mardi 27 juillet 2021

After, tome 5


 Résumé : 

La vie n'a jamais été rose pour Tessa et Hardin, mais chaque nouveau défi auquel ils doivent faire face renforce leur amour et le lien passionné qui les unit est de plus en plus solide. Mais quand un pan de son passé, qu'il n'aurait pu imaginé, lui est révélé, Hardin est touché au cœur. Tessa de son côté subit une tragédie. Les deux amants vont-ils résister à tant de cruauté ? Finalement leur histoire familiale, si elle est choquante, ne semble pas très différente l'une de l'autre. Et Tessa n'est plus la douce et gentille fille qu'elle était quand elle a rencontré Hardin, pas plus qu'il n'est le cruel et sombre garçon dont elle est tombée amoureuse. Elle comprend toutes les troublantes émotions sous la carapace d'Hardin et sait qu'elle est la seule qui peut le calmer. Il a besoin d'elle. Mais plus le passé d'Hardin resurgit, plus il est inquiet et triste, et plus il repousse Tessa et tous les autres au loin. Tessa n'est pas sûre de pouvoir le sauver sans se sacrifier. Elle refuse de l'abandonner sans se battre, mais combattre qui : Hardin ou elle-même ?


Mon avis : 

Tellement triste que la saga s’arrête ici mais quel plaisir d’avoir passé du temps avec Tessa et Hardin ! A priori, cette saga n’avait rien pour me plaire : je partais avec un gros a priori sur le style, la romance, les personnages…. Et puis en fait, c’est un gros coup de cœur. J’ai dévoré chaque tome et chaque fois que j’ai eu une panne de lecture, Anna Todd m’a redonné l’envie de m’y remettre.

Ce cinquième tome est tellement riche en rebondissements qu’il est difficile à résumer. Après la grosse révélation de Christian à la fin du dernier tome, j’avais vraiment hâte d’en savoir plus. J’aime cette relation qui se construit tout doucement, entre Vance et Hardin. Il faut dire que niveau caractère, ils sont tous les deux impulsifs et se ressemblent tellement. J’aurais aimé que Christian soit plus présent dans ce tome, mais je comprends qu’Hardin et lui aient besoin de plus de temps. Kimberly s’affirme davantage également ici, elle a pardonné à Vance et j’en suis contente car j’adore ce couple. Kimberly a vraiment une repartie incroyable face à Hardin et Vance a un franc-parler, parfois cru comme Hardin. Ce sont sans aucun doute mes personnages secondaires favoris. Mais j’ai aussi beaucoup aimé que Ken reste bien présent dans la vie d’Hardin et que ce dernier arrive à lui parler franchement, qu’il forme aussi un vrai famille avec Karen.

Tessa n’a pas été épargné, avec la découverte de son père. J’étais déçue que ça arrive ainsi et j’aurai aimé le connaitre davantage. Hardin fait énormément d’efforts pour changer pour elle et je le trouve vraiment très tendre. En revanche, j’ai trouvé que Tessa ne savait pas du tout ce qu’elle voulait. Elle qui planifiait toujours tout par le passé, je l’ai trouvé tellement indécise ici. J’ai aimé que sa relation avec sa mère s’arrange un peu car après tout je pense qu’elle se ressemble plus qu’elles ne le prétendent.

Landon n’est pas un personnage que j’aime beaucoup mais je pense que dans ce tome, il m’a vraiment déçue. Je le trouve égoïste pour quelqu’un qui se veut être l’ami de Tessa. Même si elle avait besoin qu’on lui dise ses quatre vérités, j’ai trouvé sa manière de faire vraiment méchante en milieu de tome. J’ai adoré le retrouver pour son mariage car le discours d’Hardin en temps que témoin valait vraiment le détour.  

J’ai aimé l’apparition de Robert que j’avais apprécié plus tôt dans la saga et je suis contente qu’il soit devenu ami avec Tessa.

J’ai aimé leur réconciliation, leur séparation et voir comment l’un vivait sans l’autre même si j’avais qu’une envie c’est qu’ils se remettent ensemble. L’intrigue est sympa et l’on voyage aux quatre coins des Etats-Unis : de Seattle à New-York en passant par Chicago. Cela ne fait aucun doute pour moi : c’est bel et bien le meilleur tome de la saga. Même si ce petit jeu de Je t’aime… moi non plus est répétitif tout au long de la saga, on ne s’en lasse pas et je suis triste de ne plus pouvoir suivre leurs aventures.

Enfin, j’ai adoré la fin avec les bonds dans le futur et découvrir Tessa et Hardin au fil des années, les voir quitter le monde de l’adolescence et des études universitaires pour devenir des adultes, qui travaillent, qui deviennent parents…

En tout cas, c’est une saga que je n’hésiterai pas à recommander à tous.



Extraits : 

Finalement, la réception après le mariage est supportable. Les gens ont un peu moins un balai dans le cul et quelques verres d’alcool servi à volonté, accompagnes d’un dîner qui a dû coûter bonbon, y aident bien.
Le mariage s’est passé sans accroc : le fiancé a plus pleuré que la mariée et je suis fier de moi de n’avoir regardé Tessa que quatre-vingt-dix-neuf pourcents de la cérémonie. J’ai entendu une partie des vœux, je le jure. Mais c’est tout, en revanche. A voir les bras de Landon autour de la taille e sa nouvelle femme qui rit à ses remarques pendant qu’ils dansent devant tout le monde, je dirais que le mariage s’est bien passé.


Des complications.
La vie en est pleine. La mienne semble en être blindée, a ras bord, elle en déborde même tout le temps. Des vagues et des vagues d’embrouilles qui se déversent sur les moments les plus importants de ma vie et, a cet instant, je ne peux pas me permettre de couler.
Si je reste calme, putain, si je reste vraiment calme et que j’essaie de m’expliquer, je vais pouvoir contenir le raz de marée qui va s’abattre sur ce petit salon dans un instant.
Je vois la vague de fond se former dans ses yeux bleus-gris. Je vois la confusion être emportée par un tourbillon de rage, donnant naissance à une énorme tempête, comme l’océan avant qu’un éclair ne frappe et que le tonnerre ne gronde. L’eau est encore calme, au repos, elle frissonne à peine a la surface, mais je la vois venir.
Tessa serre une feuille de papier blanc entre ses mains tremblantes, et son expression menaçante m’avertit du danger qui se profile.
Putain, je ne sais vraiment pas quoi lui dire ni par ou commencer. C’est une histoire tellement compliquée et je suis vraiment naze pour résoudre les problèmes.


Quand je retrouve Robert au coin de la rue, comme chaque fois que nous sommes du même service, Hardin se rapproche de moi et serre ma main plus fort. Aucun d’entre nous ne dit grand-chose, ils se toisent mutuellement. Le comportement des hommes en présence d’une femme me fait halluciner.
- Je serai la quand tu sortiras.
Hardin se penche vers moi pour m’embrasser sur la joue et repousser mes cheveux derrière les oreilles, avant de murmurer :
- Ne travailles pas trop dure.


- Les hommes sont tous des connards. Tous, sans exception. (Kimberly lève son verre fraichement rempli, le mien est vide.) Mais pour être honnête, les femmes sont toutes des connasses aussi, alors le seul moyen pour que ça marche, c’est de te trouver un connard avec qui ca passe. Un qui te rende un peu moins connasse toi-même.


Elle me regarde, s’attendant a ce que je lui dise quelque chose, mais je ne peux pas. Je ne sais pas quoi lui dire, et impossible de retenir la colère que je ressens pour ce qu’elle vit. C’est con, égoïste et tellement mal, putain, mais voilà, je suis terrifié : si j’ouvre la bouche, je vais dire un truc a coté de la plaque.
Si je n’étais pas un tel connard, je la réconforterais. Je la prendrais dans mes bras et je lui dirais que tout ira bien, que nous n’avons pas besoin d’avoir des enfants, qu’on peut adopter ou un truc dans le genre, n’importe quoi.
Mais dans la réalité, ça ne marche pas comme ça. Dans la réalité, les hommes ne son t pas des héros, ils ne changent pas du tout au tout en une nuit et personne ne fait jamais rien de bien dans la vraie vie des vrais gens. Je ne suis pas un Darcy et elle n’est pas une Elizabeth.

lundi 26 juillet 2021

Au nom de la vérité


 Résumé : 

Après 20 ans de service et un passage décevant dans le privé, Thomas Andreasson réintègre la police. Christian Dufva, récemment divorcé, a envoyé son fils de 11 ans, Benjamin, à un camp de voile, le temps de témoigner contre son ancien associé, Niklas Winnerman, accusé d'avoir siphonné 10 millions dans les caisses de leur florissante entreprise de construction. Nora Linde, procureure et amie de Thomas Andreasson, est quant à elle en charge de ce procès pour abus de biens sociaux.

Quand Benjamin, isolé et raillé par les autres enfants, disparaît mystérieusement une nuit, plusieurs pistes s'avèrent plausibles. Se peut-il que sa disparition soit liée au procès en cours ? Et que penser de cet homme, tout juste sorti de prison, qui rôde autour du camp ?

Mon avis : 

Viveca Sten est définitivement une de mes auteurs préférés. Ce huitième tome m’a encore une fois passionné et impossible de lâcher le livre avant la fin.

Ici, c’est deux histoires qui semblent indépendantes aux premiers abords qui se révèlent être liées. On suit Thomas qui enquêtent sur la disparition d’un petit garçon tandis que Nora est au milieu d’un procès qu’elle espère remporter grâce au témoignage du père du petit garçon, son témoin clef.

On retrouve avec plaisir le duo Thomas – Nora et nous les suivons dans leur vie professionnelle et personnelle. Dommage qu’ils ne soient pas aussi proche qu’avant. J’ai parfois l’impression qu’ils s’éloignent l’un de l’autre au fils des tomes. J’aimerai les voir plus complices, se confiant d’avantage l’un à l’autre tant sur le plan personnel mais sur leurs enquêtes ce qui leur faciliterait bien les choses. Ici, c’est deux coups de fil rapide en plus de 500 pages. C’est dommage car leur complicité me manque énormément. En même temps, ils sont tous les deux plutôt malheureux en couple et se perdent chacun dans le travail. Je suis déçue de l’attitude de Pernilla que je trouve un peu égoïste et puis je ne parle même pas de Jonas et de son voyage de dernière minute avant le mariage. Heureusement, ce tome se termine avec une fin très heureuse qui contraste énormément avec tout ce qui se déroule dans les trois premiers quarts du livre.

L’intrigue est habillement écrite, pleine de suspense. Le roman est plus noir que les premiers tomes avec des thèmes difficiles : addiction aux jeux, maladies mentales, pédophilie…. Le suspense et la tension montent progressivement grâce aux chapitres courts et à l’alternance des personnages, une construction de roman que Viveca Sten manie avec beaucoup de talent.  

J’ai aimé me retrouver sur une île suédoise, pas à Sandhamn cette fois-ci mais sur une île en face. Malgré ça, j’ai retrouvé l’ambiance que j’aime tant : les journées qui s’étirent un maximum avec le soleil qui ne se couche quasiment plus, les maisons et leurs pontons ou l’on se déplace en bateau, la chaleur et les plages et cette ambiance conviviale ou tout le monde se connait.

Il me tarde de lire la suite et de retrouver Nora et Thomas dans de nouvelles aventures.



Extraits : 

L’apparence n’était pas sans importance, les jures et les juges étaient aussi des êtres humains. Une allure soignée inspirait davantage confiance qu’une tenue mitée. Ce n’était pas pour rien si les prévenus issus des catégories sociales les plus élevées recevaient des peines plus clémentes que les défavorisés, aussi injuste que ce soit.


Les nuages étaient bordés d'or, les derniers rayons du soleil teintaient le ciel de traînées roses.


Le nez contre les cheveux d’Emil, Christian respira son odeur de bébé.
Emil, bien trop petit pour comprendre le mal que les gens pouvaient se faire. La vie était simple, quand elle se réduisait à manger et dormir.


Il referma la fermeture éclair de son sac et entra dans la chambre d’Elin.
Comme d’habitude, des poupées Barbie jonchaient toute la pièce, mais Elin jouait par terre avec sa tablette. L’idéal féminin des années cinquante côte à côte avec Internet. Etrange que Barbie soutienne malgré tout la comparaison.


Thomas avait imaginé un appartement plus en désordre, plus crasseux, moins accueillant que ce foyer bien ordonné avec ses fauteuils en cuir. Ça aurait mieux correspondu à l'idée qu'il se faisait du pédophile.
Mais ça ne changeait rien, cet homme était un monstre, quelles que soient les apparences.


Jonas avait déjà rapporté des cartons d'orchidées lors de vols vers Bangkok. On les vendait tout emballées à l'aéroport. En Asie, une douzaine coûtaient le prix d'une seule fleur en Suède.

mercredi 14 juillet 2021

Sémi

Résumé : 

Après plus de quarante ans de mariage, Tetsuo et Fujiko se sont installés en maison de retraite car Fujiko, atteinte de la maladie d'Alzheimer, requiert une prise en charge particulière. Un matin, au réveil, elle ne reconnaît plus son époux. D'abord en grand désarroi, Tetsuo entreprend finalement de reconquérir celle qui le prend désormais pour un étranger auquel elle se trouve simplement fiancée.
 

Mon avis : 

Encore une fois conquise par la plume Aki Shimazaki mais ce n’est pas une surprise puisque j’ai adoré tous ses romans jusqu’à maintenant.

Sémi nous entraîne dans le quotidien d’un couple qui vit dans une maison de retraite. La dame est atteinte d’alzheimer et ses souvenirs s’effritent un peu plus chaque jour. Un matin, elle croît qu’elle et son époux sont encore fiancés et sur le point de se marier. Le mari décide de jouer le jeu pour ne pas la contrarier. Mais, il va vite découvrir que, malgré les années à ses côtés, son épouse a bien des secrets pour lui.

L’intrigue est vraiment bien construite et même les secrets bien enfouis refont toujours surface dans les romans d’Aki Shimazaki. J’ai adoré ce couple, surtout le personnage masculin qui est extrêmement touchant auprès de son épouse. Ce n’est pas facile de voir les gens que l’on aime sombrer dans la maladie mais il fait preuve d’énormément de dévotion. J’ai aimé la révélation et les conséquences sur sa personne, ses doutes, ses questions qui l’ont rendu encore plus humain à mes yeux. D’autant que lui nous avoue aussi ses faiblesses et ses erreurs passées. En tout cas, le sujet « connaissons nous vraiment les gens avec qui nous partageons notre vie » est vraiment très bien traité ici.

L’écriture est belle, poétique et le récit encore une fois très bien documenté. Je dois dire que je n’y connaissais absolument pas en cigale et je suis impressionnée par les connaissances de l’auteure en la matière. J’aime toujours autant son style et il me tarde de lire son prochain roman.




Extraits : 

Ma femme me demande :
- Vivre, qu’est-ce que c’est pour vous ?
Son expression est grave. Un instant, j’oublie qu’elle est atteinte d’alzheimer.
- Fujiko-san, c’est une grande question philosophique. Trop vaste pour y répondre en quelques mots. Qu’en pensez-vous ?
- Pour moi, c’est aimer et être aimé. Si nous nous marions, je veux que nous nous aimions toute la vie.


J’ai travaillé pour la compagnie M. jusqu’à soixante-cinq ans, soit quarante-trois années après la fin de mes études d’ingénieur. C’était l’époque des emplois a vie et on ne changeait pas facilement de compagnie. J’ai certainement eu des périodes difficiles, surtout quand mes supérieurs étaient incompétents ou désagréables. Malgré tout, je m’en suis tiré et suis devenu directeur d’un service. J’ai obtenu une bonne prime de départ et une pension raisonnable pour nous deux. Grâce à ça, à présent, nous n’avons pas de soucis financiers.
Bien sur que la vie de Fujiko n’était pas facile non plus : s’occuper de nos trois enfants tout en cohabitant avec ses beaux-parents. Au besoin, elle travaillait à temps partiel. Elle a pris soin de mes parents jusqu’à leur dernier soupir. Je lui suis toujours reconnaissant de son dévouement.


Quelle journée… Je soupire
Au réveil, ma femme a été choquée de me trouver dans « sa » chambre. L’infirmière l’a convaincu que j’étais son fiancé. Mais Fujiko a insisté pour que nous dormions séparés jusqu’à notre mariage, puis des paravents ont été placés entre nos lits. Au mini-concert, Fujiko n’a pas réagi à la prestation de notre petite-fille, ni aux natsuméro. Pourtant, elle a pleuré au nocturne de Chopin joué par nos voisins. Et ce soir, en regardant Rei Miwa a la télé, elle a soutenu qu’elle devait lui rendre trois cent mille yens.
Je réfléchis en promenant mon regard sur les paravents blancs. Si ce qu’elle raconte est vrai, quelle relation a-t-elle eue avec Rei Miwa ? Pourquoi lui a-t-il donné cet argent ? Quand et où cela s’est-il passé ? Aurait-elle été son amante ? Ce n’est pas possible… Mon esprit s’agite de plus en plus.