samedi 25 juin 2016

Le bouc émissaire

Résumé : 


John, un historien anglais en vacances en France, rencontre au Mans par hasard son sosie parfait, Jean de Gué. Les deux hommes font connaissance : l'un est solitaire, sans famille, l'autre, épicurien désinvolte, se plaint de la sienne qui l'étouffe. Le lendemain matin, John se réveille, vêtu des affaires de Jean, qui a disparu. À la porte, le chauffeur l’attend pour le ramener au château. John prend alors la place de Jean…

Mon avis : 


Vous connaissez mon amour pour Daphné du Maurier, alors quand j'ai découvert sur livraddict une lecture commune sur Le bouc émissaire, organisée par unchocolatdansmonroman, forcement, je me suis inscrite.

Le roman se déroule en France dans les années 50. John, un anglais, est en vacances en France, il est prof universitaire spécialiste de l'histoire de France. Il est seul, paumé, a l'impression d'avoir raté sa vie. Quand soudain, il rencontre Jean, son parfait sosie. Ils boivent beaucoup et le lendemain, John découvre que Jean a disparu, il se voit contraint de prendre sa place... Il arrive donc dans une famille aristocrate ou l’atmosphère est tendue. Il y a des secrets, des non-dits depuis des années et même si John commet quelques impairs, je dois dire qu'il se débrouille plutôt bien. Il va tout faire pour rendre heureux les gens autour de lui mais une tragédie se prépare dans l'ombre.

C'est un excellent roman comme tous ceux de l'auteure mais, je dois avouer que j'ai eu un peu de mal a rentrer dans l'histoire, a mémoriser tous les noms et les personnages que l'on croise. Une fois l'intrigue mis en place, tout s'arrange, jusqu’à cette fin que je n'avais absolument pas imaginé....

Bref c'est encore une fois une belle découverte.
Lu dans le cadre : 
- Lecture commune organisé par unchocolatdansmonroman sur livraddict
- Challenge de l'été 2016

dimanche 19 juin 2016

Tsukushi

Résumé : 


Lors de la fête qui Souligne le treizième anniversaire de sa fille Mitsuba, Yûko découvre une boîte d'allumettes décorée d'une image de tsukushi. Cette figure symbolique, qu'elle trouve "artistique et érotique", sera le déclencheur d'une série de révélations qui pourraient compromettre l'existence de Yûko et la sérénité de son sentiment familial. Est-il possible que. derrière le rideau de son mariage, "l'apparence d'être un couple importe plus que l'amour" ? Trahisons, doubles vies enfouies dans un silence impénétrable risquent bientôt de bouleverser sa vision du bonheur et le cours de sa vie.

Mon avis : 


Tsukushi  est un beau roman d'Aki Shimazaki mais celui-ci m'a un peu moins touché et ému que les autres tomes de la saga.

On y fait la connaissance de Yûko qui représente la famille idéale. Elle a épousé un bel homme et riche héritier, ils ont une fille et vivent dans une très belle maison.
C'est une question de priorité . "L'amour ou les convenances. Pour eux, l'apparence d'être un couple importe plus que l'amour."
Pourtant, toute leur vie est bâtie sur des mensonges et des non-dit qui vont tous venir bouleverser l’existence de Yûko.

C'est un roman touchant mais qui m'a moins plus car j'ai eu beaucoup de mal à apprécier l’héroïne. Je l'ai trouvé extrêmement indécise au début du roman pour se choisir un mari puis ensuite je n'ai pas réussi à l'apprécier. Elle m'a semblé effacé et pas assez sur d'elle. Malgré tout le roman est habilement construit et l'on apprend petit à petit toutes ses révélations.

Lu dans le cadre des challenges : 
- Objectif du mois
- Raconte moi l'Asie, 2e session

Tonbo

Résumé : 


Nobu a fondé en 1981 un juku, établissement de cours privés spécialisé dans la préparation des examens. Six ans plus tard, avec la visite inattendue d’un homme qui réveille le souvenir du suicide de son père, il apprend une tout autre histoire que celle qui a assombri sa jeunesse. Professeur respecté, injustement accusé d’avoir provoqué la mort d’un élève rebelle, le père de Nobu avait vu son destin littéralement pris dans les mailles inextricables d’une rivalité d’étudiants. Mais le drame d’alors prend aujourd’hui une tournure imprévue.

Mon avis : 


Encore une fois Aki Shimazaki exploite le thème de la paternité.
Après le père absent dans Zakuro, ici c'est le suicide de père de Nobu. Notre personnage travaille dans un lycée qui donne des cours privés comme son père avant lui. Et c'est la rencontre avec un ancien élève de son père qui va faire remonter en lui des souvenir et surtout en apprendre davantage sur lui et le drame qui a touché sa famille.

C'est un très beau roman, touchant et magnifiquement écrit.Le texte est court mais très intense. "Perdre son travail, ce n'est pas seulement perdre de l'argent. C'est aussi perdre sa confiance en soi et son but dans la vie."

Si je devais ajouter juste un peu négatif, je dirais que le roman est un peu long a se mettre en route tandis que la fin est très/trop rapide. Malgré tout ça reste un magnifique roman comme tous les écrits d'Aki Shimazaki.

Lu dans le cadre des challenges : 
- Objectif du mois
- Raconte moi l'Asie, 2e session

Zakuro

Résumé : 


La dernière fois que Tsuyoshi Toda a vu son père, c'était en 1942, quand ce dernier partait travailler en Mandchourie, d'où il a été déporté en Sibérie après la fin de la guerre. Vingt-cinq ans plus tard, alors que sa mère sombre peu à peu dans les errances de l'alzheimer tout en conservant l'espoir de revoir un jour son mari, Tsuyoshi apprend que son père, porté disparu, est vivant au Japon. Lorsque le père accepte de rencontrer son fils, seul, il lui remet une lettre dans laquelle il explique les raisons de sa disparition: ce qui s'est passé sur le bateau qui le ramenait au Japon a brisé net le cours de sa vie. D'une logique dramatique imparable, ce roman explore le destin d'êtres que l'Histoire a broyé dans les replis de ses silences honteux.

Mon avis : 


Voila encore un roman d'Aki Shimazaki qui m'a extrêmement touché et c'est mon favori de la saga "Au cœur de Yamato".
Tsuyoshi Toda nous raconte son histoire, il est marié, ses frères et sœurs le sont aussi et ont des enfants. Ils forment une famille unis autour de leur maman atteinte de la maladie d'alzheimer. Seule ombre au tableau, le père de famille qui a été déporté en Sibérie, pendant la seconde guerre mondiale et n'est jamais revenu. "Je me rapproche de la maison. Dans le noir surgit le visage de mon père, plus jeune que moi. L'homme qui a aimé sa femme, l'homme qui a adoré ses enfants, l'homme qui a eu un grand sens de la justice, l'homme qui a été têtu mais très honnête. Malgré tout, cet homme ne rentre pas chez lui, où sa femme attend son retour depuis vingt-cinq ans..."
Pourtant, Tsuyoshi Toda va le retrouver totalement par hasard au Japon.....

C'est une histoire bouleversante et magnifique que l'auteur nous conte ici. On découvre aussi une période sombre de l'histoire du Japon :
"On parle beaucoup des victimes des bombes atomiques larguées sur Nagasaki et Hiroshima. Pourquoi ignore t-on les victimes des travaux forcés en Sibérie ?
Il a raison. On dit que plus de 600 000 Japonais y ont été déportés, sans préavis. Pire encore, plus de 60 000 y sont morts...
Et même maintenant, vingt-cinq ans après la fin de la guerre, personne ne connaît le nombre exact de victimes de cette déportation, mortes ou vivantes. En réalité, les chiffres réels doivent être beaucoup plus élevés que ceux qu'on donne officiellement. Honnêtement, je ne sais vraiment pas pourquoi ce sujet est traité aussi froidement
."

Bref, ce livre est un vrai coup de cœur écrit comme toujours avec beaucoup de finesse et de pudeur.

Lu dans le cadre des challenges : 
- Objectif du mois
- Raconte moi l'Asie 2e session

samedi 18 juin 2016

La dernière nuit à Tremore Beach

Résumé : 


Clenhburran : cent cinquante âmes en hiver, ses routes sinueuses entre vallons verdoyants et récifs escarpés, ses tourbières et ses fleurs sauvages. C'est en Irlande, dans ce hameau du comté de Donegal, que le célèbre compositeur Peter Harper est venu trouver refuge dans une maison isolée sur la plage. Pour s'accommoder d'un divorce orageux et renouer avec la musique.
Au retour d'un dîner chez des amis par une nuit de tempête, il tente de dégager la branche d'un vieil orme qui lui barre le chemin, quand il est frappé par un éclair d'une rare violence.
S'ensuit une migraine chronique qu'aucun traitement ne parvient à apaiser, suivie, quelques jours plus tard, par de récurrents cauchemars sanglants où peu à peu apparaissent ses voisins et ses propres enfants, qu'il attend pour les vacances. Ces rêves semblent l'avertir d'un danger imminent auquel personne n'est disposé à croire. Saisi d'une angoisse vertigineuse lorsqu'il constate que jour après jour des pans entiers de ses visions nocturnes s'incarnent dans la vie réelle, il doit lutter seul contre la menace qui désormais enserre les siens.

Mon avis : 

 Vous cherchez le livre à lire cet été sur la plage ou sur votre transat ? Ne cherchez plus il est ici. La derniere nuit à Tremore Beach est mon dernier coup de coeur littéraire.  L'auteur est espagnol mais le roman se déroule en Irlande et je peux vous dire qu'il auait pu etre ecrit par un irlandais tant le pays et les habitudes des irlandais y sont tres bien retranscrites.
"Attendre un bus le week-end en Irlande revenait, et revient toujours, à attendre un miracle. "
Pour moi, qui vit en Irlande depuis plus de 4 ans maintenant, je souvent souris et apprécier tous ces petits détails. Pour les français, je n'ai pas de doutes que le dépaysement sera totale.

Deuxièmement l'intrigue est passionnante et pleine de suspense qu'il vous sera difficile de lâcher le roman. On fait la connaissance de Peter, un musicien brillant qui se remet mal de son divorce. Il loue une maison au bord de mer dans un petit village sur les cotes irlandaises dans le but de retrouver l'inspiration et de composer une mélodie.
"J'ai entendu dire que certains écrivains appellent ça le tunnel. Quelque chose qui s'ouvre, par magie, dans leur tête et leur permet de voyager vers un lieu ou les histoires, les faits, et leurs personnages se révèlent avec clarté. Alors l’écrivain n'a plu qu'a devenir chroniqueur de ce qu'il voit. Il écrit ou tape sur son clavier aussi rapidement que possible pour ne perdre aucun détail, avant que la porte ne se referme. Il regarde ses personnages, leurs expressions, sent ce qu'ils ressentent et les observe évoluer dans leur quête. Lui, il les suit, comme un espion, pour ensuite nous le raconter.
La source d'inspiration n'est pas très différente pour un musicien. Dans mon cas, je dirais que ça "vient du ciel", ne me demandez pas pourquoi, j'ai toujours pensé que "cela" venait du ciel, comme une révélation. Une mélodie, tout le monde peut la voir, mais très peu savent la saisir. Comme pour attraper un papillon farouche, nous, les musiciens, avons un filet dans la tête. Il y a des filets, plus ou moins grands, plus ou moins précis, mais quoi qu'il en soit, nous sommes tous motivés par le même but : capturer cette mélodie, ce soupir magique dont nous "pressentons" l'existence autour de nous, le maitriser et, comme une vielle relique, restaurer chacun de ses infimes et merveilleux détails que seul un être suprême a été capable de concevoir
.
"

Un soir, en rentrant d'un diner chez ses voisins, il est frappé pare la foudre. Il survit miraculeusement mais il souffre de vilain maux de tête ainsi que d'horribles cauchemars. Jusqu'au derniere page, il est difficile de savoir d'ou viennent ses reves. Est-il fou, s'agit-il de prémonitions.... je ne vous en dit pas plus.

C'est un roman passionnant, du début à la fin. La plume de l'auteur m'a beaucoup plu.
"- La folie, c'est de vivre sa vie comme si elle n'allait jamais s’arrêter, Peter Harper. Apprécie-là. Accepte-là. N'aie pas peur et elle te donnera tout ce que tu attends."
Bref, un vrai coup de cœur mais surtout un auteur à suivre.

Challenge de l'été 2016 - 21 juin au 21 septembre 2016

Je me lance dans un nouveau challenge pour cet été organisé par Saefiel sur Livraddict.

Le règlement de ce challenge:

– Le challenge commence officiellement le 21 Juin et se termine le 21 septembre (jour de l’automne)
– Chacun fait une liste des livres qu’il veut lire cet été sans limite de nombre.
– On peut s’ajouter des défis personnels comme lire un titre en VO ou finir les séries en cours.
– Vous pouvez modifier votre liste à loisir durant la période du challenge, l’agrandir, la rétrécir. Tout est permis !
– Si possible partagez votre avancement dans le groupe Facebook, sur Livraddict ou même par commentaires sur mon site.
– Le fait d’avoir un blog et/ou de poster des chroniques n’est pas obligatoire. Quiconque est intéressé peut participer.

Les inscriptions:

– Elles se font à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 21 juin sur Livraddict. Mais vous pouvez simplement nous rejoindre sans vous inscrire !
- Vous pouvez rejoindre le groupe Facebook prévu à cet effet : https://www.facebook.com/groups/Challengedelete
N’oubliez pas de venir donner votre liste de livres prévus et éventuellement vos petits challenges personnels !

Les médailles :

10 livres lus : Trophée des orteils en éventail
20 livres lus : Trophée du surfeur livresque
30 livres lus et plus : Trophée de la tong en or


Pour l'occasion, je me suis fait une liste de 30 livres dans laquelle je vais piocher mes lectures ces trois prochains mois :


-          Voir du pays de Delphine Coulin
-          Un odieux chantage de Brenda Joyce
-          Une irrépressible et coupable passion de Ron Hansen
-          Unbroken de Melody Grace
-          L'Enlèvement d’Anna Zaires
-          Le Dévouement du suspect X de Keigo Higashino [ma critique]
-          Sidney Chambers et l'ombre de la mort de James Runcie
-          Sorry de Zoran Drvenkar
-          Te retrouver de Fabio Volo
-          Revenge de Jesse Lasky
-          Personne d'autre que lui d’Erin Butler
-          Le bouc émissaire de Daphnée du Maurier [ma critique]
-          La dernière réunion des filles de la station-service de Fannie Flagg
-          Providence de Valérie Tong Cuong [ma critique]
-          La conversation amoureuse d’Alice Ferney
-          Meurtres à la pause-déjeuner de Viola Veloce [ma critique]
-          La Reine de la Baltique de Viveca Sten
-          Sans orgueil ni préjugé de Cassandra O'Donnell
-          Les lectures des otages de Yoko Ogawa ABANDON
-          Les Héritières de Rome de Kate Quinn
-          Le secret de Pembrooke Park de Julie Klassen
-          La fille du taxidermiste de Kate Mosse [ma critique]
-          La Princesse des glaces de Camilla Läckberg
-          Le palais des ombres de Maxence Fermine [ma critique]
-          Le Japon n'existe pas d’Alberto Torres Blandina [ma critique]
-          Le manuscrit perdu de Jane Austen de Syrie James [ma critique]
-          Belle de jour de Joseph Kessel
-          Délicieuse de Sherry Thomas
-          Des cercueils trop fleuris de Misa Yamamura
-          Fruit défendu, tome 1 : Un Soupçon de Malice de Robyn DeHart

BILAN : 8/30

vendredi 17 juin 2016

Un homme accidentel


Résumé :


L'un est un inspecteur de police de Los Angeles, marié et sans histoires. L'autre est la nouvelle coqueluche d'Hollywood, celui dont les tabloïds s arrachent les photos. Sans l'assassinat d un jeune prostitué dans un des quartiers les plus riches de L.A, ils ne se seraient jamais rencontrés... Alors que deux mondes opposés se télescopent dans un jeu de cache-cache mêlé de fascination et de faux-semblants, l'enquête policière va révéler bien plus que l identité du coupable.
Derrière le cliché d une existence bien rangée, ou celui des paillettes et du glamour, se cachent la vulnérabilité et la solitude de deux êtres. Aucun n avait prévu l attirance violente qui les pousse soudain l un vers l'autre. Comment ces deux hommes, icônes d une certaine Amérique et symboles de la virilité, vont-ils faire face à l inédit ? Et combien de temps un amour, même absolu, peut-il se maintenir en marge de la morale et des lois ?
Tantôt roman noir, tantôt road movie, cet hommage aux films hollywoodiens est aussi le récit d une ville mythique, Los Angeles, où l omniprésente lumière californienne irradie tout, des rues aux villas de stars, en passant par les motels de Venice Beach et les rivages du Pacifique. Cette lumière vengeresse semble n avoir qu'un seul but : révéler le mensonge des apparences, confronter les êtres à leurs secrets enfouis et à leur vérité nue.


Mon avis : 



Les romans de Philippe Besson me plaisent toujours et je dois dire qu'Un homme accidentel a encore une fois était un coup de cœur.

On fait la connaissance d'un policier qui enquête sur un meurtre. Il a une vie plutôt tranquille en Californie, sa compagne et enceinte de leur premier enfant. Et puis, lors de son enquête, il fait la connaissance d'un homme, star d'Hollywood et entre eux né une histoire d'amour, une passion incontrôlable qui va peu a peu se retourner contre eux.
"A l'instant précis de notre rencontre, je veux dire : lorsqu'il a été là, devant moi, dans le matin du monde, avec sa beauté fracassante et ensommeillée, et son air de survivant, il ne s'est produit aucun déclic, je le jure. Il est tentant, je suppose, d'imaginer que tout s'est joué en une fraction de seconde, que tout a basculé sur un premier regard, ou sur une poignée de main, mais non."
C'est un roman court mais intense et comme toujours très bien écrit. J'ai pris plaisir a voyager en Californie avec les personnages sont attachants. L'histoire est très touchante et l'intrigue vraiment bien menée.
"J'essaie d'apprendre à vivre sans lui. Chaque jour, j'essaie.
Je vous jure que j'essaie. Je n'y arrive pas.
"


lundi 13 juin 2016

Amour de perdition

Résumé : 


Simon Botelho, jeune étudiant fougueux et rebelle, tombe éperdument amoureux de sa voisine, la belle Thérèse d'Albuquerque, alors que leurs deux familles sont irrémédiablement brouillées. La passion qui les anime, et qui croît avec les obstacles, les précipite, eux et leurs proches, vers un destin tragique. Il a aimé, il s'est perdu, et il est mort en aimant , annonce le prologue. Concis, fiévreux, lyrique, violent, ce grand roman d'amour et d'aventures, adapté au cinéma par Manoel de Oliveira, nous raconte comment.

Mon avis : 


Déniché dans une petite librairie de Lisbonne, le week-end dernier, j'ai été ravie de découvrir Camilo Castelo Branco.

Amour de perdition est un roman qui n'a pas pris une ride, et nous fait découvrir les amours malheureux entre Simon et sa voisine Thérèse. Ils sont issus de deux familles qui se détestent et ne peuvent donc pas se marier et vivre leur amour.
Ils persistent et s’écrivent énormément de lettres mais le sort s'acharne sans cesse à les séparer.
"Simon Botelho aimait. Voici un mot, un seul, pour expliquer ce qui semblait un revirement absurde à dix-sept ans. Il aimait une voisine, une jeune de quinze ans, riche héritière d'une beauté sans éclat et de bonne naissance. C'est de la fenêtre de sa chambre qu'il l'avait vue pour la première fois, pour l'aimer à jamais. Elle n’était pas restée insensible à la blessure qu'elle avait faite dans le cœur de son voisin, elle l'aima aussi et avec plus de sérieux qu'il n'est habituel à cet age.
Les poètes abusent de notre patience quand ils parlent de l'amour de la femme à quinze ans comme d'une passion dangereuse, unique et inflexible. Certains prosateurs disent la même chose dans les romans. Ils se trompent tous. A quinze ans, l'amour est une amusette. C'est la dernière manifestation de l'amour pour les poupées. C'est la tentative du petit oiseau pour essayer de voler hors du nid, les yeux toujours fixés sur sa mère qui l'appelle de la branche voisine. Lui, il sait ce qu'est aimer beaucoup, comme elle, elle sait ce qu'est voler loin.
"

On peut dire que ce roman est une sorte de "Romeo et Juliette" version portugaise et le lecteur prend énormément de plaisir à la lecture.

C'est une très belle découverte et il me tarde de découvrir d'autres romans de l'auteur, malheureusement peu traduit en français.

Lu dans le cadre du challenge : 
- ABC 2016

dimanche 12 juin 2016

Légendes du Guatemala

Résumé : 


Quel mélange que ce mélange de nature torride, de botanique aberrante, de magie indigène, de théologie de Salamanque, où le volcan, les moines, l'Homme-Pavot, le Marchand de bijoux sans prix, les " bandes d'ivrognesses dominicales ", les " maîtres mages qui vont dans les villes enseigner la fabrication des tissus et la valeur du Zéro ", composent les plus délirants des songes. Ma lecture me fut un philtre, car cet ouvrage se boit plus qu'il ne se lit. Il me fut l'agent d'un cauchemar tropical, vécu non sans un singulier délice, j'ai cru avoir absorbé le suc de plantes incroyables, ou une décoction de ces fleurs qui capturent et digèrent les oiseaux.
Paul Valéry

Mon avis : 


Petite mise en garde à tous les futurs lecteurs, Légendes du Guatemala n'est pas une lecture facile. La plume de Miguel Angel Asturias n'est pas facile à appréhender : les phrases sont longues, on passe du coq à l'âne mais surtout il y a une quantité de notes ajoutées (je parle ici de l'édition folio) pour nous faciliter la lecture. Malheureusement, cela ne fait qu'empirer les choses puisqu'elle sont ajouter a la fin du roman et classé par ordre alphabétique et non par ordre d'apparition dans le roman. Bref, il faut faire une série d'aller retour incessant ce qui est assez agaçant.

Au-delà de ce bémol,c'est une lecture intéressante a la découverte d'un autre pays et d'une autre culture avec ces mœurs et ces croyances. Je suis heureuse d'avoir découvert ce livre mais il ne me laissera pas un souvenir extraordinaire.

Lu dans le cadre du challenge :
- Le tour du monde en 8 ans

samedi 11 juin 2016

Geisha

Résumé : 


À neuf ans, dans le Japon d'avant la Seconde Guerre mondiale, Sayuri est vendue par son père, un modeste pêcheur, à une maison de plaisir de Kyoto.
Dotée d'extraordinaires yeux bleus, la petite fille comprend vite qu'il faut mettre à profit la chance qui est la sienne. Elle se plie avec docilité à l'initiation difficile qui fera d'elle une vraie geisha. Art de la toilette et de la coiffure, rituel du thé, science du chant, de la danse et de l'amour : Sayuri va peu à peu se hisser au rang des geishas les plus convoitées de la ville. Les riches, les puissants se disputeront ses faveurs.
Elle triomphera des pièges que lui tend la haine d'une rivale. Elle rencontrera finalement l'amour...Écrit sous la forme de mémoires, ce récit a la véracité d'un exceptionnel document et le souffle d'un grand roman. Il nous entraîne au cœur d'un univers exotique où se mêlent érotisme et perversité, cruauté et raffinement, séduction et mystère.

Mon avis : 


Deuxième livre choisi par ma binome Carnetdelecture pour notre challenge "Livra'deux pour pal'Addict" qui était dans ma PAL depuis très longtemps. Je suis ravie de l'avoir sorti car j'ai vraiment adoré me replonger dans l'univers de Gion (ou je suis allée il y a deux ans maintenant).

Arthur Golden a choisit pour son roman la forme de mémoire et nous compte ici le destin de Sayuri, une petite fille vendue pour devenir geisha. Il nous fait part de son apprentissage, de ses heures de travail, des jalousies et des mœurs de l’époque. On découvre un univers inconnu et fascinant.

Malgré les 600 pages de l’édition de poche, on ne s'ennuie absolument pas car le roman est très bien écrit. J'ai vu l'adaptation cinématographique il y a quelques années mais bizarrement, je n'en ai gardé aucun souvenir alors que je pense que le livre va me laisser plus de traces. Il est, je pense, plus marquant.

En tout cas, c'est une très belle découverte et une idée de lecture pour les vacances.

Lu dans le cadre du challenge :
- Livra'deux pour pal'Addict


jeudi 2 juin 2016

La vie en mieux

Résumé : 


Deux histoires. Deux histoires de jeunes gens de notre temps, repus, mais affamés, polis, mais enragés, qui préfèrent encore prendre le risque de se tromper de vie plutôt que de n'en vivre aucune.

Mon avis : 

La vie en mieux ou Des vies en mieux, pour sa version poche, est le dernier roman d'Anna Gavalda. Il s'agit de deux nouvelles ou l'on fait la connaissance de Mathilde d'abord et ensuite de Yann.

Dans les critiques que j'ai pu lire, beaucoup ont aimé Yann et son histoire alors que moi c'est tout l'inverse. C'est Mathilde qui m'a fait le plus rire.

On retrouve le style et l'humour de l'auteur avec beaucoup de plaisir, ce roman se dévore d'une traite et est truffé d'excellentes remarques :
"Un petit garçon né à la toute fin du XXè siècle, à qui l'on a répété depuis qu'il est en âge de jeter ses papiers de bonbon à la poubelle, que la nature souffre par sa faute, que les forêts disparaissent dans l'huile de palme de ses petits pains au chocolat, que la banquise fond quand sa maman démarre le moteur de leur voiture, que les animaux sauvages sont tous en train de crever et que, s'il ne referme pas le robinet à chaque fois qu'il se brosse les dents, et bien, tout çà sera en partie à cause de lui."

Bref pas de coup de cœur mais un très bon moment.

mercredi 1 juin 2016

La maison de soie

Résumé : 


Un an après la mort de Sherlock Holmes, Watson entreprend de consigner l’une des enquêtes les plus noires qu’il a menées avec le célèbre détective... Londres, novembre 1890. Edmund Carstairs, marchand d’art, craint pour sa vie. Faute de preuves, Holmes ne peut qu’attendre. Le lendemain, ce n’est pourtant pas d’un meurtre, mais d’un vol dont Carstairs est la victime. Holmes l’avait prévu. Ce qu’il ne pouvait imaginer, en revanche, c’est qu’en confiant à Ross, l’un des Irréguliers de Baker Street, la charge de monter la garde, il l’envoyait en fait à la mort. Et qu’avec ce meurtre horrible, c’était ce que Londres a de plus sordide qui se révélait aux deux enquêteurs... « La partie reprend. » Et cette fois, Holmes et Watson n’en sortiront peut-être pas indemnes.

Mon avis : 


Ah Sherlock Holmes : un personnage qui après Conan Doyle a été utilisé et réutilisé dans de nombreux romans, suites, série télé, cinéma et avec plus ou mieux de brio. C'est donc avec une certaine crainte que j'ai débuté Une maison de soie. Mes craintes se sont dissipées dès le premier chapitre car j'ai immédiatement apprécier le style de l'auteur et me suis plongée dans l'univers de ce roman.

L'intrigue est à la hauteur et comme toujours notre duo d'enquêteur résolve facilement le mystère. C'est le docteur Watson qui comme toujours même le récit, pour nous compter une aventure qu'il avait garder secrète jusqu'ici. Tout commence par la visite d'Edmund Carstairs qui craint pour sa vie, puis l'enquête prend un autre tournant quand un jeune garçon meurt. Les révélations vont tomber petits a petits et les pièces du puzzle s'emboîter les une aux autres au fil des pages.

C'est en tout cas un roman que je conseillerai en premier lieu au fan de Holmes mais aussi a ceux qui aiment les romans policiers car ils ne seront pas déçus.

Les enquêtes de Miss Marple, tome 2

Résumé : 


[LIVRE AUDIO] C’est toujours et simplement par déductions logiques que Miss Jane Marple résout, sans sortir de son fauteuil, tous les mystères criminels que lui soumettent ses amis. Les humains sont partout les mêmes ! De cet adage, Miss Marple fait une loi infaillible pour démasquer les intentions et les secrets de tous. Sur ce CD MP3, trois enquêtes de Miss Marple : Le sanctuaire d'Astarté : lu par Michael Lonsdale L'herbe de la mort : lu par Gabrièle Valensi La demoiselle de compagnie : lu par Xavier Gallais

Mon avis : 

Avant de débuter cette critique, je tiens à remercier Babelio pour leur opération Masse critique et les éditions Thélème  pour l'envoi de ce livre audio.

Me plonger dans un Agatha Chritie est toujours un plaisir mais je suis peu habituée à Miss Marple, contrairement à ce cher Hercule Poirot ou encore au drôlissime Tommy et Tuppence Beresford.

C'est trois courtes intrigues qui font l'objet d'une lecture ici. Tout d'abord, Le sanctuaire d'Astarté lu par Michael Lonsdale. Si l'intrigue m'a moyennement conquise, je dois dire que j'ai été sous le charme de la voix du lecteur qui se prête incroyablement bien à cet exercice.

Vient ensuite L'herbe de la mort, lu par Gabrièle Valensi, sans aucun doute, l'histoire qui m'a le plus plu. Une femme raconte comment lors d'un repas , une jeune femme a perdu la vie, empoisonnée a cause d'herbe que l'on a pris pour des herbes aromatiques. Si au premier abord cela peut-être pris pour un accident, il n'en ai rien selon Miss Marple. L'histoire prend des allures de plus en plus tragique et la fin est surprenante.

Enfin La demoiselle de compagnie, lu par Xavier Gallais revient sur une noyade qui encore pourrait passer pour un funeste accident mais là encore, les apparences sont trompeuses.

Un livre audio qui se découvre avec plaisir. Dommage qu'il ne dure qu'une heure et quarante six minutes car c'est très peu pour bien  apprécier et s'imprégner d'une histoire ou de personnages. En tout cas, les donneurs de voix sont à saluer car ces trois lectures sont faites à merveille.