Résumé :
Un soir d'automne, Vincent rentre chez lui après quelques bières au pub avec des potes. Perchée sur les hauteurs, sa maison n'est accessible que par une route sinueuse. Dans le dernier virage, il avise une voiture renversée, dont le moteur tourne encore. I1 se gare, sort de son pick-up et se précipite vers l'épave. Il n'y a personne dans la voiture, mais il perçoit du mouvement au bord de la route.
C'est alors qu'il la voit, accroupie, le talus plongeant à pic derrière elle. Elle se balance légèrement et chantonne. Quand elle lève la tête, ses longs cheveux s'écartent, découvrant le bébé mort qu'elle tient dans les bras. Il les ramène chez lui en attendant l'arrivée des secours. La jeune femme est hospitalisée en état de choc. Quelques jours plus tard, il la retrouve, pieds nus, tremblante, perdue, dans son jardin.
Il la recueille et prend soin d'elle, sous le regard de sa fille adolescente. A mesure qu'il s'attache à elle, Vincent comprend que son traumatisme est plus ancien que la mort de l'enfant. Ce qu'il ignore, c'est que le père du bébé est sur le point de retrouver la trace de celle qui avait décidé de le fuir à tout jamais... Emouvant roman noir, Borderline ressemble à une ballade de Springsteen : déchirante et douce, sombre comme un ciel plein d'étoiles.
Mon avis :
Je me suis demandé qui pourrait abandonner un chaton, surtout à côté d’une route où il avait des chances de se faire écraser, mais après j’ai repensé à papa qui m’avait raconté que son père avait l’habitude de leur briser le cou à la naissance. À l’époque c’était normal. Personne faisait châtrer les chats. Juste ils leur tordaient le cou comme si de rien n’était, comme s’ils étaient même pas des êtres vivants. Ça m’a paru bizarre que des hommes qui aiment leurs femmes et leurs enfants puissent briser le cou d’un chaton sans aucun remords. Papa a dit que c’est pas bien de laisser grandir tous les chatons, parce qu’après ils deviennent des chats sauvages, mais j’ai bien vu que lui non plus aimait pas trop l’idée de leur briser le cou.
Les gens veulent toujours faire passer leurs saloperies pour des actes nobles, comme si tordre le cou d’un chaton était un devoir responsable. Mais il suffit de regarder un bébé chat une minute pour comprendre que c’est faux.
Mon avis :
Premier roman de l’année 2023 et premier coup de cœur, cette année s’annonce vraiment bien en termes de lecture.
Borderline, nous emmène au cœur de l’Australie, dans une vallée isolée du nord de la Nouvelle-Galles du Sud. Vinnie rentre chez lui après une soirée arrosée au pub et trouve une voiture accidentée près de chez lui. Sur le bord de la route, une jeune fille avec un nouveau-né mort dans ses bras. Il décide de l’aider mais la connait-il vraiment ?
C’est une histoire captivante qui expose les différents aspects des relations et comment les rencontres fortuites peuvent modifier considérablement le cours d'une vie.
Je me suis vraiment attachée aux personnages de ce roman : la gentillesse de Vincent, la confusion de Gemma et le chagrin de Rachel sont profondément touchants car on oscille entre espoir et désespoir.
La violence, la compassion, l'amour, la responsabilité familiale et les abus s'entremêlent pour créer des relations ambiguës compliquées par le chagrin, la jalousie et la solitude.
L'histoire est racontée en alternance entre le père et la fille. J’ai trouvé qu’il y avait de très beaux moments de complicité entre Gemma et son père.
Mais en arrière-plan la violence masculine imprègne également le livre. Vincent, bien que compatissant et doté de principes, est prompt à la colère, tout comme les autres hommes du roman.
La fin est rapide, inattendue, très noire mais est-ce que cela pouvait finir différemment ?
Extraits : Je me suis demandé qui pourrait abandonner un chaton, surtout à côté d’une route où il avait des chances de se faire écraser, mais après j’ai repensé à papa qui m’avait raconté que son père avait l’habitude de leur briser le cou à la naissance. À l’époque c’était normal. Personne faisait châtrer les chats. Juste ils leur tordaient le cou comme si de rien n’était, comme s’ils étaient même pas des êtres vivants. Ça m’a paru bizarre que des hommes qui aiment leurs femmes et leurs enfants puissent briser le cou d’un chaton sans aucun remords. Papa a dit que c’est pas bien de laisser grandir tous les chatons, parce qu’après ils deviennent des chats sauvages, mais j’ai bien vu que lui non plus aimait pas trop l’idée de leur briser le cou.
Les gens veulent toujours faire passer leurs saloperies pour des actes nobles, comme si tordre le cou d’un chaton était un devoir responsable. Mais il suffit de regarder un bébé chat une minute pour comprendre que c’est faux.
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