Résumé :
Au fil de dix nouvelles au charme indéniable, Victoria Hislop nous
emmène à travers les rues d'Athènes et les parcs ombragés des villages
grecs. En évoquant leur atmosphère si particulière, elle donne vie à un
grand nombre de personnages inoubliables : un prêtre solitaire, deux
frères qui n'arrêtent pas de se quereller, un étranger indésirable ou
encore un jeune marié à la mémoire défaillante.
Ces nouvelles douces-amères ont pour thème l'amour, la loyauté, la séparation et la réconciliation et sont écrites avec le style si reconnaissable et propre à Victoria Hislop.
Ces nouvelles douces-amères ont pour thème l'amour, la loyauté, la séparation et la réconciliation et sont écrites avec le style si reconnaissable et propre à Victoria Hislop.
Mon avis :
Lecture légère et courte, ce recueil de 10 nouvelles nous offre un portrait
de la Grèce d’hier et d’aujourd‘hui. Un voyage à Athènes, mais aussi dans les
petites îles les plus reculées. J’aime toujours quand un auteur s’essaie à l’exercice
des nouvelles car il me semble bien plus difficile que le roman. Dans ce
dernier, on prend le temps d’installer son intrigue, de présenter ses
personnages alors que dans une nouvelle, le temps et les mots doivent être
comptés et surtout la chute est à mes yeux le plus important. Toutes ces
nouvelles ont peu en commun, si ce n’est la Grèce, mais sont toutes réussies et
m’ont conquise.
Le recueil s’ouvre sur Le pope et le perroquet, ou l’histoire d’un prêtre
qui est ordonnait dans une petite paroisse ou toutes les femmes sont au petit
soin pour lui. Jusqu’au jour où il se rend au chevet de l’institutrice malade
et qu’il tombe sous son charme. C’est une histoire mignonne au scenario
classique mais pourtant, elle apporte le sourire et fait du bien, surtout en
cette période de grisaille hivernale.
Vient ensuite, Le kafenion, un café bistrot qui se transmet de générations
en générations, mais voici que des jumeaux, deux frères veulent reprendre le
café mais ne sont d’accord sur rien. La mère a plus d’un tour dans son sac et
pense avoir trouvé une solution. Mais ses deux fils vont lui donner du fil à
retordre. C’est une nouvelle très rigolote et une de mes préférés. Ce n’avait
qu’une envie, m’installer à la terrasse de cette endroit avec un bon roman et
ne plus jamais quitter ces lieux si bien décrit.
Vient, la troisième nouvelle, Embrassement à Athènes qui est totalement différente
des autres. Ici, on suit l’histoire d’amour d’une jeune fille naïve qui arrive
dans une grande ville pour étudier à l’université sur fond des manifestations étudiantes
de fin 2008. J’aurai aimé avoir plus d’informations sur ces événements qui ont
marqué le début de la récession qui a durement touché la Grèce. Et au final,
tout ça n’est que survolé ce qui est bien dommage d’autant que l’histoire dans
cette nouvelle n’est pas vraiment à la hauteur. C’est sans doute celle qui m’a
le plus déçu.
Par la suite Le cœur d’Angeliki, ou l’on retrouve une histoire mignonne et
sucrée. Angeliki travaille dans une boulangerie pâtisserie et sa mère Sofia désespère
de la voir se marier un jour. Pourtant le cœur de cette dernière est pris. C’est
une jolie histoire d’amour, sur fond de chocolat et de pâtisserie. Attention,
cette nouvelle vous mettre l’eau à la bouche.
Puis Le periptero, où un père désespère que sa fille ne vive sa vie que par
procuration à travers des magazines. Quand un jour, elle tombe sous le charme d’un
vendeur de meuble, le père reste sur ses gardes. C’est une nouvelle intéressante
mais qui souffre d’un problème de rythme et ou quelques longueurs auraient pu être
évitées.
Ensuite Une soirée crétoise nous montre le sort des femmes et des préjugés
sur une petite île grecque pris dans les traditions. Une femme a vécu presque
recluse sans que personne ne lui adresse jamais véritablement la parole pendant
des années car elle était considérée comme étrangère (j’entends pas née sur
cette ile). Mais qui était-elle vraiment ? C’est une nouvelle bien triste,
émouvante et terriblement touchante.
Avec Le boucher de Karapoli, encore une fois, on découvre que les
traditions et coutumes, que les histoires de familles ont la vie dure en Grèce
ou l’on ne fréquente que les mêmes commerçants de générations en générations à
cause d’histoires et de conflits qui datent de trop nombreuses années au point
que l’on ne s’en souvient plus. Pourtant Anna, va faire une terrible découverte
sur son grand-père tyrannique.
Apres La leçon est une nouvelle bien cruelle. Une institutrice de
village se montre bien cruelle avec un jeune garçon de sa classe. Bien des
années plus tard, celui-ci va avoir l’occasion de se venger à son tour. J’ai
trouvé cette nouvelle glaçante et elle m’a vraiment fait froid dans le dos. Qui
est le plus pervers dans l’histoire, je me le demande toujours.
Enfin Le sapin nous montre un pan de l’histoire tragique de Chypre à
travers les yeux d’une jeune anglaise qui a suivi son amoureux grec de retour
sur son ile. Mais l’accueil de sa belle-mère est bien moins chaleureux que le soleil.
Pourquoi ça ? Lejeune homme va tenter de lui expliquer.
Et pour clore ce recueil La dernière danse, très émouvante et terriblement
touchante. Un homme se mari aujourd’hui avec une femme. Difficile de dire s’il
l’aime vraiment et il ne cesse de penser à cette première fiancée qu’il a eu
dix ans plus tôt. Quand il la retrouve le soir de son mariage, trop tard.
J’ai beaucoup aimé ce recueil et je suis vraiment conquise par toutes ses
nouvelles. J’ai toujours la crainte d’avoir entre les mains des nouvelles assez
inégales, avec de très bonnes histoires et d’autres de qualité bien inférieures
mais ici ce n’est pas le cas. J’ai maintenant envie de me replonger très vite
dans une saga de Victoria Hislop, comme seule elle sait les écrire.
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