Résumé :
'In the first minute following her death, Tequila Leila's consciousness began to ebb, slowly and steadily, like a tide receding from the shore. Her brain cells, having run out of blood, were now completely deprived of oxygen. But they did not shut down. Not right away...'
For Leila, each minute after her death brings a sensuous memory: the taste of spiced goat stew, sacrificed by her father to celebrate the long-awaited birth of a son; the sight of bubbling vats of lemon and sugar which the women use to wax their legs while the men attend mosque; the scent of cardamom coffee that Leila shares with a handsome student in the brothel where she works. Each memory, too, recalls the friends she made at each key moment in her life - friends who are now desperately trying to find her. . .
For Leila, each minute after her death brings a sensuous memory: the taste of spiced goat stew, sacrificed by her father to celebrate the long-awaited birth of a son; the sight of bubbling vats of lemon and sugar which the women use to wax their legs while the men attend mosque; the scent of cardamom coffee that Leila shares with a handsome student in the brothel where she works. Each memory, too, recalls the friends she made at each key moment in her life - friends who are now desperately trying to find her. . .
Mon avis :
Il y a
longtemps que je veux lire Elif Shafak et découvrir un de ses romans alors j’ai
sauté sur l’occasion avec la publication de son dernier roman 10 Minutes 38
Seconds in this Strange World. Il faut dire que le résumé est vraiment
intriguant !
Leila vient de
mourir et dans la première partie du roman, nous suivons les dix minutes qui
suivent sa mort. Pendant 10 minutes, sa vie va défiler et elle va nous raconter
ses souvenirs : son enfance, son arrivée à Istanbul, sa vie au bordel en
tant que prostituée, sa rencontre avec ses amis…. Dans la seconde partie, on
suit les gens qui ont connu Leila et qui se confie. C’est un beau portrait de
femme que signe ici l’auteure.
Tous les
personnages sont attachants : Leila bien sûr mais aussi tous les personnages qui
gravitent autour d’elle. Leila est une jeune femme forte, naïve parfois mais
tellement drôle et audacieuse. Elle m‘a fait sourire très souvent et je
l’entends encore dire « Darling ». Son histoire est aussi parfois
très touchante, notamment son enfance ou certains passages peuvent être
difficiles.
Le contexte
historique est très bien dépeint en arrière-plan de l’intrigue : en
Turquie où j’ai appris beaucoup mais aussi le contexte international où l’on assiste
à l’assassinat de Kennedy ou encore la lutte de Martin Luther King via Leila et
les journaux d’époque qu’elle lit.
C’est aussi
une autre vision de la Turquie. Quand je pense à ce pays, je suis très loin
d’imaginer les bordels, les transsexuels… On sent une société bien complexe, où
tradition et modernité s’opposent, Europe et Orient, Islamique et Athée.
Enfin je suis
conquise par la très belle plume de l’auteure et la construction de ce roman
qui comprends récit dans le récit et qui fonctionne à merveille. Cela m’a rappelé
parfois les contes des 1001 nuits. Je lirai sans hésiter d’autres romans
d’Elif Shafak car j’ai passé un excellent moment avec celui-ci.