roman peut paraitre léger, il aborde des thèmes plutôt durs : la violence conjugale, les fausses couches, l’avortement, le mensonge… Il est très intéressant de voir les parallèles entre la vie des femmes dans les années 1950 et la vie des femmes d'aujourd'hui, y compris les idées sur ce que devrait être un bon mariage. En effet, chaque chapitre commence par un conseil pour les femmes, issu de livres ou de magazines d’époque. Et en 2023, certains sont vraiment incompréhensibles. Mesdames, laissez votre mari vous être infidèle sans lui faire de reproches, soyez une bonne épouse et offrez-vous à lui quand il le désire, ne soyez pas trop intelligente, votre maison doit toujours être impeccable, soyez belle et taisez-vous… et j’en passe.

J’ai adoré les deux histoires qui se croisent, ces deux femmes fortes qui essayent de s’en sortir comme elles peuvent. Elles sont toutes deux très attachantes et c’est avec un petit pincement au cœur que je le quitte.

Le promontoire du reptile


Résumé : 
En se réveillant dans son salon, John Brenner, ancien alcoolique, découvre à côté de lui le cadavre d'une jeune femme tuée par balle, une bouteille de vodka et le pistolet de son père. Même si tout l'accuse, il est en certain : il n'a pas tué cette inconnue.
Pire encore, le temps que John sorte de chez lui pour retrouver son calme, le corps et toute trace du crime disparaissent. Est-il victime d'une hallucination ? S'est-il remis à boire ? Et quelle est cette amnésie dont il est atteint et qui l'empêche de se souvenir des événements de la veille ? John mène son enquête, mais ses pertes de mémoire se répètent, et de plus en plus de coupables potentiels apparaissent.

Grand architecte de ce récit aux multiples facettes, Federico Axat nous fait entrer dans un univers où la frontière entre rêve et réalité se fait de plus en plus mince et inquiétante.

Mon avis : 
Première rencontre avec Federico Axat et je suis conquise par ce roman.

John se réveille avec une bouteille de vodka vide et le cadavre d’une jeune femme a ses côtés. Il ne se rappelle rien, il panique et s’enfuit mais quand il revient, la jeune femme a disparu. A-t-il rêvé ? Est-il victime d’hallucinations ?

L'histoire est captivante dès la première ligne. Tous les livres ne s'ouvrent pas sur la confession d'un meurtre. Et ce détail suffit à nous entrainer dans une spirale infernale. C’est un thriller efficace, plein de rebondissements, un peu complexe parfois car a coté de l’intrigue on revit certains passages de la jeunesse de John et plusieurs personnages secondaires font leur apparition.

La fin est complètement inattendue et peut-être un peu rapide. Je l’ai relu plusieurs fois et je ne suis toujours pas certaine de l’avoir complétement comprise. Et c’est bien là mon seul bémol concernant l’intrigue : à trop vouloir ajouter des rebondissements et retournement de situation, l’auteur prend le risque de perdre son lecteur. Malgré cela, je suis conquise et je lirai avec plaisir d’autres romans de Federico Axat.

mercredi 3 mai 2023

Désenchantées


Résumé :
« Nous étions quatre. Angélique, qui, Dieu sait, n’avait rien d’un ange, Morgane, qu’on qualifierait aujourd’hui de “haut potentiel”, Jasmine, charitablement renommée “la fille de la femme de ménage” dans les journaux et le rapport de police, et Sarah Leroy. À moins que vous n’ayez passé les vingt dernières années à hiberner dans un igloo au Groenland, il est de toute évidence inutile de présenter Sarah Leroy. »

La disparition de Sarah Leroy, quinze ans, a bouleversé la vie de la petite bourgade de Bouville-sur-Mer et ému la France entière. Dans chaque foyer, chaque bistrot, on avait ses convictions, on faisait des hypothèses sur ce qui lui était vraiment arrivé. Mais celles qui savaient se sont tues. Vingt ans plus tard, quelqu’un révèle enfin la vérité. Car ce n’est pas seulement l’histoire de Sarah Leroy, c’est aussi celle d’Angélique, Jasmine et Morgane ; c’est l’histoire des « désenchantées ». Une histoire qui a l’odeur des premières cigarettes, des serments d’amitié, du chlore de la piscine municipale, des premières boums, des premières fois, et des plus lourds secrets.

Mon avis : 
Première rencontre avec Marie Vareille, j’étais vraiment curieuse de découvrir ce récit aux critiques toutes plus élogieuses, les unes que les autres.

Sarah Leroy a disparu il y a des années et son corps n’a jamais été retrouvé. Pour les vingt ans de sa disparition, un journal veut couvrir l’évènement, reprendre l’enquête. Fanny se voit confier cette tâche et revient sur les lieux de son enfance, la cote d’Opale. Mais elle doute car sa sœur Angélique était très amie avec Sarah. Est-il bon de poser trop de questions ? Que va-t-elle déterrer ?

Je m’attendais plus à une vraie enquête policière, or c’est plus une histoire d’amitié, d’adolescentes que nous suivons au fil des pages.
Pour autant, j’ai été captivé car le récit est bien mené et intelligent, avec ce suspense jusqu'à la toute dernière ligne. Beaucoup de thèmes sont abordés : sororité, pardon, bienveillance, amitié à la vie, à la mort, violences sexuelles, harcèlement scolaire…. Et tout est décrit avec pudeur.

L’intrigue est un peu cousue de fil blanc, on devine rapidement ce que cache cette disparition mais le roman se lit vite et l’on passe un très bon moment.

J’ai enfin adoré me replonger dans les années 1990 – 2000 qui sont vraiment très bien racontées. Les références musicales et cinématographiques m’ont vraiment permis de retrouver une partie de mon adolescence.



La dernière chose qu'il m'a dite


Résumé :
Et si la personne que vous aimez le plus était celle que vous connaissez le moins ?

Avant de disparaître, Owen Michaels fait parvenir un mot à son épouse, Hannah, lui demandant de protéger sa fille de seize ans, Bailey, avec laquelle elle entretient des rapports conflictuels. Tandis que les appels d'Hannah à son mari restent sans réponse, que le FBI arrête le patron d'Owen, que des agents de police font irruption chez elle à Sausalito, Hannah comprend que son mari n'est pas celui qu'il prétend être...
Malgré leurs différences, Hannah et Bailey vont devoir s'unir pour découvrir la vérité. Mais rassembler les pièces du puzzle de l'existence passée d'Owen n'est pas sans conséquences pour leurs propres existences.

Mon avis : 
La dernière chose qu'il m'a dite est adapté en série TV et cela m’a donné envie de découvrir le roman avant.

Owen, le mari d’Hannah disparait du jour au lendemain, lui laissant juste une note « Protège-la » faisant référence à sa fille Bailey. Le lendemain, le FBI perquisitionne l'entreprise pour laquelle il travaillait, arrêtant le patron pour escroquerie. Qui est donc Owen ? Hannah va se plonger dans l’enquête.

Ce que j’ai le plus apprécié ce sont les passages ou Hannah se remémore ses souvenirs avec Owen, cette introspection dans leur quotidien m’a beaucoup touchée et émue. Les relations entre Hannah et Bailey sont aussi très bien décrites et j’ai aimé voir leurs sentiments changés l’une pour l’autre.

Peut-on parler d’un thriller, peut-être pas mais le suspense est omni présent. L’enquête est prenante et l’on a envie de découvrir qui est vraiment Owen. J’ai trouvé Hannah un peu trop sur d’elle parfois. Pour une détective amatrice, elle sait drôlement bien se débrouiller. C’est parfois peu crédible mais ça ne m’a pas gêné plus que cela.

Je suis curieuse de découvrir la série et voir ce que Jennifer Garner vaut dans le rôle d’Hannah.



mardi 2 mai 2023

La blonde aux yeux noirs / Marlowe


Résumé : 
1950.
Philip Marlowe est en petite forme, business et moral en berne, lorsqu'un nouveau client pousse sa porte : une jeune femme richement vêtue.
Clare Cavendish veut l’engager pour retrouver son amant, officiellement décédé dans un accident de voiture.
Marlowe accepte, évidemment : Clare Cavendish est incroyablement séduisante. Et c'est le début de ses ennuis...

Mon avis : 
Hommage à Chandler, avec Philip Marlowe comme protagoniste ; ce roman contient une bonne dose de dur à cuire, avec des coups, des disparitions et des femmes fatales. Il nous ramène également à une époque où il n'y avait ni Internet ni téléphones portables et où les enquêtes étaient résolues d'une manière totalement différente.

Nous sommes au début des années 1950 à Bay City, en Californie, et les affaires de Marlowe ne vont pas bien. Alors quand une jeune femme riche entre dans son bureau pour retrouver son amant, Marlowe se lance dans l’enquête. Mais il ne s’agit pas d’une simple disparition et l’enquête semble prendre une tournure différente de ce qu’il avait imaginé.

Philip Marlowe a toutes les caractéristiques du détective américain classique : sans le sou, beau, hors des sentiers battus (parfois au-dessus de la loi), dur, mais aussi assez naïf pour se retrouver dans des situations qu'avec un peu plus d'attention il aurait pu éviter.

Le roman a été adapté en film mais je crains un peu d’être déçue tant j’ai aimé le roman. Je vais me laisser un peu de temps avant de me décider si oui ou non je regarde l’adaptation.

Dirty Laundry


Résumé : 
Ciara, Lauren and Mishti are three mothers, friends, wives. But, underneath the perfectly managed routines of their lives, they are not the women you expect - and neither are the secrets they keep. We all have our dirty laundry to air, but when their carefully curated world is threatened, the devastation goes beyond scandal - it leads to murder . . .

Thoroughly entertaining and suspenseful, DIRTY LAUNDRY tackles the impossibility of who we fall in love with and the innate urge to create better versions of ourselves in our children.

Mon avis : 
Disha Bose publie son premier roman. Elle est d’origine Indienne mais vit à Cork en Irlande ou je vis également, alors j’ai eu envie de découvrir Dirty Laundry et je dois dire que je suis conquise et j’espère que ce roman est le premier d’une longue série.

Elle nous emmène dans un petit village ou l’on suit trois couples : Ciara et Gerry ont du succès, vivant fièrement dans la plus grande maison du quartier. Ciara est la reine d’Instagram, publiant de magnifiques photos mais cachant la réalité de sa vie, de son couple…. Lauren et Sean sont les « hippie » du quartier. Tout le monde a une opinion à leur sujet, mais aucune n'est bonne. Lauren veut désespérément s'intégrer... mais elle enchaine les faux-pas. Enfin Mishti et Parth, un couple indien unit grâce à un mariage arrangé et qui n’a pas grand-chose en commun.

J'aime la façon dont Disha Bose nous attire dans la vie de ces gens et nous donne un aperçu de ce qu’il se passe derrière les portes de chacun. On compare ce roman a la série Desperate Housewives et j’ai trouvé que c’était vrai. Elle donne un aperçu fascinant de la dynamique du mariage et des relations familiales, des différents styles de parentalité mais aussi de la solitude et de l’incompréhension entre partenaire.

Une écriture nette et des chapitres courts en font un page-turner. Alors préparez-vous un peu de pop-corn, versez-vous un verre de vin et soyez prêt pour des commérages à gogo. Votre lessive peut attendra jusqu'à demain.



vendredi 21 avril 2023

Meurtres et pépites de chocolat


Résumé : 

Hannah Swensen est de retour dans sa ville natale d’Eden Lake. Entre sa mère, plutôt envahissante, et l’ouverture de sa boutique, le Cookie Jar, elle a fort à faire. Son quotidien devient plus passionnant encore quand son livreur, Ron LaSalle, est retrouvé assassiné juste derrière son magasin. Le beau-frère d’Hannah, shérif adjoint du comté, fait appel à elle pour l’aider à trouver le coupable. Un nombre surprenant de suspects et de mobiles émergent alors. Très vite Hannah va réaliser qu’elle n’est pas seulement douée pour les cookies, mais qu’elle est aussi une enquêtrice hors pair.

Fous rires et frissons, mystères et pépites : cette histoire pleine de rebondissements ressemble au meilleur cookie du monde : sucrée mais légère, surprenante de bout en bout.

Mon avis :
Il y avait longtemps que je n’avais pas lu un cosy murder et j’ai vraiment apprécié celui-ci.

On fait la connaissance d’Hannah qui tient un petit café et vend des cookies. Quand le livreur de lait se fait assassiner derrière sa boutique, elle décide de mener l’enquête.

Alors oui ce premier tome a pas mal de défaut de crédibilité : Pourquoi le beau-frère policier semble incapable de mener une enquête (c’est un peu gênant lorsque l’on est policier !) ? Hannah au contraire même super bien l’enquête et tout le monde se confie à elle avec une déconcertante facilité. Pourtant j’ai beaucoup aimé ce roman qui fait du bien. Un vrai moment gourmand et très cocooning, rempli de recettes toute plus appétissantes les unes que les autres.

Il y a beaucoup d’humour, notamment avec le chat d’Hannah, qui s’appelle moche et qui est drôlement futé. Les situations cocasses s’enchaînent dans cette petite ville américaine qui m’a beaucoup plus. Il semble y faire bon vivre et tout le monde se connait.

Les personnages sont attachants, j’ai adoré Hanna, en revanche, j’espère qu’elle va vivre une histoire avec ce nouveau policier et non avec le dentiste. Il me tarde donc de lire la suite.

vendredi 14 avril 2023

Sans un bruit


Résumé : 
Auteurs de thrillers écrits à quatre mains, Cameron et Lisa Murdoch jouissent d'une confortable notoriété à Christchurch, où ils mènent une existence paisible et heureuse. Certes Zach, leur fils de sept ans, peut être difficile à vivre, mais Cameron et Lisa font face, s'arment de patience. Jusqu'au jour où Zach disparaît en pleine nuit. Fugue ? Enlèvement ? Les Murdoch sont bouleversés, prêts à tout pour retrouver leur fils. Mais lorsque les médias s'emparent de l'affaire, une vidéo fait surface : Cameron, visiblement excédé par une crise de Zach, emportant son fils sous son bras pour le jeter dans la voiture. Et le doute, lentement, s'insinue dans les esprits : après tout, qui mieux qu'un auteur de romans policiers peut commettre le crime parfait ?

Mon avis : 
Qui de mieux pour commettre un meurtre qu'un auteur de thriller ? Peut-être deux auteurs ? Cameron et Lisa Murdoch forment un duo d’écrivains et prétendent lors de leurs interviews qu'ils pourraient commettre le crime parfait sans jamais se faire prendre. Lorsque leur fils disparaît, les histoires sanglantes semblent prendre vie. La police et le public se demandent si le couple n’est pas derrière tout cela et une chasse aux sorcières sans précédent commence.

L'histoire ne se concentre pas vraiment sur la disparition du garçon, c'est juste le déclencheur. Nous examinons plutôt comment les suspects, ici les parents, et le public se comportent face à l’horreur. Ce qui est excitant dans l'histoire, c'est que vous ne pouvez exclure personne qui ait quelque chose à voir avec la disparition du garçon. Les parents sont-ils vraiment derrière ou est-ce quelqu'un d'autre ?

Paul Cleave nous emmène dans les recoins les plus profonds de l'âme humaine, ce qui était vraiment effrayant parfois parce que cela en dit long sur l'être humain. L'impuissance, le désespoir ainsi que l'agitation intérieure qui s'installe en Cameron sont palpables et l’on se met de nombreuses fois a sa place. La folie est présente aussi parfois ce qui est compréhensible face à la disparition d’un enfant.

J’ai également beaucoup apprécié l’enquêtrice Rebecca Kent car elle est très humaine. Elle est à bout de nerfs, épuisée, se trompe, change de piste régulièrement mais ne laisse jamais tomber.

L’auteur utilise des rebondissements auxquels je ne m'attendais absolument pas et qui m'ont laissé sans voix à maintes reprises. Il donne de l'espoir aux lecteurs, pour le détruire l'instant d'après et répète ce processus continuellement au fil des pages. Je crois que c’est le meilleur roman de l’auteur que j’ai pu lire.

mercredi 12 avril 2023

L’affaire du Golden State Killer


Résumé :
Californie : 13 meurtres, 50 agressions, 42 ans de traque : un true crime glaçant, en partenariat avec Society
En 2018, la police américaine annonçait l’arrestation du « Golden State Killer », auteur de plus de 140 cambriolages, 50 viols et au moins 13 meurtres dans les années 1970 et 1980.
C'est la fin de plus de 40 années de traque que le journaliste William Thorp va remonter, au fil d'une enquête totalement inédite et tentaculaire.
Dans ce décor idyllique de Californie, c'est toute une époque qui se dessine, celle des hippies, des banlieues et d'abord de petits délits sans lien apparent, plutôt inoffensifs. Des cambriolages, nombreux, et toujours dans la même zone géographique du comté de Sacramento. Et bientôt, des viols, à répétition, avec toujours un scénario identique. Il faudra des années aux enquêteurs pour parvenir à lier les affaires entre elles. Et des années encore pour les relier à une série de meurtres sanguinaires.
C'est grâce à l'acharnement de policiers et notamment d'un duo hors norme, Carol Daly et Richard Shelby, conjugué aux progrès scientifiques (l'ADN par parentèle) que le Golden State Killer sera arrêté.
Dans cette enquête où tout est vrai, c'est le portrait d'un homme, d'une époque et le récit d'une enquête qui permettent de comprendre la sauvagerie de ce criminel a pu se déchaîner en toute impunité.

Mon avis : 
Ce deuxième ouvrage 10/18 en collaboration avec Society nous emmène en Californie sur les traces du Golden State Killer. Je n’en avais jamais entendu parler et encore une fois, j’ai lu ce livre d’un trait sans pouvoir m’arrêter.

Le début de l’ouvrage contient beaucoup de descriptions, de violence, de scènes de viols notamment sur des jeunes filles qui ne sont pas faciles à lire. Attention, l’auteur ne fait jamais dans le sensationnel, il se contente de décrire les faits dans un style journalistique. Et c’est comme lire un très bon reportage qui fait parfois froid dans le dos.

J’ai beaucoup aimé l’arrestation et le portrait de ce tueur, qui semble, pour son entourage, un homme plutôt ordinaire mais qui a réussi à échapper à tous les policiers à ses trousses pendant toutes ses années. Je trouve incroyable aussi qu’il était père de famille, de trois filles, et qu’il semblait mener une vie paisible, que personne n’a jamais rien vu. Dommage, qu’il n’est jamais livré plus de détails sur ses motivations, sur ce qui l’a poussé à arrêter les meurtres…

Contrairement au premier ouvrage L’Affaire Alice Crimmins par Anaïs Renevier, j’ai trouvé le journaliste William Thorp, plus engagé dans son récit, il relate à la fin ses rencontres avec les protagonistes et ses recherches et j’ai beaucoup aimé cette touche plus personnelle. Il me tarde maintenant de lire L'inconnu de Cleveland à paraitre prochainement.

L’Affaire Alice Crimmins


Résumé : 
Un été caniculaire 1965, dans les grands ensembles du Queens, deux jeunes enfants disparaissent. Ils seront retrouvés assassinés quelques jours plus tard, et à quelques jours de distance, dans des terrains vagues.
Aucun indice, aucune preuve. Pourtant, les enquêteurs, catholiques et irlandais en majorité, orientent rapidement leurs pistes autour de la mère des enfants, Alice Crimmins, récemment séparée de leur père.
Pourquoi elle ? Ses principaux torts semblent résider dans le fait qu’elle soit séparée, qu’elle multiplie les amants et ne semble pas assez triste.
Un New York scorsésien, une histoire de moeurs et de justice patriarcale et un mystère : aujourd’hui encore, on ne sait pas qui a commis les meurtres.
La personnalité très complexe d'Alice Crimmins nous conduit tout autant du côté des personnalités politiques américaines des années 1960 que de la mafia new yorkaise.
Après deux procès particulièrement tortueux en 1968 et 1971, Alice Crimmins est condamnée et incarcérée.
Elle est libérée en 1977, elle refait rapidement sa vie sous un autre nom et elle s’évapore.
La journaliste Anaïs Renevier part sur ses traces et raconte à travers elle une époque, une famille et une femme qui échappent toutes aux archétypes. Comprendre cette affaire, c'est éviter le manichéisme tout en le frôlant. C'est aussi lire le récit d'une intense chasse à la sorcière qui déchira en son temps tout le pays.

Mon avis : 
Premier ouvrage des éditions 10/18 en collaboration avec Society et je suis déjà conquise par l’idée de découvrir un fait-divers dans chacun des 50 Etats. Ici, on plonge au cœur du Queens des années 60 dans l’état de New-York.

Alice Crimmins, se réveille un matin et ses deux enfants ont disparu. Très vite les soupçons portent sur elle et son ex-mari : ils étaient en instance de divorce, se battaient pour la garde des enfants et Alice était connu pour son mode de vie particulier pour l’époque. Elle consommait pas mal d’alcool, aimait faire la fête et collectionnait les amants.

J’ai beaucoup aimé ce regard sur les années 60 et sur la société américaine. Les policiers sont tous des hommes misogynes et très croyants qui jugent très vite Alice coupable, sans se poser les bonnes questions. L’auteure, nous laisse entrevoir un élan féministe qui se met doucement en place même si encore aujourd’hui, les Etats-Unis ne sont pas toujours au top concernant le droit des femmes.

C’est un fait-divers très prenant, le livre se lit d’un trait, car il est court et le style journalistique est efficace. Malgré tout, je pense que les recherches auraient pu être plus poussée notamment sur les erreurs de la police ou les pistes qui n’ont pas été suivies. Par exemple, sur la cause féministe mentionnée plus haut, l’auteure maitrise son sujet et l’approfondi alors que sur d’autres pistes, elle se contente de les effleurer dans un style très détaché et peu impliqué. Je pense que j’aurai aimé qu’elle se livre d’avantage, nous raconte son point de vue, ses rencontres, ses recherches sur place… Mis à part à la fin ou elle tente de rencontrer Alice en Floride, je n’ai pas eu l’impression d’une réelle investigation ou un déplacement de l’auteure sur les lieux, et cela manque de commentaires personnels.

J’ai déjà lu le second livre de cette collection et je file rédiger ma critique, quant au troisième qui sort en juin, il rejoindra très vite ma PAL.

mardi 11 avril 2023

Changer l'eau des fleurs


Résumé : 
Violette Toussaint est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne. Les gens de passage et les habitués viennent se réchauffer dans sa loge où rires et larmes se mélangent au café qu’elle leur offre. Son quotidien est rythmé par leurs confidences. Un jour, parce qu’un homme et une femme ont décidé de reposer ensemble dans son carré de terre, tout bascule. Des liens qui unissent vivants et morts sont exhumés, et certaines âmes que l’on croyait noires, se révèlent lumineuses.
Après l’émotion et le succès des Oubliés du dimanche, Valérie Perrin nous fait partager l’histoire intense d’une femme qui, malgré les épreuves, croit obstinément au bonheur. Avec ce talent si rare de rendre l’ordinaire exceptionnel, Valérie Perrin crée autour de cette fée du quotidien un monde plein de poésie et d’humanité.

Mon avis
Lu dans le cadre de mon club de lectures, Changer l’eau des fleurs est une histoire magnifiquement écrite sur la perte et le chagrin, ou s’ajoute l'amitié, les beaux souvenirs et l'amour.

Violette est gardienne de cimetière et je l’ai trouvé tellement touchante. J'ai été impressionné de voir à quel point Violette était respectueuse envers ceux qui y étaient enterrés alors qu'elle enregistre méticuleusement leurs funérailles, les célébrations de leur vie et s'occupe des tombes lorsque les familles ne peuvent pas arroser les fleurs.

Dès les premières pages, on sent que sa vie n’a pas été simple et petit à petit, on découvre son histoire entrecoupée par une galerie de personnage qui croisent sa route. Son mari Phillipe disparu, ses beaux-parents terriblement méprisants, ses amis les plus chers Celia et Sasha, un de mes personnages préférés, l'ancien gardien du cimetière qui la fait rire.

Sa vie, cependant, sera changée à jamais lorsque Julien Seul se présentera à sa porte, apportant avec lui l'histoire de sa mère Irène Fayolle, dont il souhaite déposer les cendres sur la tombe d'un homme qui y est enterré. L'intrigue se complique un peu au fur et à mesure que les histoires s'enchevêtrent.

C’est vraiment très bien écrit, plein de références à la culture française, beaucoup de chansons mais aussi de films que l’on a envie de revoir ou de réécouter. Je me demande comment les traducteurs ont fait avec les romans parus aux quatre coins du monde.

Je ne pensais pas qu’un simple roman se déroulant dans un cimetière pouvait être aussi attachant et c’est une excellente surprise.

jeudi 30 mars 2023

Elena knows


Résumé : 
After Rita is found dead in the bell tower of the church she used to attend, the official investigation into the incident is quickly closed. Her sickly mother is the only person still determined to find the culprit. Chronicling a difficult journey across the suburbs of the city, an old debt and a revealing conversation, Elena Knows unravels the secrets of its characters and the hidden facets of authoritarianism and hypocrisy in our society.

Mon avis : 
Troisième roman de Claudia Pineiro que je découvre et c’est sans doute celui que j’ai le moins aimé.

On fait la connaissance d’Elena dont la fille vient de mourir. Tout semble a croire que Rita se soit suicidée mais la mère est persuadée que sa fille a été assassinée. On va donc la suivre durant 24h, qui vont la mener à Isabel.

C’est un bref roman (143 pages) pourtant j’ai trouvé certains passages très longs. Il faut dire qu’il n’y a aucune ponctuation et chaque chapitre est juste un gros bloc de texte ou les dialogues sont insérés. Ce qui ne rend pas toujours la lecture facile.

C’est un roman féministe ou trois destins de femmes sont prisonnières, non libres de leur choix, de leur corps ou juger. Les thèmes abordés sont difficiles : la vieillesse et la maladie, le suicide et le poids de la religion, l’avortement et les violences conjugales. Claudia Pineiro écrit ici une vraie critique de la société argentine, il est bon de rappeler que l’avortement n’est légal là-bas que depuis 2020…. Elle expose plusieurs points de vue, les confronte mais laisse au lecteur le choix de ses opinions.

C’est un très bon roman mais je m’attendais à quelque chose de plus léger, un roman policier avec une vraie enquête. Bref, je pense être passée à côté de cette lecture.

mardi 28 mars 2023

La petite fille sous la neige


Résumé : 
Ne cesse jamais de chercher... New York, 1998. Pendant la parade de Thanksgiving, Kiera Templeton, trois ans, disparaît. Après avoir fouillé toute la ville, on ne retrouve que quelques mèches de cheveux à côté des vêtements que portait la petite fille. En 2003, le jour où Kiera aurait fêté ses huit ans, ses parents reçoivent un colis inattendu : une cassette VHS avec un enregistrement d'une minute où l'on voit leur fille jouer dans une pièce inconnue.
Attirée par l'affaire, Miren, une jeune étudiante en journalisme à l'université de Columbia, entreprend des recherches et trouve bientôt de nouveaux indices. Sa détermination à retrouver coûte que coûte l'enfant n'est pas un hasard car Miren porte aussi de lourds secrets...

Mon avis : 
J’avais adoré la série sur Netflix avec l’incroyable Milena Smit dans le rôle de Miren et j’étais vraiment curieuse de découvrir le roman. Les deux sont vraiment époustouflants et j’espère vraiment que d’autres romans de Javier Castillo seront très vite traduits. D’ailleurs, le tome deux est paru en Espagne et je serai au rendez-vous des sa parution en France.

A New-York, en 1998, Kiera, une petite fille de trois ans disparait. La police et ses parents la cherchent pendant des années sans succès. A la même époque, Miren, étudiante en journalisme, traumatisé par un viol lors d’une soirée étudiante, se jette corps et âme pour retrouver Kiera. Mais l'état de New York, la démesure de la ville et de ses environs donne l'impression de « chercher une aiguille dans une botte de foin » et malgré le fait que la ville ne se repose jamais, personne n'a rien vu.

Sur la couverture, Joel Dicker écrit « Le nouveau phénomène littéraire » et il n’a pas tort. D’ailleurs pendant toute ma lecture, j’ai trouvé des similitudes entre Joel Dicker et Javier Castillo. Leurs romans se deroulent aux Etats-Unis et arrivent à nous faire voyager, les chapitres sont courts avec de sauts de temps constants, avec une alternance des personnages… Tout cela constitue un puzzle fantastique. L’écriture de l’espagnol est peut-être un peu plus sombre, avec une ambiance un peu plus polar mais les deux écrivains arrivent à me séduire.

L'une des pires craintes d’un parent c’est que son enfant disparaisse. La douleur des parents dépeinte ici est si bien décrite qu'elle nous déchire de l'intérieur. En fait, toutes les émotions du roman sont si bien rendues qu'elles sont presque palpables. Le désespoir, la tristesse, la colère, la jalousie, l’impuissance dans l’enquete et la frustration du manque de moyens et de ressources des policiers.

C'est une histoire de douleur, de perte, de peur et d'égoïsme. Mais surtout, c'est un livre sur l'amour et l'espoir, qui nous insiste à ne faut jamais renoncer. L'histoire de Miren m'a beaucoup ému et m'a serré le cœur. Je suis impressionnée par le fait que l’auteur, un homme, arrive a si bien décrire une femme, son traumatisme, et que tant de lectrices puissent être capable de s’identifier à Miren. C’est un personnage incroyablement attachant. J’ai beaucoup aimé sa relation avec le « professeur » que j’ai trouvé très touchante.

Enfin j’ai aimé revivre les années 1990 et 2000, voir l’évolution des nouvelles technologies, l’impacte d’internet puis des réseaux sociaux sur les étudiants et le monde de la presse. Tout ça est encore une fois merveilleusement bien décrit.

Rendez-vous au paradis


Résumé : 
Après avoir quitté la police, survécu à plusieurs tentatives de suicide et à une tentative de meurtre, Thorkild Aske se voit présenter une alternative par son psy : un atelier de fabrication de chandelles financé par l’agence pour l’emploi ou une mission de documentation pour une autrice de polars.

Le choix est vite fait ! Thorkild se penche sur la disparition de deux adolescentes et rassemble les informations qui doivent servir de toile de fond au roman tant attendu de Milla Lind. Un jeu de faux-semblants commence. La mission de documentaliste vire au cauchemar.

Une atmosphère qui colle à la peau, un anti-héros corrosif, une tension palpable… Bienvenue dans le monde du nouveau géant du polar norvégien.

Mon avis : 
Je suis contente de retrouver Thorkild Aske dans une nouvelle aventure. J’avais aimé Tu me manqueras demain et j’étais vraiment curieuse de découvrir le second tome Rendez-vous au paradis.

Thorkild doit aider Milla Lind, une célèbre auteure de romans policiers dans des recherches pour un prochain roman. Mais très vite, cette histoire de roman à écrire semble être un prétexte pour une enquête plus profonde, celle de la disparition de deux jeunes filles.

Thorkild Aske est complètement différent des héros que vous rencontrez habituellement dans les romans policiers norvégiens. Beaucoup de flics dans les romans sont légèrement dépressifs ou alcooliques, mais lui, c’est un niveau au-dessus. Ancien flic qui vient de purger une peine de prison, accro aux médicaments, dépressif qui ne rêve que d’en finir.

Comme beaucoup de romans scandinaves c’est extrêmement sombre, mélancolie, parfois macabre mais extrêmement bien écrit. L’intrigue est prenante, Thorkild est un enquêteur zélé malgré les fortes doses de médicaments qu’il prend, d’ailleurs je me demande comment il arrive encore à réfléchir. En revanche, je le trouve parfois extrêmement naïf, j’ai immédiatement trouvé louche l’entourage de Milla mais lui semblait ne pas se méfier suffisamment, ce qui est plutôt étonnant pour un ancien flic.

Un troisième tome a déjà été traduit en français et celui-ci va nous entrainer en Islande et je dois dire que j’ai hâte de quitter la Norvège pour ce nouveau pays qui me fait tant rêver.

vendredi 24 mars 2023

Du miel sous les galettes

 

Résumé : 
" Seul le tamarinier, debout au milieu de la cour, semblait résister à cette chaleur. Tout le monde était fasciné par cet arbre. Certains disaient à mes parents que c'était une bénédiction d'avoir un tel arbre dans sa cour. D'autres disaient qu'il abritait sûrement des génies. "

Roukiata est née au Burkina-Faso. De sa plume, légère et nostalgique, elle raconte avec tendresse et humour ses années d'enfance, son pays, ses écrasantes sécheresses et ses pluies diluviennes, la chaleur de ses habitants, la corruption et la misère.
Elle raconte sa famille, sa fratrie, ses parents, l'injustice qui les frappe avec l'arrestation de son père. Mais, surtout, elle raconte sa mère.
Cette femme, grande et belle, un " roc " restée seule pour élever ses sept enfants, bataillant pour joindre les deux bouts, en vendant sur le pas de sa porte ses délicieuses galettes. Des galettes au miel qui, pour la jeune Roukiata, auront toujours le goût de l'enfance et du pays natal.

Mon avis : 
Attention pépite ! Je ne m’attendais absolument pas à découvrir un récit qui allait autant me plaire. Je ne connaissais pas Roukiata Ouedraogo avant de commencer mais j’ai depuis été écouté quelques-unes de ses interventions sur France inter et je suis déjà fan.

A travers ce livre autobiographique alternant entre le présent et le passé : on découvre son histoire. Ou comment une petite fille burkinabaise et devenu à l’âge adulte représentante de la Francophonie et comédienne. On découvre l’histoire de sa famille : la force de caractère de sa mère qui met tout en œuvre pour que ses enfants réussissent. L’arrestation de son père, victime d’une erreur judiciaire et la vie au Burkina Faso aux cotés de ses 6 frères et sœurs. On se laisse prendre par le récit simple, plein d’humour et de tendresse.

L’auteure abordent aussi des sujets plus profonds, l’amour de la langue française, la révolution de Sankara et son coup d’état en 1983, ou encore l’excision et les mutilations que subissent encore les petites filles dans le monde.

On apprend énormément au fil des pages, ce récit donne envie de découvrir le Burkina Faso et le reste du continent africain, d’y découvrir leur tradition, coutumes, recettes de cuisine et tant de chose encore. C’est un autre monde que l’on ne connait absolument pas qui s’ouvre à nous a travers ce livre.

J’espère que Roukiata Ouedraogo publiera d’autres livres comme celui-ci car je serai a coup sur au rendez-vous.

Détective Conan, tome 14


Résumé : 
Ran commence à avoir de sérieux doutes sur l'identité de Conan. Les parents de Shinichi participent pour la deuxième fois à une enquête du fiston.

Enigmes principales:
Les numéros de téléphone. Questions dans les feuilles mortes. Une étrange réunion.

Si Shinichi a réussi à tromper tout le monde, le secret de son identité a été percé par un détective lycéen venu du sud du Japon: Heiji Hattori. Conan, Ran et Sonoko partent au ski, et rencontrent par hasard une de leurs anciennes maîtresses d’école. C’est là qu’une nouvelle affaire commence dans le chalet où ils devaient passer la nuit ! Conan sait que la clé du mystère réside dans «un fait datant de 3 ans». Ainsi commence l’enquête, mais...

Mon avis : 
Il y avait longtemps que je n’avais pas lu un tome de Détective Conan et je suis contente de reprendre la série ou je me suis arrêtée. D’autant que ce tome était vraiment très bien puisqu’il mélange habilement les enquêtes mais aussi des éléments sur Conan.

Mais parlons d’abord des enquêtes qui sont au nombre de trois :
La première enquête dans le milieu de la magie est plutôt courte, peut-être un peu trop d’ailleurs parce que j’ai trouvé que Conan arrivait un peu trop vite a la solution. Pour autant, le mystère de ce monde mystérieux, de trucs que je n’arrive jamais a voir m’a plus.

La deuxième enquête est une histoire d’héritage bien complexe. Elle est plus longue et une fois n’est pas coutume, Conan enquête avec ses parents. J’ai beaucoup aimé ce changement de rythme qui il faut dire que les trois enquêteurs sont drôlement doués. L’intrigue est prenante et j’ai beaucoup aime le dénouement.

Enfin la troisième enquête nous entraine dans un chalet a la montagne pris dans une tempête de neige. L’enquête est coupée et il faudra lire le tome 15 pour connaitre le dénouement de l’intrigue. L’idée de départ est un huis-clos plutôt basique, un groupe est enfermé dans un chalet, pris dans une tempête. Les agressions se succèdent…. Je suis curieuse de connaitre la fin et j’espère qu’elle sera originale.

Entre les enquêtes, j’ai aimé que l’histoire personnelle de Conan se complique : Ran le soupçonne de plus en plus tandis que les parents de Conan font irruption.

lundi 20 mars 2023

Voir du pays


Résumé : 
Deux filles, Aurore et Marine, reviennent d'Afghanistan. Elles y ont vécu six mois de tension, d'horreur, de peur. Elles vont passer trois jours à Chypre, dans un hôtel cinq étoiles, pour ce que l'armée appelle un « sas de décompression », où on va leur réapprendre à vivre normalement, à oublier la guerre, à coup de séances de débriefing collectif et cours d'aquagym, de soirées arrosées et de visites de sites archéologiques de la vieille Europe.
Dans un décor de filles en maillots et de fêtes sur la plage, Aurore et Marine vont s'apercevoir qu'elles n'ont peut-être plus rien à perdre, et aller jusqu'au bout de la violence.

Mon avis : 
Il y a longtemps que je veux lire Voir du pays et je regrette de ne pas l’avoir lu avant. J’ai adoré ce roman dont la fin m’a énormément bouleversé.

On fait la connaissance de Marine et Aurore, deux jeunes femmes militaires qui reviennent d’une mission de six mois en Afghanistan. On suit leur parcours, du moment ou elles font connaissance sur les bancs de l’école dans l’insouciance de l’adolescence a maintenant ou elles séjournent pendant 3 jours à Chypre en sas de décompression.

Dephine Coulin décrit a merveille cette guerre qui n’a servi a rien et qui a été un fiasco total. Elle brosse un portrait d’hommes et de femmes tous traumatisés par les horreurs qu’ils ont vu et ou finalement il y a peu d’aide pour les épauler à reprendre une vie normale. Elle nous parle de ce milieu d’hommes ou il faut être constamment sur ces gardes et faire doublement ses preuves quand on est une femme.

La fin fait froid dans le dos, la violence est atroce et c’est une vraie claque. J’ai été triste de constater que nos deux héroïnes avaient perdu leur insouciance et leur rêve. On s’identifie énormément à Aurore, quant à Marine, elle est encore plus touchante car sous cette carapace, se cache une jeune femme qui souffre.

Je sais qu’un film a été adapté de ce roman mais je ne crois pas que je le regarderai, car j’ai vraiment peur de certaines scènes qui sont déjà très difficile à lire.

mercredi 15 mars 2023

A travers ma fenêtre, tome 2 : A travers toi


Résumé : 
« Qu'est-ce que ça fait de vivre avec trois mecs aussi canons ? », « T’as trop de chance, Claudia ! », « Tu veux bien me filer leur numéro ? » : voilà le genre de questions et remarques auxquelles j’ai droit tous les jours depuis que les frères Hidalgo sont devenus le fantasme de toutes les filles du coin.
On m’envie de vivre chez eux, mais ma vie à leur côté est loin d’être aussi rose et enviable qu’on pourrait le penser. Oui, j’ai grandi avec Artemis, Ares et Apollo Hidalgo, mais je ne fais pas partie de leur famille. Si les gens en savaient un peu plus sur mon histoire, ils seraient surpris…

Mon avis : 
Quel plaisir de retrouver la famille hidalgo avec ce deuxième tome. J’avais adoré A travers ma fenêtre, le livre comme le film et je suis contente de retrouver cette famille pour le moins atypique.

L’intrigue ne change pas vraiment, c’est encore une fois un jeu de séduction a là je t’aime moi non plus pourtant c’est prenant et j’ai aimé suivre Artemis et Claudia.

Si avec le premier tome, on découvrait Ares (dont je suis toujours sous le charme), ici on en apprend davantage sur le fils ainé de la fratrie, Artemis. J’ai un peu moins aimé celui-ci, je trouvais Ares plus mystérieux, plus torturé alors qu’Artemis est juste une personne très froide. Claudia m’a touché mais encore une fois, je préfère Raquel.
 
Le style est souvent critiqué mais je trouve que ce n’est pas trop mal par rapport à certaines romances et puis il ne faut pas oublier qu’à la base c’est un roman partagé sur Wattpad. C’est léger et ce genre de livre fait du bien entre deux lectures plus difficiles. J’ai hâte de découvrir le film qui doit sortir prochainement mais aussi le troisième tome qui concerne le plus jeune frère Apollo.

mardi 14 mars 2023

Trois vies par semaine


Résumé : 
Habiter trois villes différentes ? Posséder trois identités reconnues ? Aimer trois femmes intensément ?
Avoir trois vies par semaine.
Pour tirer les fils de ce nouveau suspense qui mêle les thèmes de l’exil, la vengeance, la multiplicité d’une vie… l’unique Michel Bussi.

Un mort
Deux disparus
Trois femmes amoureuses

Un corps est retrouvé dans la vallée de la Meuse, au cœur des Ardennes. Accident, suicide, meurtre ?
La révélation de l’identité de la victime plonge la capitaine Katel Marelle dans la sidération.
Renaud Duval menait-il… trois vies par semaine ?
Trois femmes attendent son retour. Chacune revendique d’être son unique amour.
Ensemble, elles vont tenter de percer l’énigme d’une impossible triple vie...
Mais comme dans un théâtre d’illusions, des ombres rôdent, prêtes à se venger.
Qui sait la vérité ? Qui manipule ? Qui tire les ficelles ?

Mon avis : 
J’aimais beaucoup les romans de Michel Bussi, mais dernièrement, je suis souvent déçue. J’étais curieuse de découvrir Trois vies par semaine, petit clin d’œil a la chanson d’Indochine, et j’ai beau avoir fini ma lecture depuis plusieurs heures, je ne suis pas capable de dire si j’ai aimé ou pas.

Tout n’est pas négatif, il y a énormément de suspense, et une fois le livre commencé, on veut aller jusqu’à la fin et connaitre le dénouement. L’auteur nous entraine sur de nombreuses fausses pistes, et en tant que lecteur, on se pose énormément de questions. Renaud, Hans et Pierre sont intrigants, fascinants et leurs vies vraiment atypiques. Tant de points communs mais aussi tant de différences….

La fin est réussie, le retournement de situation est à la hauteur de nos attentes et l’on ne voit rien venir. La construction du récit est prenante avec des chapitres courts qui se succèdent d’autres personnages qui interviennent.

Cependant, il y a des choses qui m’ont fait rouler des yeux comme les personnages extrêmement caricaturaux notamment Katel qui est tellement agaçante, qui essaie de faire de l’humour mais qui ne fait rire personne ou Elea, qui m’a tapé sur les nerfs avec sa précieuse.

J’aime les connaissances de Michel Bussi a propos de la France, de ses regions et de son terroir mais parfois c’est trop, digne d’un guide de voyage ou encore la description des plats comme la Cacasse a cul nu…

Enfin certaines descriptions sont vraiment ridicules. Katel, une gendarme demande a Agnès de décrire son mari qui vient d’être retrouvé mort et voilà un exemple de réponse : « Renaud n’était pas vraiment beau, mais il possédait un charme bien à lui. Ses yeux étaient d’un gris particulier, on ne le distingue pas bien sur les photos. Gris crayon-à-papier. Très clair. Une mine entre le 4 H et le 3 H, pour être précise, souvent on en plaisantait. Des cheveux châtain clair, ou blond foncé, comme vous voulez. Et puis il avait cette façon de marcher, soit trop voûtée, soit trop raide, comme s’il ne pouvait régler sa colonne vertébrale que sur deux ou trois positions ». Sérieusement ? Ce n’est absolument pas crédible et sonne complètement faux.

Bref, par son suspense et son intrigue, Trois vies par semaine m’a conquise mais je ne conseillerais pas ce roman. J'ai failli abandonner ma lecture plusieurs fois tant c'etait laborieux mais j'ai reussi malgré tout a aller jusqu'au bout.

lundi 13 mars 2023

La femme éclaboussée

 

Résumé : 
Catherine Salernes, 45 ans, mariée à un grand cadre bancaire, est belle, distinguée. Le hasard lui fait rencontrer un professeur de quinze ans son cadet qui devient son amant. Elle rayonne ! Mais il y a Xavier, un modeste employé de banque, qui l'observe : elle est ce dont il a toujours rêvé ! Aussi est-il bien décidé à lui faire payer le pris de cet adultère...

Mon avis : 
J’avais adoré Intuitions et c’est avec plaisir que je retrouve la plume de Dominique Dyens avec cet autre roman.

Ce qui m’a le plus plu c’est d’abord l’ambiance qui règne dans ces pages. L’auteure prend le temps de dresser le portrait de cette famille bourgeois de Paris, leurs habitudes, leur train-train quotidien, les apparences qu’il faut a tout pris sauver. Catherine et sa vie bien rangée, jusqu’au jour ou elle prend un amant et que sa vie bascule.

C’est un roman noir qui mêle habilement les genres, l’érotisme d’abord avec les rencontres entre Catherine et son jeune amant et puis dans un deuxième temps l’enquête policière.

Les personnages sont habilement décrits, tous plus tourmentés les uns que les autres mais silence, il ne faut pas en parler dans cette famille ou l’on ne se croise que pour diner. Je ne sais pas si le lecteur peut vraiment s’attacher un personnage en particulier, car l’auteure nous brosse un portrait tragi-comique de chacun d’entre eux : comique car elle se moque gentiment de cette bourgeoisie parisienne mais en même temps, on ne peut qu’éprouver un peu de pitié pour leur vie terne.

Je trouve dommage que Dominique Dyens ne soit pas mieux connue car j’adore vraiment sa plume et j’ai très envie de découvrir ses autres romans.

Untamed Shore

Résumé
Baja California, 1979. Viridiana spends her days watching the dead sharks piled beside the seashore, as the fishermen pull their nets. There is nothing else to do, nothing else to watch, under the harsh sun. She’s bored. Terribly bored. Yet her head is filled with dreams of Hollywood films, of romance, of a future beyond the drab town where her only option is to marry and have children.

Three wealthy American tourists arrive for the summer, and Viridiana is magnetized. She immediately becomes entwined in the glamorous foreigners’ lives. They offer excitement, and perhaps an escape from the promise of a humdrum future.

When one of them dies, Viridiana lies to protect her friends. Soon enough, someone’s asking questions, and Viridiana has some of her own about the identity of her new acquaintances. Sharks may be dangerous, but there are worse predators nearby, ready to devour a naïve young woman who is quickly being tangled in a web of deceit.

Silvia Moreno-Garcia is one of the most exciting voices in fiction, and with her first crime novel, UNTAMED SHORE, she crafts a blazing novel of suspense with an eerie seaside setting and a literary edge that proves her a master of the genre.

Mon avis : 
Untamed Shore est le troisième roman de Silvia Moreno-Garcia que je lis et c’est sans aucun doute mon préféré.

Viridiana vit dans la petite ville de Desengaño, dans l'État de Basse-Californie, au Mexique. La principale industrie de cette paisible station balnéaire est la pêche, et beaucoup continue d’attraper et tuer des requins, bien que cela soit de moins en moins rentable. Le village entier est en déclin avec un tourisme presque tari, alors quand trois Américains arrivent, Viridiana saute sur l’occasion de se faire embaucher. Car la jeune fille en veut plus. Elle aspire à partir pour une plus grande ville où elle pourra choisir la vie qu'elle veut pour elle-même. Elle se distrait avec des livres, des films hollywoodiens et rêve du grand amour.

C’est un roman initiatique, une description très réussite du passage a l’âge adulte ou Viridiana passe de la jeune fille extrêmement naïve a un personnage calculateur qui lutte pour réaliser ses rêves, a n’importe quel prix.

J’ai adoré le rythme très lent du début de roman, qui illustre très bien la lenteur de la vie dans cette petite ville ou il ne se passe quasiment rien. Il y a énormément de suspense, l’ambiance est noire, pleine de mensonges, de manipulations, et chacun a quelque chose à cacher. La fin est complètement inattendue mais extrêmement bien réussite. J’ai vraiment adoré ce roman et j’ai hâte de lire le prochain roman de l’auteure.

mardi 7 mars 2023

L'enigme de la Stuga


Resumé : 
Lykke Andersen mène une vie heureuse, mondaine et épanouie : éditrice accomplie, compagne d’un auteur renommé et mère de jumeaux. À l’occasion de la fête suédoise de l’Écrevisse, elle organise un dîner intimiste dans leur maison en pleine campagne, où sera invitée Bonnie, la meilleure amie des garçons, et plusieurs proches du milieu de l’édition.
En ce doux mois d’août où les orpins et les rosiers éclosent, l’alcool coule à fl ot et les convives entonnent à coeur joie des chants traditionnels nordiques. Personne ne peut se douter que le lendemain, ce cadre idyllique se transformera en scène de crime effroyable.
Le cadavre de Bonnie est retrouvé dans la stuga, une petite dépendance dans le jardin, où vivent les garçons. Ces derniers nient catégoriquement avoir commis le crime mais il s’avère que la porte était fermée à clé de l’intérieur...
Huit ans plus tard, Lykke est placée en détention provisoire. Face à l’inspecteur responsable de l’affaire, elle va devoir retracer le fil de l’enquête afi n de trouver le véritable coupable du crime.
L’Énigme de la stuga est un puzzle littéraire habilement construit qui rend hommage au
mystère à huis clos et un thriller psychologique redoutablement efficace.

Mon avis : 
Quel plaisir de retrouver Manfred pour cette sixième enquête et même si les livres de cette saga peuvent être lues indépendamment des autres, j’aime retrouver un personnage commun.

L'énigme de la stuga, ou « Välkommen till Evigheten » (bienvenue a l’Eternité) est encore une fois un roman passionnant. Camilla Grebe jongle ici entre deux époques : le présent ou une femme est accusée d’un meurtre et refuse de parler à un autre policier que Manfred. Il y a huit ans ce dernier à enquêter dans la famille de la meurtrière. En effet, ses deux fils étaient accusés d’avoir tués une de leur ami dans leur stuga. Mais sans aveux, les deux garçons ont dû être relâchés.

En plus d’une enquête policière, ce roman est l’histoire d’une famille brisée pleine de mensonges, de tragédies personnelles, de secrets jamais révélés. Le passé et le présent se mêlent habillement et les révélations arrivent au fur et à mesure.

J’aurai aimé en savoir davantage sur le meurtre de Bonnie, avoir moins de suppositions mais plus de faits concrets sur ce qu’il s’est vraiment passé dans cette chambre le soir du meurtre. Ça n’empêche que le roman est excellent, a la hauteur de précédent. J’ai adoré le revirement de situation concernant Lykke, son coté manipulateur que je n’avais absolument pas vu venir. Quant à Manfred, il reste un personnage que j’adore, terriblement humain avec ses défauts et sa vie personnelle chaotique.





Extraits :
Aucun parent ne pense que son enfant est capable d'une chose pareille.
Pourtant cela arrive - tous les tueurs sont les enfants de quelqu'un, et la plupart ont également un lien avec la victime.


L’erreur est humaine - même dans la police. La seule différence étant que les nôtres peuvent avoir des conséquences funestes.



Éditeur est le métier le plus étrange du monde.
On est à la fois coach en écriture, correcteur, psychologue, meilleur ami, manager et esclave. Il faut posséder une patience d’ange tout en sachant exercer une pression sur l’auteur quand cela s’avère nécessaire. On doit écouter des confidences qui donnent la chair de poule sans pouvoir les répéter. On se fait parfois humilier et passer un savon, mais on ne doit jamais perdre la face.
Nos missions peuvent être extrêmement terre à terre.
On raccompagne chez eux des auteurs ivres morts à la sortie d’un restaurant, on console de jeunes écrivains en pleurs, distribue du paracétamol et achète des préservatifs au Salon du Livre, parfois pour le même auteur - le tout sans broncher. […] On vit aussi des expériences de lecture formidables et de riches moments où l’on se réjouit des réussites de ses auteurs. Peut-être essuie-t-on même une larme lorsque l’un d’entre eux connaît un succès fou. Puis tout recommence.


Etre policier, c'est être confronté aux côtés les plus sombres de l'existence et de la société - des morts tragiques, des adolescents à la dérive, des enfants maltraités et exploités. Des gens qui sont des monstres sous leurs airs d'enfants de chœur. Des victimes lentement brisées qui finissent par se changer en bourreaux et ainsi conclure le cercle vicieux.
C'est sans fin.