mercredi 30 août 2023

La cuisinière de Castamar


Résumé : 
Clara, une jeune femme tombée en disgrâce, souffre d'agoraphobie depuis qu'elle a perdu son père de manière soudaine. Sa cuisine prodigieuse lui ouvre les portes du duché de Castamar comme employée, et son arrivée chamboule le monde apathique de don Diego, le duc. Ce dernier, depuis qu'il a perdu son épouse dans un accident, vit isolé dans son grand manoir, entouré de son personnel. Clara découvrira vite que le calme qui entoure la propriété est le prélude d'un orage dévastateur dont le centre sera Castamar, son seigneur et elle-même. Fernando J. Muñez tisse pour son lecteur, avec une prose détaillée et délicate, une trame de personnages, intrigues, amours, envies, secrets et mensonges qui s'entrecroisent dans une impeccable reconstitution de l'Espagne de 1720.

Mon avis : 
La cuisinière de Castamar est un beau pavé de plus de 700 pages dans sa version poche, mais pas de panique car le livre se lit très facilement. C’est un roman parfait pour l’été qui allie romance, roman historique, intrigue et suspense. Cela aurait pu être un coup de cœur mais le roman souffre de deux points faibles : malgré les 700 pages, tout se déroule trop vite, il se passe beaucoup trop de choses en si peu de temps. Et puis, soyons honnête, tout est extrêmement prévisible.

Pourtant on passe un très bon moment car le roman est superbement bien écrit. L’auteur nous fait découvrir le contexte historique avec les guerres d’Espagne, la vie courante dans le pays (entre riches et pauvres) et tout est très bien décrits.

Les recettes de Clara mettent l’eau a la bouche et moi qui suis gourmande j’ai vraiment adoré découvrir ce que l'on servait pendant les banquets et autres fêtes.

Les personnages sont attachants, Clara est une jeune femme forte, au caractère bien trempée. Je suis bien sûr tombée sous le charme de Diego que j’ai trouvé extrêmement charmant et protecteur. J’aurais aimé une suite, ou une fin un peu moins abrupte et je suis déjà triste de dire au revoir aux personnages que j’ai aimé suivre. Il me reste, malgré tout, la série que je n’ai pas encore regardé pour prolonger le plaisir.

lundi 21 août 2023

Amours d'été


Résumé : 
Recueil de trois nouvelles :
- Vikenti VERESSAÏEV - Hauteur (1904) :
Un écrivain de renom et son épouse, lasse de n'être qu'un objet de désir, séjournent en Crimée, près de Yalta : de reproches en réconciliations, le couple se défait.
- Mikhaïl KOUZMINE - Le Grain de beauté de Vania (1916) :
Jeu de séduction entre un jeune homme aux sentiments confus et une femme plus expérimentée : un grain de beauté en forme de coeur comme le symbole de l'entrée dans l'âge adulte.
Zinaïda HIPPIUS - Le Cornouiller de montagne (1927) :
Triangle amoureux dans une station thermale du Caucase pendant la période estivale.

Mon avis : 
Amours d’été est un recueil parfait pour découvrir ces trois auteurs russes. J’ai vraiment beaucoup aimé ma lecture qui permet de découvrir des classiques russes sans se lancer dans des gros pavés comme Guerre et paix ou Anna Karenina.

Le Cornouiller de montagne est ma nouvelle préféré, un triangle amoureux dans une station thermale du Caucase m’a vraiment fait sourire. J’ai beaucoup aimé la plume de Zinaida Hippius.

Hauteur de Vikenti Veressaiev est aussi très réussite, on y découvre un couple qui reste ensemble par habitude. Leur séjour en Crimée va être l’occasion de se séparer, lasse des reproches et des réconciliations.

Le grain de beauté de Vania est la nouvelle que j’ai le moins aimé même si elle m’a fait sourire. Un jeune homme découvre l’amour et rentre dans l’âge adulte. Il est naïf et se fait mener par le bout du nez par ses conquêtes sous les conseils de son oncle qui n’a pas l’air d’y connaitre grand-chose en amour lui-même.

L'aurore


Résumé : 
L'Aurore de Selahattin Demirtas, c'est le cri de la part éclairée d'un pays.
Ce livre, écrit en prison, est en train de devenir un cri de ralliement et d'espoir.
Des histoires turques et kurdes dédiées « à toutes les femmes qui ont été assassinées et qui ont été victimes de la violence », mais qui n'échappent pas à l'humour. L'auteur aurait pu nous livrer un récit pesant sur les crimes d honneur, le travail des enfant, l'exil ou la guerre, dans la Turquie et la Syrie contemporaines ; bien au contraire : il lui donne un ton drôle et irrésistiblement tendre. Subversif et obsédant aussi.
Malgré les circonstances exceptionnelles liées à l'emprisonnement de l'auteur, et malgré la censure, le livre s'est vendu à 180 000 exemplaires depuis sa parution en septembre 2017. Un des plus grands bestsellers de l'histoire de l'édition turque. Il bénéficiera d'un lancement mondial quasi simultané à partir de mai 2018.

Mon avis : 
L’aurore est un recueil de nouvelles magnifiques qui nous offre un portrait saisissant de la Turquie. L’auteur Selahattin Demirtas y est emprisonné et purge aujourd’hui une peine de 183 ans de prison.

Depuis sa cellule, il continue d'écrire et signe ici des nouvelles qui cette société violente, une fenêtre sur le monde extérieur fait de corruption, de guerre, d’exil de crime d’honneur.

Il nous montre une société divisée entre modernité ou les femmes s’épanouissent et font carrière à Ankara et Istanbul (Seul comme l’histoire) tandis que d’autres sont victimes des hommes et de coutumes archaïques dans les villages (Seher).

Il souligne aussi les inégalités et persécutions des kurdes en Syrie avec cette petite ville qui fuit et qui se noie avec sa mère, récit terriblement d’actualité (La petite sirène) ou encore les arrestations arbitraires sous la politique d’Erdogan (Nazo, femme de ménage).

Douze nouvelles glaçantes, mais terriblement bien écrite, qui ne peuvent laisser indifférentes.

mercredi 9 août 2023

La librairie Morisaki


Résumé : 
Takako a le coeur brisé lorsque Hideaki, l'homme qu'elle aime, lui annonce ses fiançailles. Dévastée, la jeune femme ne supporte plus de le croiser au travail et démissionne. Takako a bien du mal à remonter la pente... jusqu'au jour où elle reçoit un coup de téléphone de son oncle Satoru, qu'elle n'a pas revu depuis de nombreuses années. L'homme, un peu excentrique, est à la tête d'une vieille librairie d'occasion, implantée à Jinbôchô, le quartier des bouquinistes à Tokyo.
Il lui propose de venir l'aider, et même de s'installer au premier étage de la boutique. Voyant enfin l'avenir lui sourire, Takako accepte et découvre parmi tous ces livres un nouveau langage qui lui était jusque-là inconnu... Traduit dans plus de vingt langues, La Librairie Morisaki a conquis près d'un million de lecteurs à travers le monde.

Mon avis :
Takako est l'héroïne de ce livre, une jeune femme de 25 ans qui, à la suite d’une trahison amoureuse, sombre dans la dépression et quitte son travail, s'enfermant dans son appartement et dormant tout le temps. Voulant la sortir de cet état, Satoru, son oncle excentrique, lui propose d'emménager avec lui, dans une petite pièce au-dessus de sa librairie, la librairie Morisaki. C'est ainsi que commence le voyage de guérison de Takako, dans un quartier plein de librairies et de magasins d'antiquités et que nous découvrons également l'histoire de la vie de l'oncle Satoru et de sa femme, Momoko.

Le livre est dépourvu de réelle trame ou de rebondissements passionnants, c'est juste une tranche de la vie d'une jeune femme qui découvre à travers les livres comment faire le deuil d’une relation et de retomber amoureuse.

Bien qu'il y ait aussi des moments pleins de mélancolie et de nostalgie, typiques des textes d'auteurs japonais, ce livre a été pour moi un vrai bonheur ! J'ai beaucoup aimé les personnages qui étaient si divers que je pouvais facilement m’attacher a eux. J’ai aussi beaucoup aimé la description du quartier ou tout le monde se connait, prends un verre ensemble, et arpente les magasins de livres pour dénicher sa prochaine lecture. C’est tellement différent du Japon que l’on voit dans les médias, avec des villes énormes comme Tokyo qui ne dorment jamais. Au fil de ma lecture, j’avais vraiment l’impression d’être dans ce petit quartier, de sentir l’odeur qui flotte dans la librairie. Tout est vraiment bien décrit et puis j’ai noté plein de noms de livres et d’auteur que j’ai maintenant envie de découvrir.

Le livre est simple, mais traite de thèmes tels que la dépression, l'amitié, la famille et comment tomber amoureux des livres à tout âge. L'histoire n'est qu'un exemple mignon de la façon dont vous pouvez changer votre point de vue sur la vie et surmonter les difficultés si vous vous entourez des bonnes personnes. Finalement, mon seul bémol c’est l’histoire de Momoko qui je trouve n’apporte pas grand-chose au roman a part sa part de drame. Takako, aurait pu s’en sortir, grâce a son oncle et ses amis du café.

Un tome deux est disponible dans certaines langues, j’espère qu’il sera traduit en anglais ou français car j’ai très envie de retrouver Takako.

mardi 8 août 2023

A travers la pluie

Résumé : 
Apollo est le benjamin de la fratrie Hidalgo. Garçon au grand cœur et plein de bonnes intentions, il est tout l’opposé de ses frères, Artemis et Ares. En entrant au lycée, Apollo espère naïvement marcher dans leurs pas et rencontrer du succès auprès des filles… mais déchante rapidement lorsqu'il se rend compte qu’elles lui préfèrent les bad boys ténébreux ! Et s’il ne parvenait jamais à trouver l’amour avec un grand A, malgré sa gentillesse sans pareille ? Les garçons aussi peuvent avoir le cœur brisé, et ça, Apollo le sait mieux que quiconque…

Mon avis : 
Ça y est, j’ai fini la trilogie et je dois dire au revoir aux frères Hidalgo. Après Ares et Artemis, ce tome se concentre sur Apollo, le plus jeune et sans doute le plus effacé des trois. J’étais donc curieuse de le découvrir tout juste arriver sur le campus universitaire.

C’est un tome très différent puisqu’Apollo n’est absolument pas comme ses frères, ici pas d’homme froid ou mystérieux, Apollo semble presque fleur bleue et peine a trouver sa place ou identité. Les relations entre les personnages sont un peu confuses durant le roman mais j’ai aimé la fin et surtout la création d’un personnage homosexuel dans cette famille.

Le tome un restera mon préféré car j’adore le couple Ares- Raquel. Je trouve toujours Artemis extrêmement arrogant et puis Apollo est mignon mais n’arrive pas a détrôné le couple initial que j’étais contente de retrouver brièvement ici.

mercredi 2 août 2023

L'homme du grand hôtel


Résumé
Et si vous vous réveilliez un beau matin en ne sachant rien de votre propre vie ?

Cape Cod, Massachusetts. Écrivain mondialement célèbre, Randall Hamilton se réveille dans la chambre d’un hôtel luxueux avec vue sur l’océan. Le problème, c’est qu’il ignore totalement pourquoi il s’y trouve et comment même il est arrivé là. Pire, il semble avoir tout oublié de sa propre existence, y compris le fait qu’il est l’auteur de plus de quarante romans.

Boston, Massachusetts. Vivant de petits boulots, le jeune Andy Marzano passe tout son temps libre à écrire des romans dans son studio. La tête pleine de rêves de gloire et de reconnaissance, il collectionne surtout les lettres de refus des agents littéraires. Conscient de son cruel manque d’inspiration, Andy s’ingénie à piller la vie de son entourage. Mais un jour il franchit la ligne rouge en séduisant une jeune comédienne, Abigaël, dans le seul but de se nourrir de leur relation et de servir son ambition. En voulant diriger les autres comme de simples personnages, il s’apprête à provoquer des drames irréparables…

Un auteur couronné de succès, un apprenti écrivain miné par les échecs : les deux hommes ignorent tout l’un de l’autre. Pourtant, leurs destins sont inexorablement liés et leurs routes ne tarderont pas à se croiser. Pour le meilleur, et surtout pour le pire.

Mon avis : 
J’ai L’homme du grand hôtel dans ma PAL depuis sa sortie et je suis contente d’avoir enfin pris le temps de le lire. Ce n’est pas mon livre préféré de l’auteur mais j’ai passé un très bon moment.

Ce qui m’a dérangé c’est la construction du roman, les trois premiers quarts sont plutôt lents tandis que dans le dernier quart tout s’accélère et arrive trop vite à mon goût. Malgré tout le roman est un véritable page turner et une fois commencé, il est impossible de le lâcher. LA fin est complètement inattendue et on se rend compte que l’auteur nous manipule depuis le début. Sans parler du retournement de situation finale que j’ai trouvé excellent.

J’ai beaucoup aimé le cadre américain qui est vraiment très bien décrit. On voyage avec Boston et le grand hôtel sur la cote. Cet hôtel d’ailleurs m’a fait beaucoup rêver.

Le personnage de Randall est fascinant et j’ai aimé partir à la recherche de ses souvenirs.

Je suis à nouveau conquise par l’auteur et il me tarde de lire son dernier roman Dans mon obscurité.