vendredi 31 juillet 2015

Virginia

Résumé :


Plus tard, lorsqu'ils prirent le petit déjeuner, elle fit comme si de rien n'était, affichant son habituel sourire bien élevé.
Et peut-être n'y avait-il rien...
Son oncle expliqua qu'il avait entendu dire qu'un avion anglais s'était écrasé non loin, sur la côte, au nord.
Un soldat allemand monte la garde près de la carcasse de l'avion abattu." Nous sommes en 1943, et les bruits de la guerre n'épargnent pas même cette grande demeure bourgeoise construite au bord de la mer du Nord.
Ses propriétaires, un couple sans enfants, accueillent leur jeune neveu de quatorze ans, mais aussi la fille adolescente de la couturière de Madame, pour la mettre à l'abri des bombardements qui menacent Copenhague.
Lorsqu'un avion s'écrase non loin de là dans les dunes, un drame silencieux va se nouer entre les deux adolescents et un pilote britannique...
Ce récit dépouillé et émouvant sur le thème de l'innocence perdue marque sans doute un tournant dans l'écriture de Jens Christian Grondahl, dont le talent s'affirme de livre en livre.

Mon avis :


Virginia est un roman qui m'a conquise. Cette courte histoire est  écrite avec plein de pudeur et de poésie, l'auteur nous laisse d'ailleurs avec beaucoup de questions sans réponse. Tout est dans les non dits, les secrets.

Virginia, une adolescente en 1943, est invitée a passé un été dans une famille bourgeoise quand un avion anglais s’écrase. Elle va aider l'aviateur anglais et connaitre son premier émoi amoureux.

Un court roman, seulement une centaine de pages, mais un roman riche, puissant dont on ne sort pas indemne. "On ne se souvient pas de ses pensées, on pense à autre chose lorsqu'on tente de se remémorer ce que l'on a oublié."

Instinct primaire

Résumé :


Un ciel bleu, une église, un mariage, une foule rassemblée pour célébrer l'amour, la montée vers l'autel, une mariée souriante... Une mariée aux yeux brouillés de larmes qui s'enfuit, laissant derrière elle l'homme de sa vie. C'était un an plus tôt, et la narratrice n'a plus jamais revu celui qu'elle a choisi de ne pas épouser. Elle souffre : il lui manque, elle lui écrit. Malgré son apparence criminelle, cette fuite devait sauver un homme et une femme de ce qu'ils repoussaient tous deux au début de leur passion : les conventions, les automatismes, la résignation. Elle se croyait aimée et donc comprise ; mais en cours de route, rattrapé par les réflexes du conformisme, il a oublié qu'elle ne lui avait jamais demandé de quitter sa femme, qu'elle aimait être sa maîtresse, qu'elle ne voulait pas d'enfant, et que l'amour qu'elle lui portait était absolu, puisqu'il était aussi amour de sa liberté. Or, la liberté semble demeurer le plus encombrant des cadeaux... À force d'entendre les héritières du féminisme décréter qu'une femme n'est jamais « complète » si elle ne devient pas épouse et mère, un homme peut-il admettre un discours différent de la part de celle avec qui il souhaite partager sa vie ? N'a-t-il pas, d'ailleurs, été forgé, éduqué, dressé par sa propre mère à ne jamais concevoir aucune autre représentation de la femme ?

Mon avis :


Bilan mitigé pour ce roman, peut-etre que j'en attendais bien plus et au final je suis déçue. C'est surtout la narratrice qui m'a déplu. Si elle a des idées bien précises sur certains sujets de société, elle est pour autant incapable de mener sa vie, de prendre des décisions...... "Il existe une nouvelle forme de politiquement correct féminin qu’il ne faut pas contredire, surtout pas et elle est redoutable. La fierté d’être mère est désormais la suprême mission, sacrée qui plus est, de la femme et cette mère là a tous les droits."
Elle est effacée, revendique son statut de maitresse et s'en contente bref j'ai adoré la détester.

L’écriture de Pia Petersen n'en reste pas moins agréable ce qui donne un peu d’intérêt a ce court roman.

mercredi 29 juillet 2015

Les McCabe, tome 1 : Dans le lit du Highlander

Résumé :


Fille illégitime du roi d’Écosse, Mairin a longtemps vécu dans l’anonymat. Quand elle est faite captive, elle comprend qu’elle est l’enjeu de nombreux complots ourdis contre son père. Secourue par le ténébreux Ewan McCabe, la voilà désormais prisonnière de l’impétueux Highlander.

Mon avis :


Maya Banks a su me tenir en haleine avec ce premier tome des McCabe. Même si ce n'est pas un coup de coeur, j'ai quand même dévoré ce livre pendant mes vacances.

On fait la connaissance de Mairin, jeune fille qui a vécu dans un couvent et qui est enlevée. Elle réussi a s'échapper et est recueillie par Ewan McCabe. Très vite, ils sont mariés et apprennent a se connaître sous la couette......

C'est une romance historique réussi même si au final on a que peu de détails sur la période, une belle histoire d'amour qui n'était pas gagner au début.... J'aurai peut être aimé un peu plus de scène en dehors des ébats de nos deux héros. Mais bon si vous cherchez un roman léger pour les vacances foncez !

mardi 28 juillet 2015

Avis de tempete

Résumé : 


Lorsqu’elle débarque au Québec pour les vacances de février, Candice fait immédiatement deux constats très inquiétants. Premièrement, il fait froid. Très, très froid. Ce qu’elle était loin de s’imaginer quand elle a préparé ses valises (comment ça sa petite doudoune ne va pas suffire ?). Deuxièmement, sa cousine n’est pas là, et impossible de la joindre. Alors, quand l’aéroport annonce sa fermeture imminente et qu’un charmant inconnu à l’accent aussi improbable que sa coupe de cheveux lui propose de lui servir de taxi, Candice accepte...

Mon avis  :


Avis de tempête est une courte nouvelle, une trentaine de pages, légère et sans prise de tête, lecture idéale pour les vacances.
Des les premières lignes, le ton est donné et le moins que l'on puisse dire c'est que l'auteur fait preuve de beaucoup d'humour :
"Au cours des quarante-deux dernières minutes, Candice avait cru quatre-vingt-quatre fois sa dernière heure arrivée, soit deux fois par minutes. Le petit avion a hélices qui assurait la liaison entre Montréal et Bagotville, dans le Saguenay, au nord du Québec, avait rencontré pas mal de turbulences, et malgré l'assurance du pilote, qui avait promis plusieurs fois dans le micro que tout allait bien et qu'il s'agissait de vulgaires trous d'air, elle s’était rapidement persuadée que ce coucou serait son tombeau. Les yeux fermés, cramponnée aux accoudoirs de son siège et a moitié recroquevillée, elle avait passé toute sortes de marchés avec Dieu. Elle lui avait successivement promis de croire en Lui, d’arrêter de travailler quatre-vingt heures par semaine pour profiter de la vie, de manger du brocolis et du fromage de chèvre, de ne plus boire en semaine, de ne plus boire le week-end, de ne plus boire pendant les vacances, de faire l'effort d'aller a la rencontre de ses nouveaux voisins, d'accepter de garder son neveu même si elle trouvait que les bébés présentait autant d’intérêt que sa feuille d’impôts, bref, elle était prête a vendre son âme a Dieu pour ne pas mourir au-dessus d'une terre étrangère entourée d'inconnus. Dieu fut manifestement sensible a l'argument des brocolis - ou le pilote avait raison et ce n’était que des trous d'air sans conséquences- toujours est-il que l'avion se posa sans problème et avec seulement trois quart d'heure de retard sur la piste atterrissage du petit aéroport."

Le personnage de  Candice est un peu énervant mais aussi attachant. Ce charmant inconnu comme l'indique le résumé, et autre que Martin, le pilote de l'avion. Ce dernier est attachant aussi mais assez caricatural.

Le scénario n'est pas très original : une rencontre et la naissance d'une histoire d'amour mais c'est une lecture agréable qui se lit vite.

lundi 27 juillet 2015

Le serpent et la perle

Résumé :


Rome, 1492. La belle Giulia Farnese épouse le jeune et séduisant Orsino et croit que la fortune lui sourit. Mais elle découvre avec stupeur que son mariage n'est qu'un leurre, orchestré par l'influent cardinal Borgia, bien décidé à en faire sa concubine. Enfermée dans une prison dorée, espionnée par les serviteurs, Giulia peut compter sur le soutien de Leonello, un cynique garde du corps qui poursuit de sa vengeance un mystérieux tueur, et de Carmelina, cuisinière irascible au passé secret. Tandis que la corruption grandit au Vatican et que le nombre de leurs ennemis ne cesse de croître, Giulia et ses acolytes doivent faire preuve de ruse pour survivre dans le monde des Borgia. N'est pas intrigant qui veut...

Mon avis : 


Encore un livre qui met en scène la célèbre famille Borgia. Le sujet n'est pas très original et pourtant je ne peux que vous recommandez la lecture de ce premier tome qui promet une belle saga a venir.

On suit différents personnages : Giulia Farnese, la maîtresse du pape, Carmelina, sa cuisinière et enfin Leonello, le garde du corps de Guilia. Trois personnages très différents mais vraiment très bien travaillés ce qui donne un roman plein de suspense, que l'on dévore.

C'est ici ma première rencontre avec Kate Quinn, j'ai pourtant sa trilogie "romaine" dans ma PAL. J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur et je suis conquise car le roman est fidèle a l'Histoire et surtout très bien documenté.

Bref c'est un roman qui m'a beaucoup plus et je terminerai cette critique par une citation qui je suis certaine vous mettra l'eau a la bouche :
"Du safran. Bonne Santa Marta, quand avais-je respiré ce parfum pour la dernière fois ? Et ce doux fumer du canard a la broche qu'on arrose de miel et de jus d'orange ? Une odeur plus piquante : certainement de vinaigre fin, celui qu'on fait venir de Modene, à la fois si aigrelet et si doux à la langue que les larmes vous viennent aux yeux...
Depuis des semaines, l'air autour de moi n'avait que l'odeur âcre de la peur, son goût saumâtre - et voici que je humais ces doux parfums et que la peur avait disparu. Sans même le vouloir, j'étais passée devant le groupe des apprentis inquiets et j'avais suivi à l'intérieur mon nez transporté. La cuisine était pleine de monde, mais je fermai simplement les yeux et respirai avec ravissement. L'huile d'olive. De la bonne huile qui grésillait dans la poêle au lieu de se gâter tristement dans sa cruche. Une huile a peine sortie du pressoir, qui devait encore couler verte et luisante... La douce brûlure du poivre fraîchement moulu... L'odeur du sel et de fumée du fromage dont on vient d'entamer la roue - je n'avais pas senti un bon fromage depuis plus d'un an. La farine, celle qu'on moud très fin, si légère qu'elle s'envole dans l'air. Et une chose délicieuse en train de mijoter sous la croûte....
"

mardi 21 juillet 2015

L'idole

Résumé :


Se réveiller un matin, descendre dans la rue et réaliser que tout le monde vous reconnaît. C'est l'expérience étrange que vit Georges Frangin. Chômeur docile, inconnu au bataillon, il découvre qu'il est une star, sans raison. Il essaie de comprendre, interroge les passants, passe pour un snob qui nie sa célébrité. Va-t-il devenir fou ? Lorsqu'on l'annonce dans une émission de télévision il appelle la chaîne. Ne vous inquiétez pas, lui dit-on, tout va bien se passer. On présente un livre de lui ? Inutile de s'en faire, on veillera plus tard à l'écrire, si nécessaire. La gloire augmente et la pression avec. Malentendus et quiproquos se succèdent, démontage hilarant et subtil d'un système qui a besoin de stars au point d'en fabriquer arbitrairement. Aujourd'hui Frangin est une vedette, demain ce sera peut-être vous. La célébrité se répand désormais comme par contagion. Entre Woody Allen et Kafka, ce roman est aussi un hommage à La Métamorphose. La notoriété transformerait-elle les humains en cafards grotesques ?

Mon avis :


George Frangin se retrouve propulser sur le devant de la scène du jour au lendemain. Dans la rue, tout le monde le reconnaît, lui demande des autographes mais pour tant George n'a rien fait pour en arriver la. C'est un chômeur, un gars comme vous et moi, un brin nonchalant.

Serge Joncour nous montre l'absurde de la célébrité, de la notoriété. J'ai beaucoup aimé le personnage du président de la chaîne de télévision qui est complètement déjanté.

Ce n'est pas le roman du siècle mais c'est un roman qui vous ferez forcement rire car certaines scènes sont vraiment drôles "D’entrée elle se présenta comme ma nouvelle attachée de presse, comme s’il y en avait eu une avant. Elle m’appelait au sujet de cette prestigieuse émission dans laquelle je devais passer. En fait elle s’inquiétait de savoir si je m’inquiétais, tout en me précisant qu’il n’y avait pas de quoi, ce qui fatalement m’inquiéta."


lundi 20 juillet 2015

L'aveuglement

Résumé :


Un homme devient soudain aveugle. C' est le début d' une épidémie qui se propage à une vitesse fulgurante à travers tout le pays. Mis en quarantaine, privés de tout repère, les hordes d' aveugles tentent de survivre à n' importe quel prix. Seule une femme n' a pas été frappée par le "blancheur lumineuse". Saura-t-elle les guider hors de ces ténèbres désertées par l' humanité?

Mon avis :


Je continue de découvrir les écrits de Saramago et après La lucarne, je me suis plongée dans L'aveuglement. J'en ressors assez retournée pour être honnête.

J'ai retrouvé la plume de l'auteur toujours aussi agréable, le scénario est juste génial, quelle imagination il faut pour inventer une histoire pareil et bien sur c'est si réaliste que ça fait forcement froid dans le dos puisqu'on a affaire ici a une épidémie qui touche le monde et ou tout le monde devient aveugle, sauf une femme. J'ai aimé aussi la construction du roman, ou tout le monde est anonyme et ou au final on se reconnaît forcement. Personne n'a de nom, et les personnage sont "le docteur", "la femme du docteur".....

Par contre, comme je disais je ne sors pas indemne de cette lecture qui est parfois extrêmement dure. L'auteur ne nous épargne pas. Tous les détails même les plus sordides sont la : mort, viol, famine, excréments, vomis..... Bref, il faut avoir le cœur bien accroché mais l'on prend conscience de la bassesse des hommes face a leur instinct de survie.

Bref c'est un roman a lire mais que je suis contente d'avoir fini. Je pense qu'après ça, chaque lecteur aura besoin d'une lecture un peu plus légère, voir même plusieurs pour digérer ce roman.

dimanche 19 juillet 2015

Magasin général, tome 2 : Serge

Résumé :


Notre-Dame-Des-Lacs, la campagne québécoise dans l'entre-deux guerres. Depuis qu'elle a perdu son époux, Marie se débrouille seule avec le magasin général.
Cette hiver-là arrive un étranger à moto, que la neige bloque au village. Il s'installe au magasin justement, faisant courir quelques rumeurs parmi les villageois. Le curé doit parler à Marie de cette situation...

Mon avis :

Je reprochais au premier tome sont manque d'action mais ici avec l'arrivée de Serge, j'ai été conquise et ne regrette absolument pas d'avoir poursuivi la lecture de cette saga.



Marie, toujours aussi attachante, tient le magasin seule depuis la mort de son époux. L'hiver et la ainsi que la neige et les température glaciale et elle accueille Serge dont la moto est en panne. Les ragots vont bon train mais Serge va conquérir le cœur des habitant de Notre-Dame-Des-Lacs mais aussi celui de Marie.

J'ai beaucoup aimé ce second tome que je trouve meilleur que le premier. Les dessins sont en plus toujours aussi réussis, bref j'ai hâte de découvrir la suite.

Lu dans le cadre du club de lecture BD de Juillet de Babelio

samedi 18 juillet 2015

Mille Femmes blanches : Les Carnets de May Dodd

Résumé :


En 1875, un chef cheyenne, Little Wolf, se rend à Washington pour demander au président Ulysses S. Grant de lui faire présent de mille femmes blanches, dans le but d'"assurer la sécurité et la prospérité d'un peuple assiégé de toutes parts". Les volontaires seront recrutées pour la plupart dans les pénitenciers et les asiles de fous. Prenant pour point de départ ce fait historique, Jim Fergus retrace l'aventure de ces femmes parties vivre dans les grandes plaines de l'ouest ; à travers les carnets intimes de l'une d'elles, May Dodd, le lecteur partage leurs appréhensions et leurs doutes, mais aussi leur exaltation à la découverte émerveillée d'une civilisation respectueuse des individus et de l'environnement.

Mon avis :


Il y a des romans qui traînent sur une étagère, dans un placard et une fois la lecture achevée, on se demande pourquoi on ne l'a pas lu plutôt. Mille femmes blanches est un roman qui m'a tenu en haleine du début a la fin. J'ai adoré me plonger dans le monde des indiens d'Amérique et je ne peux que recommander cette lecture a tout ceux qui ne l'aurez pas encore lu.

On fait la connaissance de May Dodd, internée dans un asile par sa famille fortunée car elle a eu des enfants hors mariage. Elle s'apprête a prendre part a un curieux projets du gouvernement américain qui consiste a livrer mille femmes blanches dans le but de civiliser "les sauvages" et de les intégrer plus facilement a la civilisation blanche. "Je ne peux m'empêcher de penser une fois de plus que l'homme est bel et bien une créature brutale et imbécile. Est-il une autre espèce sur terre qui tue pour le plaisir ?"

A travers les écrits de May dans ses carnets, on découvre différents portraits de femmes, toutes plus charismatiques et attachantes les unes que les autres, qui viennent toutes de différents milieux : "Franchement, vu la façon dont j'ai été traitée par les gens dits "civilisés", il me tarde finalement d'aller vivre chez les sauvages." Mais surtout, on découvre une autre culture, un autre mode de vie proche de la nature, fait de superstitions et une autre langue. "Les Cheyennes croient que toute chose ayant eu lieu quelque part - chaque naissance, chaque mort - s'y trouve toujours, de sorte que le passé, le présent et l'avenir cohabitent éternellement sur terre."

C'est la première fois que je lis un roman de l'auteur, Jim Fergus, mais certainement pas le dernier tant Mille femmes blanches m'a conquise.

Lu dans le cadre du challenge :
- Des pavés sur la plage 2015

jeudi 16 juillet 2015

Magasin général, tome 1 : Marie

Résumé :


L’histoire de Magasin général se déroule dans un village du Québec rural de l'entre-deux guerres. Elle gravite autour d’un personnage féminin, Marie, veuve avant l’heure et héritière du principal commerce local (le « Magasin général » qui donne son titre au récit), que l’irruption d’un étranger dans la petite communauté va progressivement réconcilier avec le bonheur ; bonheur d’aimer, bonheur d’être aimé(e), mais pas exactement de la manière que l’on pourrait imaginer…

Mon avis :


Marie est le premier tome de la saga Magasin général. Je découvre donc ici une saga dont les critiques sont plutôt bonnes. Pour ma part, avec ce premier tome, j'ai un sentiment mitigé.

J'ai beaucoup aimé l'ambiance, on est plongé dans la vie d'un petit village du Québec dans les années 20 et l'on découvre des personnages très attachants. Les dessins sont réussis, les trais sont bien ronds et les couleurs très bien choisies.

Mais il y a un "mais", je me suis ennuyée car au final il ne se passe pas grand chose..... Marie perds son mari, et doit gérer le magasin seule... Voici le résumé de ce premier tome. J'espère qu'il s'agit la d'un tome d'installation et que les prochains tomes vont se révéler un peu plus dynamique.

Lu dans le cadre du club de lecture BD de Juillet de Babelio

mardi 14 juillet 2015

Double Je, tome 1

Résumé :


Nobara et Kotori sont des sœurs jumelles que tout oppose. La première est plutôt espiègle, la seconde une fille sage. Mais deux terribles drames vont venir bouleverser leurs vies... Surtout de l’une d’entre elle ! Comment faire face à la mort d’un être cher ? Au manque d’amour ? A l’injustice et à la culpabilité ? Faut-il renoncer à son propre bonheur pour se construire un avenir dans une société trop cruelle ? La route sera longue, torturée et tumultueuse, mais au bout du chemin demeure un espoir : celui du pardon... et surtout d’une vie meilleure.





Mon avis :


Je commence cette critique en remerciant Babelio pour leur opération Masse Critique et bien sur les éditions Akata pour leur générosité (l'envoi du manga et plein de cartes postales et extraits d'autres mangas glissés dans l'enveloppe : petit geste qui fait toujours extrêmement plaisir)

Double je est un manga que j'avais repéré et je suis ravie de l'avoir découvert car c'est un gros coup de cœur. Dans ce tome 1, on fait la connaissance de jumelles : Nobara et Kotori, et de leur parents, une famille modèle avec des parents aimant : "Papa qui dit sans hésiter qu'il aime plus sa femme que ses enfants ça me touche. Et maman qui prépare des bento en forme de cœur pour son mari, c'est tellement romantique ! Honnêtement, ils forment un couple magnifique."
Mais très vite le drame arrive, le père de famille meurt noyé en essayant de sauver une de ses filles. La mère, très choqué, reproche a sa fille d'avoir survécu et cette dernière porte cette responsabilité sur ses épaules : "La vie n'est pas une question de chance. La mort de mon père était un accident, certes... mais un accident qu'on aurait pu éviter. J'ai détruit notre avenir, a tous les quatre. Et j'ai privé ma mère de la personne la plus chère a son coeur."
Puis c'est un second drame qui va toucher les jumelles de plein fouet. Le résumé de la quatrième de couverture n'en dit pas plus et je vais m'en tenir la également pour préserver le suspense.

En tout cas, je ne peux que vous recommandez de vous plongez dans cette saga qui contient trois tomes. Les jumelles sont attachantes et drôles et les personnages sont vraiment très bien travaillés. Elles ont chacun un caractère bien distinct et une personnalité bien différente. Et puis, on est loin des clichés de certains mangas ou les filles sont parfois très horripilantes.

Les dessins sont aussi très réussis, les traits des visages bien tracés et les grands yeux ronds. On rentre très vite dans l'intrigue et on a qu'une envie une fois ce premier tome fini : se plonger dans le / les suivants. Le scénario est a la hauteur avec une dose de suspense, bref Double je a vraiment tout pour plaire.


dimanche 12 juillet 2015

La perle

Résumé :


Jouant de sa lame comme d'un levier, il le fit céder et le coquillage s'ouvrit. Les lèvres de chair se crispèrent puis se détendirent. Kino souleva le repli et la perle était là, la grosse perle, parfaite comme une lune. Elle accrochait la lumière, la purifiait et la renvoyait dans une incandescence argentée. Elle était aussi grosse qu'un neuf de mouette. C'était la plus grosse perle du monde.

Mon avis : 


La perle est ma première rencontre avec le grand Steinbeck. Il s'agit ici d'un court récit, un conte qui se déroule a La Paz au Mexique.
On y fait la connaissance de Kino et sa femme Juana ainsi que leur bébé Coyotito. Ce sont des indiens et vivent dans la pauvreté mais heureux. Un matin, le bébé se fait piquer par un scorpion. Le médecin refuse de soigner l'enfant car le couple n'a pas d'argent pour le payer.
Et puis le couple, en allant pêcher découvre une perle, la plus belle et la plus grosse de toute. Mais les marchands en ville refusent de lui acheter pour sa juste valeur. Kino est en colère contre la terre entière, se sent épié et très vite des hommes essaie de lui voler sa perle.

Les thèmes principaux de ce contes sont l'argent, les possessions matérielles. Kino et Juana découvre le malheur a la découverte de cette perle : "Car on dit que l'homme n'est jamais satisfait; qu'une chose lui soit offerte, et il en souhaite une seconde. Cela est dit dans un sens de dénigrement et c'est cependant là une des plus grandes qualités de la race humaine, celle qui la rend supérieure aux animaux, lesquels se contentent de ce qu'ils ont." C'est vraiment deux mondes qui s'opposent : la richesse et la pauvreté.

 L'écriture de Steinbeck est très belle et poétique, et m'a donné envie de découvrir d'autres de ses romans. La perle est un récit poignant et tragique magnifiquement bien écrit.

vendredi 10 juillet 2015

Les mille et une gaffes de l'ange gardien Ariel Auvinen

Résumé :


On l'ignore, mais chaque année, dans l'église de Kerimäki en Finlande, a lieu un séminaire de formation des anges gardiens. Cinq cents d'entre eux y sont réunis et, en moins d'une semaine, l'ange Gabriel et ses assistants ont la lourde tâche de leur apprendre à protéger un mortel et à le guider sur le droit chemin. Parmi les célestes apprentis se trouve Ariel Auvinen, ange aussi zélé que maladroit. Après sa formation théorique, Ariel est passé aux exercices pratiques. Pas très concluant : après avoir guidé sa protégée, une vieille dame un peu bigote, vers le bar local où elle s'est consciencieusement saoulée, il s'est essayé aux acrobaties aériennes, mais avec des ailes de dix mètres d'envergure ce n'est pas gagné ! On lui confie toutefois un mortel : Aaro Korhonen, homme en tous points respectable et capable de s'occuper seul de ses affaires. Même un ange aussi maladroit qu'Ariel Auvinen ne parviendra sans doute pas à semer la pagaille dans sa vie, et encore moins à l'exposer aux tentations du démon. C'est du moins ce que croit l'ange Gabriel.

Mon avis :


Je découvre l'auteur Finlandais, Arto Paasilinna, et son univers avec ce roman et je dois dire que j'ai beaucoup rigolé.

On y fait la connaissance d'Ariel, apprenti ange et son protégé Aaro. Ariel est comment dire, pour le moins une catastrophe ambulante et plus il essaie d'arranger les choses, pire c'est.
Les blagues se succèdent donc, la plume de l'auteur est franche, cru parfois mais appelons un chat, un chat et l'on rit franchement des exploits de notre ange : "Apprivoiser deux mégères est un exploit irréalisable même pour un ange gardien. "




Malgré tout, j'ai éprouvé un peu de lassitude a cette succession de gags. L'action avance peu et le livre au final fait un peu catalogue. De plus, si les deux personnages principaux sont attachants, j'ai trouvé les autres assez fades.

Bilan donc mitigé, mais j'ai d'autres livres de l'auteur dans ma PAL qui en sortiront bientôt.


jeudi 9 juillet 2015

Sukkwan island

Résumé :


Une île sauvage du Sud de l’Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C’est dans ce décor que Jim décide d’emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d’échecs personnels, il voit là l’occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu’il connaît si mal. La rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable. Jusqu’au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin.

Mon avis :


Ce livre est un vrai coup de poing, un roman qui fait froid dans le dos. On y fait la connaissance de Jim et de son fils, Roy, qui s'installent sur un île au sud de l'Alaska. Jim a vendu son cabinet de dentiste et veut fuir suite a un deuxième divorce. Si au départ. l'aventure promet des beaux jours en perspective, tout ça vire très vite au cauchemar. Jim est dépressif et ne s'en sort absolument pas tandis que la nature est très hostile dans cette région. Et puis soudain un drame arrive auquel le lecteur est absolument pas préparé. Rien que d'y repenser en écrivant cette critique, j'en ai froid dans le dos..... D'autant que ce drame se déroule sur a peine quelques lignes.

C'est la première fois que je lis un roman de David Vann, et j'ai trouvé Sukkwan Island très réussi. Alors certes, c'est un roman très noir, a ne pas lire par une journée ou vous n'avez pas trop le moral. La première partie est vraiment très réussite, la seconde peut-être un peu longue a mon goût d'autant que le personnage de Jim m'a un peu irrité, son comportement et ses réactions sont parfois un peu étranges mais en même temps c'est un personnage très tourmenté. Un roman noir et dérangeant duquel on ne sort pas indemne.






lundi 6 juillet 2015

Love Hina, tome 2

Résumé :


Keitarô prépare toujours activement son concours à l'entrée à Todai, mais malgré l'aide de Naru, la partie restera difficile à jouer. Les occupantes de la pension Hinata commencent à s'attacher à lui, même si son côté gaffeur a le don de les agacer...

Mon avis :


Dans ce deuxième tome, on prends les même et on recommence. Peu d'action, et surtout on avance très lentement dans l'intrigue. Keitaro prépare toujours son entrée a Todai et vit toujours a la pension avec toutes les autres filles.

Heureusement, il y a toujours énormément d'humour et on rit a tous ce qui peut arriver a Keitaro qui, il faut le dire, a le don de se mettre dans des situations impossibles : "C'est vrai Keitaro, t'as beau être bêta et pervers, tu restes quand même notre gérant..."

Les filles sont attachantes et leur réactions parfois un peu extrêmes sont très drôles. J'espère en tout cas, que dans les tomes suivants, l'action va se mettre vraiment en place car j'ai un peu peur de me lasser.

Lu dans le cadre du challenge :
- 170 idées : idée 158 une serviette (tous types, torchons, tissu, papier)


dimanche 5 juillet 2015

La librarie Tanabe

Résumé :


Monsieur Iwa est libraire à Tokyo. Dans la librairie Tanabe, avec l'aide de son petit-fils, féru de littérature, il vend des livres d'occasion. Mais, par l'intermédiaire de leurs clients, tous deux vont se trouver impliqués dans des histoires de meurtres ou de morts étranges. Une grande perspicacité et une clairvoyance certaine alliées à une solide culture leur permettront de jouer les détectives amateurs.
Il est vrai qu'ils seront conduits à découvrir les coupables grâce au titre d'un livre, ou au détour d'une phrase : clés de toutes les énigmes.

Mon avis :


Voila un recueil de cinq nouvelles dans lequel il est agréable de se plonger. On y fit la connaissance de Monsieur Iwa qui tient un librairie : "Il passait pour un vieil homme solitaire et bizarre. Sa librairie ouvrait tous les jours, de midi à minuit, même le dimanche et les jours fériés, et ne fermait que le 3 janvier, le 15 juin – jour anniversaire de la mort de son ami qui l’avait créée – et le jour commémoratif de la fin de la guerre mondiale." avec l'aide de son petit fils.

Ces deux personnages sont récurrents tandis qu'au fils des nouvelles ont rencontre d'autres visages. Les nouvelles sont des enquêtes policières agréables a lire mais ce que j'ai le plus aimé, c'est l'ambiance de cette librairie : "Les étagères du magasin accueillaient en général des publications distrayantes, toutes de bonne qualité. Les romans y côtoyaient les manuels pédagogiques. On pouvait choisir entre une méthode d'apprentissage de la peinture et des contes pour enfants. Les clients venaient ici pour rêver et se faire plaisir." Ce coté apaisant  propre aux romans japonais que l'on ne retrouve nul part ailleurs, les descriptions poétiques et le rythme assez lent  :
"Les magnifiques caractères calligraphiés au pinceau brillaient, baignés par les rayons du soleil d'avril. La lumière se reflétait sur le verre du cadre qui les protégeait.
M. Iwa prenait toujours conscience de l'arrivée de l'arrivée du printemps à la clarté du soleil sur cette enseigne suspendue à l'entrée du magasin.
Bien plus que l'odeur printanière émanant des fleurs de pruniers et de cerisiers, la luminosité de ces caractères lui donnait la certitude que l'année venait de s'achever, et une page de se tourner.
"

C'est un bon roman, une lecture douce même si je ne suis pas certaine de garder un grand souvenir des enquêtes. En tout cas, si vous voulez du dépaysement, vous serez servis.

Lu dans le cadre du challenge :
- 170 idées : idée 27 un livre

Le pays des contes, tome 2 : Le retour de l'Enchanteresse

Résumé :


Le Pays des contes n’est plus l’endroit enchanté qu’Alex et Conner ont visité il y a un an. Le monde féerique vit désormais dans la peur : l’Enchanteresse maléfique est de retour ! Lorsque ses mauvais sorts atteignent la Terre et que leur mère est enlevée, les jumeaux doivent retourner au Pays des contes.
Aidés du Petit Chaperon rouge, des bandits Jack et Boucle d’or ainsi que du prince Grenouille, ils se lancent à la recherche de la seule arme capable de vaincre la terrible magicienne. Mais cette arme pourrait bien se trouver chez les ennemis les plus redoutés des royaumes, de la sorcière des Mers à la belle-mère de Cendrillon, en passant par la Reine des neiges…

Mon avis :


Tous les avis que j'ai pu lire disent que ce second tome est bien meilleur que le premier, pour ma part, je suis plutôt d'avis contraire. Même si j'ai adoré cette lecture, j'ai trouvé le premier tiers interminable. C'est long, il ne se passe rien et l'on attends péniblement de l'action. Les jumeaux, Alex et Conor sont quand même toujours très attachants et m'ont convaincu de poursuivre ma lecture. L'auteur glisse comme toujours des pointes d'humour :
"- Dans son projet pour conquérir le monde, l'Enchanteresse a emprisonné l'âme de mon mari comme elle a prit celle de votre grand-mère, souligna la Belle aux jumeaux. Je parcours cette terre en attendant que son âme soit libérée et que je sois réunie avec lui dans l'au-delà.
- C'est quoi son délire avec les âmes ? Demanda Conner. Elle ne pourrait pas collectionner des timbres ou des bibelots, comme tout le monde ?
" et doivent donc combattre ici l'Enchanteresse qui prévoit de détruire le monde.

S'ensuit donc comme dans le premier tome, un long périple a travers les différents royaumes du monde des contes de fée. On retrouve certains personnages du premier tome : Jack, Boucle d'Or, Rouge (qui entre parenthèses est juste insupportable), Grenouille.... et puis l'on fait la connaissance de certains autres : la mère l'oie, la Reine des neiges.....




Même si j'ai aimé cette lecture, je n'ai pas éprouvé le coup de coeur que j'avais pu avoir pour le premier tome. Malgré tout avec la triste fin que Chris Colfer donne a ce second tome, j'ai hâte de découvrir le troisième tome pour connaître la suite des aventures des jumeaux.

samedi 4 juillet 2015

Le voyage d'hiver


Résumé : 


Il n'y a pas d'échec amoureux.

Mon avis : 


Autant vous le confessez de suite, je n'ai pas aimé cette lecture. Mais commençons quand même par le seul point positif selon moi, c'est ici l’écriture de l'auteur. La plume de l'auteur est agréable : "J'ignore ce qu'est la réussite d'une histoire d'amour, mais je sais ceci: il n'y a pas d'échec amoureux. C'est une contradiction dans les termes. Éprouver l'amour est déjà un tel triomphe que l'on pourrait se demander pourquoi l'on veut davantage." et c'est grâce a cela que je suis parvenu au bout de cette lecture. J'ai été pourtant vraiment tenté d'abandonner en cours de route tant le scénario m'a paru complètement tiré par les cheveux.

On fait donc la connaissance de Zoïle, qui travaille chez EDF/GDF, et qui s’apprête a faire s’écraser un avion mais pour comprendre son geste on retourne quelques mois en arrière. Lors d'une visite chez une cliente, il fait la connaissance de deux femmes, lui très jolie, nommée Astrolabe qui vit avec une écrivaine, handicapée mentale. Des la première rencontre, il tombe amoureux d'Astrolabe, mais celle-ci ne répond pas a ses attentes, se refuse a lui. Pour parvenir a ses fins, il est prêt a tout comme leur faire prendre des hallucinogènes....

Et justement, je me suis demandée si l'auteur n'en avais pas consommé pour écrire ce roman ou si pour l'apprécier, il fallait en faire usage. En tout cas, mon esprit trop terre a terre n'a pas aimé ce voyage d'hiver.

La Passion de Dodin-Bouffant

Résumé :


Dodin-Bouffant, le plus fin des gourmets, doit trouver une nouvelle cuisinière. Cette quête, qui lui semble tout bonnement impossible, pourrait bien prendre la forme d'une délicieuse histoire d'amour.
Dodin-Bouffant est un passionné de cuisine. Fin gourmet, arbitre reconnu des saveurs, il voue à l'art culinaire un véritable culte qu'il pratique avec la complicité́ de sa talentueuse cuisinière, Eugénie Chatagne. La disparition inopinée de cette dernière advient comme une catastrophe qui ébranle jusqu'au sens même de sa vie. La recherche d'une remplaçante l'entraîne dans une trépidante saga dont les péripéties dévoilent combien la cuisine est une oeuvre de choix qui veut beaucoup d'amour...
Mathieu Burniat réussit avec brio la libre adaptation d'un classique de la littérature gastronomique. Une délicieuse histoire d'amour pour les fins gourmets.

Mon avis :


Waouh mais quelle BD ! Messieurs, dame, les gourmands, je vous aurez prévenu, vous allez saliver devant toutes ces bonnes choses a manger :
"- Je sors tout juste de chez l'père Pidou. Il a une fille l'père Pidou... Adèle qu'elle s'appelle. Eh ben regardez ce qu'elle a concocté...[...]
- Des pommes de terre rôties dans leur robe... Une farce élaborée d'une queue de bœuf, rissolée dans sa graisse, cuite ensuite dans un bouillon de légumes et arrosée d'un verre de vin jaune... Un château-Chalon, si je ne me trompe.... Au centre de la composition, un saint-Marcellin légèrement dégourdi au four, nappé d'une crème aux morilles ou se distingue la force du bouillon de bœuf et les arômes de miel et de noisette typique de ce vin inégalable....
".

Les descriptions de plats sont vraiment réalisés a la perfection :
"- Dis-moi... Comment c'est que tu vas cuisiner, mes lapereaux ?
- Qué Baudet ! Tu crois qu'Eugénie va te dévoiler ses petits secrets ?
- Bah c'est mon droit de savoir ce que l'on fait de mes bestioles !
- Alors la recette n'est pas de moi mais de Beauvilliers... Après les avoir cuits a la broche, je les coupe en petit des, que je mêle a du foie gras et de belles truffes. J'y ajoute une sauce légèrement épicée, je lie le tout avec un peu de jaune d’œuf et j'en fais des boulettes généreuses. Je les roule dans des œufs battus puis dans la mie de pain et je les plonge ensuite dans la friture
." Et petit bonus, certaine recettes sont ajoutés a la fin de l’édition.

Les dessins sont tres reussis et l'histoire m'a beaucoup plu. Il s'agit ici d'une adaptation d'un roman : La Vie et la Passion de Dodin-Bouffant, gourmet  de

jeudi 2 juillet 2015

La maison du chat qui pelote

Résumé  :


Entre la boutique et les travaux d'aiguille, la vie n'est pas très gaie pour Virginie et Augustine, les deux filles de la Maison du chat-qui-pelote.

Mais voilà qu'un peintre, empruntant au hasard la rue Saint-Denis, est séduit par la pittoresque boutique, et par la jolie Augustine, qui lui donne bientôt son cœur.

Le sort de Virginie, qui épouse le premier commis de boutique, paraît bien terne à côté de celui de sa sœur, paré de toutes les couleurs de l'amour et du bonheur...

Mon avis :


Dans cette longue nouvelle ou ce court roman, on retrouve l’écriture si plaisante de Balzac. On fait la connaissance de deux jeunes filles, Virginie et Augustine, et de leurs parents qui tiennent une petite boutique.
Quand arrive un peintre dans le quartier, plutôt riche, plutôt célèbre pour ces toiles : "Ce passant était un jeune peintre, qui, sept ans auparavant, avait remporté le grand prix de peinture. Il revenait de Rome. Son âme nourrie de poésie, ses yeux rassasiés de Raphaël et de Michel-Ange avaient soif de la nature vraie, après une longue habitation du pays pompeux où l'art a jeté partout son grandiose."
Le père décide de marier une de ses filles tandis que la seconde devra se contenter du premier commis, par devoir et pour reprendre le flambeau de la boutique. Tout le monde envie donc cette jeune épouse mais les apparences sont trompeuses et le bonheur n'est pas toujours la ou on l'attends.

Le thème de l'argent est omniprésent : "N’ai-je pas entendu dire ce soir à ce jeune écervelé que si l’argent était rond, c’était fait pour rouler ? S’il est rond pour les gens prodigues, il est plat pour les gens économes qui l’empilent." mais aussi celui de l'amour et de la vie conjugale : "Pour arriver au bonheur conjugal,il faut gravir une montagne dont l'étroit plateau est bien près d'un revers aussi rapide que glissant."

C'est une belle critique de la petite bourgeoisie que l'on observe ici. Les ragots vont bon train et Balzac arrive en a peine quelques pages a nous faire rire et a dresser un beau portrait de son époque.

L'Amie de Madame Maigret

Résumé :


Un billet anonyme, une perquisition, des dents humaines retrouvées dans un calorifère... Maigret n'hésite pas à incarcérer Steuvels, un relieur belge établi rue de Turenne. Mais qui a été tué ? Et pourquoi ? La presse s'empare de l'affaire. Liotard, le jeune avocat de Steuvels, soigne sa publicité. Et l'enquête piétine. Cependant, Madame Maigret, en se rendant chez son dentiste, square d'Anvers, a lié connaissance avec une jeune femme italienne, accompagnée d'un enfant de deux ans. Le jour où celle-ci lui confie l'enfant durant deux heures, sans explication, elle s'ouvre à son mari. Or cette Gloria était au service d'une riche comtesse récemment assassinée à l'hôtel Claridge...

Et c'est finalement Madame Maigret qui va mettre son mari sur la piste. Une piste tortueuse qui, du Claridge au square d'Anvers, et du square d'Anvers à la rue de Turenne, le mènera à la vérité.

Mon avis :

Maigret, forcement je connaissais la série télévisée avec Bruno Cremer, mais je n'avais encore jamais lu Simenon. J'ai été ravie donc de retrouver Maigret et je suis conquise par la plume de l'auteur.



J'ai beaucoup aimé cette enquête pour le moins intrigante qui commence avec l'intervention de madame Maigret, elle est assise dans un parc quand une femme lui confie son fils pour quelques instants seulement elle s'absente pour plusieurs heures et Madame Maigret rate son rendez vous chez le dentiste:
"C'était une situation ridicule. Maigret se moquerait encore d'elle. Tout à l'heure, elle téléphonerait au dentiste pour s'excuser. Oserait-elle lui raconter ce qui s'était passé ? Elle avait chaud soudain, parce que sa nervosité lui mettait le sang à la peau.
- "Comment t'appelle-t-on ?" demanda-t-elle à l'enfant.
Mais il se contenta de la regarder de ses yeux sombres sans répondre.
- "Tu sais où tu habites ?"
Il ne l'écoutait pas. L'idée était déjà venue à Mme Maigret qu'il ne comprenait pas le français.
- "Pardon, monsieur. Pourriez-vous me dire l'heure, s'il vous plaît ?
- Midi moins vingt-deux, madame."
La maman ne revenait pas. A midi, quand les sirènes hurlèrent dans le quartier et que des maçons envahirent un bar voisin, elle n'était toujours pas là.
Le docteur Floresco sortit de l'immeuble et se mit au volant d'une petite auto noire sans qu'elle osât quitter le gamin pour aller s'excuser.
Ce qui la tracassait à présent, c'était sa poule qui était au feu. Maigret lui avait annoncé qu'il rentrerait plus que probablement déjeuner vers une heure.
Ferait-elle mieux d'avertir la police ? Pour cela encore, il fallait s'éloigner du square. Si elle emmenait l'enfant et que la mère revienne entretemps, celle-ci serait folle d'inquiétude. Dieu sait où elle courrait à son tour et où elles finiraient par se retrouver ! Elle ne pouvait pas non plus laisser un bambin de deux ans seul au milieu du square, à deux pas des autobus et des autos qui passaient sans répit.
- "Pardon, monsieur, voudriez-vous me dire l'heure qu'il est ?
- Midi et demi."
La poule commençait certainement à brûler. Maigret allait rentrer. Ce serait la première fois, en tant d'années de mariage, qu'il ne la trouverait pas à la maison.
"
Cette incident aurait pu rester un banal fait du quotidien mais quand on est la femme de Maigret, on en parle forcement a son mari. Ce dernier va donc faire le lien avec une des enquêtes sur laquelle il travaille. J'ai beaucoup aimé ce début de roman peut banal mais au final tellement original.

J'ai beaucoup aimé rencontrer le couple dans leur quotidien et surtout la certaine lenteur  des évènements. Et puis c'est un véritable voyage a la fin des années 40 que nous offre l'auteur. On entendrait presque les téléphones sonnaient et les touches des machines a écrire résonnaient. J'ai quelques autres aventures de Maigret qui attendent dans ma PAL, et une chose et sur c'est qu'ils vont vite en sortir.

mercredi 1 juillet 2015

Tuer le pere

Résumé :


Allez savoir ce qui se passe dans la tête d'un joueur.

Mon avis :


Quand j'étais plus jeune, j'avais lu quelques livres d’Amélie Nothomb et j'avais été déçu, je n'arrivais pas a adhérer au style de l'auteur.

Et puis j'ai eu envie de réessayer une lecture, et j'ai choisi Tuer le père un peu au hasard et je suis vraiment surprise car c'est un gros coup de coeur. Je ne connais pas l'auteur tant que ça alors soit son style a évolué soit ce sont mes goûts en matière de lecture qui ont changé mais en tout cas je suis vraiment séduite.

La narratrice, l'auteur elle même s'interroge sur deux magiciens qu'elle rencontre : Joe Whip et Norman Terence. En a peine quelques pages, on retourne dans le passé, et l'on retrouve Joe, adolescent, qui ne connaît pas son père et dont la mère est plus préoccupée par trouver l'homme de sa vie plutôt que de s'occuper de son fils. Joe a donc un passe temps pour lequel il est doué : la magie. Il va faire la rencontre d'un homme qui l'incite a rencontrer le plus grand magicien de la ville : Norman. Ce dernier va prendre Joe sous son aile, lui enseigner son art, mais aussi l'accueillir chez lui et veiller sur lui comme un fils.

Amélie Nothomb nous emmène dans l'univers de la magie et les magiciens : "Le but de la magie, c'est d'amener l'autre à douter du réel". mais aussi de la triche :
" - De toute façon, dit Joe, la magie, c'est de la triche.
- Je ne suis pas d'accord. Il y a une différence fondamentale: la magie déforme la réalité dans l'intérêt de l'autre, afin de provoquer en lui un doute libérateur; la triche déforme la réalité au détriment de l'autre, dans le but de lui voler son argent.
" ou encore "Le magicien aime et estime son public; le tricheur méprise celui qu'il plume." On pourrait relever grand nombre de citations car j'ai trouvé ce roman relativement bien écrit.

Au delà de ça, le roman est aussi une belle réflexion sur la relation entre père et son fils :
"- Tu as peur de lui.
- Non. J'ai peur pour lui.
- Alors, il est ton fils.
"

J'avais lu que la fin était inattendue, et en effet j'avais imaginer tout sauf ça ! Amélie Nothomb prouve qu'elle a plus d'un tour dans son chapeau.


Lu dans le cadre du challenge :
- Le tour du monde en huit ans : la Belgique