Résumé :
Quand Jacobo se réveille d'un long coma, la police est légèrement
embarrassée : il semblerait que le commanditaire des deux assassins qui
ont tué sa femme et l'on laissé pour mort ne soit autre que leur propre
fille de 14 ans. Il faut reconnaître que les parents abusent. Comment
peut-on quitter Madrid pour vivre dans un "trou" privé d'Internet ?
Une ambiance aussi obsessive et claustrophobique que dans Monteperdido, dans un oppressant Far West andalou.
Une ambiance aussi obsessive et claustrophobique que dans Monteperdido, dans un oppressant Far West andalou.
Mon avis :
J’avais envie de découvrir Agustin Martinez depuis un petit moment et j’ai
profité de la sortie de ce nouveau roman pour enfin le lire. La mauvaise herbe
est un thriller efficace, prenant mais qui pèche par certaines maladresses.
Jacobo, se réveille à l’hôpital et on lui annonce que sa femme est morte et
que sa fille (de quatorze ans) est accusée d’avoir commandité le meurtre de ses
parents. Imaginez le choc, pour lui qui a récemment perdu son travail et a dû
quitter la ville avec sa famille pour s’installer dans une maison décrépite au
milieu d’un village paumé. La fille est-elle coupable ou juste une ado en
pleine rébellion ? Jacobo est-il si innocent que ça ?
C’est un véritable voyage dans l’Espagne rurale, désertique, sous une
chaleur pesante. Il y a comme un petit air de western façon ibérique dans ses
pages et l’ambiance y est bien particulière. C’est la petite touche charme de
ce roman, qui détonne car ce n’est absolument pas l’image de l’Espagne que l’on
connait. On est très loin des plages a touristes, des villes magnifiques, du
patrimoine et de la culture. Ici, on est paumés au milieu de nulle part et à
part ce petit village, il n’y a rien autour. Village ou tout le monde se
connait mais chacun cache ses secrets…
Suspense addictif et le récit très prenant. Difficile de lâcher le roman
avec de connaitre le fin mot de l’histoire. On est pris par l’intrigue, les
personnages tellement complexes qui cachent très souvent leur jeu et ne montre
qu’une seule facette de leur personnalité.
Le livre traite d’un sujet intéressant : la criminalité chez les
jeunes, sujet peu souvent abordé dans les romans et le désarroi des parents
face à la montée de la violence, du sexe, de la drogue. L’adolescence est un âge
difficile comme nous le montre très bien l’auteur.
Je reste malgré tout un peu déçue par le style confus et le manque de repères
temporels précis. On fait constamment des allers-retours entre passé et présent
et j’ai trouvé difficile de s’y retrouver : quels événements arrivent
quand ? Combien de temps avant le meurtre ? A quelle époque ?
Bref, j’aurai aimé un peu plus de clarté ou peut-être un meilleur découpage en termes
de chapitres.
Enfin je suis également un peu déçue par la fin du roman qui va trop vite.
Le roman est lent à démarrer et soudain tout s’accélèrent. C’est encore plus
confus, on a l’impression que l’auteur s’est précipité pour en finir au plus
vite et je trouve ça dommage.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire