mardi 23 juillet 2024

Un crocodile s'en allait à la guerre


Résumé : 
Une histoire d'amour, de meurtre... d'élans et de crocodiles

Même un as du calcul de risque peut se retrouver démuni face à l'imprévu...
Alors qu'Henri vient tout juste de mettre de l'ordre dans sa vie personnelle et au parc d'aventure que son frère lui a légué, un homme du passé ressurgit, entraînant avec lui son lot de bouleversements. Pour ne rien arranger, son fournisseur refuse de lui vendre, sous des prétextes obscurs, le Grand Élan supposé devenir l'attraction phare
du parc. Tout cela au moment même où sa relation avec Laura atteint un point de rupture.
S'il veut survivre à ces nouvelles épreuves, Henri le mathématicien devra exécuter ses comptes avec plus de précision que jamais – et pousser chaque calcul jusqu'à l'extrême limite !

Mon avis :
J’ai lu plusieurs livres d’Antti Tuomainen et c’est toujours le même plaisir. Je ne savais pas que ce roman était un deuxième tome, et je n’ai pas lu « Ce matin, un lapin » mais je n’ai pas eu de problèmes de compréhension ou pour cerner les différents personnages.

J’ai adoré Henri, qui n’est vraiment pas un héros ordinaire. Contrairement à d’autres mathématiciens, Henri applique ces compétences à tous les problèmes que la vie lui pose. Ce qui donne souvent des situations complètement absurdes. 

J’ai aimé sa relation avec Laura et l’auteur arrive très bien à décrire l’opposition entre l’art et les mathématiques. Et puis, Schopenhauer le chat est juste génial.

L’intrigue est prenante et je me suis vraiment régalée lors de cette lecture. J’ai ri de bon cœur et il me tarde de découvrir le premier mais aussi le troisième tome.

Leurs petites vies et autres nouvelles

 

Résumé : 
En seize nouvelles inédites, Tatiana de Rosnay déploie son remarquable talent de conteuse pour brosser le portrait de personnages à la fois éclectiques et inoubliables. Une jeune femme qui vit par procuration l’histoire d’amour de ses voisins, un écrivain condamné à l’exil, une mère de famille qui s’abandonne à ses fantasmes… D’une chambre de bonne parisienne à un laboratoire scientifique futuriste, Tatiana de Rosnay opère un subtil mélange des genres pour célébrer la beauté des rencontres humaines et rendre un magnifique hommage aux figures qui l’ont inspirée.

Mon avis : 
Tatiana de Rosnay est une auteure que j’adore et j’étais curieuse de découvrir ces seize nouvelles.

Mise à part « Aranéide » que je n’ai pas apprécié, j’ai trouvé les quinze autres nouvelles très réussites. Il n’y a pas vraiment de fil conducteur, pas toujours de thèmes communs mais on se laisse facilement bercer par le style.

Deux nouvelles m’ont beaucoup ému : « Leurs petites vies » et « Le noël de Sébastien » ou l’entraide et la solidarité sont mises en avant.

« Fruit défendu » aborde un thème pas facile, l’amour pour un prêtre mais le sujet est vraiment traité avec brio.

« Arnaud, mon oncle » est un magnifique hommage à Arnaud de Rosnay, disparu trop tôt, et a son destin complètement incroyable, tout comme « Sa Majesté et La Joconde » qui nous glisse quelques anecdotes sur Elizabeth II et la grand-mère de Tatiana.

J’ai aimé « Dakota » ou l’auteure nous parle de l’immeuble devant lequel vivait et est mort John Lennon ou je me suis moi-même rendue il y a quelques années.


Et bien sûr, trois nouvelles sont consacrées au grand Emile Zola que j’ai beaucoup également mais que je connais peu.

Bref, j’ai passé un très bon moment avec ce recueil et j’ai adoré redécouvrir Tatiana de Rosnay dans un autre registre.

La pièce

 

Résumé : 
Björn vient d’être muté à l’Administration. Arrogant et psychorigide, il est loin de faire l’unanimité parmi ses collègues. Mais Björn n’est pas là pour fraterniser ou bavarder, il est là pour travailler et montrer le bon exemple à ceux qui n’ont peut-être pas, comme lui, la bureaucratie dans le sang. Un jour, il découvre, entre l’ascenseur et les toilettes, une porte qu’il n’avait jamais remarquée auparavant. Elle ouvre sur un bureau inoccupé où règne un ordre parfait. Cette pièce lui procure une sensation singulière de calme et de bien-être et il s’y réfugie aussi souvent qu’il le peut pour se ressourcer. Mais un malaise grandissant se répand au sein du service. Pourquoi le nouveau venu reste-t-il toujours planté en plein milieu du couloir à fixer le mur ?

Mon avis : 
La pièce est un roman que j’ai adoré et que je recommanderai autour de moi. Bjorn commence un nouveau travail dans une administration et découvre une pièce cachée entre l’ascenseur et les toilettes. Mais très vite ses collègues se plaignent qu’il reste de longs moments immobiles, dans le couloir, à fixer le mur.

C’est un roman surréaliste, amusant, un brin kafkaesque qui nous montre les rouages du travail de bureau, des collègues qui prennent de longues pauses café ou pipi, qui racontent des potins sur la vie des autres. Honnêtement on reconnait beaucoup de ses propres collègues en lisant ce roman.

Bjorn est une personne difficile à définir. Il vit dans son propre monde, dans lequel il est lui-même le plus parfait et le plus raisonnable. Il ne comprend pas et ne perçoit pas la réalité qui l'entoure. On enchaine avec une multitude de sentiments à son égard, j’ai d’abord éprouvé de la pitié pour lui car j’ai trouvé ses collègues extrêmement durs envers lui, envers sa maladie mentale mais vers la fin, je l’ai trouvé extrêmement intelligent et bien plus rusé que son entourage.

C’était la première fois que je lisais un roman de Jonas Karlsson et j’ai vraiment aimé son style, j’ai hâte maintenant de découvrir La facture qui attend sagement sur mes étagères.

lundi 22 juillet 2024

La menteuse et la ville

 

Résumé : 
Nymphea porte un nom de fleur mais sa vie est loin d’être rose. À dix-sept ans, elle traîne ses complexes, ses quelques kilos en trop et son acné juvénile et peine à trouver sa place dans la société. L’été où elle devient vendeuse chez un marchand de glaces, elle espère que la vie fera enfin d’elle la protagoniste d’une aventure. Mais rien ne se passe… Jusqu’au jour où Avishaï Milner, chanteur à midinettes sur le retour, franchit le seuil de l’échoppe. Pressé et méprisant, il agresse verbalement Nymphea. La jeune fille se réfugie dans l’arrière-cour, où le play-boy déchu la poursuit. L’homme la saisit par le bras, elle hurle : toute la ville est déjà là. En quelques secondes, Nymphéa a réécrit l’histoire. Et voilà qu’Avishaï se retrouve en garde à vue pour tentative de viol sur mineure. Quant à Nymphea, elle est propulsée au rang d’icône, la Cendrillon en croisade contre les violences masculines. Pendant ce temps, à l’autre bout de la grande métropole, une vieille dame se trouve, elle aussi, entraînée dans un mensonge dont elle n’a pas mesuré les retombées : Raymonde, vieille juive issue de l’immigration marocaine en Israël, prend l’identité de Rivka, sa meilleure amie, survivante des camps… Fidèle au thème qu’elle ne cesse de sonder livre après livre – le mensonge et la façon dont il referme ses griffes sur des individus dépourvus de mauvaises intentions –, Ayelet Gundar-Goshen signe ici une fable satirique, subversive et caustique. Mais c’est surtout le regard que l’auteure porte sur ses menteurs et menteuses, tendre et cruel à la fois, qui fait de ce roman urbain foisonnant de personnages, de cet infernal mais irrésistible dédale de retournements de situation, le témoignage d’une littérature israélienne vivace, libre et engagée.

Mon avis : 
Un roman intéressant sur le mensonge : On y fait la connaissance de Nymphéa, une adolescente frustrée, sans amis ni petit-ami, qui passe son été à travailler chez un marchand de glace. Un jour, un client tout aussi frustré qu’elle l’insulte, elle se met à hurler et très vite la police débarque et pense à une tentative de viol. Nymphéa ne fait rien pour détromper les forces de l’ordre, c’est le début d’un mensonge qui va prendre d’énormes proportions.

Il y a des personnages secondaires eux aussi empêtrés dans des mensonges plus ou mieux gros. Et donc, le point intéressant du livre est de savoir à quel point on est capable de vivre avec un mensonge et comment en gérer les conséquences.

Après Une famille américaine que j’ai vraiment adorée, je suis un peu déçue par ce roman. Je reste, malgré tout, curieuse de découvrir d’autres romans de l’auteure.

La chaleur

 

Résumé : 
"Oscar est mort parce que je l'ai regardé mourir, sans bouger. Il est mort étranglé par les cordes d'une balançoire." Ainsi commence ce court et intense roman qui nous raconte la dernière journée que passe Léonard, 17 ans, dans un camping des Landes écrasé par le soleil. Cet acte irréparable, il ne se l'explique pas lui-même. Rester immobile, est-ce pareil que tuer? Dans la panique, il enterre le corps sur la plage. Et c'est le lendemain, alors qu'il s'attend à chaque instant à être découvert, qu'il rencontre une fille.

Ce roman est l'histoire d'un adolescent étranger au monde qui l'entoure, un adolescent qui ne sait pas jouer le jeu, celui de la séduction, des fêtes, des vacances, et qui s'oppose, passivement mais de toutes ses forces, à cette injonction au bonheur que déversent les hauts-parleurs du camping.

Mon avis :
Léonard passes ses vacances, avec sa famille, dans un camping dans les Landes. Il y passe ses journées sans enthousiasme, étranger à la vie qui tourne autour de lui, colérique, inadapté. Un soir après une fête, il retrouve Oscar, ivre, qui reste coincé entre les cordes d’une balançoire et meurt sous ses yeux. Léonard ne fait rien, simple spectateur d'un événement tragique et inoubliable et décide alors de l'enterrer dans le sable.

A partir de ce moment, sa vie devient encore plus tourmentée et même la rencontre avec Luce et ses premières expériences amoureuses ne pourront le distraire de sa déchéance et de la culpabilité qui l'envahit.

Victor Jestin, joue sur deux niveaux : celui de l'adolescent en quête d'épanouissement personnel et celui du presque adulte qui doit apprendre à assumer ses propres responsabilités. Tout au long du court roman règne une atmosphère tendue qui annonce l'inévitable, mais le retarde indéfiniment.

Un petit roman sombre et inquiétant, à lire rapidement. Et puis, il ne faut pas oubliée de mentionner cette chaleur qui donne son titre au livre et qui semble être un autre personnage car elle est toujours présente de manière oppressante et suffocante.

Abigaël

 

Résumé : 
Gina ira en pension. Son père adoré l’a décrété sans donner la moindre explication : « Ne dis au revoir à personne, amie ou connaissance. Tu ne dois pas dire que tu quittes Budapest. Promets-le-moi ! » Elle doit oublier son ancienne vie et rejoindre, dans la lointaine province, Matula, une institution calviniste très stricte, reconnue pour la qualité de son enseignement.

Enfant gâtée, rétive aux règles, elle est vite mise en quarantaine. Seule solution pour survivre, l’évasion... qui se solde par un échec piteux. Désespérée, l’adolescente finit par confier ses malheurs à Abigaël, la statue qui se dresse au fond du jardin. Car selon l’antique tradition matulienne, Abigaël aiderait tous ceux qui le souhaitent. Et, miracle, l’ange gardien se manifeste ! Une série d’aventures rocambolesques sortent Gina du purgatoire et lui font comprendre la douloureuse décision de son père en même temps que le sens des mots honneur, solidarité et amitié.

Mon avis : 
Georgina Vitay est la fille d'un général hongrois aujourd'hui veuf. A treize ans, elle est envoyée dans un internat religieux aux allures de forteresse austère. C’est une jeune fille rebelle, qui a beaucoup de mal à se faire des amies et à s’intégrer à son nouveau cadre de vie. Pourtant, Abigail veille sur elle et la protège de sa propre imprudence. Mais qui se cache derrière la statue au fond du jardin ? Personne ne le sait, Une figure mythique, une présence qui erre depuis toujours autour de la Matula offrant ses conseils ou des solutions aux étudiantes.

A travers le regard d'une petite fille qui va être amené à grandir et à perdre son innocence, l'auteure parvient à nous faire percevoir l'avènement du conflit en Hongrie et le début de l'occupation allemande.

Même si on comprend très vite la véritable identité d'Abigail et la tournure que vont prendre les événements, cela reste un roman d'initiation incroyablement vivant et, en même temps, d'une délicatesse sans précédent.

lundi 8 juillet 2024

Welcome to the Hyunam-Dong Bookshop

 

Résumé : 
Yeongju is burned out. With her high-­flying career, demanding marriage, and busy life in Seoul, she knows she should feel successful, but all she feels is drained. Yet an abandoned dream nags at her, and in a leap of faith, she leaves her old life behind. After quitting her job and divorcing her husband, Yeongju moves to a small residential neighborhood outside the city, where she opens the Hyunam-dong Bookshop.

For the first few months all Yeongju does is cry, but the long hours in the shop also give her time to mull over what makes a good bookseller and store. As she starts to read hungrily, host author events, and develop her own bookselling philosophy, she eases into her new setting. Surrounded by friends, writers, and the books that connect them all, she finds her new story as the Hyunam-dong Bookshop transforms into an inviting space for lost souls to rest, heal, and remember it's never too late to scrap the plot and start again.

Mon avis : 
J’ai terminé le livre hier et ce n’est pas facile d’écrire ici mes pensées, car je n’ai pas aimé ma lecture. Je ne pense pas que ce soit un mauvais livre mais ce n’est pas ce à quoi je m’attendais. 

Les chapitres n'ont pas assez de liens entre eux, il s'agit plutôt de plusieurs petits essais écrient par l'auteure, sur ses pensées : "il est normal de se sentir triste et de pleurer", "Il est important de traiter les gens équitablement au travail", "Il ne faut pas travailler trop ou trop tard le soir"…. Cela fonctionne peut-être dans la société coréenne, mais je sentais que je n’avais pas toutes les clés en main pour comprendre la culture asiatique. 

Quelques sentiments m'ont aussi manqué, je sais qu'en Asie on n'exprime pas toujours ce qu'on ressent, on ne dit pas « Je t'aime » aussi facilement comme dans d'autres pays mais ce ton extremement neutre dans la naration m'a dérangé et je me suis ennuyée après quelques pages.  J'aurais adoré avoir une vraie histoire d'amour, un peu de romantisme peut-être mais j'avais l'impression que tous les personnages étaient juste mécontents de leur vie. 

Le seul point positif du livre était le côté convivial et cozy, j'ai apprécié la description de la librairie, la description du café (j'adorerais pouvoir faire une dégustation de café un jour pour pouvoir reconnaître les différents grains de différents pays) mais le reste fut comme une longue conversation qui ne finissait nulle part. Je suis surpris par toutes les bonnes critiques sur Goodreads et sur d’autres sites Web de livres. Pour moi, cela n'a pas fonctionné et je ne recommanderai pas ce roman.


dimanche 7 juillet 2024

Un doux parfum de mort

 

Résumé : 
Un bled du Mexique profond, un cadavre de jeune fille, un assassin trop malin pour se faire pincer, un autre "assassin", innocent, mais tant pis, que chacun voudrait coller à la place du vrai, quelques flics joliment pourris... et un brave garçon timide avec les filles que les bonnes gens de l'endroit poussent à jouer les vengeurs de la société outragée... Le roman d'Arriaga se dévore comme une tortilla bien relevée. On n'en dira pas plus, soucieux de laisser au lecteur la surprise de la dernière bouchée... et le plaisir de suivre un romancier particulièrement retors, qui s'ingénie comme aucun autre à brouiller les pistes et les genres. Polar dévoyé, conte d'amour et de mort, vaudeville sanglant arrosé à la tequila : il y a de tout cela dans ce roman d'une noirceur sans mélange - celle des meilleurs cafés... qui empêchent si bien de dormir.

Mon avis : 
Un gros coup de cœur pour ce roman qui nous plonge en plein cœur du Mexique. Le pays est extrêmement bien décrit : les paysages, la chaleur du désert, le conflit entre traditions et modernité. On a aussi un aperçu de la corruption policière et l’on se rend compte que la population préfère faire justice soit même plutôt que d’impliquer les forces de l’ordre. C’est un pays incroyable aux multiples facettes.

Je pensais en débutant ma lecture que cette histoire allait être un vrai roman policier mais pas du tout, c’est un roman complètement a part mais vraiment captivant. C’est surtout l’histoire d’un village, ou un meurtre est commis puis de tous les commérages et mensonges qui suivent le drame. On se rend vite compte que la véritable identité du meurtrier n’est pas importante car tout ce qui compte, c'est que justice soit rendue. Et après une série de quiproquo, l’enquête s’enlise tandis que les esprits s’échauffent et crient à la vengeance.

mardi 2 juillet 2024

First lie wins

 

Résumé : 
Everything she is about to tell them is a lie...
Evie Porter has everything a girl could want: a doting boyfriend, a house with a picket fence, a fun group of friends.
The only catch: Evie Porter doesn't exist.
First comes the identity. Once she's given a name and location by her employer, she learns everything there is to know about the town and the people in it.
Then the mark: Ryan Sumner.
The last piece of the puzzle is the job. For Evie, this job feels different. Ryan has gotten under her skin and she's started to picture another kind of life for herself - one where her boss doesn't pull the strings.
But Evie can't make any mistakes. Because the one thing she's worked her entire life to keep clean, the one identity she could always go back to - her real identity - just walked right into this town. A woman, who looks just like her, has stolen her name - and she wants more. As Evie's past begins to catch up with her, can she stay one step ahead to save her future?

Mon avis : 
Dès les premières pages, j’ai eu le sentiment de lire un roman vraiment différent de ce que j’ai pu lire jusqu’à maintenant. Mi-thriller, mi- roman d’espionnage et une fois commencé, le livre est impossible à lâcher. Je suis aussi très contente que ce livre était un des titres choisis par Reese Witherspoon pour son book club, car je serai sans doute passé à côté de ce roman.

La construction est intéressante et les chapitres alternent entre présent et passé, ils nous permettent d’apprendre à connaitre Evie un peu mieux et de comprendre comment elle est arrivée ou elle est aujourd’hui.

Evie est un personnage que j’ai beaucoup aimé, une jeune femme forte (pour une fois !) qui commet des erreurs mais qui rebondit toujours. Elle n’a pas froid aux yeux, n’a rien à perdre et ne se laisse pas dicter sa conduite. Les personnages secondaires sont intéressants mais aurait eu besoin d’être un peu plus étoffés. C’est dommage qu’ils manquent tant de profondeur mais j’ai quand même pu m’attacher à Ryan.

Cependant, le gros bémol de ce roman, c’est la vraisemblance de l’intrigue. Tout est trop gros pour être vrai, on est sur le scenario d’un gros film d’action américain avec plein de rebondissements, mais ou tout s’arrange pour les gentils à la fin et ou les méchants sont punis. De temps en temps, ce genre de livres / films fait du bien mais ça n’empêche pas qu’à certains moments, j’ai roulé des yeux….

mercredi 26 juin 2024

La Terre qui les sépare

 

Résumé : 
En 1990, Hisham Matar a dix-neuf ans lorsque son père, Jaballa Matar, disparaît. Celui-ci, après avoir trouvé refuge en Égypte avec ses proches, est enlevé et emprisonné en Libye pour s’être opposé dès le début au régime de Kadhafi. La famille reçoit quelques lettres, envoyées secrètement, jusqu’à ce que toute correspondance cesse brusquement. Vingt et un ans plus tard, lors de la chute de Kadhafi, en 2011, le peuple prend les prisons d’assaut et libère les détenus. Mais Jaballa Matar est introuvable. A-t-il été exécuté lors du massacre d’Abou Salim qui a fait 1 270 victimes en 1996? La détention l’a-t-elle à ce point affaibli qu’il erre quelque part, libre mais privé de souvenirs et d’identité?
Hisham Matar va mener l’enquête pendant des années, contactant des ONG et des ambassades, relatant l’histoire de cette disparition dans la presse internationale, se rendant à la Chambre des lords en Angleterre, son pays d’adoption, s’adressant aux personnalités les plus inattendues, de Mandela au fils de Kadhafi.
À travers une méditation profonde et universelle sur la condition des fils qui attendent le retour de leurs pères partis au combat, Hisham Matar retrace aussi l’histoire poignante d’un retour au pays, après une absence de plus de trente ans. Il livre également un portrait subtil de la Libye prise dans la tourmente de la dictature et de la révolution, qui synthétise les espoirs déçus du Printemps arabe.

Mon avis : 
C’est la première fois que je lis un livre d’Hisham Matar et La terre qui les sépare est un recit magnifique.

L’auteur nous emmène dans sa recherche de la vérité sur ce qui est arrivé à son père, kidnappé en Égypte et emprisonné en Libye, pour s'être ouvertement opposé au régime de Kadhafi.

C'est un voyage à travers l'histoire politique de ce pays, mais aussi un voyage à travers le passé familiale.

Lecture prenante, histoire belle et terriblement triste avec laquelle on apprend beaucoup sur la Libye et dont on ne ressort pas indemne.