dimanche 25 septembre 2016

La potion magique de Georges Bouillon

Résumé :

La plupart des grand-mères sont d'adorables vieilles dames, gentilles et serviables. Hélas, ce n'est pas le cas de la grand-mère de Georges ! Grincheuse, égoïste, elle ressemble à une sorcière et elle a des goûts bizarres : elle aime se régaler de limaces, de chenilles... Un jour, alors qu'elle vient une fois de plus de le terroriser, Georges décide de lui préparer une potion magique. Une potion aux effets surprenants.. et durables!

Mon avis :


Voila une histoire complétement dingue qui enchantera petits et grands !

Les parents de Georges s'absentent pour quelques heures et c'est sa grand-mère qui doit s'occuper du petit garçon. Seulement, c'est une vieille femme impossible, grincheuse et méchante, qui terrorise le jeune homme.
"Georges n'y pouvait rien, il détestait Grandma. C'était une vieille femme grincheuse et égoïste qui avait des dents jaunâtres et une petite bouche toute ridée comme le derrière d'un chien. "
Georges décide donc de lui préparer une potion qui va s’avérer surprenante.
"C'était simple, il mettrait tout ce qui lui tomberait sous la main. Pas d'hésitation, pas de question, pas d'embrouillamini. Tout ce qu'il trouverait de coulant, gluant ou poudreux, il le jetterait dans le chaudron."

Tout d'abord, l’écriture de Roald Dahl est indémodable et m'a fait beaucoup rire. L'intrigue est rigolote et la famille de Georges complétement déjantée. On passe un excellent moment et il me tarde de faire découvrir les romans de Roald Dahl à mes futurs enfants.


Notre Imogène

Résumé : 


Angus Cumbrae aime Janet Leadburn et Janet Leadburn aime Angus Cumbrae. Mais le père de Janet, commerçant respectable, ne veut pas pour gendre d'un mécanicien sans le sou. Alors les tourtereaux décident de fuir. Embusqué près de la maison de sa belle, Angus attend. Eh, oh ! surprise ! c'est Hugh Reston, l'oncle, qui se présente, revolver au poing. Un coup de feu claque et Reston s'écroule, mort. Angus est-il coupable ? trop facile. Imogène Mac Carthery, elle, connaît le meurtrier. Et pourquoi ? Parce qu'elle est la réincarnation de Marie Stuart et parce qu'elle est bien plus maligne que tous les policiers d'Ecosse. Mais elle ne dira rien à cet idiot de Mac Huntly. L'inspecteur n'a qu'à trouver tout seul.

Mon avis : 

Cinquième enquête d'Imogène dans les Highlands écossais et l'on prend toujours autant de plaisir a lire ses aventures.

L'intrigue tourne autour de quelques personnages : Angus Cumbrae et Janet Leadburn sont amoureux mais le père de Janet refuse le mariage.
"Sans plus attendre, Janet se jeta aux pieds de Miss McCarthery, en la suppliant :
- Sauvez-moi ! Sauvez-nous ! Il n'y a que vous qui puissiez nous aider !
Imogène fut un peu surprise devant ce romantique désespoir, mais elle avait si souvent conscience d'être la réincarnation de Marie Stuart que, sans y prêter attention, elle témoigna d'une grandeur qui [...] réconforta la pleureuse. Prenant place dans un fauteuil, l’Écossaise aux cheveux roux, solennelle, déclara : "Je vous écoute, mon enfant."

Puis Hugh Reston, l'oncle de la jeune fille est assassiné et la police soupçonne Angus. Bien sur, Imogène n'est pas de cet avis et va vite le faire savoir.

J'avais deviné une partie de l'intrigue mais pas le meurtrier et encore une fois, l'auteur a construit une bel intrigue qui surprend forcement. Et puis, on rit toujours autant au fil des pages face à ces écossais :"Imogène s'en fut chercher verres et flacon et versa des rasades qui étaient un démenti formel à la réputation de ladrerie des Écossais. Elle leva son verre en un toast silencieux à son hôte et avant de boire, adressa un autre toast à la photographie placée sur le meuble bas ou la maîtresse de maison rangeait ses alcools. Poliment, McHuntly s'enquit :
- Un parent ?
- Mon père... Henry-James-Herbret McCarthery, capitaine au Gordon Highlander et mort trop tôt.
- La guerre ?
- Le whisky.
- Ah ?
- Une distraction fatale. Un soir, il s'est trompé et a bu du whisky irlandais au lieu du scotch. Il ne s'en ai jamais remis et je n'ai jamais bu savoir qui avait osé, au mépris de toutes les règles de la civilité, introduire chez moi ce flacon
."

Il me reste deux tomes mais je suis déjà nostalgique et n'est absolument pas envie de quitter Imogène.

Lu dans le cadre du challenge :
- ABC policier, thriller 2016

samedi 24 septembre 2016

Cœur de cristal

Résumé : 


Il était une fois... Dans un royaume lointain, un jeune prince est victime d'un terrible sort : son cœur, enveloppé d'une gangue de cristal, ne peut ni vibrer ni aimer. Seul un feu d'amour brûlant permettrait de faire fondre le cristal et de libérer son cœur. Alors qu'il est en âge de se marier, et malgré tous ses efforts, aucune femme ne lui inspire cet amour. C'est ainsi qu'il décide de partir sur les routes du monde, à la recherche de celle qui le délivrerait du maléfice. Semée de bien des obstacles, sa quête l'amène à méditer sur le sens de la vie, mais aussi à découvrir le redoutable secret qui pèse sur sa naissance. En conteur autant qu'en philosophe, Frédéric Lenoir se penche sur le cœur des hommes : siège de l'amour, siège aussi de la peine et du deuil. Un conte universel à destination des enfants, de leurs parents et de leurs grands-parents.

Mon avis : 

Cœur de cristal m'avait tapé dans l’œil il y a quelques temps et dès que j'ai eu l'occasion de le lire, j'ai sauté dessus. Je me rend compte en refermant ce livre que l'on reste tous de grands enfants car un conte nous fait toujours le même effet : retomber en enfance.

Cœur de cristal est un vrai coup de cœur pour moi et je ne peux que vous recommander cette lecture magnifique. A travers ce conte, l'auteur nous parle d'amour et de deuil.
"C'est très important, sais-tu, de s'aimer soi-même, car on ne peut donner que ce que l'on possède. Celui qui ne s'aime pas ne saura jamais vraiment aimer : il ne cessera de mendier l’attention et la reconnaissance des autres. C'est ainsi que naissent la jalousie et la possessivité. C'est bien souvent parce qu'on manque d'amour et d'estime de soi qu'on a peur, de manière presque maladive, de perdre l'amour des autres. "
Le narrateur est le roi d'un royaume lointain. Sa petite fille vient de perdre son chien et il va alors lui conter son histoire : celui d'un jeune prince qui avait un cœur de cristal et ne pouvait pas aimer.

L'intrigue est bien évidemment très prenante et la narration magnifique. L’écriture est belle et comme le dit la quatrième de couverture, ce conte s'adresse aux enfants, aux parents et aux grands-parents car chacun s'y retrouvera.  C'est une très belle leçon de vie à lire sans modération.

Unbroken

Résumé : 


Juliet est tombée folle amoureuse d'Emerson l'été de ses 18 ans dans la maison appartenant à ses parents en bord de mer. Après une relation passionnelle, le beau ténébreux la laisse tomber subitement. Quatre ans plus tard, Juliet a poursuivi ses études, surmonté tant bien que mal cet abandon et construit une relation équilibrée avec un garçon très bien, gentil et attentionné. Ses relations avec sa famille ne sont pas au beau fixe depuis qu'elle a perdu sa mère, autre cicatrice encore ouverte, mais elle refuse d'y penser et s'est forgé une carapace protectrice en se murant dans l'oubli et en avalant cachet sur cachet. Quand son père veut vendre la maison de la plage, Juliet y retourne trier ses affaires et, comme elle le craignait, croise Emerson qui habite toujours là. Un simple regard et toute la passion ressurgit subitement. Sincère ou manipulateur, Emerson va tout faire pour récupérer la jeune fille, aux prises avec un dilemme déchirant : choisir entre les deux garçons…

Mon avis : 


Voila une romance sympa pour l'été qui est presque un coup de cœur !

J'ai fait la connaissance de Juliet, dont les dernières années de son adolescence n'ont pas été facile : elle s'est séparée de son amour de jeunesse Emerson et sa mère est décédée.
Après quatre années à la fac, elle revient dans la maison de campagne de ses parents pour faire des cartons avant qu'elle ne soit vendue. Mais toutes les occasions sont bonnes pour retomber sur Emerson et ils ne tardent pas à reprendre les choses ou elles en étaient restées il y a quatre ans.
"Il existe deux sortes d’amour en ce monde : la brise légère et l’ouragan. La brise est douce, patiente. Elle gonfle les voiles des bateaux, dans le port, et caresse les vêtements étendus sur la corde à linge. Elle te rafraîchit, les chaudes journées d’été, et revient chaque automne soulever les feuilles mortes, avec la régularité d’une horloge. On peut toujours compter sur la brise, son souffle est constant, sûr et loyal.
Il n’y a rien de constant, en revanche, dans l’ouragan. Il dévaste les vies telle une furie, recrachant l’écume de l’océan sur le rivage, abattant les arbres et les lignes électriques en renversant quiconque assez naïf ou assez fou pour se trouver sur son chemin. C’est sûr, il te donne le frisson comme jamais : ton cœur bat à cent à l’heure, ton corps le désire, tu es comme possédée. Il est sauvage, brutal, et dévore tout sur son passage.
"

Coté personnage, j'ai adoré Juliet, je pense qu'il est assez facile de s'identifier à elle et c'est un personnage très attachant. Par contre, je ne sais toujours pas si j'aime Emerson... Déjà le choix du prénom est plutôt douteux, et ensuite, je l'ai trouvé possessif et prétentieux. C'est souvent le cas des personnages masculins de romance et lui ne déroge pas à la règle mais de mon coté, j'ai toujours un peu de mal a m'attacher a ce genre de personnage.
"Il franchit la distance entre nous en quelques pas, et j’ai à peine le temps de réaliser que déjà, il s’empare de moi, me soulève et me plaque contre la porte tout en écrasant ses lèvres contre les miennes.
Je chancelle, m’abandonne de nouveau à lui, mais ce baiser est différent, plus que du simple désir. Sa bouche me dévore, m’absorbe et m’engloutit, comme s’il cherchait à imprimer sa marque jusque dans mon âme.Je me rends. Je capitule, sans défense contre cet assaut, et me noie dans sa saveur sombre et veloutée, jusqu’à ce qu’Emerson lui-même s’arrache à mes lèvres, pantelant.
— Tu es à moi, rugit-il, son souffle brûlant sur mon visage. Mes jambes se dérobent, et il me retient, agrippe mon menton jusqu’à ce que je n’aie pas d’autre choix que de le regarder dans les yeux. De me perdre en eux.
— Tu es à moi, répète-t-il avec férocité. Pas à lui ni à personne d’autre. Tu auras beau essayer et faire comme si tu ne le sentais pas, mais c’est comme ça. Tu seras toujours à moi.
Ses yeux embrasent les miens, exigent, et je comprends avec une effroyable lucidité que c’est la vérité.
Je lui appartiens.
"

Concernant l'intrigue, elle m'a bien plu. Si on s'attend a un scénario classique, l'auteure ajoute malgré tout quelques retournements de situation inattendu qui font que j'ai eu du mal à lâcher le roman. Et puis surtout, ceux qui m'a plu c'est le dépaysement. C'est un peu caricatural parfois mais les pick up, la musique country et j'en passe, nous transporte bien loin de notre petite routine.

Bref c'est un premier tome prometteur et j'ai hâte de voir ce que va donner la suite.

Lu dans le cadre du challenge :
- ABC romance 2016

dimanche 18 septembre 2016

Dans les eaux du lac interdit

Résumé : 


Un voyageur anonyme a pris place à bord d’un train pour un interminable voyage à travers les steppes kazakhes. Le train s’arrête dans une toute petite gare et un garçon monte à bord pour vendre des boulettes de lait caillé. Il joue Brahms au violon de manière prodigieuse, sortant les passagers de leur torpeur. Le voyageur découvre que celui qu’il avait pris pour un enfant est en fait un homme de vingt-sept ans. L’histoire de Yerzhan peut alors commencer…

Mon avis : 

Dans un train traversant les steppes kazakhes, le narrateur fait la rencontre dans jeune homme qui joue de la musique. Il a 27 ans mais l'apparence d'un garçon de 12 ans. Yerzhan, lui raconte donc son histoire, son enfance avec sa famille et la famille voisine, comment il a appris la musique, son entrée a l'école.
"Les voies de la steppe, fussent-elle ferrées, sont longues et monotones, et la seule manière d’écourter un périple, c'est la conversation. La façon dont Yerzhan me narrait sa vie ressemblait à notre itinéraire : on n'y discernait ni virage ni retour en arrière. Son histoire, ponctuée par le craquement régulier des jantes, se poursuivait inlassablement, tout comme les fils électriques aperçus à travers la vitre couraient de poteau en poteau."

Il parle aussi de ses visites dans "la zone" ainsi que sa baignade dans les eaux du lac interdit quand il était enfant.
"Entre 1949 et 1989, au Polygone nucléaire de Semipalantisk, il fut réalisé un total de 468 explosions nucléaires, dont 125 explosions atmosphériques et 343 explosions souterraines. La puissance totale des appareils nucléaires testés dans l’atmosphère et sous la terre au Polygone (dans une région peuplée) dépassait par un facteur de 2 500 la puissance de la bombe lâchée sur Hiroshima par les Américains en 1945."

Le récit est magnifiquement écrit, plein d’émotions, on découvre un pan de l'histoire, une autre culture au fil des trois chapitres qui compose ce court roman. La mythologie et les rêves viennent balayer les frontières entre réel et imaginaire et apporte un peu de douceur au récit.

Je suis vraiment conquise par ce roman qui m'a complètement dépayser et je vous invite a faire ce voyage en train a la découverte d'autres contrées.

Lu dans le cadre des challenges : 
- ABC 2016
- Raconte moi l'Asie, v2

- Tour du monde en huit ans

samedi 17 septembre 2016

Les Mystères de Larispem, tome 1 : Le sang jamais n'oublie

Résumé : 


Larispem 1899 - Dans cette Cité-Etat indépendante où les bouchers constituent la caste forte d’un régime populiste, trois destins se croisent…? Liberté, la mécanicienne hors pair, Carmine, l’apprentie louchébem et Nathanaël, l’orphelin au passé mystérieux. Tandis que de grandes festivités se préparent pour célébrer le nouveau siècle, l’ombre d’une société secrète vient planer sur la ville.
Et si les Frères de Sang revenaient pour mettre leur terrible vengeance à exécution ?

Mon avis : 


Avant de commencer cette critique, je tiens à remercier les éditions Gallimard jeunesse - on lit plus fort pour l'envoi de ce roman que j'ai vraiment tardé à lire. J'ai eu un a priori, rien qu'à la lecture de la quatrième de couverture. La science-fiction, les invention mécanique... tout ça c'est pas vraiment ma tasse de thé. Et puis je me suis lancée finalement dans cette lecture hier et en une journée, j'ai dévoré ce roman qui est finalement un coup de cœur. Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences !

Nous sommes dans un monde bien éloigné du notre : La France a subit une deuxième révolution, tous les riches ont été assassinés, contraint a l'exil ou a vivre sans leur richesse.
"Les rayons n'étaient pas très fournis: beaucoup de livres étaient censurés par le gouvernement. Tout ce qui pouvait glorifier la noblesse, la bourgeoisie ou la religion avait été mis sur la liste des livres interdits. Les romans de Jules Verne, par contre, s'étalaient sur des mètres de rayonnage dans toutes les éditions existantes."
Paris n'existe plus et est devenue une cité état.
"Tu vois, Nathanaël, ce que je hais le plus chez les Larispemois, c'est cette façon de faire comme si Larispem était une cité entièrement neuve, née de leurs rêveries d'anarchistes. Voilà presque trente ans qu'ils changent le nom des rues, transforment les églises en club de discussion, en gares et en entrepôts. Pourquoi ? Pour que l'on oublie que Larispem n'est rien d'autre que Paris caché sous d'autres noms. "
Des inventions mécaniques sont présentes en grand notre dans le quotidien des habitants. Nous sommes en 1899 et dans 5 mois, on change de siècle. C'est dans cet univers incroyable que l'on suit trois jeunes adolescents qui n'ont pas grand chose en commun au départ de l'histoire mais que tout rassemble au fil des pages.

Je ne veux pas en dire trop au niveau de l'intrigue, pour ne pas trop en dévoiler, mais Lucie Pierrat-Pajot est en tout cas, une auteure qu'il va falloir suivre. Le suspense est omniprésent et l'intrigue passionnante. Sa plume est belle et pour un premier roman c'est très réussi. Je reste malgré tout sur ma fin et j'ai vraiment hâte de lire la suite car le roman s'achève sans vraiment de fin à proprement parlé.

Lu dans le cadre du challenge :
- Objectif du mois

Riquet à la houppe

Résumé : 


"L'art a une tendance naturelle à privilégier l'extraordinaire." Amélie Nothomb

Mon avis : 

J'aime beaucoup Amélie Nothomb et de plus, elle fait la joie de ses lecteurs a chaque rentrée littéraire de Septembre avec la parution d'un nouveau roman.  Si celui de l'année dernière : Le crime du comte Neville, m'avait ravie, je suis franchement mitigée sur Riquet à la houppe....

Amélie reprend cette année le célèbre conte et l'adapte a la sauce 2016. Riquet s'appelle donc Déodat (mais ou va t'elle chercher tous ses prénoms !) et la princesse s'appelle Trémière. Déodat est laid, depuis ses premières heures et s'enlaidira toute sa vie.
"Les gens ne sont pas indifférents à l'extrême beauté : ils la détestent très consciemment. Le très laid suscite parfois un peu de compassion ; le très beau irrite sans pitié. La clé du succès réside dans la vague joliesse qui ne dérange personne."

Je suis sceptique sur le scénario, mais malgré tout, l'auteure a quand même su me captiver car une fois commencé, je n'arrivais plus à le lâcher. Et puis, c'est toujours avec plaisir qu'on retrouve a plume de l'auteur, son petit brin de fantaisie et son humour.

Bref, selon moi, ce n'est pas sont meilleur roman mais ça se lit avec plaisir.

Lu dans le cadre du challenge :
- Objectif du mois

jeudi 15 septembre 2016

La belle du Caire

Résumé : 


En 1930, la société cairote soumise aux hiérarchies séculaires réprouve la liaison que Qasim bey Fahmi, riche aristocrate, entretient avec Ihsane, jeune roturière. Craignant le scandale, le bey cherche à acheter un mari complaisant pour sa belle. Étudiant pauvre à la nouvelle Université du Caire, Mahgoub Abd el-Dayim envie la jeunesse bourgeoise qu'il côtoie sur les bancs de la faculté. Ce contrat de mariage lui offre l'occasion d'échapper à sa condition. Il accepte sans scrupule le marché. Mais pareil projet a ses failles. Un parfum de déchéance enveloppe bientôt le ménage à trois.Fascinante peinture de la corruption, incarnée par des personnages inoubliables tels Al-Ikhshidi, l'homme de main du bey, La Belle du Caire est aussi un roman incisif sur l'amour, le désir et la jalousie.

Mon avis : 

J'ai posé mes valises en Égypte et j'ai découvert pour la première fois un livre de Naguib Mahfouz. Avec La belle du Caire, on plonge dans les années 30.

Nous faisons la connaissance de plusieurs jeunes étudiants venus de tous les milieux sociaux et qui ont tous des avis différents sur la société égyptienne qui est en pleine mutation.
Mais l'intrigue tourne principalement autour d'une jolie jeune fille qui entretient une liaison. Pour éviter un scandale, on l'a mari avec un des étudiants qui est pauvre et qui accepte pour l'argent.
"N'y a-t-il pas dans le succès amoureux la même jouissance, la même fierté que dans le triomphe guerrier? "

On découvre un monde fait de corruption, un monde sans scrupule. Mahgoub Abd el-Dayim, l’étudiant pauvre, est absolument détestable et ma lecture n'a pas toujours été facile.

L'écriture de l'auteur est belle et le livre très bien écrit. Il décrit avec précision l'époque et la société égyptienne. On se sent transporté et ce roman m'a donné envie d'en découvrir d'autres.

Lu dans le cadre des challenges : 
- Raconte moi l'Asie, v2
- Le tour du monde en 8 ans


A weekend with Mr Darcy

Résumé : 


Of course she's obsessed with Jane Austen...
Surrounded by appalling exes and fawning students, the only thing keeping professor Katherine Roberts sane is Jane Austen and her personal secret love for racy Regency romance novels. She thinks the Jane Austen Addicts conference in the English countryside is the perfect opportunity to escape her chaotic life and finally relax...
But then she encounters a devilishly handsome man at the conference who seems determined to sweep her off her feet. Is he more fiction than fact? Or could he be the hero she didn't know she was looking for?

Mon avis : 


J'ai eu envie de me remettre a lire en VO (anglais avec ce livre) mais je ne voulais pas un livre trop compliqué pour débuter. Quoi de mieux qu'une romance pour débuter. J'étais malgré tout sceptique sur le fait que j'allais aimé ou non ce livre et bien encore une fois, je dirais qu'il ne faut pas se fier aux apparences car j'ai passé un très bon moment.

On rencontre trop personnages principaux qui se rendent a un week-end consacré a Jane Austen, au sud de l'Angleterre.
Il y a d'abord Katherine, une professeur d'université, spécialiste de Jane Austen, célibataire qui souhaiterait rencontré un homme avec qui partager sa passion.
"Honestly, any man that wasn't safely tucked between the covers of a book was a liability. You couldn't trust any of them. Was it any wonder that Katherine turned to fiction time and time again ? Ever since her father had left home when she was seven, she'd hidden away from the world around her, nose-divibg into the safety of a friendly paperback. Books had always rescued her and had remained the one constant in her life." 

Warwick, est justement, un homme qui lui aime beaucoup Jane Austen, il est romancier et amoureux de Katherine mais n'ose lui avouer.
Enfin Robyn, qui est en couple avec Jace depuis le lycée et n'ose pas rompre avec lui.

Tout ce beau monde va apprendre à se connaître au cours du week-end et rencontrer d'autres passionnés de littérature, car quelques autres personnages gravitent autour d'eux.
Le ton est léger, le roman truffé d'humour  et l'on rit au fil des pages:
"I've got books in every room - even the bathroom," Roberta confessed.
"You mustn't keep books in a bathroom. It's not good for them," Doris said.
"But it's good for me ! I love reading in the bath," Roberta said. "It's the only time I can get naked with Mr Darcy
."

C’était ma première rencontre avec l'auteure mais certainement pas la dernière. Je me suis déjà procuré les deux tomes suivants et ils ne devraient pas trainé très longtemps dans ma PAL.

Lu dans le cadre du challenge :
- Dans toutes les langues

Amanchu ! , tome 1

Résumé : 


C’est le dernier jour des vacances de printemps ! Hikari en profite pour faire un peu de plongée, sa grande passion. Le vent du large, un soleil éblouissant, la mer à perte de vue lui font oublier que le lendemain, c’est la rentrée…
C’est le moment que choisit Futaba, qui vient d’emménager sur l’île, pour garer son scooter face à la plage. Ce que les deux jeunes filles ne savent pas encore, c’est qu’elles seront ensemble au lycée le lendemain… et que la plongée va les réunir !

Mon avis : 

Ce premier tome d'Amanchu m'a plu et je suis conquise par le thème : La plongée. On ne peut pas dire que ce sujet soit très commun et surtout j'ai aimé la capacité de l'auteur a captivé ses lecteurs.

On rencontre deux jeunes filles qui rentrent au lycée et qui sont toutes deux passionnées par la plongée sous-marine. Elles vont donc s'inscrire ensemble à un club pour pratiquer ensemble cette activité. Il s'agit ici d'un tome d'installation et l'on ne peut pas dire qu'il y a beaucoup d'action. On rencontre nos deux héroïnes, qui ont l'air chacune plutôt différente : l'une est plus âgée, pus posée et timide tandis que l'autre plus jeune et beaucoup plus extravertie.
"- Hmm... On voit que tu es jeune ! Tu es encore à un âge où on s'imagine que tout son monde peut tenir dans le creux de la main ! [...] N'hésite pas à lever les yeux. Regarde droit devant toi ! Tu verras s'étendre un monde merveilleux et sans limites ! "
Mais encore une fois, je suppose que l'on va davantage les découvrir au fil des différents tomes.

Les dessins sont beaux et m'ont bien plu, notamment les paysages côtiers et la mer qui vont forcement voyager, surtout que j'ai lu ce tome pendant mes vacances.
"Tu sais, au fond de la mer, tu n'entends que le bruit de ta propre respiration qui finit par se dissoudre dans l'eau. Les limites de ton corps deviennent floues. Un peu comme si tu ne faisais plus qu'un avec ce qui t'entoure ! C'est là que tu prends vraiment conscience que la vie est venue de l'océan."

Bref, je suis conquise et j'ai hâte de découvrir qu'elle tournure va prendre la suite de cette saga.

Lu dans le cadre du challenge : 
- Raconte moi l'Asie, v2

mercredi 14 septembre 2016

Le restaurant de l'amour retrouvé

Résumé : 


Une jeune femme de vingt-cinq ans perd la voix à la suite d’un chagrin d’amour, revient malgré elle chez sa mère, figure fantasque vivant avec un cochon apprivoisé, et découvre ses dons insoupçonnés dans l’art de rendre les gens heureux en cuisinant pour eux des plats médités et préparés comme une prière. Rinco cueille des grenades juchée sur un arbre, visite un champ de navets enfouis sous la neige, et invente pour ses convives des plats uniques qui se préparent et se dégustent dans la lenteur en réveillant leurs émotions enfouies.

Mon avis : 

Attention coup de cœur ! J'ai ce livre depuis très longtemps dans ma PAL et je regrette vraiment de ne pas l'avoir lu avant.

On rencontre Rinco, qui rentre chez elle un beau jour, et son compagnon et parti avec la totalité de leur appartement. Il ne lui reste plus rien ou presque. Elle décide donc de retourner chez sa mère et d'ouvrir un restaurant dans la grange. La cuisine est sa grande passion et elle cuisine pour rendre les gent heureux :
"Si tu cuisines en étant triste ou énervée, le goût ou la présentation en pâtissent forcément. Quand tu prépares à manger, pense toujours à quelque chose d'agréable, il faut cuisiner dans la joie et la sérénité."
 
C'est avec plaisir que l'on découvre au fil du livres, les petits plats que mijotent Rinco : 
"J’ai fait mon choix dans les légumes que j’avais à la cuisine, je les ai taillés en julienne et fait revenir dans du beurre, en commençant par ceux qui mettent le plus longtemps à cuire. Du potiron, pour l’écharpe de Satoru, d’un beau jaune moutarde vif, car elle était jolie. Des carottes aux couleurs du soleil couchant qui emplissaient le ciel de l’autre côté de la fenêtre. Et pour finir, des pommes, parce que c’est ce que m’évoquaient les mignonnes joues rouges de Momo.
Dans la cocotte, un tas d’images se superposaient, fusionnaient au fur et à mesure. On aurait dit un peintre qui choisit d’instinct ses couleurs. Je cuisinais sur le vif, en me fiant uniquement à mon intuition.
"
 
L'écriture d'Ito Ogawa m'a beaucoup plu, et j'ai hâte d'en découvrir plus. C'est une jolie histoire avec une petite pointe de magie qui  fait forcement rêver le lecteur. On passe par tous les sentiments, j'ai ris, j'ai été touché, triste, en colère. Bref c'est une réussite.

Lu dans le cadre des challenges :
- ABC romance 2016
- Raconte moi l'Asie v2

mercredi 7 septembre 2016

Sans traces apparentes

Résumé : 

Après la mort brutale de son compagnon, Charlie se réfugie chez sa grand-mère, au cœur de la forêt landaise. Alors qu’elle espérait retrouver la paix, elle découvre dans la vie de ses ancêtres une série de morts tragiques qui font écho à sa propre histoire. Coïncidences ou malédiction ?

Charlie refuse de laisser de vieux secrets de famille peser sur son avenir. Elle remonte le temps, à la recherche de la vérité, entraînant le lecteur dans une enquête « psycho-généalogique » aux nombreux rebondissements.

Mon avis : 

Avant de commencer cette critique, je tiens a remercier Livraddict ainsi que les éditions de la Rémanence pour l'envoi de cet ebook. Le résumé de la quatrième de couverture m'avait tapé dans l’œil et j’étais curieuse de voir ce qui se cachait derrière ce roman. Et puis cette belle photo sur la couverture fait forcement rêver....

On fait la connaissance de Charlie, qui rentre d'un voyage humanitaire et est toujours extrêmement éprouvée par le décès de son époux. Elle est de retour chez sa grand-mère et fait la connaissance de Lucas, un jeune homme marqué lui aussi par le passé. Tous les deux, ils vont déterrer un, j'ai même envie de dire, plusieurs secrets de familles. 

L'intrigue est très prenante, on voyage au fil des pages au cœur de l'histoire (guerre, résistance...) et l'auteure vient y ajouter un petite pointe de surnaturelle et de croyance. Chaque lecteur se fera sa propre opinion la-dessus, et libre a chacun d'y adhérer ou pas... En tout cas, de mon coté, j'ai trouve que cela apporté un petit plus au roman. Au final, il n'est pas facile de classer ce roman : drame familiale sans aucun doute mais avec une petite dose de romance, de littérature du terroir, un peu d'Histoire et enfin de surnaturel. Bref, un savoureux mélange.

On croise une multitude de personnages. C'est pour moi, un atout mais aussi un des défauts  de ce romans. L'auteure a très bien travaillé chacun de ses personnages. Leurs traits de caractère apparaissent et ils ont tous une personnalité bien distincte. Cette lignée de fortes femmes est impressionnante et une très bonne idée de scénario. Il n'est malgré tout pas toujours facile de si retrouver et au vue leur passé et leur secrets, ils pourraient presque faire l'objet d'un roman a part entière pour chacun d'entre eux. Je pense qu'on passe un peu vite sur certains personnages et j'aurai aimé en découvrir plus sur certains. 

La plume de l'auteure est belle, fluide et le roman se lit très vite d'autant que l'intrigue est prenante. Elisa Tixen arrive d'autant a nous faire voyager entre présent et passé de manière très habile.
 
Enfin quand je lis, j'aime le dépaysement mais j'aime aussi découvrir des régions de France que je ne connais pas et je dois dire que j'ai été enchanté. Les évocations des plats du terroir cuisinés au fil des pages m'ont forcement fait saliver. Mais aussi les paysages enchanteurs : 
"Quelques minutes plus tard, Charlie se garait sur le parking aménagé dans la pinède. Délaissant la côte goudronnée, elle partit à travers la dune. A mesure qu’elle avançait, les parfums familiers l’enveloppèrent : les pins citronnés, l'iode piquant. Ici, le vent mêlait le sel et la sève dans un dosage subtil qu'aucun flacon n'emprisonnerait jamais.

Ses pieds s’enfonçaient dans les grains fins et clairs. Il fallait aller loin sur la planète pour trouver un tel moelleux. Charlie grimpa jusqu'au sommet de la dune et soudain, en contrebas, l'océan !

Une amplitude infinie offerte à l’œil dans un camaïeu de bleu, de vert et d'argent fondus en un même horizon. La surface était exceptionnellement lisse , les vagues roulaient en courbes douces avant de s’égrener avec l’élégance d'un clavier actionné par un pianiste invisible. Comment résister à cet appel ?
"

Bref c'est une belle découverte, un roman qui m'a plu. Il a certes des petits défauts mais malgré tout on passe un très bon moment. Elisa Tixen est donc une auteure a suivre....

vendredi 2 septembre 2016

La langue des papillons et autres nouvelles

Résumé : 


Chacune des nouvelles de ce recueil offre une vision intense et poétique de la Galice et des Galiciens, ce peuple de paysans et de pêcheurs habitués depuis toujours au dur combat contre la misère et les intempéries. Dans La langue des papillons - adapté au cinéma -, l'amour et la fidélité d'un petit garçon pour son maître d'école font obstacle à la trahison et à la lâcheté de tout un village. Manuel Rivas, par son écriture et sa sensibilité, s'est imposé comme un des écrivains espagnols les plus remarquables de sa génération.

Mon avis :

J'ai passé un bon moment avec ce recueil de nouvelles de Manuel Rivas. Toutes les nouvelles ne sont pas de même qualité, il y en a certaines qui sortent nettement du lot comme La langue des papillons qui est vraiment magnifique.
"La langue d'un papillon ressemble à une trompe enroulée comme le ressort d'une montre. Lorsqu'il est attiré par une fleur, le papillon la déroule et l'introduit dans le calice pour aspirer le pollen. Quand vous plongez le doigt humide dans un sucrier, vous sentez un goût sucré dans votre bouche, n'est-ce pas, comme si le bout du doigt était le bout de la langue ? Eh bien, la langue des papillons, c'est pareil."

C'est un voyage au cœur de l'Espagne que nous offre l'auteur avec ces nouvelles, toutes magnifiquement écrites.
"Pendant deux heures, le soir, je suivais les cours de musique de don Luis Braxe, dans la rue de Santo Andrés. Le maître était pianiste, il gagnait sa vie en jouant la nuit dans une boîte de variétés, et aussi comme ça, avec des apprentis. Il consacrait une heure au solfège et l'autre heure à l'instrument. La première fois il m'a dit : "Prends-le comme ça, fermement et avec tendresse, comme si c’était une fille." Je ne sais pas s'il l'a fait exprès, mais ce fut la leçon la plus importante de ma vie. La musique devait avoir un visage de femme que l'on veut séduire. Je fermais les yeux pour l'imaginer, pour pouvoir donner une couleur à ses cheveux et à ses yeux, mais je savais que tant que ne sortiraient de mon sax que de braiments d’âne, cette fille n'existerait pas." 
 
Bref c'est une chouette découverte et j'ai passé un bon moment. Il me reste plus maintenant que de visionner l’adaptation sur grand écran de La langue des papillons.

Crampton Hodnet

Résumé : 


Oxford, vers la fin des années trente. Deux idylles "inconvenantes" - l'une entre un séduisant professeur quinquagénaire et sa jeune étudiante, l'autre entre le nouveau vicaire de la paroisse et une demoiselle de compagnie - vont, le temps d'une saison, troubler la sérénité des "five o'clock" d'une société tout entière axée sur le "bon ton".

Mon avis : 

Voila quelques temps que j'avais envie de découvrir un roman de Barbara Pym et je suis vraiment conquise par Crampton Hodnet.

L'auteure nous plonge dans l'Angleterre des années 30, ou les idylles naissent entre plusieurs personnages : Le prof et l'étudiante, le vicaire et la dame de compagnie ou encore une jeune fille qui espère qu'un beau partie va lui demander sa main.
"Le lendemain de la visite au British Museum, Barbara s'était réveillée en se disant qu'elle avait fait toute une histoire pour pas grand-chose. Après tout, il n'était pas si rare que des gens intelligents tombent amoureux l'un de l'autre , même si l'un d'entre eux était marié. L'histoire et la littérature en offraient quantité d’exemples ; à la vérité, il semblait presque essentiel à un Grand Amour que l'un des deux amants fût marié. Il n'était pas nécessaire d'adopter une attitude mélodramatique et de ne plus revoir Francis. Il n'était même pas nécessaire que leur belle amitié se transformât en une sordide intrigue, puisqu'en amour , les idéaux de Barbara étaient très nobles et qu'elle n'avait connut jusque-la que des passions totalement abstraites. Ses idées concernant ses relations avec Francis, maintenant qu'ils se trouvaient dans la position de deux nobles cœurs qui se sont avoué leur amour, restaient dans un flou fort commode. Elle savait seulement qu'elle était prête à recevoir tout ce que le destin pouvait lui réserver. "
Bref, les commérages vont bon train et l'on passe un excellent moment en découvrant ces couples qui se forment et se déforment au fil des pages.

Je dois dire aussi que je suis conquise par le style de l'auteure. A la lecture du résumé, on s'attend a une romance au scénario banal et en fait, le style est recherché, le ton plein d'humour et il faut dire que les dames ne sont pas tendres entre elles et s'envoient constamment des petites piques pour notre plus grand plaisir.
"- Miss Morrow, dit-elle, j’espère que vous ne vous faites pas d’idées à propos de Mr. Latimer. Mrs. Wardell a cru vous voir vous abriter ensemble dans la remise à outils.
- […] Je crois avoir passé l’âge où je pourrais me faire des idées, répondit-elle d’un air modeste.
- Justement, rétorqua Miss Doggett sur un ton de remontrance. Ce sont les femmes sans attraits et plus toutes jeunes qui risquent le plus de perdre la tête.
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Je ne pense pas attendre très longtemps avant de sortir un autre roman de Barbara Pym de ma PAL.

Lu dans le cadre du challenge : 
- ABC romance