mardi 23 juillet 2024

Un crocodile s'en allait à la guerre


Résumé : 
Une histoire d'amour, de meurtre... d'élans et de crocodiles

Même un as du calcul de risque peut se retrouver démuni face à l'imprévu...
Alors qu'Henri vient tout juste de mettre de l'ordre dans sa vie personnelle et au parc d'aventure que son frère lui a légué, un homme du passé ressurgit, entraînant avec lui son lot de bouleversements. Pour ne rien arranger, son fournisseur refuse de lui vendre, sous des prétextes obscurs, le Grand Élan supposé devenir l'attraction phare
du parc. Tout cela au moment même où sa relation avec Laura atteint un point de rupture.
S'il veut survivre à ces nouvelles épreuves, Henri le mathématicien devra exécuter ses comptes avec plus de précision que jamais – et pousser chaque calcul jusqu'à l'extrême limite !

Mon avis :
J’ai lu plusieurs livres d’Antti Tuomainen et c’est toujours le même plaisir. Je ne savais pas que ce roman était un deuxième tome, et je n’ai pas lu « Ce matin, un lapin » mais je n’ai pas eu de problèmes de compréhension ou pour cerner les différents personnages.

J’ai adoré Henri, qui n’est vraiment pas un héros ordinaire. Contrairement à d’autres mathématiciens, Henri applique ces compétences à tous les problèmes que la vie lui pose. Ce qui donne souvent des situations complètement absurdes. 

J’ai aimé sa relation avec Laura et l’auteur arrive très bien à décrire l’opposition entre l’art et les mathématiques. Et puis, Schopenhauer le chat est juste génial.

L’intrigue est prenante et je me suis vraiment régalée lors de cette lecture. J’ai ri de bon cœur et il me tarde de découvrir le premier mais aussi le troisième tome.

Leurs petites vies et autres nouvelles

 

Résumé : 
En seize nouvelles inédites, Tatiana de Rosnay déploie son remarquable talent de conteuse pour brosser le portrait de personnages à la fois éclectiques et inoubliables. Une jeune femme qui vit par procuration l’histoire d’amour de ses voisins, un écrivain condamné à l’exil, une mère de famille qui s’abandonne à ses fantasmes… D’une chambre de bonne parisienne à un laboratoire scientifique futuriste, Tatiana de Rosnay opère un subtil mélange des genres pour célébrer la beauté des rencontres humaines et rendre un magnifique hommage aux figures qui l’ont inspirée.

Mon avis : 
Tatiana de Rosnay est une auteure que j’adore et j’étais curieuse de découvrir ces seize nouvelles.

Mise à part « Aranéide » que je n’ai pas apprécié, j’ai trouvé les quinze autres nouvelles très réussites. Il n’y a pas vraiment de fil conducteur, pas toujours de thèmes communs mais on se laisse facilement bercer par le style.

Deux nouvelles m’ont beaucoup ému : « Leurs petites vies » et « Le noël de Sébastien » ou l’entraide et la solidarité sont mises en avant.

« Fruit défendu » aborde un thème pas facile, l’amour pour un prêtre mais le sujet est vraiment traité avec brio.

« Arnaud, mon oncle » est un magnifique hommage à Arnaud de Rosnay, disparu trop tôt, et a son destin complètement incroyable, tout comme « Sa Majesté et La Joconde » qui nous glisse quelques anecdotes sur Elizabeth II et la grand-mère de Tatiana.

J’ai aimé « Dakota » ou l’auteure nous parle de l’immeuble devant lequel vivait et est mort John Lennon ou je me suis moi-même rendue il y a quelques années.


Et bien sûr, trois nouvelles sont consacrées au grand Emile Zola que j’ai beaucoup également mais que je connais peu.

Bref, j’ai passé un très bon moment avec ce recueil et j’ai adoré redécouvrir Tatiana de Rosnay dans un autre registre.

La pièce

 

Résumé : 
Björn vient d’être muté à l’Administration. Arrogant et psychorigide, il est loin de faire l’unanimité parmi ses collègues. Mais Björn n’est pas là pour fraterniser ou bavarder, il est là pour travailler et montrer le bon exemple à ceux qui n’ont peut-être pas, comme lui, la bureaucratie dans le sang. Un jour, il découvre, entre l’ascenseur et les toilettes, une porte qu’il n’avait jamais remarquée auparavant. Elle ouvre sur un bureau inoccupé où règne un ordre parfait. Cette pièce lui procure une sensation singulière de calme et de bien-être et il s’y réfugie aussi souvent qu’il le peut pour se ressourcer. Mais un malaise grandissant se répand au sein du service. Pourquoi le nouveau venu reste-t-il toujours planté en plein milieu du couloir à fixer le mur ?

Mon avis : 
La pièce est un roman que j’ai adoré et que je recommanderai autour de moi. Bjorn commence un nouveau travail dans une administration et découvre une pièce cachée entre l’ascenseur et les toilettes. Mais très vite ses collègues se plaignent qu’il reste de longs moments immobiles, dans le couloir, à fixer le mur.

C’est un roman surréaliste, amusant, un brin kafkaesque qui nous montre les rouages du travail de bureau, des collègues qui prennent de longues pauses café ou pipi, qui racontent des potins sur la vie des autres. Honnêtement on reconnait beaucoup de ses propres collègues en lisant ce roman.

Bjorn est une personne difficile à définir. Il vit dans son propre monde, dans lequel il est lui-même le plus parfait et le plus raisonnable. Il ne comprend pas et ne perçoit pas la réalité qui l'entoure. On enchaine avec une multitude de sentiments à son égard, j’ai d’abord éprouvé de la pitié pour lui car j’ai trouvé ses collègues extrêmement durs envers lui, envers sa maladie mentale mais vers la fin, je l’ai trouvé extrêmement intelligent et bien plus rusé que son entourage.

C’était la première fois que je lisais un roman de Jonas Karlsson et j’ai vraiment aimé son style, j’ai hâte maintenant de découvrir La facture qui attend sagement sur mes étagères.

lundi 22 juillet 2024

La menteuse et la ville

 

Résumé : 
Nymphea porte un nom de fleur mais sa vie est loin d’être rose. À dix-sept ans, elle traîne ses complexes, ses quelques kilos en trop et son acné juvénile et peine à trouver sa place dans la société. L’été où elle devient vendeuse chez un marchand de glaces, elle espère que la vie fera enfin d’elle la protagoniste d’une aventure. Mais rien ne se passe… Jusqu’au jour où Avishaï Milner, chanteur à midinettes sur le retour, franchit le seuil de l’échoppe. Pressé et méprisant, il agresse verbalement Nymphea. La jeune fille se réfugie dans l’arrière-cour, où le play-boy déchu la poursuit. L’homme la saisit par le bras, elle hurle : toute la ville est déjà là. En quelques secondes, Nymphéa a réécrit l’histoire. Et voilà qu’Avishaï se retrouve en garde à vue pour tentative de viol sur mineure. Quant à Nymphea, elle est propulsée au rang d’icône, la Cendrillon en croisade contre les violences masculines. Pendant ce temps, à l’autre bout de la grande métropole, une vieille dame se trouve, elle aussi, entraînée dans un mensonge dont elle n’a pas mesuré les retombées : Raymonde, vieille juive issue de l’immigration marocaine en Israël, prend l’identité de Rivka, sa meilleure amie, survivante des camps… Fidèle au thème qu’elle ne cesse de sonder livre après livre – le mensonge et la façon dont il referme ses griffes sur des individus dépourvus de mauvaises intentions –, Ayelet Gundar-Goshen signe ici une fable satirique, subversive et caustique. Mais c’est surtout le regard que l’auteure porte sur ses menteurs et menteuses, tendre et cruel à la fois, qui fait de ce roman urbain foisonnant de personnages, de cet infernal mais irrésistible dédale de retournements de situation, le témoignage d’une littérature israélienne vivace, libre et engagée.

Mon avis : 
Un roman intéressant sur le mensonge : On y fait la connaissance de Nymphéa, une adolescente frustrée, sans amis ni petit-ami, qui passe son été à travailler chez un marchand de glace. Un jour, un client tout aussi frustré qu’elle l’insulte, elle se met à hurler et très vite la police débarque et pense à une tentative de viol. Nymphéa ne fait rien pour détromper les forces de l’ordre, c’est le début d’un mensonge qui va prendre d’énormes proportions.

Il y a des personnages secondaires eux aussi empêtrés dans des mensonges plus ou mieux gros. Et donc, le point intéressant du livre est de savoir à quel point on est capable de vivre avec un mensonge et comment en gérer les conséquences.

Après Une famille américaine que j’ai vraiment adorée, je suis un peu déçue par ce roman. Je reste, malgré tout, curieuse de découvrir d’autres romans de l’auteure.

La chaleur

 

Résumé : 
"Oscar est mort parce que je l'ai regardé mourir, sans bouger. Il est mort étranglé par les cordes d'une balançoire." Ainsi commence ce court et intense roman qui nous raconte la dernière journée que passe Léonard, 17 ans, dans un camping des Landes écrasé par le soleil. Cet acte irréparable, il ne se l'explique pas lui-même. Rester immobile, est-ce pareil que tuer? Dans la panique, il enterre le corps sur la plage. Et c'est le lendemain, alors qu'il s'attend à chaque instant à être découvert, qu'il rencontre une fille.

Ce roman est l'histoire d'un adolescent étranger au monde qui l'entoure, un adolescent qui ne sait pas jouer le jeu, celui de la séduction, des fêtes, des vacances, et qui s'oppose, passivement mais de toutes ses forces, à cette injonction au bonheur que déversent les hauts-parleurs du camping.

Mon avis :
Léonard passes ses vacances, avec sa famille, dans un camping dans les Landes. Il y passe ses journées sans enthousiasme, étranger à la vie qui tourne autour de lui, colérique, inadapté. Un soir après une fête, il retrouve Oscar, ivre, qui reste coincé entre les cordes d’une balançoire et meurt sous ses yeux. Léonard ne fait rien, simple spectateur d'un événement tragique et inoubliable et décide alors de l'enterrer dans le sable.

A partir de ce moment, sa vie devient encore plus tourmentée et même la rencontre avec Luce et ses premières expériences amoureuses ne pourront le distraire de sa déchéance et de la culpabilité qui l'envahit.

Victor Jestin, joue sur deux niveaux : celui de l'adolescent en quête d'épanouissement personnel et celui du presque adulte qui doit apprendre à assumer ses propres responsabilités. Tout au long du court roman règne une atmosphère tendue qui annonce l'inévitable, mais le retarde indéfiniment.

Un petit roman sombre et inquiétant, à lire rapidement. Et puis, il ne faut pas oubliée de mentionner cette chaleur qui donne son titre au livre et qui semble être un autre personnage car elle est toujours présente de manière oppressante et suffocante.

Abigaël

 

Résumé : 
Gina ira en pension. Son père adoré l’a décrété sans donner la moindre explication : « Ne dis au revoir à personne, amie ou connaissance. Tu ne dois pas dire que tu quittes Budapest. Promets-le-moi ! » Elle doit oublier son ancienne vie et rejoindre, dans la lointaine province, Matula, une institution calviniste très stricte, reconnue pour la qualité de son enseignement.

Enfant gâtée, rétive aux règles, elle est vite mise en quarantaine. Seule solution pour survivre, l’évasion... qui se solde par un échec piteux. Désespérée, l’adolescente finit par confier ses malheurs à Abigaël, la statue qui se dresse au fond du jardin. Car selon l’antique tradition matulienne, Abigaël aiderait tous ceux qui le souhaitent. Et, miracle, l’ange gardien se manifeste ! Une série d’aventures rocambolesques sortent Gina du purgatoire et lui font comprendre la douloureuse décision de son père en même temps que le sens des mots honneur, solidarité et amitié.

Mon avis : 
Georgina Vitay est la fille d'un général hongrois aujourd'hui veuf. A treize ans, elle est envoyée dans un internat religieux aux allures de forteresse austère. C’est une jeune fille rebelle, qui a beaucoup de mal à se faire des amies et à s’intégrer à son nouveau cadre de vie. Pourtant, Abigail veille sur elle et la protège de sa propre imprudence. Mais qui se cache derrière la statue au fond du jardin ? Personne ne le sait, Une figure mythique, une présence qui erre depuis toujours autour de la Matula offrant ses conseils ou des solutions aux étudiantes.

A travers le regard d'une petite fille qui va être amené à grandir et à perdre son innocence, l'auteure parvient à nous faire percevoir l'avènement du conflit en Hongrie et le début de l'occupation allemande.

Même si on comprend très vite la véritable identité d'Abigail et la tournure que vont prendre les événements, cela reste un roman d'initiation incroyablement vivant et, en même temps, d'une délicatesse sans précédent.

lundi 8 juillet 2024

Welcome to the Hyunam-Dong Bookshop

 

Résumé : 
Yeongju is burned out. With her high-­flying career, demanding marriage, and busy life in Seoul, she knows she should feel successful, but all she feels is drained. Yet an abandoned dream nags at her, and in a leap of faith, she leaves her old life behind. After quitting her job and divorcing her husband, Yeongju moves to a small residential neighborhood outside the city, where she opens the Hyunam-dong Bookshop.

For the first few months all Yeongju does is cry, but the long hours in the shop also give her time to mull over what makes a good bookseller and store. As she starts to read hungrily, host author events, and develop her own bookselling philosophy, she eases into her new setting. Surrounded by friends, writers, and the books that connect them all, she finds her new story as the Hyunam-dong Bookshop transforms into an inviting space for lost souls to rest, heal, and remember it's never too late to scrap the plot and start again.

Mon avis : 
J’ai terminé le livre hier et ce n’est pas facile d’écrire ici mes pensées, car je n’ai pas aimé ma lecture. Je ne pense pas que ce soit un mauvais livre mais ce n’est pas ce à quoi je m’attendais. 

Les chapitres n'ont pas assez de liens entre eux, il s'agit plutôt de plusieurs petits essais écrient par l'auteure, sur ses pensées : "il est normal de se sentir triste et de pleurer", "Il est important de traiter les gens équitablement au travail", "Il ne faut pas travailler trop ou trop tard le soir"…. Cela fonctionne peut-être dans la société coréenne, mais je sentais que je n’avais pas toutes les clés en main pour comprendre la culture asiatique. 

Quelques sentiments m'ont aussi manqué, je sais qu'en Asie on n'exprime pas toujours ce qu'on ressent, on ne dit pas « Je t'aime » aussi facilement comme dans d'autres pays mais ce ton extremement neutre dans la naration m'a dérangé et je me suis ennuyée après quelques pages.  J'aurais adoré avoir une vraie histoire d'amour, un peu de romantisme peut-être mais j'avais l'impression que tous les personnages étaient juste mécontents de leur vie. 

Le seul point positif du livre était le côté convivial et cozy, j'ai apprécié la description de la librairie, la description du café (j'adorerais pouvoir faire une dégustation de café un jour pour pouvoir reconnaître les différents grains de différents pays) mais le reste fut comme une longue conversation qui ne finissait nulle part. Je suis surpris par toutes les bonnes critiques sur Goodreads et sur d’autres sites Web de livres. Pour moi, cela n'a pas fonctionné et je ne recommanderai pas ce roman.


dimanche 7 juillet 2024

Un doux parfum de mort

 

Résumé : 
Un bled du Mexique profond, un cadavre de jeune fille, un assassin trop malin pour se faire pincer, un autre "assassin", innocent, mais tant pis, que chacun voudrait coller à la place du vrai, quelques flics joliment pourris... et un brave garçon timide avec les filles que les bonnes gens de l'endroit poussent à jouer les vengeurs de la société outragée... Le roman d'Arriaga se dévore comme une tortilla bien relevée. On n'en dira pas plus, soucieux de laisser au lecteur la surprise de la dernière bouchée... et le plaisir de suivre un romancier particulièrement retors, qui s'ingénie comme aucun autre à brouiller les pistes et les genres. Polar dévoyé, conte d'amour et de mort, vaudeville sanglant arrosé à la tequila : il y a de tout cela dans ce roman d'une noirceur sans mélange - celle des meilleurs cafés... qui empêchent si bien de dormir.

Mon avis : 
Un gros coup de cœur pour ce roman qui nous plonge en plein cœur du Mexique. Le pays est extrêmement bien décrit : les paysages, la chaleur du désert, le conflit entre traditions et modernité. On a aussi un aperçu de la corruption policière et l’on se rend compte que la population préfère faire justice soit même plutôt que d’impliquer les forces de l’ordre. C’est un pays incroyable aux multiples facettes.

Je pensais en débutant ma lecture que cette histoire allait être un vrai roman policier mais pas du tout, c’est un roman complètement a part mais vraiment captivant. C’est surtout l’histoire d’un village, ou un meurtre est commis puis de tous les commérages et mensonges qui suivent le drame. On se rend vite compte que la véritable identité du meurtrier n’est pas importante car tout ce qui compte, c'est que justice soit rendue. Et après une série de quiproquo, l’enquête s’enlise tandis que les esprits s’échauffent et crient à la vengeance.

mardi 2 juillet 2024

First lie wins

 

Résumé : 
Everything she is about to tell them is a lie...
Evie Porter has everything a girl could want: a doting boyfriend, a house with a picket fence, a fun group of friends.
The only catch: Evie Porter doesn't exist.
First comes the identity. Once she's given a name and location by her employer, she learns everything there is to know about the town and the people in it.
Then the mark: Ryan Sumner.
The last piece of the puzzle is the job. For Evie, this job feels different. Ryan has gotten under her skin and she's started to picture another kind of life for herself - one where her boss doesn't pull the strings.
But Evie can't make any mistakes. Because the one thing she's worked her entire life to keep clean, the one identity she could always go back to - her real identity - just walked right into this town. A woman, who looks just like her, has stolen her name - and she wants more. As Evie's past begins to catch up with her, can she stay one step ahead to save her future?

Mon avis : 
Dès les premières pages, j’ai eu le sentiment de lire un roman vraiment différent de ce que j’ai pu lire jusqu’à maintenant. Mi-thriller, mi- roman d’espionnage et une fois commencé, le livre est impossible à lâcher. Je suis aussi très contente que ce livre était un des titres choisis par Reese Witherspoon pour son book club, car je serai sans doute passé à côté de ce roman.

La construction est intéressante et les chapitres alternent entre présent et passé, ils nous permettent d’apprendre à connaitre Evie un peu mieux et de comprendre comment elle est arrivée ou elle est aujourd’hui.

Evie est un personnage que j’ai beaucoup aimé, une jeune femme forte (pour une fois !) qui commet des erreurs mais qui rebondit toujours. Elle n’a pas froid aux yeux, n’a rien à perdre et ne se laisse pas dicter sa conduite. Les personnages secondaires sont intéressants mais aurait eu besoin d’être un peu plus étoffés. C’est dommage qu’ils manquent tant de profondeur mais j’ai quand même pu m’attacher à Ryan.

Cependant, le gros bémol de ce roman, c’est la vraisemblance de l’intrigue. Tout est trop gros pour être vrai, on est sur le scenario d’un gros film d’action américain avec plein de rebondissements, mais ou tout s’arrange pour les gentils à la fin et ou les méchants sont punis. De temps en temps, ce genre de livres / films fait du bien mais ça n’empêche pas qu’à certains moments, j’ai roulé des yeux….

mercredi 26 juin 2024

La Terre qui les sépare

 

Résumé : 
En 1990, Hisham Matar a dix-neuf ans lorsque son père, Jaballa Matar, disparaît. Celui-ci, après avoir trouvé refuge en Égypte avec ses proches, est enlevé et emprisonné en Libye pour s’être opposé dès le début au régime de Kadhafi. La famille reçoit quelques lettres, envoyées secrètement, jusqu’à ce que toute correspondance cesse brusquement. Vingt et un ans plus tard, lors de la chute de Kadhafi, en 2011, le peuple prend les prisons d’assaut et libère les détenus. Mais Jaballa Matar est introuvable. A-t-il été exécuté lors du massacre d’Abou Salim qui a fait 1 270 victimes en 1996? La détention l’a-t-elle à ce point affaibli qu’il erre quelque part, libre mais privé de souvenirs et d’identité?
Hisham Matar va mener l’enquête pendant des années, contactant des ONG et des ambassades, relatant l’histoire de cette disparition dans la presse internationale, se rendant à la Chambre des lords en Angleterre, son pays d’adoption, s’adressant aux personnalités les plus inattendues, de Mandela au fils de Kadhafi.
À travers une méditation profonde et universelle sur la condition des fils qui attendent le retour de leurs pères partis au combat, Hisham Matar retrace aussi l’histoire poignante d’un retour au pays, après une absence de plus de trente ans. Il livre également un portrait subtil de la Libye prise dans la tourmente de la dictature et de la révolution, qui synthétise les espoirs déçus du Printemps arabe.

Mon avis : 
C’est la première fois que je lis un livre d’Hisham Matar et La terre qui les sépare est un recit magnifique.

L’auteur nous emmène dans sa recherche de la vérité sur ce qui est arrivé à son père, kidnappé en Égypte et emprisonné en Libye, pour s'être ouvertement opposé au régime de Kadhafi.

C'est un voyage à travers l'histoire politique de ce pays, mais aussi un voyage à travers le passé familiale.

Lecture prenante, histoire belle et terriblement triste avec laquelle on apprend beaucoup sur la Libye et dont on ne ressort pas indemne.

Mon cher mari

 

Résumé : 
À tour de rôle, onze femmes se livrent sans tabou au sujet de leur époux. Adultère ou machiste, prétentieux ou destructeur, l'homme de chaque couple est décrit par sa compagne dans une situation quotidienne qui dévoile l'étendue de ses défauts, mais également à quel point il est difficile de vivre à deux. Car parler de son conjoint, c'est forcément révéler autant sur soi que sur l'autre...Tableau à la fois désopilant et terrible des rôles attribués par la société, Mon cher mari renouvelle la fiction féministe en égratignant tout le monde. Sur un fil d'équilibriste entre ironie décapante et tragique de la banalité conjugale, Rumena Bužarovska pointe les limites sociales comme intimes de notre discours sur le couple et interroge de son irrésistible talent chaque rouage du vaste jeu de l'amour et du mariage

Mon avis : 
Tout d’abord, j’ai été attiré par la couverture. J’avais envie de savoir ce qui se cachait derrière la photo de cette jeune femme souriante, nous faisant un clin d’œil et cet homme de dos tout raturé. Il s’agit en fait d’un recueil de nouvelles écrit par une auteure de Macédoine ou onze femmes partagent leur expérience, un pan de leur vie de famille, de couple. Toutes les nouvelles sont vraiment différentes mais elles ont un point en commun, l’utilisation de la première personne du singulier. 

J’ai aimé toutes ses nouvelles qui nous montre une société bien plus traditionnelle que la nôtre. Les femmes prennent soin de leur mari, de leur intérieur, de leur famille, tandis que les hommes sont bien plus machos et colériques. Les hommes sont vraiment tous plus affreux les uns que les autres : méprisants, lâches, infidèles…. Et toutes ses femmes tentent de survivre, de s’exprimer à leur manière. Mais j’aurais sans doute aimé un peu plus de couples heureux. On peut être marié depuis 20 ans, 30 ans et être heureux. Or tous ces couples sont insatisfaits, caustiques et amers. Ils semblent blâmer la terre entière de choix qu’ils ont fait et qu’ils regrettent aujourd’hui. Cette image du mariage, des hommes est vraiment très réducteur.

L’auteure veut dénoncer le patriarcat ce qui est une bonne chose mais pour autant je ne me suis attachée a aucune de ses femmes. Le style est aussi particulier, très fluide, les nouvelles se lisent très vite mais c’est parfois un langage familier qui m’a dérangé.

mardi 25 juin 2024

Qui a tué Lucy Davis ?

 

Résumé : 
Malgré la tempête qui approche de l’ile, le Capitaine Markou se rend à la soirée très prisée de la richissime Mariama.
Sur l’île de Nissos, la fête bat son plein jusqu’à ce que le corps de Lucy, jeune journaliste anglaise, soit retrouvé dans le débarras de la magnifique maison.
C’est la panique sur l’île paradisiaque car le crime a frappé. Le Capitaine Markou voit voler en éclats ses douces vacances et il n’est pas au bout de ses surprises.
Dix suspects sont identifiés. Dix personnalités inattendues. Tous ont une bonne raison d’avoir voulu tuer cette jeune femme. Mais aucun n’a le même mobile.
L’affaire s’annonce particulièrement tordue.
L’enquête se complique quand l’un des suspects est retrouvé à son tour mort et qu’un dossier criminel non résolu renaît.
Une course contre la montre s’engage pour dénouer ce crime presque parfait avant que l’île ne soit libérée de la tempête qui l’a coupée du reste du monde.

Mon avis : 
Qui a tué Lucy Davis ? est le dernier roman de Christos Markogiannakis mettant en scène le capitaine Markou.

J’avais aimé les précédents romans de l’auteur et j’étais vraiment ravie de pouvoir lire celui-ci mais je ressors de cette lecture avec un sentiment mitigé.

La première moitié du roman est très longue à démarrer, il y a énormément de détails superficiels, un défilé de personnages qu’il n’est pas facile d’identifier. Heureusement la seconde moitié rattrape le coup et j’ai commencé à aimer ma lecture.

Je n’ai pas réussi à m’identifier à aucun personnage, ils sont tous un peu trop caricaturaux pour moi. Le capitaine Markou est le seul personnage que j’ai trouvé extrêmement humain.

J’ai apprécié l’écriture de l’auteur, pleine d’humour, les chapitres courts qui donnent du rythme a l’histoire et l’histoire dans l’histoire avec les extraits du livres de Lucy.

J’aurai aimé sans doute un peu plus de descriptions de la Grèce, pays qui me fait tellement rêver, mais l’auteur a plus misé sur ses personnages et son intrigue.

vendredi 21 juin 2024

Hey, Zoey


Résumé : 
A provocative, tender and darkly funny novel that explores the painful truths of modern-day connection, and all the complicated and unexpected forms that love can take in a lifetime.

Imagine discovering an animatronic sex doll hidden in the garage. What would you do?

Dolores initially does nothing. She assumes the doll belongs to her husband, David, and their relationship is already strained. They're not young, they're not old; they have no children, they keep up with the markers of being middle class and Dolores is well versed in keeping men's secrets.

But then, Dolores and Zoey start to talk ...What surfaces runs deeper than Dolores could have ever expected, with consequences for all of the relationships in her life, especially her relationship to herself.

Hey, Zoey is a propulsive story of love, family, and trauma in our tech-buffered age of alienation, as strange as it is familiar.

Mon avis :
Dolores a une vie bien rangée, professeure dans un lycée, mariée depuis des années avec David, anesthésiste. Tous leurs proches pensent qu’ils forment un beau couple, jusqu’au jour ou Dolores trouve une poupée sexuelle dans leur garage.

Le résumé était intriguant, c’est pour ça que je me suis précipitée sur ce roman et je ne suis pas déçue.

L’intrigue d’abord est originale, on parle de plus en plus d’intelligence artificielle, et j’ai adoré les interactions entre Dolores et Zoey qui sont parfois à mourir de rire. Mais Zoey n’est finalement qu’un personnage secondaire. L’histoire repose uniquement sur Dolores. On se rend très vite compte de l’extrême solitude de cette femme et des nombreux traumatismes jamais guéris qui l’ont transformé. C’est uniquement dans les dernières pages qu’on comprend le pourquoi de l’échec de son mariage.

J’ai aimé la relation entre Zoey et Dolores. Finalement, c’est l’intelligence artificielle qui parvient à aider Dolores à surmonter sa séparation et à faire sortir tous les traumatismes trop longtemps garder à l’intérieur. Les robots font peur mais ici j’ai trouvé cela vraiment positif.

Le style d’écriture est parfois déroutant car le roman se compose uniquement de phrases courtes, d’aller-retours constants dans le passé et le présent de Dolores. Cette dernière a parfois des réactions extrêmement étranges que l’on ne comprend pas forcément immédiatement. Et ce n’est qu’aux fils des pages et des souvenirs que l’on arrive à mieux la cerner. C’est assez étrange car en tant que lecteurs on ne sait absolument pas ou Sarah Crossan va nous emmener et dans les derniers chapitres toutes les pièces du puzzle finissent par s’emboiter.





mercredi 19 juin 2024

Les cris de l'innocente

 

Résumé : 
Amantle accomplit son service national dans un dispensaire de brousse, du côté des superbes paysages du delta de l'Okavango. Affectée à des tâches subalternes, elle découvre une boîte contenant les vêtements d'une petite fille, couverts de sang. Il s'avère que ce sont ceux de la jeune Neo, disparue cinq ans plus tôt. La police avait classé l'affaire : " attaque par un lion, aucune trace de l'accident ".
Véritable empêcheuse de danser en rond, Amantle va relancer l'enquête, au grand dam des autorités locales. Dans les hautes sphères aussi on s'inquiète de cette exigence de vérité qu'osent poser des villageois supposés dociles. On ne parle plus de lion mais d'erreur humaine, d'élimination de preuves, de crime rituel perpétré par des gens haut placés. La découverte des vêtements gêne du monde, les coupables sans doute, ceux qui ont peur des pouvoirs occultes certainement, ceux aussi qui craignent et jalousent leurs supérieurs.
Mais Amantle ne lâche pas, elle contacte une amie avocate et se fait des alliés parmi les villageois qui voient en elle la seule chance d'en savoir plus, de coincer peut-être les coupables impunis de ces meurtres rituels relativement réguliers qui frappent de petites campagnardes. Maîtrisant parfaitement les dialogues, les portraits, les cadres de vie, Unity Dow écrit là non seulement un bon thriller sur fond d'Afrique partagée entre modernité et tradition mais aussi un réquisitoire contre des pratiques excessivement barbares.

Mon avis : 
Je suis déçue par Les cris de l’innocente, tout d’abord parce que le personnage principal : Amantle n’est pas crédible. C’est une toute jeune fille de 22 ans qui tient tête à tout monde et qui n’a peur de rien.

Le roman est aussi très long à démarrer et la fin beaucoup trop rapide et entre deux, il y a peu de suspense.

Il reste malgré tout intéressant pour ses descriptions du Botswana, des paysages magnifiques mais aussi de la corruption, de l’instabilité politique et du poids des traditions et de la sorcellerie. Malgré tout, je préfère les romans feel good d’Alexander McCall Smith pour découvrir le pays.

mardi 18 juin 2024

L' Odysée de Pénélope

 

Résumé : 
" Depuis toujours nous étions tous deux, de notre propre aveu, des menteurs émérites et éhontés. " Ainsi Pénélope évoque-t-elle le couple qu'elle formait avec Ulysse - Pénélope qui, comme son époux, recourut à la ruse et à l'artifice pour sauver sa vie.
Selon Homère, Ulysse à son retour de Troie massacra tous les prétendants à son trône qui, en son absence, avaient courtisé son épouse. Mais il fit aussi pendre les douze servantes de Pénélope qu'il accusa de l'avoir trahi. Dans cette relecture originale du mythe grec que nous propose Margaret Atwood, Pénélope, hantée par la mort de ses servantes, raconte depuis les Enfers sa propre version de l'histoire, celle d'une femme, d'une épouse, d'une mère et surtout d'une reine bien plus lucide et plus forte que ce que les hommes ont voulu croire jusqu'à aujourd'hui.

Mon avis : 
Je n’ai encore vraiment jamais lu Margaret Atwood mais je connais la série La servante écarlate que j’ai commencée et est dû arrêter tant elle était difficile à regarder émotionnellement.

L’odyssée de Penelope me rendait vraiment curieuse, j’avais envie de découvrir le mythe sous les traits d’une femme. Autant le confesser tout de suite, je ne connais pas grand-chose à la mythologie mais je suis toujours fascinée pour toutes ses histoires de Dieux, de Déesses, de monstres et d’épopées.

J’ai donc débuté ma lecture pleine de curiosité et j’ai découvert un court roman très moderne et féministe. En effet, cette Penelope casse peu à peu tout le mythe : Ulysse n’est pas le héros que pourrait croire, il aura passé pas mal de temps dans des bordels et le fameux cyclope serait en réalité un aubergiste un peu trapu. Penelope n’aurait peut-être pas été si fidèle que l’on voudrait le croire. Bref, on rétablit une sorte d’égalité des sexes au fil des pages. Leur couple est aussi remis en cause ou en réalité, il faisait tout deux semblants de s’aimer, d’un commun accord. C’est un point de vue intéressant, peut-être difficile à assimiler par le lecteur tellement conditionné par les récits d’Homère. En tout cas, peu importe la vérité, les deux formes un couple qui aime raconter des histoires, en enjolivant sans doute beaucoup les choses et ce livre se lit comme un conte. "Dans la vie, tout est question de point de vue : c'est souvent celui qui raconte l'histoire qui emporte le morceau car, en l'absence de récit contradictoire, on est bien obligé de le croire sur parole."

Ensuite, le livre nous donne un bel aperçu de la société grecque de l’époque avec ses codes et l’on découvre que certains aspects n’ont pas trop changé. Pénélope parle beaucoup de sa cousine Helene, de sa beauté alors qu’elle est juste une femme intelligente. De nos jours, ces critères de beauté sont toujours présents : dans les magazines de mode, sur Instagram et autres réseaux sociaux. On demande toujours aux femmes d’être belle mais l’on craint toujours les femmes intelligentes, les femmes carriéristes ou les femmes de pouvoir.

J’ai quand même un point qui m’a dérangé c’est le fil du récit qui est extrêmement décousu. L’auteure tisse son histoire comme Pénélope son linceul et entremêle les récits de l’héroïnes avec des chants des servantes qui continuent d’hanter Ulysse. C’est habile mais parfois extrêmement frustrant pour le lecteur.

J’ai aussi aimé le prologue de Christophe Ono-dit-Bit qui est tout aussi moderne que la plume de Margaret Atwood mais j’aurais préféré découvrir ce texte dans un dossier a la fin car malheureusement il dévoile beaucoup trop de choses de l’intrigue.

Le piano oriental


Résumé : 
Un récit inspiré de la vie de son ancêtre, inventeur d'un nouvel instrument de musique dans le Beyrouth des années 1960. Folle tentative pour rapprocher les traditions musicales d'Orient de d'Occident, ce piano au destin méconnu n'aura vu le jour qu'en un seul exemplaire, juste avant que la guerre civile ne s'abatte sur le Liban.

Une métaphore amusante - et touchante - de la rencontre de deux cultures, de deux mondes, qui cohabitent chez Zeina et dans son oeuvre.

Mon avis : 
Le piano oriental nous offre deux histoires parallèles du grand père musicien dans les années 1960 à Beyrouth, parlant français couramment puis de sa petite fille de nous jour qui quitte le Liban pour venir vivre a Paris.

C’est un roman graphique plein de contrastes : entre Orient et Occident, entre arabe et français, entre musique tonale (tradition européenne, basée sur les tons et demi-tons) et microtonale (tradition orientale, basée sur les quarts de ton), entre une Beyrouth belle et luxuriante d’hier et celle d’aujourd’hui, détruite et pleine de contrastes.

Pour illustrer l’histoire, les dessins géométriques luxuriants et magnifiques uniquement en noir et blanc comme les touches d'un piano.

J’ai vraiment adoré cette lecture qui m’a fait voyager dans le Liban d’avant-guerre civile. Je ne connaissais pas Zeina Abirached mais j’ai maintenant très envie de découvrir ses autres écrits.

lundi 17 juin 2024

How to solve your own murder

 

Résumé : 
It’s 1965 and teenage Frances Adams is at an English country fair with her two best friends. But Frances’s night takes a hairpin turn when a fortune-teller makes a bone-chilling One day, Frances will be murdered. Frances spends a lifetime trying to solve a crime that hasn’t happened yet, compiling dirt on every person who crosses her path in an effort to prevent her own demise. For decades, no one takes Frances seriously, until nearly sixty years later, when Frances is found murdered, like she always said she would be.

In the present day, Annie Adams has been summoned to a meeting at the sprawling country estate of her wealthy and reclusive great-aunt Frances. But by the time Annie arrives in the quaint English village of Castle Knoll, Frances is already dead. Annie is determined to catch the killer, but thanks to Frances’s lifelong habit of digging up secrets and lies, it seems every endearing and eccentric villager might just have a motive for her murder. Can Annie safely unravel the dark mystery at the heart of Castle Knoll, or will dredging up the past throw her into the path of a killer?

As Annie gets closer to the truth, and closer to the danger, she starts to fear she might inherit her aunt’s fate instead of her fortune.

Mon avis : 
Passionnant ! Et je viens de voir que le roman aura une suite en 2025, alors c’est sur je serai au rendez-vous.

J’ai adoré la construction du roman qui alterne à merveille entre deux époques : 1966 et aujourd’hui. Je me suis vraiment attachée à Frances et à Annie et je regrette qu’une chose, c’est qu’elle n’est pas eue le temps de se connaitre. D’ailleurs, Annie est tellement humaine, avec ses défauts, ses remises en question, qu’on ne peut que l’aimer dès les premières pages. Elle adore la lecture, s’essaie à écrire sans grand succès pour le moment, bref ça pourrait être vous ou moi et c'est ce qui fait son charme.

La fin de l’enquête m’a plu, je suis contente qu’Annie est résolue le mystère ! Je ne m’attendais pas à cette révélation, il faut dire que le roman nous entraine sur pas mal de fausses pistes. Je me suis demandais à un moment d’ailleurs si je ne tombais pas dans la paranoïa, un peu comme Frances, car j’ai vraiment soupçonné tout le monde.

Cependant, j’aurais aimé en savoir plus sur Ford, il semble être un personnage charismatique et mystérieux mais il n’est juste que brièvement mentionné et c’est dommage. En tout cas, le thème de l’amitié, de la jalousie est vraiment très bien exploité et j’ai vraiment adoré ce premier roman très prometteur.

lundi 10 juin 2024

La statuette


Résumé : 
Quand Helena hérite de l’appartement de ses grands-parents à Athènes, elle est submergée par ses souvenirs d’enfance. Chaque été, alors que la Grèce subissait la dictature des colonels, elle séjournait auprès de sa giagia adorée et de son tyrannique pappou qu’elle craignait tant.

Devenue adulte, Helena retrouve le chemin de la Grèce grâce au séduisant Nick, qui la convainc de l’accompagner sur un site de fouilles archéologiques. Elle redécouvre les beautés de ce pays, mais aussi un versant bien plus sombre, celui du trafic d’objets d’art. Et alors qu’elle pensait avoir définitivement tourné une page sinistre de son histoire familiale avec la mort de son grand-père, elle est conduite à mener une enquête qui lui fera croiser son terrible fantôme et les crimes qu’il a commis.

En renouant étroitement avec ses origines grecques, Helena va peu à peu se révéler à elle-même et trouver sa place dans le monde.

Mon avis : 
J’ai beaucoup aimé ce roman de Victoria Hislop qui nous plonge dans le trafic et le pillage des antiquités en Grèce.

Une nouvelle fois, l’auteure déclare son amour pour le pays, la langue avec des mots qu’elle insère un peu partout dans le récit et énormément de références à la musique grecque. J'ai recherché certaines des chansons mentionnées et écoutées pendant que je lisais le livre et la lecture devient une vraie immersion à part entière dans la culture grecque.

Un seul bémol, la troisième partie est un peu plus lente et casse un peu le rythme du roman. Mais la quatrième partie est passionnante tout comme les deux premières.

J’ai beaucoup aimé l’héroïne que l’on suit et voit grandir au fil des pages. Je l’ai parfois trouvé extrêmement naïve notamment envers Nick. Je suis tombée amoureuse d’Haris et j’ai adoré cette happy end. C'est un roman qui fait énormement de bien et qui est vraiment parfait pour l'été.

jeudi 6 juin 2024

Madre piccola


Résumé : 
Exilée à Rome, Barni voit son passé resurgir : un jeune Somalien grièvement blessé arrive à l'hôpital et ne peut communiquer avec personne - à part elle ? En tentant de découvrir qui il est, elle renoue avec tout un pan de son histoire, et retrouve miraculeusement sa complice de toujours, sa cousine Domenica.

Elles se souviennent de Mogadiscio, des années d'adolescence et de la vie qui s'offrait à elles, avant que la guerre civile éclate et que leur univers se disloque...

Roman de la diaspora somalienne, Madre piccola donne la parole aux exilés.

Mon avis : 
Madre piccola est un récit passionnant où l’on suit plusieurs somaliens, dispersés à travers le monde, qui ont fui la guerre et la violence de Mogadiscio.

Le style du récit est très intéressant : il se présente sous la forme de monologues des différents personnages, dont les vies se croisent ou se sont croisées : des amis d'enfance, des cousins qui se rencontrent encore parce qu’ils sont à la recherche d’un proche.

Ils racontent leur déracinement, leur recherche de leur propre identité, leur lutte et leur amour pour la vie, leur famille et leurs amitiés. C’est un défi pour le lecteur car il y a beaucoup de personnages et pour comprendre leur relation, mais les pièces du puzzle finissent par s'assembler.

Ce sont des témoignages extrêmement touchants, toujours terriblement d’actualité ou chaque jour des personnes essayent de traverser la Méditerranée.

mardi 28 mai 2024

Mondes parallèles, une histoire d'amour

 

Résumé : 
Takashi et Tomohiko, deux inséparables qui ont fait leurs études ensemble, travaillent au sein d’une entreprise spécialisée dans la réalité virtuelle et mènent des recherches sur le cerveau et la mémoire. Un jour, Tomohiko présente à Takashi sa petite amie, Mayuko. Takashi est abasourdi : étudiant, il était tombé sous le charme d’une belle inconnue qui, dans le train d’en face, croisait régulièrement sa route en sens inverse.
Des années plus tard, la voilà donc face à lui et en couple avec son meilleur ami. Le trouble de Takashi redouble le lendemain, lorsqu’à son réveil, Mayuko s’affaire à préparer son petit-déjeuner et semble partager avec lui une évidente intimité. Comme s’il vivait dans deux réalités parallèles…
Pouvons-nous nous fier à nos souvenirs ? Et que sommes-nous sans eux ? Au croisement de la romance et de la littérature spéculative, Keigo Higashino nous livre une love story d’un genre unique.

Mon avis : 
J’aime les romans policiers de Keigo Higashino et j’ai voulu sortir de ma zone de confort avec ce roman plus science-fiction.

Je ne pensais pas aimer autant ma lecture mais dès les premières pages j’ai été happé par l’intrigue qui tourne autour d’un triangle amoureux (scénario assez classique) avec une petite pointe d’originalité qui inclut la réalité virtuelle.

La construction du roman est intéressante : le passé et le présent alternent pour se retrouver à la fin lors de la résolution de l’intrigue. La fin n’est pas renversante comme je l’attendais mais on prend conscience de toute la profondeur du roman qui est bien plus dramatique que je l’avais d’abord envisagé.

Les personnages sont attachants, et chaque sentiment est vraiment bien décrit : l’amour, l’amitié, la jalousie, le doute, la confusion.

Enfin, je suis surprise de voir que ce roman est sorti à la fin des années 90 mais seulement traduit en français en 2024…. Pourquoi tant d’années ? En tout cas, l’auteur a fait preuve de beaucoup d’imagination et surtout pose les bonnes questions : Peut-on vraiment modifier nos souvenirs ?

mercredi 22 mai 2024

Monastère

 

Résumé : 
Épuisé par quinze heures de vol, en manque de sommeil et de nicotine, Eduardo attend ses bagages aux côtés de son frère, à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv. Les deux hommes sont venus du Guatemala assister au mariage de leur soeur cadette avec un Juif orthodoxe originaire de Brooklyn, et la perspective ne les réjouit ni l'un ni l'autre. Car si certains se rendent en Israël pour se rapprocher de la Terre promise, Eduardo n'a fait le voyage que par devoir familial.
La visite de Jérusalem, et en particulier du centre hassidique que fréquentent sa soeur et son futur époux, provoque en lui un malaise croissant. Les jours passent, sous une torpeur étouffante, jusqu'à ce matin où la sensuelle et impulsive Tamara, une Israélienne rencontrée dans un bar d'Antigua Guatemala des années plus tôt, le contraint, le temps d'une excursion au bord de la mer Morte, à affronter les fantômes de son histoire familiale, ces légendes que transportent avec eux les survivants.

Mon avis :
Monastère est un court roman atypique, qui suit le narrateur du Guatemala à Israël pour le mariage de sa sœur. C’est l’occasion pour le personnage principal, de se poser des questions sur la religion, le judaïsme…

Il y a de très bonnes réflexions mais j’ai pourtant eu un gout d’inachevé. Le roman aura pu être traité différemment. Dans la narration, d’abord, on passe d’un sujet a un autre, du passé au présent et je pense que j’aurai davantage aimé un roman plus linéaire.

J’aurai aimé avoir le point de vue de personnage secondaire, d’opposer le personnage central qui rejette la religion avec sa sœur et son futur beau-frère qui eux sont archi-religieux. Et l’autre frère dans tout ça, il ne fait que dormir et se plaindre. Mais quel est son point de vue sur tout ça ?

Enfin Tamara et Yaël, je n’ai pas vraiment cerné leur rôle dans cette histoire. Sont-elles la pour ouvrir les yeux d’Eduardo ?


mercredi 8 mai 2024

Sable noir

 

Résumé : 
De nos jours, dans une région de Sicile recouverte de sable noir, le corps d'une femme momifiée est retrouvé dans une vieille villa située sur les pentes de l'Etna.

L'enquête est confiée à la commissaire Vanina Guarrasi qui, après trois ans passés à Milan, est revenue sur son île natale diriger la brigade criminelle de Catane.

Depuis soixante ans, la villa est presque à l'abandon, et découvrir l'identité du cadavre va se révéler délicat. Aussi Vanina demande-t-elle à Biagio Patane, inspecteur à la retraite marié à une femme fort jalouse, de l'aider.

Grâce aux souvenirs de l'ancien inspecteur, qui la mèneront à Il Valentino, la maison close où tout a débuté, Vanina va pouvoir remonter le temps. Une enquête où pratiques mafieuses et rancœurs teintées de jalousie et de trahison vont se mêler jusqu'à l'éruption finale.

Mon avis : 
Une nouvelle saga policière à découvrir avec une femme commissaire : Vanina Guarrasi. Dès les premières pages, je me suis attachée à elle et j’espère vite la retrouver dans d’autres romans. Je suis assez d’accord avec d’autres lecteurs disant qu’elle est la version féminine de Montalbano.

L’intrigue est intéressante, l’enquête est bien menée et nous replonge dans un meurtre commis, il y a plus de 50 ans. On est loin des policiers scandinaves, avec des détails très noirs, morbides parfois, ici on prend son temps pour résoudre l’enquête en visionnant des films italiens en noir et blanc (passion de Vanina).

J’ai beaucoup aimé les descriptions de la Sicile et de Catane, de la nourriture italienne, de l'Etna et des différences avec Palerme d’où vient Vanina. Ça donne vraiment envie de prendre un billet d’avion pour aller visiter l’île.



mardi 7 mai 2024

Furie

 

Résumé : 
Lana Farrar, ancienne gloire du cinéma hollywoodien, invite ses plus proches amis à passer des vacances sur Aura, une île grecque paradisiaque. L’endroit est magnifique, mais quand une tempête menace ce week-end idyllique, les pires secrets refont surface et l’irréparable se produit.

Cette histoire a fait la une des journaux du monde entier.

Depuis, beaucoup de rumeurs circulent au sujet de cette nuit terrible. Jusqu’à présent, je m’en suis tenu à l’écart. Je n’avais pas la force de me replonger dans ce que nous avions vécu.

Vous vous demandez qui je suis ?
Je m’appelle Elliot Chase, et ce soir-là, j’étais présent.

Nous étions sept en tout, prisonniers de ce décor sublime.
Mais l’un de nous était un meurtrier.

Mon avis : 
J’avais beaucoup aimé les livres précédents d’Alex Michaelides (The Silent Patient and The Maidens) et j’attendais avec impatience ce nouveau roman mais je suis extrêmement déçue.

Tout d’abord, le scenario est vu et revu, rien d’original et m’a fait penser à un roman que j’ai lu récemment : Invitation à un assassinat de Carmen Posadas.

Les personnages sont détestables, tous sans aucune exception. Il est impossible de s’identifier à l’un d’entre eux et forme un petit groupe affreux.

Enfin, il y a un twist final qui aurait pu être bien si on ne le voyait pas arriver dès les premières pages…. Bref, un roman a éviter.

Un fils exemplaire

 

Résumé : 
En épousant Barney, Belle a offusqué ses parents, beaucoup trop conservateurs pour cautionner l'union de leur fille avec le maréchal-ferrant du village. Un petit Timothy est né deux ans plus tard. Il a comblé sa mère qui consacrait paisiblement son temps libre à la Société historique locale. Mais la félicité conjugale ne durera pas : Barney tombe amoureux. Un amour fou qui, confesse-t-il, ne lui laisse d'autre choix que de s'enfuir. Belle n'a rien vu venir. Elle se réfugie dans l'amour de son fils. C'est une autre plage de bonheur qui va se compliquer car il tombe lui aussi amoureux alors que sa mère va connaître pour la première fois la passion avec un homme nettement plus jeune qu'elle. Angela Huth nous donne un grand roman sur le sentiment amoureux et décrit merveilleusement, comme le dit Balzac, "cette bataille dans le coeur des mères qu'elles sentent instinctivement les effets de la grande émancipation de l'amour et qu'elles comprennent tout ce que ce sentiment va leur emporter".

Mon avis : 
Il y a longtemps que je voulais découvrir un roman d’Angela Huth et j’ai vraiment été conquise par Un fils exemplaire.

On suit la relation de Belle et de son fils Tim. Dès les premières pages, le mari de Belle fuit avec une autre femme et Belle se raccroche à son fils. Cette relation très complice prend un tournant plus difficile quand Tim entre dans l’adolescence puis commence à fréquenter des filles. Belle quand a-elle, succombe aux charmes d’un homme proche de l’âge de son fils…

Etant moi-même, maman de deux garçons, j’ai trouvé ce roman très intéressant avec toutes les questions qu’il soulève : comment vit-on la séparation avec son enfant qui grandit ? Quelles sont les limites à ne pas franchir dans la relation mère-fils ? Et comment grandir et construire une vie sentimentale stable avec une mère si intrusive ?

C’est bien écrit, j’ai beaucoup aimé le style, la description de la campagne anglaise et je ne devrais pas tardé a lire un autre roman de l’auteure, puisque d’autres de ses romans sont dans ma PAL.

mercredi 1 mai 2024

Sur la route de Key West

 

Résumé : 
Sur la route des Keys, l'amour et la mort sont au rendez-vousTom Baldwin est écrivain. Deux jours avant Noël, il est victime avec son fils Josh d'un terrible accident de voiture.
Quand il se réveille à l'hôpital, il apprend que Josh est mort.
Peut-on encore croire en la vie après une telle tragédie ?
Tom, en tout cas, change la sienne : il quitte New York pour s'installer dans les Keys de Floride.
Lorsqu'il décide de louer une maison face à l'océan, il ignore que sa vie va encore être bouleversée. Il fait la connaissance de Kay, sa voisine, femme mystérieuse qui semble fascinée par l'écrivain.
Puis, un jour, Tom découvre un courriel anonyme dans sa messagerie : " Ton fils est vivant. "
Le début d'un compte à rebours terrifiant où les apparences sont constamment trompeuses et le danger à chaque tournant.

Mon avis : 
Sur la route de Key West est un roman qui m’a beaucoup plu, et surtout une bonne surprise, je m’attendais à ce que ça soit un Américain et non un Français qui soit auteur de ces lignes.

Le roman est efficace, plein de suspense et de tension. C’est vrai que parfois les ficelles sont un peu grosses mais dans l’ensemble, j’ai beaucoup aimé.

Tom est extrêmement attachant et courageux, forcément, je suis tombée amoureuse de lui (en meme temps qui pourrait lui résister!) et j’ai adoré le suivre dans son enquête. Le seul personnage que je n’ai pas aimé c’est Kay, j’ai trouvé que son personnage était trop versatile, capable de changer d’avis, de camp d’un simple claquement de doigt.

J’ai adoré l’ambiance des Key West, de la Floride si bien décrite : la chaleur, l’humidité, ses palmiers partout, les bayous et ses alligators. Tout ce décor m’a fait rêver et l’auteur m’y a vraiment transporté.

lundi 29 avril 2024

Memories from Limón

 

Résumé : 
De retour chez sa mère, au Costa Rica, un jeune étudiant s'empare d'une boîte de photos anciennes. En fouillant dans les clichés des années 1940, 1950 et 1960, et en interrogeant les témoins de ce passé, il retrace une histoire familiale secrète, nouée autour d'un triangle amoureux entre une jeune fille et deux frères. Les zones d'ombre se combinent avec les lumières de la ville portuaire de Limón sur la côte caraïbe, la nostalgie avec la violence.

Dans ce premier roman graphique inspiré par sa propre histoire familiale, Edo Brenes construit un récit d'une grande maîtrise, dans lequel les dialogues et les dessins des photos originales se combinent pour tisser une habile narration entre passé et présent.

Mon avis : 
‘Memories from Limon’ est un roman graphique que j’ai beaucoup aimé. Ramiro vit en Angleterre depuis plusieurs années et profite d’un voyage au Costa-Rica pour retracer l’histoire de sa famille. Il va alors déterrer un secret de famille : un triangle amoureux.

J’ai vraiment beaucoup aimé les dessins qui m’ont donné envie de visiter ce beau pays. Ramiro est un personnage attachant tous comme l’ensemble de sa famille et je n’avais pas envie de les quitter.

J’aurais peut-être aimé avoir plus de détails sur le pays et ses coutumes mais je comprends le choix de l’auteur de se focaliser sur l’histoire familiale.

En tout cas, j’ai vraiment aimé le style de l’auteur et je suis curieuse de découvrir ses autres romans graphiques.

Nous nous verrons en aout


Résumé : 
Nous nous verrons en août est le roman inédit de Gabriel García Márquez, prix Nobel de littérature en 1982. Cette sortie mondiale est un événement éditorial majeur qui advient une dizaine d’années après la disparition de l’écrivain colombien, en 2014.

Chaque seize août, Ana Magdalena Bach prend un ferry pour se rendre sur une île des Caraïbes où est enterrée sa mère. Malgré la splendeur d’une lagune peuplée de hérons bleus, elle se contente de déposer un bouquet de glaïeuls sur sa tombe, ne passe qu’une nuit dans le vieil Hotel del Senador et retourne chez elle avec le bac du lendemain. Mais l’été de ses quarante-six ans, ses habitudes sont bouleversées. Le soir du seize août, Ana Magdalena remarque un homme qui finit par lui offrir un verre sur un fond de boléro. Lorsqu’elle se retrouve avec lui dans sa chambre, elle réalise que c’est la première fois qu’elle trompe son mari Domenico.
Prise pour une prostituée par cet homme dont elle ne connaît même pas le nom, Ana Magdalena repense sans cesse à lui. Enfin de retour sur l’île, le seize août suivant, Ana Magdalena ne retrouve pas son amant. Débute néanmoins une nouvelle phase de sa vie où chaque été, elle connaîtra une nouvelle aventure. De l’évêque en vacances au tueur en série en passant par l’ami d’enfance, Ana Magdalena multiplie les rencontres estivales tout en laissant son mariage partir à vau-l’eau. Lorsqu’elle comprendra la raison pour laquelle sa mère a choisi ce coin des Caraïbes comme ultime demeure, cette spirale érotique pourra-t-elle enfin se terminer ?
Nous nous verrons en août est un roman d’une intense sensualité. Avec la découverte de la passion à l’âge mur, Gabriel García Márquez déploie tout son humour pour brosser le portrait d’une femme libre. Des retrouvailles avec un immense écrivain autant qu’une publication historique.

Mon avis : 
C'est un privilège de pouvoir lire, dix ans après sa mort, une histoire inédite d’un grand écrivain et je suis contente de ma lecture même si bien sur elle a un gout d’inachevé.

Ana Magdalena Bach, le personnage principal du livre, est une femme d'une quarantaine d'années, mariée depuis vingt-sept ans et mère de deux enfants. Chaque année, le 16 août, Ana se rend sur une île des Caraïbes, à quelques heures seulement de chez elle, pour déposer un bouquet de glaïeuls sur la tombe de ma mère. Le cimetière, décrit comme dénué de ressources, contraste avec la vue impressionnante qu'il offre. Au fil des années, on voit l’ile changé, se moderniser : les hôtels de luxe et le tourisme transformé cette ile.

Mais ce n’est pas uniquement l’ile qui change mais aussi notre héroïne qui va utiliser sa visite au cimetière comme prétexte pour avoir des aventures extra-conjugales avoir un homme différent chaque année. Ces rencontres vont la transformer, lui faire ouvrir les yeux sur le désir, la vie de couple…

Un court roman ou une longue nouvelle intéressante, bien écrite malgré quelques incohérences dans le récit.


mercredi 17 avril 2024

Rhapsodie balkanique

 

Résumé : 
Bulgarie au début du XXe siècle, une société pétrie de préjugés religieux, de superstitions et de normes morales. Myriam, jeune fille indépendante, fière et obstinée, tombe amoureuse d'Ahmed, le Turc. Elle brave le refus de ses parents de la voir épouser un musulman, décide de vivre avec lui, puis de le suivre à Istanbul. Mais le destin s'acharne et afin de survivre, un impossible choix se pose devant elle.

Mon avis : 
Ce roman est un véritable coup de cœur et je trouve qu’il mériterait d’être plus connu. On suit une famille sur trois générations :
- Theotitsa, la grand-mère grecque installé en Bulgarie, mariée à Todor qui a déjà perdu 8 enfants et qui en vieillissant, noie son chagrin dans la religion.
- Miriam, sa fille qui tombe amoureuse d’Ahmed, un musulman pauvre avec lequel elle ne pourra pas officialiser son union à cause de leur confession différente.
- Puis Haalim, leur fils, qui grandit entre Istanbul et la Bulgarie.

J’ai vraiment adoré Miriam et Ahmed, je les ai trouvé tellement beau ensemble face au reste du monde. Puis le petit Haalim m’a énormément touché par son courage des son plus jeune âge. C’est une histoire incroyable et je suis triste de refermer le livre car je n’ai pas envie de dire au revoir à cette famille.

J’ai beaucoup aimé la structure du récit, les chapitres courts racontés par les différents personnages, et entre deux, des interviews de l’auteur à ces personnages pour comprendre leurs décisions et choix.

La Bulgarie, la Grèce et la Turquie sont trois pays qui me font rêver et j’ai adoré le dépaysement et le voyage que m’a procuré cette lecture.

lundi 15 avril 2024

Les garcons qui brulent

 

Résumé : 
En Islande, rien ne brûle autant que les mensonges.

Dans une petite ville paisible non loin de Reykjavík, une maison est ravagée par les flammes. À l’intérieur ?: le cadavre d’un jeune homme de vingt ans. Cette découverte macabre se mêle à la disparition d’une jeune fille au pair quelques mois plus tôt.

Chargée d’enquêter, l’inspectrice Elma découvre bientôt que derrière les volets des maisons familiales a priori sans histoire se cachent des secrets que tous les membres de la communauté cherchent à protéger.

Mais la vérité est-elle souhaitable ?


Mon avis :
Un troisième tome, un tout petit peu moins bon que les deux précédents.

L’enquête est un peu prévisible et tourne un peu en rond. Elle m’a semblé plus longue à démarrer, le rythme est un peu plus lent. Pour autant, j’ai passé un bon moment.

Malgré cela, j’ai aimé suivre Elma et Sævar, j’ai trouvé les détails de leur vie personnelle plus intéressant que la résolution de l’énigme en elle-même. J’ai vraiment hâte de lire la suite car j’aime beaucoup le style d’Eva Björg Ægisdóttir.

mercredi 10 avril 2024

La porte

 

Résumé : 
« C’est moi qui ai tué Emerence. Je voulais la sauver, non la détruire, mais cela n’y change rien. » La Porte est une confession. La narratrice y retrace sa relation avec Emerence Szeredás, qui fut sa domestique pendant vingt ans. Tous les oppose : l’une est jeune, l’autre âgée ; l’une sait à peine lire, l’autre ne vit que par les mots ; l’une est forte tête mais d’une humilité rare, l’autre a l’orgueil de l’intellectuelle. Emerence revendique farouchement sa liberté, ses silences, sa solitude, et refuse à quiconque l’accès à son domicile. Quels secrets se cachent derrière la porte ?

Mon avis : 
Une histoire en apparence toute simple, mais avec tellement de profondeur et de complexité. Une écrivaine, jeune et cultivé, nous parle de sa relation avec sa domestique Emerence. Tous les opposent pourtant elle se complémentent. J’ai adoré cette opposition constante entre elles-deux : l’ancien et le nouveau, le travail intellectuel et le manuel, les oppositions d’idées….

Le comportement d'Emerence, si plein de contrastes, envoûte. Elle est tellement mystérieuse, que cache-t-elle derrière cette porte close. La narratrice se livre en toute honnêteté, ne cache rien au lecteur de sa culpabilité, des remords.

Emerence vivra longtemps avec chaque lecteur.