Résumé :
Un jeune traducteur au chômage, que sa femme a quitté, noie son chagrin en compagnie d'un ami d'enfance. Le désespoir et l'alcool aidant, c'est sa propre mort que le mari malheureux décide de programmer, en engageant un tueur professionnel. Lorsqu'il reprend goût à la vie et change d'avis, il est trop tard : le tueur à gages est déjà à ses trousses... Mais, à Kiev, les solutions extrêmes peuvent prendre des détours inattendus !
Comme dans Le Pingouin, Andreï Kourkov, usant d'une écriture à la fois désabusée, comique et pleine de suspense, place ses personnages dans des situations férocement drôles.
Mon avis :
Le livre dont je vais vous parler aujourd'hui est un petit bijou qui vaut le détour. Tolia est un jeune homme d’une trentaine d’année, que sa femme trompe et est sur le point de le quitter, sans emploi, sombre peu a peu dans la dépression. Sa vie n’a plus de sens et il décide d’en finir mais il n’a pas le courage de se suicider. Il contacte donc un tueur à gage pour effectuer le travail à sa place. Mais quand il retrouve le gout de vivre, il est trop tard, le tueur est à ses trousses.
C’est une lecture d’un soir, le roman fait un peu plus de cent pages, c’est l'histoire d'un homme brisé qui prend soudainement une tout autre tournure. En Bonus, on découvre la vie à Kiev, fraîchement libérée du joug soviétique, quand les dollars, les tueurs à gages et les conspirations étaient à l'ordre du jour. A grand coup de vodka, avec des airs de variété russe en bruit de fond, on dévore ce roman.
L’auteur nous projette dans un univers gris, froid et absurde, ou les rebondissements s’enchaine jusqu’à la dernière page. J’ai adoré la fin complètement inattendue, mais dans la lignée du reste du roman. Une belle découverte.
Extrait :
Je cherchais une issue à l'impasse de mon existence. Mais je la cherchais surtout dans mon imagination. Et voilà que l'issue apparaissait clairement, qui permettrait de sortir non seulement de ma situation mais de la vie tout court. J'avais trop d'amour-propre pour faire un bon suicidé, mais le rôle de victime m'irait comme un gant.
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