lundi 4 novembre 2024

Poisons de Dieu, remèdes du Diable


Résumé : 
Sidónio Rosa est tombé éperdument amoureux de Deolinda, une jeune Mozambicaine, au cours d'un congrès médical à Lisbonne, ils se sont aimés puis elle est repartie chez elle. Il part à sa recherche et s'installe comme coopérant à Villa Cacimba. Il y rencontre les parents de sa bien-aimée, entame des relations ambiguës avec son père et attend patiemment qu'elle revienne de son stage. Mais reviendra-t-elle un jour ? Là, dans la brume qui envahit paysage et âmes, il découvre les secrets et les mystères de la petite ville, la famille des Sozihno, Munda et Bartolomeo, le vieux marin.
L'Administrateur et sa Petite Épouse, la messagère mystérieuse à la robe grise qui répand les fleurs de l'oubli. Les femmes désirantes et abandonnées. L'absence dont on ne guérit jamais. Un roman au charme inquiétant écrit dans une langue unique.

Mon avis :
Avec Poisons de Dieu, remèdes du Diable, je suis partie au Mozambique au coté de Sidonio, un médecin portugais qui a eu une aventure au Portugal avec une jeune femme. Sur un coup de tête, il a décidé de la rejoindre dans son pays natal. Il y rencontre ses parents, s’installe et l’attends car Deolinda est à l’étranger. Mais l’attente se poursuit sans qu’on sache où elle est…

J’ai adoré le rythme du récit, la langue, découvrir les coutumes et les croyances. C’est un vrai dépaysement. Les personnages se succèdent, avec eux, une histoire et l’on se perd vite entre le vrai et le faux. Pourtant, ce récit écrit à la manière d’un conte est vraiment réussi. On découvre une facette du pays avec Sidonio : la corruption, le racisme, les mensonges. J’ai beaucoup aimé les différences culturelles entre Sidonio est son portugais directe et moderne, tandis que les plus anciens du mozambique parlent un portugais beaucoup plus métaphorique et indirect. Les deux ne se comprennent pas toujours mais j’ai trouvé que la traduction française était vraiment très réussie.

Eufrasia Vela et les Sept Mercenaires


Résumé : 
De nos jours, à Lima, Eufrasia Vela est aide à domicile pour personnes âgées. Pour ses chers patients perclus de douleurs et de solitude, cette petite femme solaire est prête à tout – quitte à négliger, au passage, son jeune fils, ses maux de dos et ses problèmes d’argent récurrents. Pourtant, malgré les bons soins de leur gardienne, les retraités n’aspirent qu’à une chose : le repos, et éternel s’il-vous-plaît ! Pourtant, lorsque doña Carmen lui demande de l’aider à mourir, notre héroïne hésite : est-elle vraiment prête à tout pour ses « petits vieux » oubliés des leurs et de la société ? Avec tendresse et drôlerie, Gustavo Rodriguez raconte le roadtrip d’attachants vieux fourneaux et de leur aide-soignante. Un roman sur la liberté, l’amitié et le refus de laisser la morosité aseptisée régir sa vie.

Mon avis :
Eufrasia Vela et les Sept Mercenaires est un roman vraiment touchant et terriblement d’actualité sur la fin de vie.

Eufrasia est aide à domicile pour les personnes âgées. Elle doit gérer le quotidien de personnes affaiblis par l’âge, la maladie, prodigue des soins et gère le ménage et les courses. Un jour, une patiente, lui demande son aide pour mourir et Eufrasia est confronté à un dilemme, doit-elle accepter ou refuser ?

C’est un roman qui est vraiment réussi car il n’est absolument pas triste ou tragique. Au contraire, on rit, car toutes les personnes âgées que l’on croise dans ces pages sont attachantes, modernes, touchantes et pleine de vies. Et pourtant, elles souhaitent toutes abréger leurs souffrances, leurs dépendances….

J’ai été terriblement attristé par la fin, j’aurais aimé voir Eufrasia heureuse mais le destin est parfois tellement cruel.

La malédiction des Flores

 

Résumé : 
2010, Rio de Janeiro. Lorsqu’une tante qu’elle n’a jamais vue lui offre un voile de dentelle, la jeune Alice ne sait qu’en faire. Pour cette militante féministe, la relique familiale incarne le pire de la domination patriarcale. Elle ignore pourtant que cette véritable œuvre d’art raconte une histoire de violence et de lutte pour la liberté survenue cent ans plus tôt.
1918, dans le Nordeste. Eugênia est mariée contre son gré et ne peut plus communiquer avec l’extérieur qu’à travers un code formé des points de sa dentelle. Et le message est clair : elle veut s’échapper…
Un siècle les sépare et, pourtant, les vies d’Alice et d’Eugênia sont unies par un fil invisible, une même volonté : celle de choisir leur destin.

Mon avis : 
La malédiction des flores est un roman puissant et féministe vraiment très réussi.

Le récit alterne entre présent et passé, le tout relié par un voile en dentelle. On fait la connaissance d’Alice qui de nos jours reçoit un vieux voile de messe en dentelle. Elle va remonter le temps, cent ans en arrière et découvrir le destin malheureux d’Eugenia.

J’ai beaucoup aimé la construction du récit, la double temporalité est efficace dans ce genre de roman. Il y a énormément de personnages et peu de pages, c’est déstabilisant au départ mais on s’y retrouve rapidement.

J’aurais aimé découvrir un peu plus sur le Brésil, un pays complétement fascinant, mais ce n’était pas l’objectif principal de l’auteure qui voulait d’abord montrer le combat des femmes.

vendredi 25 octobre 2024

Les filles du manoir Foxcote

 

Résumé : 
Gloucestershire, août 1971. Un bébé est retrouvé dans les bois du manoir de Foxcote. La famille Harrington, endeuillée par une terrible tragédie, recueille avec joie la petite fille et décide de l’élever en secret. Mais ce bonheur familial est très vite ébranlé par la découverte d’un cadavre sur la propriété.
Des années plus tard, Sylvie, désireuse d’éclaircir des zones d’ombre de sa vie, est à son tour entraînée dans les bois majestueux et sauvages de Foxcote, là où rien n’est tout à fait ce qu’on croit. Sylvie découvrira-t-elle la vérité et osera-t-elle la révéler ?

Mon avis :
Première fois que je lis un roman d’Eve Chase et je comprends la comparaison que de nombreux lecteurs font avec Kate Morton. La construction du roman est assez similaire : double temporalités, secrets de familles, saga sur plusieurs générations…

Les personnages sont attachants : Rita, Sylvie et même Jeannie qui m’a fait beaucoup de peine mais le gros bémol de cette lecture c’est le manque de suspense. Tout est terriblement prévisible, le roman n’a aucune surprise et dès les premières pages, on devine très rapidement le dénouement de l’intrigue.

L'amour ouf


Résumé : 
Jackie et Johnser ont grandi à la va-comme-je-te-pousse dans la cour jonchée de verre d'une cité déshéritée de Dublin, là où " les choses ne changent jamais ". Appartenant à la même bande, ils voulaient s'en sortir. Ensemble. Et ça leur semblait parti pour la vie. Alors pourquoi Johnson a-t-il épousé Tara la lopsa ? Et pourquoi Jackie s'est-elle mariée avec Jeffrey le baltringue ? Sur fond de désespoir social, la chronique bouleversante, mélange de tragédie et de l'humour d'un amour fou qui finit mal. Dans L'Amour ouf, les mots claquent comme des coups de fusil et la vie s'écrit comme elle se parle. Le Dublin de Roddy Doyle réinventé par un mauvais garçon au style irrésistible.

Mon avis : 
J’ai envie de commencer cette critique en disant merci à Gilles Lellouche pour l’adaptation de ce roman en film actuellement au cinéma en France. Sans ça, je n’aurai jamais lu « L’amour ouf » ce merveilleux roman.

On fait la connaissance de Jackie et Johnser, Johnser est un bad boy, un caïd qui gagne sa vie en volant. Jackie, c’est la fille de bonne famille un peu paumée dans l’adolescente qui tombe amoureuse du bad boy. Ce premier amour est très fort, intense pour tous les deux mais le destin les sépare quand Johnser la trompe puis tombe pour meurtre. Il prend douze ans de prison.

J’ai vraiment adoré ce roman, très bien écrit, avec un incroyable travail de traduction qui reprend le parler des gens des cités, avec énormément de verlan. J’ai adoré les descriptions des banlieues de Dublin dans les années 1980, le chômage, l’alcoolisme, le banditisme et l’IRA.

Le récit est prenant, les personnages terriblement attachants, forcément avec la sortie du film, j’ai eu les visages des principaux acteurs en tête : Francois Civil et Adèle Exarchopoulos. Je trouve le casting parfait d’ailleurs.

La fin du roman est inattendue, elle arrive très rapidement. J’aurais aimé quelque chose de différent mais finalement, elle était sans doute inévitable.

mercredi 16 octobre 2024

Coeur-d'amande

 

Résumé :
"J'ai souvent touché le fond, sauf qu'à chaque tasse bue, je remonte plus vite qu'une torpille. Renié par ma mère pour anormalité physique, je me réinvente au gré de mes joies. J'aime rire, déconner, me faire mousser et rêver de sacres improbables. J'ai appris une chose dans la vie - pour se dépasser, il faut savoir prendre son pied là où l'on traîne l'autre. Même avec des béquilles ou avec des prothèses, je continuerai de marcher dans les pas du temps en randonneur subjugué. Je ne lâche rien." Hymne au courage d'être soi, à l'amour et à la solidarité inoxydable des "gens du quartier", Coeur-d'amande est une formidable bouffée d'air dans un monde en apnée.

Mon avis :
« Cœur-d ’amande », le dernier roman de Yasmina Khadra est un récit bien différent des autres livres de l’auteur mais encore et toujours très émouvant.

Nestor se retrouve au chômage et n’arrive pas à retrouver un emploi. Il vit avec sa grand-mère et s’occupe d’elle mais Nestor n’est pas comme tout le monde, il est nain et doit faire face depuis son enfance aux moqueries. Sa grand-mère l’a toujours encouragé à écrire, ne doutant jamais de ses capacités. Alors quand celle-ci commence à perdre la tête, il décide de raconter sa vie.

C’est un très beau récit avec d’excellentes réflexions sur le handicap, le vieillissement, la démence ou encore l’homosexualité. J’ai adoré l’esprit de solidarité et l’amitié qui ressort de ses pages, l’esprit du quartier de Barbès est vraiment très bien décrit. C’est un roman qui fait du bien, qui montre que la persévérance paye et malgré la cruauté des épreuves de la vie, le roman est construit de manière positive et est très touchant. Tous les personnages que l’on croise sont attachants : débrouillards, petits dealers, prostituées, ils sont tous la pour s’aider et s’épauler dans les moments difficiles.

lundi 14 octobre 2024

What have you done ?

 

Résumé : 
Nothing ever happens in sleepy little Fairhill, Vermont. The teenagers get their kicks telling ghost stories in the old graveyard. The parents trust their kids will arrive home safe from school. Everyone knows everyone. Curtains rarely twitch. Front doors are left unlocked. But this morning all of that will change. Because Diana Brewer isn't lying safely in her bed where she belongs. Instead she lies in a hayfield, circled by vultures, discovered by a local farmer. How quickly a girl becomes a ghost. How quickly a town of friendly, familiar faces becomes a town of suspects, a place of fear and paranoia. Someone in Fairhill did this. Everyone wants answers. And one innocent question could be deadly.

Mon avis : 
Un nouveau roman de Shari Lapena, encore et toujours tellement addictif, qu’une fois commencé, il est difficile de le lâcher tant on veut connaitre la fin.
On se retrouve plongé au cœur d’une petit ville du Vermont, ou tout le monde connait tout le monde et c’est le choc quand Diana, une adolescente sans histoire est retrouvée morte dans un champ.

Les soupçons vont très vite se porter sur son petit ami, jaloux et possessif mais au fil des témoignages de ses amis, professeurs, connaissances, nous allons pouvoir apprendre à connaitre Diana et remonter le cours de la soirée qui lui a été fatale.

C’est un roman très bien écrit, avec une enquête réussite et habilement menée. J’ai adoré le renversement de situation finale qui est vraiment réussi. L’auteure m’a une nouvelle fois conquise, je suis toujours au rendez-vous quand elle publie un roman et jamais déçue.

mardi 8 octobre 2024

Badjens

 

Résumé : 
« Bad-jens : mot à mot, mauvais genre. En persan de tous les jours: espiègle ou effrontée. »

Chiraz, automne 2022. Au cœur de la révolte « Femme, Vie, Liberté », une Iranienne de 16 ans escalade une benne à ordures, prête à brûler son foulard en public. Face aux encouragements de la foule, et tandis que la peur se dissipe peu à peu, le paysage intime de l’adolescente rebelle défile en flash-back : sa naissance indésirée, son père castrateur, son smartphone rempli de tubes frondeurs, ses copines, ses premières amours, son corps assoiffé de liberté, et ce code vestimentaire, fait d’un bout de tissu sur la tête, dont elle rêve de s’affranchir. Et si dans son surnom, Badjens, choisi dès sa naissance par sa mère, se trouvait le secret de son émancipation ? De cette transformation radicale, racontée sous forme de monologue intérieur, Delphine Minoui livre un bouleversant roman d’apprentissage où les mots claquent pour tisser un nouveau langage, à la fois tendre et irrévérencieux, à l’image de cette nouvelle génération en pleine ébullition.

Mon avis : 
Le dernier roman de Delphine Minoui se déroule en 2022, où nous faisons la connaissance de Zahra surnommée Badjens, une jeune fille de seize ans. Ça pourrait être le récit de n’importe qu’elle adolescente, mais cette dernière vit en Iran ou la condition des femmes se dégrade de jours en jours.

C’est un récit incroyablement bien écrit et on éprouve de l’admiration pour toutes ces femmes pleines de courage qui doivent subir l’oppression. Un récit incroyable qui montre que les toutes petites choses de notre quotidien doivent être fait clandestinement là-bas : aller sur les réseaux sociaux, regarder un film sur Netflix, se maquiller, chanter, porter des vêtements de couleurs, boire un verre de vin, écouter de la musique…. C’est un cri de révolte, sur un sujet terriblement d’actualité depuis la mort de Mahsa Amini et de bien d’autres femmes.

C’est aussi superbement écrit, des phrases chocs, des retours à la ligne sans cesse, comme un discours clamé haut et fort mais où l’on peine à reprendre sa respiration entre chaque phrase. Je découvre pour la première fois la plume de l’auteure mais j’ai déjà l’envie de découvrir un autre de ses romans tant celui-ci m’a touché.

Femme, vie, liberté à toutes les femmes iraniennes mais aussi a toutes les femmes opprimées dans le monde.

Extraits : 
"Je repense à ces livres achetés avec ma mère à Téhéran. A ceux dont certaines pages ont été déchirées. A force d'être censurés, ils ne font plus aucun sens.
C'est ça aussi le féminin.
A force de l'effacer, la femme devient un non-sens.
Maman dit qu'on a deux cerveaux, un pour réfléchir et l'autre pour le reste.
J'ai envie du reste.
Envie de me rappeler que j'ai un corps, d'être sensuelle, de sentir que j'attire, d'être désirable et de désirer. Hommes, femmes, qu'importe. Les portes du monde sont multiples.
A chacun(e) son chemin.
Je hais la neutralité.
Je hais les mots qui nous gomment. Les virgules qui nous éclipsent, les points qui nous condamnent.
Je hais le monde au masculin."




"Sur le tombeau de Mahsa Amini, ses parents ont écrits : 
Tu n'es pas morte. Ton nom est devenu un mot de passe. 
Sur ceux de Hadis, 20 ans, Nika, 16 ans, Sarina, 17 ans, Hamid Reza, 20 ans, Mehrshad, 19 ans, ou encore Mohammad Hassan, 26 ans, la foule a dansé et chanté pendant les funérailles. 
Nos martyrs à nous n'ont pas de barbe. 
Ils ne rêvaient pas d'épouser des vierges au paradis. 
Nos martyrs rêvaient d'un travail, d'une vie decente, du jour où les filles pourraient êtres fières de leur chevelure.
"Ne lisez pas le Coran, ne soyez pas tristes. Ne faites pas la prière et écoutez de la musique", a déclaré l'un d'eux avant d'être pendu."




lundi 7 octobre 2024

Le beurre de Manako

 

Résumé : 
Le quotidien de Rika, jeune journaliste ambitieuse mais surmenée, est bouleversé quand elle rencontre Manako, une femme accusée d'avoir assassiné trois de ses amants. Pleine d'assurance, Manako ne cache pas son amour pour la cuisine somptueuse grâce à laquelle elle a su garder ses hommes. Rika veut à tout prix l'interviewer, et Manako y consent à condition que celle-ci se plie à ses demandes culinaires.
Fascinée par ce personnage, Rika accepte. Mais en changeant de régime alimentaire, elle gagne quelques kilos et pour la première fois, subit le regard des autres. Entre emprise et velléités d'indépendance, Rika va mener son enquête sur le passé trouble de Manako, tout en prenant conscience des injonctions de la société à l'endroit des femmes. Inspiré d'un fait divers qui a défrayé la chronique, Le Beurre de Manako est un roman délicieux saupoudré de tension psychologique et un portrait panoramique du Japon contemporain.

Mon avis : 
Je m’attendais à quelque chose de différent avec ce roman. Je pensais qu’il y aurait une véritable enquête mais au final ce n’est qu’un prétexte, presque relégué au second plan, pour vraiment dénoncer les injonctions faites aux femmes dans la société japonaise très patriarcale. 

On découvre la pression qui pèse sur les femmes qui doivent savoir cuisiner pour leur mari mais sans jamais prendre un kilo, la pression concernant la vie de couple, le travail…. La grossophobie a aussi une place centrale et certains passages sont extrêmement révoltants. 

Enfin, la place de la nourriture est centrale dans ce livre mais si normalement j’adore la cuisine japonaise, je dois dire qu’ici, certaines descriptions m’ont plutôt dégoûtée (notamment le beurre).

lundi 30 septembre 2024

Our Fault

 

Résumé : 
Nick and Noah's rocky relationship is struggling through its worst moment, and it seems that nothing can go back to the way it was before. They will have to surmount a new and frightening set of challenges to finally understand if they are really made for each other or if being apart is their only chance to be happy.
Love is not always enough, and forgiveness sometimes doesn't fix what's been broken. But can you forget such a strong connection? How can memories tattooed on the heart be erased? Will they be able to leave the past behind and start over?

Mon avis : 
Sans aucun doute le meilleur tome de la trilogie.

Beaucoup de suspense, de tension entre Noah et Nick qui sont séparés mais ne peuvent pas éviter de se croiser et de retomber dans les bras l’un de l’autre avant de se quitter a nouveau. Ce sont un peu les montagnes russes en termes d’émotions et le roman se lit en seulement quelques heures malgré les 500 pages.

Noah et Nick vont beaucoup me manquer, même avec tous leurs défauts et parfois une certaine toxicité dans leur relation, je pense qu'ils ont eu la fin qu'ils méritaient et surtout que les lecteurs attendaient tous.

mercredi 25 septembre 2024

Le restaurant des recettes oubliées

Résumé : 
Caché dans les ruelles de Kyoto se trouve le petit restaurant des Kamogawa d’où s’élèvent d’exquises odeurs de riz cuit, de nabe et de légumes sautés. En plus de savoureux repas faits maison, Nagare et sa fille Koishi proposent une expérience qui sort de l’ordinaire : reproduire un plat que leurs clients ont en mémoire, mais dont la recette est depuis longtemps oubliée. Nabeyaki udon, sushis au maquereau, tonkatsu ou spaghettis à la napolitaine... pour chaque nouveau plat, la famille Kamogawa enquête et propose à ses convives de déguster une nouvelle fois les délicieux mets qui ont marqué leur vie. Et grâce à un soupçon de magie, ces saveurs perdues enfin retrouvées permettent de rêver à de nouveaux départs.

Mon avis : 
Le restaurant des recettes oubliées est un roman très japonais et tout en délicatesse.

Kamogawa Nagare et sa fille Koishi sont des enquêteurs culinaires qui gèrent un restaurant atypique : ils aident les clients à redécouvrir des saveurs gardées au fin fond de leur mémoire. Chaque histoire peut être lue séparément mais elles s’enchainent toutes très bien et j’ai aimé que chaque client évoque ses souvenirs. Celle que j’ai prefere est l’histoire de cette femme qui s’est enfuit quand le jeune homme l’a demandé en mariage. J’ai trouvé cela extrêmement touchant.

Hisashi Kashiwai fait réfléchir le lecteur sur combien certains plats sont liés à la sphère de nos souvenirs et de nos émotions et forcément on se pose la question de quel plat on n’aimerait nous même gouter un nouvelle fois. Pour moi, je dirais le pot-au-feu de ma grand-mère.

Pour autant, j’ai tendance à penser que le livre lent et extrêmement répétitif : chaque histoire a exactement le même déroulement, les mêmes scènes qui se répètent et parfois même le même échange de paroles entre les deux restaurateurs et le client. Je pense que les répétitions auraient pu être évité en changeant quelques phrases par exemple.

J’espère que le deuxième tome se renouvelle un peu car je crains qu’il soit un peu répétitif. Pour autant, j’ai quand même bien envie de le lire juste pour saliver à l’évocation de tous ces plats qui semblent tellement délicieux.

mardi 24 septembre 2024

L'eau rouge


Résumé : 
Croatie, 1989. Dans un bourg de la côte dalmate, Silva, 17 ans, disparaît durant la fête des pêcheurs.
L'enquête menée par Gorki Sain fait émerger un portrait complexe de cette jeune fille qui prenait et revendait de la drogue.
Quand le régime de Tito s'effondre, l'inspecteur est poussé à la démission et l'affaire classée. Seule la famille de Silva poursuit obstinément les recherches.
À travers ce drame intime et la quête de la vérité par la famille, L’Eau rouge déploie dans une grande fresque les bouleversements de la société croate : chute du communisme, guerre de 1991 à 1995, effondrement de l’économie et de l’industrie, statut des vétérans de guerre, explosion de l’industrie touristique et spéculation foncière, investissements étrangers et corruption…
Ou comment les traumatismes de l’Histoire forgent les destins individuels.

Mon avis : 
L’eau rouge débute en 1989 à Misto, une petite ville fictive près de Split. La famille Vela – père, mère, fils et fille – dîne, puis une fête est organisée dans le village. Le lendemain matin, Silva Vela, dix-sept ans, a disparu. Ses parents, son frère et la police la recherche sans savoir que les recherches dureront 27 ans. En effet, cette disparition n'aurait pas pu arriver à un pire moment : le pays est en pleine transition, les troubles politiques commencent, la guerre se profile à l'horizon. Avec tout ce qui se passe, la disparition de la jeune fille finit par tomber dans l'oubli. D’autant que chaque piste se termine par une impasse et que certains éléments indiquent que Silva n'a pas disparu, mais qu'elle s'est peut-être volontairement enfuie de chez elle.

C’est un récit passionnant, une chronique vivante sur les changements et la guerre qui a conduit à l’éclatement de la Yougoslavie. Le roman s’étend de 1989 à 2016 est l’on entrevoit le déclin des usines, la guerre, l'essor du tourisme et l'émergence d'appartements et d’hôtels qui changent complètement l'apparence des petites villes dans toute la Dalmatie. Pour avoir visiter le sud de la Croatie, la Bosnie et le Monténégro, l’année dernière, j’ai adoré retrouver certains endroits dans ce roman et surtout je comprends mieux que certains endroits portent toujours les marques de cette guerre.

C’est un roman qui est différent des romans policiers classiques, on est plus sur un roman social qui montre comment la disparition de Silva a eu un impact sur ses parents, son frère et sur leur vie de famille. Les dernières pages font des révélations que l’on n’attendait pas. J’ai aimé cette fin même si je l’espérais plus positive.

jeudi 19 septembre 2024

Trente jours d'obscurité


Résumé : 
“N’importe quel imbécile peut écrire un polar en un mois !” Hannah en est persuadée lorsqu’elle interpelle Jørn Jensen, star du polar au Danemark. Snob, alcoolique et solitaire, Hannah aussi est romancière, mais elle écrit de la ‘‘vraie’’ littérature. Même si dernièrement elle est en panne d’inspiration. Aussi, quand Jensen la met au défi d’écrire un polar en trente jours, accepte-t-elle. Direction l’Islande, ses tempêtes de neige et sa nature indomptable, le décor idéal pour un roman policier. Mais le voyage prend une autre tournure lorsqu’un adolescent est retrouvé mort dans le village où Hannah a posé ses valises. Elle s’improvise alors enquêtrice. Mais ses maladresses et son insistance ne sont pas au goût de tous. Entre orgueil et écueils, Hannah trouvera-t-elle enfin sa propre lumière ?

Mon avis : 
Avec « Trente jours d’obscurité », Jenny Lund Madsen parvient à se moquer des romans policiers scandinaves d'une manière très intelligente et divertissante. Le livre est très bien écrit, passionnant, et une fois commencé, il est difficile de le lâcher. Mais qui dit parodie, dit une accumulation de clichés du type "Je pourrais appeler à l'aide, mais au lieu de cela, je pense simplement que je vais me jeter dans la gueule du loup" qui parfois m’ont fait rouler des yeux.

L’intrigue policière en elle-même est plutôt bien menée même si quelques éléments sont plutôt évidents. J’ai adoré l’atmosphère, l’Islande, la neige, les jours très courts, la nature et les maisons bien cozy avec le feu dans la cheminée.

C’est plus Hannah qui m’a dérangé et que j’ai le moins apprécié. Elle est d’abord très clichée, elle fourre son nez dans les affaires des autres mais surtout prend des décisions stupides et risquées. Dans une parodie, c’est plutôt normal et je suis entièrement d’accord mais elle a aussi ce côté hautain que je n’aime pas. J’ai eu l’impression que le fait d’être danoise lui donné une position de supériorité par rapport aux islandais qu’elle rencontré. J’aurais aussi aimé que les personnages islandais secondaires soient plus développés, qu’on en sache davantage sur eux, sur leur vie…

En tout cas, j’ai lu que l’auteure écrivait aussi des scenarios de films ou de séries, je pense que ce roman ferait une superbe adaptation.

mercredi 18 septembre 2024

Le harem du roi


Résumé : 
Seini, médecin, et Boussoura, professeure de littérature, mènent une vie épanouie à Yaoundé. Quand Seini, fils de roi, est appelé à prendre la succession de son père, il ne résiste pas à l'attrait du pouvoir, malgré les réserves de son épouse. Devenu lamido, commandeur des croyants et garant des traditions ainsi que de la religion, il se transforme en souverain tout-puissant.


Mon avis :
Après “Les impatientes” et “Coeur de Sahel”, j’avais hâte de lire ce nouveau roman et c’est encore une fois un vrai coup de cœur.

On fait la connaissance de Seini et Boussoura, un couple moderne qui vit à l’occidental, marié depuis vingt-cing ans. Il est médecin et elle est professeure, ils ont quatre enfants aujourd’hui adultes. Quand le lamido, chef politique et religieux, meurt, Seini décide de se lancer dans la course au trône. Il va alors devoir revenir sur ses convictions et se plier aux traditions au détriment de Boussoura. Le roman se déroule sur une vingtaine d'années dans les murs clos du palais où se côtoie des Djaagués, les esclaves et les Soulaabés, concubines du lamido, offertes par leur famille.

C’est un roman très émouvant sur l’amour et les changements qui qui surviennent dans une relation mais aussi sur la polygamie, le pouvoir et l’argent et bien sur les traditions qui perdurent. L’auteure essaye de rompre le silence et donner la parole à toutes ses femmes soumises de la société camerounaise : Une société patriarcale où la femme n’est la que pour le plaisir de l'homme. Toutes les femmes que l’on rencontre au fil des pages, sont extrêmement touchantes, prisonnière de leur sort et de cette cage dorée.

C’est un roman intense, une lecture qui secoue, Djaïli Amadou Amal a un vrai talent de conteuse et pour la troisième fois, elle signe un roman magnifique a la hauteur des deux précédents.

lundi 16 septembre 2024

L'été où tout a commencé


Résumé : 
« C’était ce fameux été qui n’existe qu’une fois dans la vie. Cet été que tout le monde a connu, j’espère ; l’été où tout bascule. Oui. Peut-être n’est-ce pas tant le chagrin que la nostalgie de cet été-là – de ce miracle absolu des premières fois, de sa beauté foudroyante. »

Eté 77, dans une petite ville de l’ouest. Friedrich, seize ans, redoute les semaines qui s’annoncent : il doit passer des épreuves de rattrapage après une très mauvaise année scolaire. Pas de vacances en famille pour lui : il révisera chez son grand-père, un homme sévère. Heureusement, il y a Alma, Johann – et Beate, la fille de la piscine, en maillot de bain vert bouteille.
Friedrich va tout découvrir en même temps : l’amour et la mort, l’amitié, la peur, le respect et la confiance.
Jamais il n’oubliera cet été-là.

Mon avis : 
C’est l’été 1977, l’école est terminée mais Friedrich a raté son année scolaire. S’il veut passer dans la classe supérieure, il va devoir aller au rattrapage en septembre. Au lieu de partir en vacances avec sa famille, il reste chez sa grand-mère Nana et son mari Walther pour réviser latin et mathématique. Mais c’est surtout l’été ou sa vie va changer puisqu’il va rencontrer son premier amour, Beate ; il découvrira la profonde affection que son grand-père a pour lui ; il entrera en possession du journal de sa grand-mère et découvrira son histoire et enfin il verra pour la première fois la fragilité de son meilleur ami Johann.

Ce livre se lit quasiment d’une seule traite, c’est un magnifique roman initiatique, vraiment touchant. Friedrich est vraiment attachant, et j’ai beaucoup aimé comment l’auteur arrive à merveille à nous transmettre des émotions si fortes. L’adolescence n’est pas une période facile mais au fil des pages, on arrive vraiment bien à cerner l’enfant qui sommeille toujours en Friedrich mais aussi le futur adulte qu’il deviendra, et toutes les questions importantes qui sommeillent en lui : l’amour, la sexualité, la mort. Etant moi-même, maman de deux garçons, forcément, je les ai imaginé dans quelques années vivant un été comme celui-ci, et c’est sans doute pour cette raison que le roman m’a plu.


Suis ma voix


Résumé : 
Depuis la mort de sa mère, Klara n’est plus la même, sa santé mentale est au plus mal. Mais grâce au soutien de sa sœur et de son beau-frère, elle remonte peu à peu la pente. Ce qui l’apaise le plus, c’est son rituel quotidien pour écouter l’émission de radio Suis ma voix. La voix du présentateur, Kang, un adolescent d’un an son aîné, et les débats qu’il anime la passionnent. Lorsque Klara ose contacter l’émission, elle ne s’attend pas à recevoir de réponse et encore moins un message privé de Kang en personne. Entre les deux adolescents brisés par la vie, la complicité est immédiate. Une lueur d’espoir signe d’amour naissant ?

Mon avis : 
Le film doit sortir bientôt avec Berta Castañé et Jae Woo alors avant j’ai eu envie de rencontrer Klara et Kang avec le roman. J’ai passé un bon moment, mais j’ai moins aimé que la trilogie – A travers ma fenêtre. Ici, on est plus sur un roman pour adolescents, avec une histoire d’amour naissante au lycée qui aborde des thèmes difficiles comme la perte d’un être cher, la dépression, le harcèlement scolaire…

Il m’a manqué un petit quelque chose de plus adulte pour vraiment accrocher. Klara et Kang sont mignons mais ils n’ont absolument pas le charisme de mon couple préféré : Raquel et Ares. J’ai trouvé le personnage de Klara plutôt intéressant mais Kang est un garçon très ennuyeux. J’ai eu du mal à comprendre pourquoi toutes les filles étaient folles de lui dans le roman. Il semble mignon, il a une belle voix a la radio mais sinon… et bien rien, je n’ai pas réussi à lui trouver quelque chose. Je pense que c’est pour cette raison que je suis un peu déçue par cette lecture.

Pour autant c’est une lecture facile, qui fait du bien, le livre se lit très rapidement et les chapitres courts s’enchainent très bien. J’espère que je serai plus conquise après avoir vu le film dans quelques mois.

lundi 9 septembre 2024

Le ghetto intérieur


Résumé : 
Vicente Rosenberg est arrivé en Argentine en 1928. Il a rencontré Rosita Szapire cinq en plus tard. Vicente et Rosita se sont aimés et ils ont eu trois enfants. Mais lorsque Vicente a su que sa mère allait mourir dans le ghetto de Varsovie, il a décidé de se taire.
Ce roman raconte l'histoire de ce silence - qui est devenu le mien.

Mon avis : 
Le ghetto intérieur aurait pu être un très bon roman mais le style et la construction du roman ont rendu ma lecture laborieuse.

L’écriture de l’auteure est lourde et pleine de répétitions qui alourdissent le roman. Je pense que cela aurait fait une bonne nouvelle mais certainement pas un roman qui est beaucoup trop étiré.

On assiste à la destruction de Vicente, qui culpabilise d’avoir fui la Pologne, tandis que sa mère et son frère subissent le nazisme à l’intérieur du ghetto de Varsovie. Je n’ai pas compris pourquoi, il fait payer à sa famille surtout sa femme qui fait tout pour maintenir l’unité familiale, a ses enfants qui n’y sont pour rien. A cause de ce style si froid, on n’arrive qu’à éprouver de l’agacement pour lui.

Le jeu de l'âme


Résumé
New York, 2011. La journaliste d’investigation Miren Triggs reçoit la photo d’une adolescente bâillonnée. Sur l’enveloppe, un message anonyme : « Tu as envie de jouer ? ». En légende, ces mots : « Gina Pebbles, 2002 ».
Gina, portée disparue neuf ans plus tôt dans le quartier du Queens, est-elle encore vivante ?
Simultanément, dans le même périmètre, une autre adolescente est retrouvée crucifiée. Y a-t-il un lien entre les deux affaires ?
Miren et son mentor, Jim Schmoer, se lancent à corps perdu dans une double enquête. À la clé : un obscur secret dont la révélation pourrait chasser à jamais les fantômes qui hantent Miren...
Après La Petite Fille sous la neige, best-seller international et série n°1 sur Netflix, Javier Castillo renoue avec ses héros dans un thriller qui nous plonge au cœur d’un jeu macabre, aussi fascinant qu’effrayant.

Mon avis : 
J’attendais la traduction de ce second roman, mettant en scène Miren, depuis des mois et je suis ravie de ma lecture. Le jeu de l’âme est vraiment prenant, une suite a la hauteur du premier roman.

Après le succès de sa première enquête, et la publication d’un roman, Miren reçoit une enveloppe qui l’encourage à enquêter sur une autre disparition. Aidée de Jim, son mentor et ancien prof et Miller, le policier meurtri par des années de recherches d’enfants disparus (dont le sien), ils vont tout trois enquêter sur la mort d’une jeune fille sur fond de fanatisme religieux.

Les chapitres courts s’enchainent, le rythme est rapide et l’action omniprésente. Une fois le roman commençait, il est très difficile de le lâcher.

Les trois personnages sont tellement attachants, on ressent énormément d’empathie pour eux, qui sont tous les trois meurtris par la vie. J’ai beaucoup aimé le rapprochement entre Miren et Jim, ainsi que Miller et son épouse, un peu d’amour dans ce roman si noir ça ne fait pas de mal.

La fin laisse entrevoir une troisième enquête pour nos trois héros, celle de Daniel et j’attends la traduction avec impatience.

Qu'à jamais j'oublie


Résumé :
Et si votre famille n'était pas celle qu'elle prétendait être ?
Nina Kircher, une sexagénaire, veuve d'un photographe mondialement célèbre, passe quelques jours dans un hôtel de luxe dans le sud de la France. Soudain, elle quitte la piscine où elle vient de se baigner pour suivre un homme jusqu'à son bungalow puis, sans raisons apparentes, elle le poignarde dans un enchaînement inouï de violence, avant de s'enfermer dans un mutisme complet.
Pour tenter de comprendre cet acte insensé, son fi ls Théo, avec lequel elle a toujours entretenu des relations difficiles, n'a d'autre choix que de plonger dans le passé d'une mère dont il ne sait presque rien. De Paris à la Suisse en passant par la Côte d'Azur, il va mener sa propre enquête, jusqu'à découvrir des secrets inavouables et voir toute sa vie remise en question...
L'histoire bouleversante d'une femme décidée à prendre en main son destin.
Un suspense redoutable qui vous manipule jusqu'à la dernière page.

Mon avis : 
Encore un très bon roman de Valentin Musso, prenant jusqu’à la dernière page mais peut-être un peu prévisible.

On suit Théo, le personnage principal qui découvre que sa mère vient d’être arrêtée pour une tentative de meurtre. Pour Théo, c’est le début d’une enquête sur son passé et sa famille. Connaît-on vraiment nos parents ? Que s’est-on d’eux et de leur vie avant notre naissance ?

C’est un roman intéressant, pleins de bonnes questions se posent au fil des pages. L’enquête est intéressante même si on voit les choses arrivaient très rapidement et qu’il n’y a pas de grandes surprises. En tout cas, le livre dénonce le sort des femmes, les emprisonnements abusifs et les violences sexuelles.

J’ai beaucoup aimé le personnage de Théo même si j’ai trouvé peu crédible qu’il tombe amoureux aussi vite….

mardi 3 septembre 2024

Death at the sanatorium


Résumé : 
1983. Un ancien hôpital à Akureyri, petite ville du nord de l’Islande, autrefois sanatorium pour traiter les tuberculeux, est le théâtre d’un événement dramatique : une infirmière est retrouvée sauvagement assassinée dans son bureau, les deux doigts de sa main droite coupés. L’inspectrice Hulda et son collègue Sverrir sont chargés de l’enquête. Seules quatre autres personnes étaient présentes dans le bâtiment au moment du meurtre. Quatre suspects. Quelques jours plus tard, le médecin en chef est lui aussi retrouvé mort au pied du bâtiment. Tout porte à croire qu’il s’est suicidé. Un aveu indirect de culpabilité ?

2012. Trois décennies plus tard, le mystère reste entier. Helgi, un jeune criminologue, se penche sur l’affaire non résolue des meurtres d’Akureyri pour les besoins de sa thèse. Au même moment, il se voit proposer un poste au sein de la police de Reykjavík. Ses recherches le mènent à interroger les anciens suspects de 1983. Lorsque l’un d’entre eux est retrouvé assassiné dans son lit, Helgi décide d’accepter le poste d’enquêteur, pour résoudre enfin les meurtres inexpliqués de l’ancien sanatorium. Une enquête tortueuse qui viendra remuer de vieilles blessures, levant le voile sur de sombres réalités.

Mon avis : 
Précommandé depuis des mois, lu aussitôt après sa sortie la semaine dernière et une nouvelle fois conquise par la plume de l’auteur.

C’est une quatrième enquête qui met en scène Hulda et qui se déroule sur deux époques : les années 80 dans un vieux sanatorium au nord du pays et de nos jours ou Helgi, un flic écrivant un mémoire dans le cadre de ses études déterre ce vieux cold case.

J’ai adoré cette enquête qui est vraiment bien menée. Il y a plein d’indices disséminés au compte-goutte mais les révélations sont toujours des vraies surprises. Chaque personnage a quelque chose à se reprocher, un secret a garder et cela les rend extrêmement humain et attachant.

J’ai adoré Helgi, son amour pour la littérature policière et son secret qu’il tente de protéger. J’aimerais beaucoup le retrouver dans une autre enquête, c’est un policier zélé et plutôt original.

jeudi 22 août 2024

Cette nuit, je l'ai vue


Résumé : 
Veronika Zarnik est de ces femmes troublantes, insaisissables, de celles que l'on n'oublie pas. Sensuelle, excentrique, éprise de liberté, impudente et imprudente, elle forme avec Leo, son mari, un couple bourgeois peu conventionnel aux heures sombres de la Seconde Guerre mondiale, tant leur indépendance d'esprit, leur refus des contraintes imposées par l'Histoire et leur douce folie contrastent avec le tragique de l'époque.

Une nuit de janvier 1944, le couple disparaît dans de mystérieuses circonstances, laissant leur entourage en proie aux doutes. Qui était vraiment Veronika ? Quelle fut vraiment sa vie ? Que cachait-elle ? Cinq proches du couple tentent alors de cerner l'énigmatique jeune femme et délivrent, par fragments, les nombreuses facettes de sa personnalité, et ainsi reconstruisent son histoire, celle de son mari et celle de la Slovénie.

Une oeuvre polyphonique magistrale !

Mon avis : 
Cette nuit, je l’ai vu est un magnifique roman slovène qui raconte la disparition d’un couple Veronika et Leo lors de la Seconde Guerre Mondiale.

Veronika est une femme excentrique pour l’époque qui n’hésite pas à promener un alligator en laisse par exemple. Elle est belle, élégante, ayant fait des études à Berlin, c’est une femme bourgeoise et son mari est un riche Slovène. Son histoire nous est racontée à travers 5 personnages : un officier de cavalerie qui très vite devient son amant, sa mère âgée qui vit à travers ses souvenirs, d’un médecin allemand, de la gouvernante, et d’un résistant.

C’est un récit difficile, qui montre la violence de la guerre, des différents camps et opinions qui s’opposent et des drames qui en découlent.

mercredi 21 août 2024

L'impossible retour


Résumé : 
"Tout retour est impossible, l'amour le plus absolu n'en donne pas la clef."

Mon avis : 
Comme chaque année, je me plonge dans le nouveau roman d’Amélie Nothomb et j’ai vraiment aimé L’impossible retour. Elle raconte ici, son voyage au Japon avec son amie Pep en mai 2023.

Leurs aventures sont drôles mais aussi pleine de nostalgie. Amelie se confie, raconte ses souvenirs (d’enfance mais aussi dans la vingtaine), parle de son père décédait.

Elle arrive à merveille à écrire une énième autobiographie, à nous plonger dans le Japon qui est déjà présent dans plusieurs de ses livres sans jamais que l’on s’ennuie une minute. Certes, elle a un égo démesuré mais c’est aussi ce qui fait son charme et pourquoi on l’aime.

En revanche, comme toujours le livre est malheureusement bien trop court, deux heures dans sa version audio. J’espère qu’un jour, elle écrira un roman plus long car maintenant, il faut attendre une nouvelle année avant le prochain livre.

mardi 20 août 2024

Mrs March


Résumé : 
Mrs March vit oisive dans un appartement huppé de New York. Alors que George, son mari, atteint la consécration littéraire avec son dernier roman, l'existence de Mrs March se met à vaciller. Aurait-elle, comme on le dit, servi de modèle à l'un des personnages peu reluisant du livre de son mari ? Impossible, connaissant George. Mais le connaît-elle vraiment ? N'aurait-elle pas été aveuglée, toutes ces années, par son existence dorée ? Mrs March se met alors à enquêter sur la vie intime de l'homme qui partage sa vie. Et elle découvre que celui-ci se passionne pour l'étrange disparition d'une jeune femme. Simple travail de romancier ? Peu à peu, le doute s'installe, et ses soupçons la mènent bien au-delà de ce qu'elle pensait. Au-delà même de la raison ?

Avec ce portrait d'une femme dont le monde s'effondre, Virginia Feito nous offre un récit à la tension extrême. Un coup de maître, pour un premier roman, qui la place d'emblée en digne héritière de Patricia Highsmith. Les droits d'adaptation du livre ont été achetés par l'actrice Elisabeth Moss.

Mon avis : 
Premier roman de Virginia Feito et avec Mrs March, elle a déjà mis la barre très haute. On compare l’ambiance du livre à Patricia Highsmith ou encore à Alfred Hitchcock et je suis plutôt d’accord. Mise à part quelques longueurs, Mrs March est un roman que j’ai vraiment adoré.

Mrs March est l’épouse d’un écrivain très célèbre et ne vit qu’à travers son mari, elle se dévoue corps et âme à lui, quitte à s’oublier complètement et ne pas remarquer les changements dans sa vie. Au fil du récit, l’auteure va nous faire entrer dans la tête de la protagoniste et nous faire vivre ses journées marquées par la multitude de pensées intrusives. On se rend vite compte qu’il y a une grande souffrance, une phobie sociale, une peur d’interagir avec les autres, une peur du jugement et l’importance de toujours paraître parfaite aux yeux des autres. Les journées se suivent avec le même schéma obsessionnel, la dépression s’installe.

Petit à petit, on la voit sombrer dans la paranoïa, dans la folie et le lecteur perd aussi pied car très vite, on ne sait plus faire la différence entre réalité et folie, on perd nos repères chronologiques (on ne sait absolument pas à quelle époque se déroule le livre) et on se met à soupçonner tout le monde.


J’ai adoré la fin ou dans la dernière phrase, on découvre enfin son prénom. Elle n’est plus Mrs March, elle s’est enfin affranchie de son époux (d’une drôle de manière certes) et elle retrouve son identité.

Le prochain roman de l’auteure sort en 2025 et je pense le lire des sa sortie.

lundi 19 août 2024

Jacaranda

 

Résumé : 
Quels secrets cache l’ombre du jacaranda, l’arbre fétiche de Stella ?
Il faudra à son ami Milan des années pour le découvrir. Des années pour percer les silences du Rwanda, dévasté après le génocide des Tutsi. En rendant leur parole aux disparus, les jeunes gens échapperont à la solitude. Et trouveront la paix près des rivages magnifiques du lac Kivu. Sur quatre générations, avec sa douceur unique, Gaël Faye nous raconte l’histoire terrible d’un pays qui s’essaie malgré tout au dialogue et au pardon. Comme un arbre se dresse entre ténèbres et lumière, Jacaranda célèbre l’humanité, paradoxale, aimante, vivante.

Mon avis : 
J’ai beaucoup entendu parler de Petit Pays a sa sortie sans jamais avoir eu l’occasion de le lire et voilà Jacaranda, le second roman de l’auteur que je découvre donc pour la première fois.

A travers ce roman, aux multiples personnages, il revient sur l’histoire du Rwanda, sur les persécutions des Tutsi et le génocide de 1994. Il cherche à mettre des mots sur le silence, sur ce que les victimes ne veulent pas raconter, et même si on a tous en temps les images que les journaux télévisés de l’époque, c’est un récit extrêmement dur, touchant et bouleversant.

Le personnage principal, Milan est né et a grandit en France. Son père est français et sa mère Rwandaise. Toute sa vie, elle refusera de parler de son histoire. Milan va donc chercher a comblé le silence. Au fil de sa vie, lors de différente étape on va suivre sa quête, son besoin de savoir et de remonter le fil de ses origines.

J’ai beaucoup aimé ma lecture, l’édition audio est lue par l’auteur, suivi d’un entretien ou l’auteur explique certains points du récit. C’est un livre magnifiquement écrit et sans aucun doute un incontournable de cette rentrée littéraire 2024 !

mercredi 14 août 2024

Comme si de rien n'était


Résumé : 
Dans l’existence d’Adèle, chaque chose est à sa place, toujours. Elle règne sur sa vie, parlemente avec le destin, orchestre le hasard qu’elle a appris à dompter mais qui – elle ne le sait pas encore –, est sur le point de lui exploser au visage.

À la sortie du cours de musique de son fils, elle rencontre le nouveau professeur de solfège, Hugues Lionel. Leurs regards se croisent. Lui, semble troublé et dit la reconnaître. Qui est cet homme, et pourquoi l’appelle-t-il Marie ?

Contrairement à Adèle, chez Hugues rien n’est sous contrôle, et le retour de cette femme qu’il pensait ne jamais revoir pourrait être le cadeau de la vie qu’il attendait depuis si longtemps. Quand bien même cette dernière prétend ne pas le connaître…

On peut tous se rassurer par de petits arrangements avec la vie, avec les erreurs du passé, avec ce que l’on n’aurait jamais dû voir ni même entendre. Mais peut-on indéfiniment faire comme si de rien n’était ?

Mon avis : 
Barbara Abel, la reine du thriller belge est de retour avec un nouveau roman et comme ses précédents livres, celui-ci se lit très vite. On est pris dans le suspense et l’on suit deux personnages : Adèle, mari a Bertrand et mère de famille et Hugues, professeur de musique. Lorsqu’il croise Adèle, il l’interpelle et l’appelle Marie. Pourquoi ? Vous ne le saurez qu’en lisant ce roman.

J’ai beaucoup aimé Hugues, son parcours, ses questions sur la paternité, sur la filiation et les secrets que l’on ne confie pas toujours à ses enfants. Adèle m’a moins plu et après ma lecture, je ne sais toujours pas cerner son personnage. Est-elle une victime ou une manipulatrice ?

Je ne m’attendais pas du tout au twist final, pourtant j’aurais du m’en doutais car c’est un classique de l’auteure. C’est une bonne lecture mais pas a la hauteur de Derrière la Haine.

vendredi 9 août 2024

Cherche mari désespéremment

 

Résumé :
On peut être une jeune femme universitaire, donc apte à « l'indépendance » et être prise dans les rets d'une tradition intangible : l'obligation de trouver un mari ! Ronde des prétendants, donc, présentés par des entremetteuses, aussi convaincus que décalés. Car, aujourd'hui, la jeune femme égyptienne rêve d'un mari « docile et sans reproche », à l'instar des qualités exigées par celui-ci pour sa jeune épousée ! Ghada Abdel Aal, prise entre panique et fou rire, a raconté cette quête du Graal sur un blog... devenu très vite un must de la Toile, puis un livre traduit dans de nombreuses langues. Un récit à la fois drôle et tragique qui renvoie une image tendre et inquiétante de la société égyptienne d'aujourd'hui. A lire sans modération.

Mon avis :
Je crois que c’est la première fois que je lis un roman Egyptien. Je connais peu le pays mais celui-ci m’a donné envie d’en lire d’autres.

Ce roman de Ghada Abdel Aal est souvent comparé à Bridget Jones, et je dois dire qu’il n’a fait beaucoup rire. Il aborde différents thèmes comme le mariage, le vieillissement des femmes, les traditions, la société, le regard que vous recevez à chaque fois que quelqu'un se fiance et que vous êtes toujours célibataire. J'ai vraiment adoré le sens de l'humour décalé de l’auteure.

Certains pays sont plus adeptes des mariages d’amours, d’autres des mariages arrangés, tout est affaire de cultures et de traditions en tout cas, j’ai trouvé qu’on avait un bel aperçu de la vie d'une future mariée en Egypte.

C’est un livre vraiment divertissant, sur la pression des filles dans la culture égyptienne. J’ai aussi adoré découvrir une multitude de chanteuses, acteurs et actrices du Moyen-Orient et j’ai noté quelques références qu’il me tarde de découvrir.

mardi 6 août 2024

Les voleurs de sexe

 

Résumé : 
À Libreville, une folle rumeur envahit la ville et crée la psychose… Dans la rue, tout le monde marche les mains dans les poches en évitant soigneusement d’approcher des inconnus… Il semblerait en effet que d’une simple poignée de main, de louches individus détroussent les passants de leurs « bijoux de famille » ! On les appelle les voleurs de sexe… C’est dans cette atmosphère électrique que, parallèlement, les gendarmes de la Direction générale des recherches mènent leur enquête sur un trafic de photos compromettantes touchant le président de la République… De son côté, la police recherche activement les auteurs du braquage qui a mal tourné d’un homme d’affaires chinois, laissant trois morts sur le carreau… À Libreville, la vie n’est pas tous les jours un long fleuve tranquille…

Mon avis : 
Bilan mitigé avec cette lecture…

J’ai aimé découvrir le Gabon, un pays que je ne connaissais absolument pas. J’ai trouvé le roman très bien écrits, les descriptions sont là pour vraiment créer une ambiance. J’ai rigolé à certains passages, j’en ai trouvé d’autres un peu crus. Mais dans l’ensemble le roman est intéressant.

Cependant, on a trois enquêtes différentes, un grand nombre de personnages qui se croisent et j’ai eu un peu de mal à mémoriser tout le monde. Est-ce que je garderai en mémoire ce roman ? Certainement pas, mais il m’a offert un sacré dépaysement.

Le malentendu

 

Résumé : 
Yves Harteloup est un rejeton déclassé de la grande bourgeoisie, meurtri par la guerre. En vacances sur la côte basque, il retrouve les matins radieux de son enfance et s'éprend de Denise, une femme mariée qui appartient à son milieu d'autrefois. Très vite, Denise l'aime et ne vit que pour lui. Mais à mesure que son amant se révèle mélancolique et fuyant, elle accepte, comme un passe-temps, la compagnie d'un autre homme et perd définitivement celui qu'elle aime. La perte de l'innocence et le goût amer du bonheur dans le Paris des années folles. Le premier roman, jamais réédité, d'Irène Némirovsky, qui n'avait que vingt-trois ans à sa publication, en 1926.

Mon avis : 
Le malentendu, premier roman d’Irène Némirovsky m’a beaucoup plu. On n’y fait la connaissance d’Yves Harteloup, un enfant gâté revenu traumatisé et amer de la Première Guerre Mondiale. En vacances à Hendaye, sur la cote Basque, il tombe sous le charme de Denise, une femme mariée. Il passe un mois à s’aimer mais de retour à Paris, Yves est à nouveau maussade. Il doit travailler pour gagner sa vie et leur différence de classe se fait sentir. Quant à Denise, elle rêve de passion tandis que son amant n’est plus capable d’amour.

Le titre, Le malentendu, est vraiment bien trouvé et résume à merveille la fin (mais je ne vous en dis pas plus).

C’est un très beau roman qui nous fait découvrir la France des années 1920. Les plaies de la Première Guerre ne sont pas complètement guéries mais on rêve d’insouciances, de vacances en bord de mer. Paris est aussi très bien décrits, et on sent l’amour qu’Irene Némirovsky avait pour la capitale et pour la France en général.

Je trouve dommage que ce roman ne soit pas plus connu et j’ai très envie de lire d’autres romans de l’auteure.

Long island

 

Résumé : 
Une inoubliable passion amoureuse, après le chef-d’œuvre du Magicien, par un des maîtres de la fiction contemporaine.
Tout bascule lorsqu’un inconnu à l’accent irlandais frappe à la porte d’Eilis Lacey. Après vingt ans de mariage, Tony et elle profitent du confort offert par les années 1970 aux familles américaines. Installés à Long Island, ils ont deux enfants, bientôt adultes, et mènent une vie tranquille où les seuls tracas proviennent de l’oppressante belle-famille italienne d’Eilis. Mais en apprenant au seuil de sa maison que Tony l’a trompée et qu’une autre femme attend un enfant de lui, ce bonheur patiemment construit vole en éclats.
Sans promesse de retour, elle part en Irlande, à Enniscorthy. Rien n’a changé dans sa ville natale, ce monde clos où, de générations en générations, tout se sait sur tout le monde. Alors qu’il a repris le pub familial, même Jim Farrell est resté tel qu’il était vingt ans plus tôt, pendant l’été qu’Eilis et lui avaient passé ensemble, bien qu’elle fût déjà secrètement fiancée à Tony. La blessure du départ d’Eilis est toujours vive mais son retour ravive cet amour de jeunesse – et l’Amérique s’éloigne plus que jamais…
Situé à l’interstice entre deux mondes, Long Island offre des retrouvailles bouleversantes avec Eilis Lacey dont les lecteurs de Brooklyn se souviennent encore. Quinze après la publication de ce best-seller, Colm Tóibín fait la démonstration magistrale de ses talents de romancier avec un inoubliable portrait de femme.

Mon avis :
Quel plaisir de retrouver Eilis, vingt ans plus tard !

Eilis apprends que son mari Tony, l’a trompé et qu’un enfant doit naitre prochainement. Elle décide donc de rentrer le temps d’un été en Irlande, dans son village natal pour réfléchir. Elle retrouve Jim, qui tient toujours le pub et son ancienne meilleure amie Nancy.

J’attendais tellement cette suite car j’avais adoré Brooklyn mais j’avais aussi extrêmement peur d’être déçue. Le roman est paru en mai pourtant j’ai attendu trois mois avant de vraiment m’y plonger.

J’ai adoré les retrouvailles entre Eilis et Jim, presque comme s’ils ne s’étaient jamais quittés. J’aime tout ces non-dits entre eux, le fait qu’ils ne parlent jamais de leur relation, de Tony, de Nancy. C’est tellement irlandais de ne pas se dévoiler.

Les descriptions de l’Irlande sont aussi très belles, ce cottage sur les falaises, le vent, la plage ou l’eau est froide et toutes ces villes / comtés visités par Eilis : Dublin, Rosslare, le Kerry…

J’ai adoré la fin qui est-elle que je l’espérais. J’espère qu’il y aura encore une suite car j’ai encore beaucoup de mal à dire au revoir a ces personnages que j’aime tant.

mardi 23 juillet 2024

Un crocodile s'en allait à la guerre


Résumé : 
Une histoire d'amour, de meurtre... d'élans et de crocodiles

Même un as du calcul de risque peut se retrouver démuni face à l'imprévu...
Alors qu'Henri vient tout juste de mettre de l'ordre dans sa vie personnelle et au parc d'aventure que son frère lui a légué, un homme du passé ressurgit, entraînant avec lui son lot de bouleversements. Pour ne rien arranger, son fournisseur refuse de lui vendre, sous des prétextes obscurs, le Grand Élan supposé devenir l'attraction phare
du parc. Tout cela au moment même où sa relation avec Laura atteint un point de rupture.
S'il veut survivre à ces nouvelles épreuves, Henri le mathématicien devra exécuter ses comptes avec plus de précision que jamais – et pousser chaque calcul jusqu'à l'extrême limite !

Mon avis :
J’ai lu plusieurs livres d’Antti Tuomainen et c’est toujours le même plaisir. Je ne savais pas que ce roman était un deuxième tome, et je n’ai pas lu « Ce matin, un lapin » mais je n’ai pas eu de problèmes de compréhension ou pour cerner les différents personnages.

J’ai adoré Henri, qui n’est vraiment pas un héros ordinaire. Contrairement à d’autres mathématiciens, Henri applique ces compétences à tous les problèmes que la vie lui pose. Ce qui donne souvent des situations complètement absurdes. 

J’ai aimé sa relation avec Laura et l’auteur arrive très bien à décrire l’opposition entre l’art et les mathématiques. Et puis, Schopenhauer le chat est juste génial.

L’intrigue est prenante et je me suis vraiment régalée lors de cette lecture. J’ai ri de bon cœur et il me tarde de découvrir le premier mais aussi le troisième tome.

Leurs petites vies et autres nouvelles

 

Résumé : 
En seize nouvelles inédites, Tatiana de Rosnay déploie son remarquable talent de conteuse pour brosser le portrait de personnages à la fois éclectiques et inoubliables. Une jeune femme qui vit par procuration l’histoire d’amour de ses voisins, un écrivain condamné à l’exil, une mère de famille qui s’abandonne à ses fantasmes… D’une chambre de bonne parisienne à un laboratoire scientifique futuriste, Tatiana de Rosnay opère un subtil mélange des genres pour célébrer la beauté des rencontres humaines et rendre un magnifique hommage aux figures qui l’ont inspirée.

Mon avis : 
Tatiana de Rosnay est une auteure que j’adore et j’étais curieuse de découvrir ces seize nouvelles.

Mise à part « Aranéide » que je n’ai pas apprécié, j’ai trouvé les quinze autres nouvelles très réussites. Il n’y a pas vraiment de fil conducteur, pas toujours de thèmes communs mais on se laisse facilement bercer par le style.

Deux nouvelles m’ont beaucoup ému : « Leurs petites vies » et « Le noël de Sébastien » ou l’entraide et la solidarité sont mises en avant.

« Fruit défendu » aborde un thème pas facile, l’amour pour un prêtre mais le sujet est vraiment traité avec brio.

« Arnaud, mon oncle » est un magnifique hommage à Arnaud de Rosnay, disparu trop tôt, et a son destin complètement incroyable, tout comme « Sa Majesté et La Joconde » qui nous glisse quelques anecdotes sur Elizabeth II et la grand-mère de Tatiana.

J’ai aimé « Dakota » ou l’auteure nous parle de l’immeuble devant lequel vivait et est mort John Lennon ou je me suis moi-même rendue il y a quelques années.


Et bien sûr, trois nouvelles sont consacrées au grand Emile Zola que j’ai beaucoup également mais que je connais peu.

Bref, j’ai passé un très bon moment avec ce recueil et j’ai adoré redécouvrir Tatiana de Rosnay dans un autre registre.

La pièce

 

Résumé : 
Björn vient d’être muté à l’Administration. Arrogant et psychorigide, il est loin de faire l’unanimité parmi ses collègues. Mais Björn n’est pas là pour fraterniser ou bavarder, il est là pour travailler et montrer le bon exemple à ceux qui n’ont peut-être pas, comme lui, la bureaucratie dans le sang. Un jour, il découvre, entre l’ascenseur et les toilettes, une porte qu’il n’avait jamais remarquée auparavant. Elle ouvre sur un bureau inoccupé où règne un ordre parfait. Cette pièce lui procure une sensation singulière de calme et de bien-être et il s’y réfugie aussi souvent qu’il le peut pour se ressourcer. Mais un malaise grandissant se répand au sein du service. Pourquoi le nouveau venu reste-t-il toujours planté en plein milieu du couloir à fixer le mur ?

Mon avis : 
La pièce est un roman que j’ai adoré et que je recommanderai autour de moi. Bjorn commence un nouveau travail dans une administration et découvre une pièce cachée entre l’ascenseur et les toilettes. Mais très vite ses collègues se plaignent qu’il reste de longs moments immobiles, dans le couloir, à fixer le mur.

C’est un roman surréaliste, amusant, un brin kafkaesque qui nous montre les rouages du travail de bureau, des collègues qui prennent de longues pauses café ou pipi, qui racontent des potins sur la vie des autres. Honnêtement on reconnait beaucoup de ses propres collègues en lisant ce roman.

Bjorn est une personne difficile à définir. Il vit dans son propre monde, dans lequel il est lui-même le plus parfait et le plus raisonnable. Il ne comprend pas et ne perçoit pas la réalité qui l'entoure. On enchaine avec une multitude de sentiments à son égard, j’ai d’abord éprouvé de la pitié pour lui car j’ai trouvé ses collègues extrêmement durs envers lui, envers sa maladie mentale mais vers la fin, je l’ai trouvé extrêmement intelligent et bien plus rusé que son entourage.

C’était la première fois que je lisais un roman de Jonas Karlsson et j’ai vraiment aimé son style, j’ai hâte maintenant de découvrir La facture qui attend sagement sur mes étagères.