lundi 26 juillet 2021

Au nom de la vérité


 Résumé : 

Après 20 ans de service et un passage décevant dans le privé, Thomas Andreasson réintègre la police. Christian Dufva, récemment divorcé, a envoyé son fils de 11 ans, Benjamin, à un camp de voile, le temps de témoigner contre son ancien associé, Niklas Winnerman, accusé d'avoir siphonné 10 millions dans les caisses de leur florissante entreprise de construction. Nora Linde, procureure et amie de Thomas Andreasson, est quant à elle en charge de ce procès pour abus de biens sociaux.

Quand Benjamin, isolé et raillé par les autres enfants, disparaît mystérieusement une nuit, plusieurs pistes s'avèrent plausibles. Se peut-il que sa disparition soit liée au procès en cours ? Et que penser de cet homme, tout juste sorti de prison, qui rôde autour du camp ?

Mon avis : 

Viveca Sten est définitivement une de mes auteurs préférés. Ce huitième tome m’a encore une fois passionné et impossible de lâcher le livre avant la fin.

Ici, c’est deux histoires qui semblent indépendantes aux premiers abords qui se révèlent être liées. On suit Thomas qui enquêtent sur la disparition d’un petit garçon tandis que Nora est au milieu d’un procès qu’elle espère remporter grâce au témoignage du père du petit garçon, son témoin clef.

On retrouve avec plaisir le duo Thomas – Nora et nous les suivons dans leur vie professionnelle et personnelle. Dommage qu’ils ne soient pas aussi proche qu’avant. J’ai parfois l’impression qu’ils s’éloignent l’un de l’autre au fils des tomes. J’aimerai les voir plus complices, se confiant d’avantage l’un à l’autre tant sur le plan personnel mais sur leurs enquêtes ce qui leur faciliterait bien les choses. Ici, c’est deux coups de fil rapide en plus de 500 pages. C’est dommage car leur complicité me manque énormément. En même temps, ils sont tous les deux plutôt malheureux en couple et se perdent chacun dans le travail. Je suis déçue de l’attitude de Pernilla que je trouve un peu égoïste et puis je ne parle même pas de Jonas et de son voyage de dernière minute avant le mariage. Heureusement, ce tome se termine avec une fin très heureuse qui contraste énormément avec tout ce qui se déroule dans les trois premiers quarts du livre.

L’intrigue est habillement écrite, pleine de suspense. Le roman est plus noir que les premiers tomes avec des thèmes difficiles : addiction aux jeux, maladies mentales, pédophilie…. Le suspense et la tension montent progressivement grâce aux chapitres courts et à l’alternance des personnages, une construction de roman que Viveca Sten manie avec beaucoup de talent.  

J’ai aimé me retrouver sur une île suédoise, pas à Sandhamn cette fois-ci mais sur une île en face. Malgré ça, j’ai retrouvé l’ambiance que j’aime tant : les journées qui s’étirent un maximum avec le soleil qui ne se couche quasiment plus, les maisons et leurs pontons ou l’on se déplace en bateau, la chaleur et les plages et cette ambiance conviviale ou tout le monde se connait.

Il me tarde de lire la suite et de retrouver Nora et Thomas dans de nouvelles aventures.



Extraits : 

L’apparence n’était pas sans importance, les jures et les juges étaient aussi des êtres humains. Une allure soignée inspirait davantage confiance qu’une tenue mitée. Ce n’était pas pour rien si les prévenus issus des catégories sociales les plus élevées recevaient des peines plus clémentes que les défavorisés, aussi injuste que ce soit.


Les nuages étaient bordés d'or, les derniers rayons du soleil teintaient le ciel de traînées roses.


Le nez contre les cheveux d’Emil, Christian respira son odeur de bébé.
Emil, bien trop petit pour comprendre le mal que les gens pouvaient se faire. La vie était simple, quand elle se réduisait à manger et dormir.


Il referma la fermeture éclair de son sac et entra dans la chambre d’Elin.
Comme d’habitude, des poupées Barbie jonchaient toute la pièce, mais Elin jouait par terre avec sa tablette. L’idéal féminin des années cinquante côte à côte avec Internet. Etrange que Barbie soutienne malgré tout la comparaison.


Thomas avait imaginé un appartement plus en désordre, plus crasseux, moins accueillant que ce foyer bien ordonné avec ses fauteuils en cuir. Ça aurait mieux correspondu à l'idée qu'il se faisait du pédophile.
Mais ça ne changeait rien, cet homme était un monstre, quelles que soient les apparences.


Jonas avait déjà rapporté des cartons d'orchidées lors de vols vers Bangkok. On les vendait tout emballées à l'aéroport. En Asie, une douzaine coûtaient le prix d'une seule fleur en Suède.

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