lundi 29 janvier 2024

My fault

 

Résumé : 
Il y a trois mois, ma mère m’a annoncé une terrible nouvelle : nous déménageons en Californie, chez son nouveau mari millionnaire. Non, ce n’est pas le rêve, c’est un cauchemar ! Je dois quitter mes amis, mon copain et, par-dessus le marché, j’hérite d’un « demi-frère »…

Nick a tout pour me déplaire. Surtout quand je découvre son secret, sa double vie : courses de voiture, filles, bagarres… En plus d’être un gosse de riches, Nick est dangereux. Et puis un jour je me retrouve mêlée à son univers malgré moi. Alors mes certitudes se mettent à vaciller et ma vie à basculer…

Mon avis :
Après plusieurs livres un peu sombres au sujet difficile, j’ai eu une soudaine envie de légèreté et une bonne dose d’amour. J’ai donc sorti, ce premier tome dans le but de me détendre en découvrant Noah et Nick.

Mercedes Ron utilise les mêmes ficelles que dans toutes les romances : un jeu de séduction entre deux jeunes. Le garçon est rebel, il collectionne les conquêtes et n’a pas la langue dans sa poche, tandis que la jeune fille est innocente, sage et bonne élève. Mais la ou ce roman se démarque, c’est que nos deux héros ont des secrets, des blessures de jeunesse qui les hantent et les faits toujours souffrir. D’ailleurs Noah va vite ne plus faire face a tous ses cauchemars et va, elle aussi se rebeller, boire, sortir. Heureusement Nick est là pour la protéger.

C’est un excellent premier tome et il me tarde de lire la suite même si je me demande ce que la suite peut nous réserver vu que nos deux tourtereaux ont déjà vécu de choses tellement intenses au fil des pages de ce roman.

Certains aspects semblent un peu caricaturaux, les gangs, la grosse fortune de William et Nick, les grosses cylindrées…. Mais c’est bien décrit et ça n’a pas gâché ma lecture.

J’ai aimé les descriptions de la Californie, un état tellement beau que j’ai adoré visiter il y a quelques années et cette petite escale à Las Vegas, cette ville a la démesure totale.

Après toi, le chaos


Résumé : 
Raquel, jeune professeure de littérature, accepte un poste dans un lycée de Novariz en Espagne, la ville natale de son mari.
Dès son premier jour de travail, elle apprend que sa prédécesseure, Viruca, s’est suicidée. De plus, les élèves se montrent ouvertement hostiles et agressifs envers elle. Elle retrouve à la fin des cours un mot, glissé dans son sac : « Et toi, combien de temps tu vas mettre à mourir ? »

Raquel est déterminée à découvrir qui est derrière cette menace. Mais très vite, elle se retrouve mêlée à une histoire qui la dépasse : celle de Viruca. Raquel ne peut faire confiance à aucun des habitants du petit village, qui cachent de nombreux secrets. Qui harcèle Raquel ? Son mari est-il impliqué ? Viruca s'est-elle vraiment suicidée ou quelqu'un a-t-il mis fin à ses jours ? Le même schéma se répète-t-il avec Raquel ?

Après toi le chaos est un thriller psychologique intense qui a fait l’objet d’une adaptation sur Netflix.

Mon avis : 
J’avais beaucoup aimé la série TV et depuis très longtemps j’avais envie de découvrir le livre et je dois dire que je ne suis pas déçue.

Raquel arrive dans le nord de l’Espagne, pour un remplacement dans un lycée. Elle apprend que la professeure qui enseignait avant elle, s’est suicidée et va commencer à enquêter sur sa vie. Mais, les élèves lui mettent des bâtons dans les roues et le harcèlement commence.

C’est une très bonne enquête qui nous emmène sur plusieurs fausses pistes avant que toutes les pièces du puzzle s’emboitent ensemble. Tous les personnages ont des secrets, l’ambiance est assez noire dans cette région de l’Espagne pauvre ou le chômage atteint des chiffres records. Les jeunes sont désabusés, la drogue et la tension sexuelle sont omniprésent.

Comme dans la série, j’ai aimé le personnage de Iago (interprété par Aron Piper), il est violent, n’a pas de limites, mais l’on sent très vite que derrière cette façade de caïd, se cache une véritable blessure.

C’est bien écrit, habillement construit, bref, j’espère que d’autres romans de l’auteur seront traduits.

vendredi 26 janvier 2024

Friends, mes amours et cette chose terrible

 

Résumé : 
"Salut, je m'appelle Matthew, mais vous me connaissez peut-être sous un autre nom. Mes amis m'appellent Matty. Et je devrais être mort."

Ainsi commence la captivante histoire de l'inoubliable Chandler de Friends qui, au fil de ses souvenirs, évoque ses ambitions de jeunesse et son rapport à la célébrité, ses addictions et la guérison après un grave problème de santé qui lui fit frôler la mort. Mais avant les cures de désintoxication et les séjours à l'hôpital, il y a le Matthew de 5 ans qui voyagea de Montréal à Los Angeles, ballotté entre des parents séparés ; celui de 14 ans, star du tennis au Canada ; celui de 24 ans qui décrocha le rôle le plus convoité des États-Unis pour le pilote d'une série appelée à l'époque Friends Like Us... Dans cet incroyable récit que lui seul pouvait raconter, Matthew Perry se met à nu et dévoile la famille brisée dans laquelle il a grandi (et qui l'a laissé livré à lui-même), la soif de reconnaissance qui l'a mené à la célébrité et le vide en lui que rien n'a su combler, pas même la réalisation de ses plus grands rêves. Il revient également sur la paix que lui procure aujourd'hui la sobriété et ce qu'il ressent face à l'omniprésence de Friends, nous livrant des anecdotes sur ses camarades de tournage et d'autres stars croisées sur la route.
Avec l'humour et l'honnêteté qu'on lui connaît, Matthew Perry dépeint le combat de toute une vie contre la dépendance et ce qui l'a engendrée, lui qui semblait tout avoir. Des mémoires inoubliables à la fois intimes et édifiants, et une main tendue vers ceux qui luttent contre l'addiction. D'une honnêteté sans faille, émouvant et irrésistiblement drôle, voici le livre que les fans du monde entier attendaient.

Mon avis : 
J’ai fini Friends, mes amours et cette chose terrible hier soir et je ne sais absolument pas comment écrire cette critique. J’ai adoré certains aspects de cette autobiographie mais aussi détesté certains passages.

Commençons par le positif : comme beaucoup, j’ai eu envie de lire ce livre car j’adore Friends, c’est sans doute ma série préférée et je ne me lasse jamais de re-re-re-re-re voir les épisodes. Chandler Bing a toujours été mon personnage favori et je l’aime et l’aimerai toujours. Mais Matthew Perry n’est pas Chandler Bing, même s’il prétend qu’ils se ressemblent beaucoup.

Je trouve très courageux la démarche de s’ouvrir et se confier autant sur ses démons, ses addictions, de vouloir s’en sortir avec autant de volonté. Je trouve fabuleux de vouloir aider les gens et d’investir du temps et de l’argent pour aider d’autres addicts. Je trouve incroyable que Matthew Perry voulait vraiment y croire et continuer sa lutte chaque jour jusqu’à cette fin tragique.

Certains critiquent l’écriture du livre, en même temps il est acteur, auteur de scenarios ou pièce de théâtre et non Nobel de littérature, enfin pour ma part, je n’ai pas été choqué du style et j’ai dévoré le livre en 24h sans pouvoir m’arrêter. Il y a quand même quelques blagues un peu douteuses celle de Keanu Reeves a été supprimé mais reste celle de Paul McCartney que je n’ai pas trouvé drôle.

Mais, il y a un gros mais et d’autres choses m’ont beaucoup dérangé : son arrogance et sa misogynie. L’arrogance, je lui pardonne volontiers. Il a énormément d’argent et le succès lui est sans doute un peu monté à la tête. Personnel, si j’étais à sa place, je serais sans doute tout aussi arrogante. Mais sa manière de parler des femmes est écœurante. Tous les hommes cités dans ses pages sont talentueux, drôles, intelligents, tandis que les femmes sont toujours décrites physiquement (sauf Lisa Kudrow, qu’il décrit comme la femme la plus drôle du monde sous-entendu, elle n’est pas à son gout). Sinon, il cite plusieurs fois Julia Roberts, pour se vanter de l’avoir mis dans son lit, Jennifer Anniston pour l’avoir rejeté et on dirait qu’a 53 ans, il n’avait toujours pas digéré, d’autres femmes ne sont même pas nommées comme celle avec qui il était durant le covid, qu’il a demandé en mariage complètement défoncé et à son retour de rehab « je supportais désormais ses chiens. C’est dire à quel point j’avais peur d’être abandonné. » ou la serveuse Renee « j’aurai baiser de la boue a cette époque ». Bref, c’est immonde…

Le dernier chapitre rattrape un peu le tout, il présente ses excuses aux gens qu’il a pu blesser et on sent une réelle envie de s’en sortir, d’y croire, de rencontrer l’amour (même si sa liste de ce qu’il cherche chez une femme fait penser à un casting d’actrice…). Il est d’autant plus émouvant depuis sa disparition en octobre dernier et a su me toucher au cœur.

mercredi 24 janvier 2024

Hana

Résumé :
Un jour d'hiver 1954, Mira, neuf ans, désobéit à ses parents. En guise de punition, elle est privée de dessert. Cet incident, d'apparence ordinaire, va pourtant changer sa vie pour toujours. Elle se retrouve avec son étrange tante Hana et découvre, peu à peu, le passé tragique de sa famille...
A un rythme captivant et avec un remarquable sens du drame, Alena Mornštajnová nous livre le récit de deux destins étroitement imbriqués, où s'entrelacent la culpabilité et la souffrance, la mort et le souvenir, un récit où chaque mot à son poids et les silences sont éloquents.

Mon avis : 
Hana est un magnifique roman qui se déroule sur trois générations. Le récit commence avec Mira, une petite fille qui grandit dans les années 1950. Lors d’un repas de famille, et après une bêtise, elle est privée de dessert. Cette punition va alors lui permettre de survivre puisqu’à toute sa famille va attraper le typhus. Seule sa tante Hana survit et la recueille. Hana est une inconnue pour elle, elle est mutique, mince, ne sort pas beaucoup et toujours avec une tranche de pain dans la poche. Elle va alors se pencher sur l’histoire de sa famille juive.

C’est un roman magnifique, très bien écrit et qui fait froid dans le dos. Les descriptions des lois anti-juives puis du sort des déportés sont très durs, pourtant ce genre de romans est très important pour le travail de mémoires. Ne jamais oublier !

mardi 23 janvier 2024

Mon coeur a déménagé


Résumé : 
La mort d'une mère La quête d'une fille Une vengeance implacable " Papa a tué maman. " Rouen, avril 1983. Ophélie a - presque - tout vu, du haut de ses sept ans. Mais son père n'est pas le seul coupable. Un autre homme aurait pu sauver sa mère. Dès lors, Ophélie n'aura plus qu'un but : retrouver les témoins, rassembler les pièces du puzzle qui la mèneront jusqu'à la vérité. Et, patiemment, accomplir sa vengeance...
Enfant placée en foyer, collégienne rebelle, étudiante évoluant sous une fausse identité, chaque étape de la vie d'Ophélie sera marquée par sa quête obsessionnelle et bouleversante. Dans une intrigue qui mêle roman d'amour et d'amitiés, récit initiatique et manipulations, Michel Bussi dessine aussi une fresque sociale inédite des années 1990.

Mon avis : 
Quand Michel Bussi publie un nouveau roman, je le lis aussitôt mais j’avais un peu d’appréhension car les derniers romans de l’auteur m’avaient déçu. Mais ici, dès les premières pages, j’ai été captivé par Ophélie et son destin tragique. A ses sept ans, sa mère meurt assassinée et son père est envoyé en prison. On suit alors son histoire en foyer et sa soif de vengeance.

J’ai beaucoup aimé Ophélie, et sa quête de vérité. Elle est déterminée, fait souvent des mauvais choix mais cela la rend encore plus humaine. Son amitié avec Nina est très touchante.

J’ai aimé redécouvrir Rouen que j’ai visité il y a longtemps et comme toujours Michel Bussi décrit à merveille les lieux, qu’il affectionne.

Je me suis longtemps demandé pendant ma lecture ou l’auteur allé nous emmener et je dois dire que le twist final est incroyable. Je ne m’y attendais pas du tout. Chaque personnage fait une révélation inattendue et c’est vraiment réussi.

lundi 22 janvier 2024

Le consentement

 

Résumé : 
Au milieu des années 80, élevée par une mère divorcée, V. comble par la lecture le vide laissé par un père aux abonnés absents. À treize ans, dans un dîner, elle rencontre G., un écrivain dont elle ignore la réputation sulfureuse. Dès le premier regard, elle est happée par le charisme de cet homme de cinquante ans aux faux airs de bonze, par ses œillades énamourées et l’attention qu’il lui porte. Plus tard, elle reçoit une lettre où il lui déclare son besoin « impérieux » de la revoir. Omniprésent, passionné, G. parvient à la rassurer : il l’aime et ne lui fera aucun mal. Alors qu’elle vient d’avoir quatorze ans, V. s’offre à lui corps et âme. Les menaces de la brigade des mineurs renforcent cette idylle dangereusement romanesque. Mais la désillusion est terrible quand V. comprend que G. collectionne depuis toujours les amours avec des adolescentes, et pratique le tourisme sexuel dans des pays où les mineurs sont vulnérables. Derrière les apparences flatteuses de l’homme de lettres, se cache un prédateur, couvert par une partie du milieu littéraire. V. tente de s’arracher à l’emprise qu’il exerce sur elle, tandis qu’il s’apprête à raconter leur histoire dans un roman. Après leur rupture, le calvaire continue, car l’écrivain ne cesse de réactiver la souffrance de V. à coup de publications et de harcèlement.
« Depuis tant d’années, mes rêves sont peuplés de meurtres et de vengeance. Jusqu’au jour où la solution se présente enfin, là, sous mes yeux, comme une évidence : prendre le chasseur à son propre piège, l’enfermer dans un livre », écrit-elle en préambule de ce récit libérateur.

Mon avis : 
Le consentement est une lecture brutale et violente. Vanessa ou V., l’auteure nous raconte sa relation « amoureuse » alors qu’elle n’avait que 14 ans avec un homme de 50 ans. Cet homme n’est pas n’importe qui et il est facile de deviner qu’il s’agit de Gabriel Matzneff. Matzneff n’a jamais caché son attirance pour les jeunes filles et garçons dans ses romans et Vanessa, aujourd’hui, trente ans plus tard dénonce son emprise.

C’est un récit qui dérange, qui met mal à l’aise mais qui est tellement indispensable. Le mouvement #metoo a permis à des milliers de femmes de dénoncer toutes ses violences. Lui prétend toujours avoir vécu une belle histoire d’amour avec elle, dans des récentes interviews mais non ce n’est pas de l’amour ! Ce que j’ai du mal à comprendre c’est comment tout le monde a pu laisser faire ? Les parents, les amis… personne n’a aidé cette jeune fille. C’était sans doute une autre époque mais quand même.

le film adapté du roman est sorti récemment mais cette lecture m’a beaucoup chamboulé et je ne sais pas si je suis prête à regarder ce genre de film.

Le petit mari

 

Résumé : 
Elle a un mois pour reconquérir sa liberté. Actrice et humoriste, Roukiata Ouedraogo est l'auteur de Du miel sous les galettes, son premier roman (Slatkine &Cie, 2020), repris chez Pocket. Chroniqueuse sur France Inter (C'est encore nous), ambassadrice de la francophonie, Roukiata est surtout une très grande conteuse. Dans son nouveau roman, qui se déroule dans un petit village burkinabé, qui ressemble à celui où elle a passé son enfance, la romancière raconte l'histoire de Moussa le malchanceux dont l'unique champ est piétiné par du bétail, et qui meurt ensuite, deux fois foudroyé.
Saly, sa jeune veuve, mère de deux enfants, femme libre et moderne, décide de s'affranchir d'une règle ancestrale commune aux religions du Livre : l'obligation d'épouser un des frères du défunt, ou, à défaut, d'être reniée. Son beau-père lui laisse un mois pour se décider. Ce roman est l'histoire de ce mois d'affranchissement et d'émancipation, le cheminement de Saly vers la liberté.

Mon avis : 
Encore une très belle lecture signée Roukiata Ouedraogo, j’avais adoré son précédent roman et celui-ci est encore une fois un vrai coup de cœur. Elle nous emmène une nouvelle fois, dans un petit village Burkinabé où nous faisons la connaissance de Saly. La jeune femme se retrouve veuve et après cent jours, devra épouser l’un des frères de son défunt mari. Quel choix va-t-elle faire ?

J’ai adoré découvrir les traditions et les croyances du Burkina Faso, et je trouve ces femmes tellement courageuses : Mariage forcé et arrangé, religion, polygamie… Autant dire qu’elles n’ont vraiment pas une vie facile, et sont malheureusement toujours dépendantes d’un homme. Malgré cela, elles sont bien plus intelligentes et rusées et j’ai été heureuse de voir que Saly a gagné son indépendance tant méritée.

Le roman est aussi très bien écrit et l’auteure est toujours aussi drôle. J’aime ces chroniques sur France inter et je suis heureuse qu’elle continue de publier des si beaux romans, nous faisons découvrir son pays d’origine.

mercredi 17 janvier 2024

La noyée de Berlin


Résumé : 
1922
Hulda Gold est ingénieuse, intrépide et très populaire dans les quartiers de Berlin où elle travaille. Grâce à ses visites à domicile, la sage-femme rencontre les personnes les plus variées, et le sort des femmes lui tient particulièrement à cœur.
La Grande Guerre a laissé de profondes blessures, et la jeune république est empreinte d’une atmosphère de renouveau, mais aussi d’une pauvreté amère.

Dans le célèbre Bülowbogen, un des nombreux bidonvilles de la ville, Hulda s’occupe d’une femme enceinte bouleversée car sa voisine a été retrouvée morte dans la Landwehrkanal. Mais ce qui passait comme un tragique accident semble plus complexe, car l’inspecteur Karl North s’intéresse de près à cette affaire...

Hulda décide de faire des recherches et s’enfonce de plus en plus dans les profondeurs bien sombres de Berlin...

Mon avis : 
Enquête intéressante pour un premier tome même si parfois elle est un peu trop simple. Tout le monde se connait, les indices arrivent un peu trop facilement et Hulda a quand même beaucoup de chances de toujours sans sortir indemne et d’avoir un homme pour l’aider (Félix ou Karl arrivent toujours au bon moment). Malgré ça j’ai passé un très bon moment et le livre se lit très facilement grâce au suspense et à la construction des chapitres qui alternent entre les personnages.

J’ai adoré découvrir l’Allemagne des années 1920 et le contexte historique est très bien décrit. On côtoie la misère, la pauvreté, les abandons d’enfants, les avortements et la prostitution dans un pays ou le traumatisme de la grande guerre est encore omniprésent. On sent d’ailleurs pointer la montée du fascisme et de l’antisémitisme en arrière-plan.

Mais j’ai malgré tout un petit bémol concernant les personnages que je n’ai pas trouvé attachants et je n’ai pas réussi à m’identifier à eux. Hulda est trop intrépide, boit, se drogue et fait la fête. Il faut dire que nous sommes au début des années folles avec l’arrivée du jazz. J’ai adoré Felix mais je n’ai pas compris pourquoi ils ne formés plus un couple car ils vont si bien ensemble et il est clair qu’ils ont encore beaucoup de sentiments l’un pour l’autre. En ce qui concerne Karl, il est trop dans la caricature du flic taciturne, hanté par ces démons.

Pour autant, j’ai vraiment envie de lire la suite et de découvrir une nouvelle enquête.

Les Liens du sang, Tome 1

 

Résumé : 
Vue de l'extérieur, la famille du jeune Seiichi est des plus banales : un père salarié, une mère au foyer, une maison dans une ville de province... L'adolescent va à l'école, joue avec ses amis, est troublé quand il pose les yeux sur la jolie fille de la classe. Tout est normal... ou presque. Il ne s'en rend pas compte lui-même, mais sa mère le couve beaucoup trop.

Seiko traite encore son fils comme un bébé et, avec un mari toujours absent, son monde est d'autant plus centré autour de Seiichi. Ce dernier est incapable de résister : il se laisse lentement emprisonner dans le cocon. Trop jeune, il ne décèle pas la folie cachée derrière l'amour maternel. Jusqu'à ce qu'il soit trop tard...

Mon avis : 
Un premier tome intéressant et prometteur qui nous montre le quotidien d’une famille dont le père est souvent absent. La mère et le fils adolescent ont donc une relation fusionnelle qui au départ du roman semble normale mais qui petit a petit devient inquiétante.

Les dessins sont beaux et les chapitres se succèdent montrant des petites scènes de la vie quotidienne de la famille. Le personnage de la mère est bien évidemment le plus inquiétant et j’ai hâte de la découvrir davantage, connaitre son passé pour essayer de comprendre le présent et ses réactions.

La fin est complètement inattendue et renversante (sans mauvais jeux de mots), j’ai vraiment été très surprise. Ça donne vraiment de lire la suite.

mardi 16 janvier 2024

L'automne est la derniere saison


Résumé : 
Leyla, Shabaneh et Rodja se sont rencontrées sur les bancs de l’université à Téhéran. Soudées par un lien indéfectible, elles s’efforcent, envers et contre tout, de mener une vie libre. Leyla s’est mariée avec Misagh et a débuté une carrière de journaliste. Shabaneh est habitée par ses lectures et les souvenirs de la guerre. Rodja vient d’être acceptée en doctorat à Toulouse – il ne lui manque plus que son visa. Mais cet équilibre fragile vacille quand Misagh part seul pour le Canada.

En un été et un automne, entre espoirs et déconvenues, toutes trois affrontent leurs contradictions. Suffit-il de partir pour être libre ?

Mon avis : 
L’automne est la dernière saison est un très beau roman iranien qui suit 3 amies de fac sur deux saisons, l’été d’abord puis l’automne ou chacune va devoir faire des choix pour prendre leur destin en main.

Leyla d’abord, doit se relever d’un divorce et trouver un travail de journaliste qui lui plait. Shabaneh doute et ne sait pas si elle doit se marier et comment protéger son petit frère handicape et Rodja qui veut poursuivre ses études en France et rencontre des difficultés pour obtenir un visa.

J’ai beaucoup aimé ces trois femmes, très modernes. Je regrette cependant qu’on n’en sache pas plus sur la condition des femmes en Iran car finalement ce roman pourrait se passer dans n’importe quel pays. Pour autant c’est une bonne lecture et on prend plaisir a la lecture.

La fin est prévisible et je l’avais deviné depuis le début pour autant je l’ai trouvé réussite.

lundi 8 janvier 2024

La derniere pluie


Résumé : 
À Helsinki, les changements climatiques sont si violents que la plupart des habitants ont fui la ville. Tapani est resté chez lui. Deux jours avant Noël, sa femme Johanna, une journaliste de renom, disparaît. Tapani se lance dans une recherche frénétique. Il est persuadé que sa disparition n est pas étrangère à ses récentes recherches sur un serial killer aux motivations politiques surnommé « le Guérisseur ». Mais en fouillant dans le travail de sa femme, il découvre des secrets sur son passé qui la relient aux meurtres sur lesquels elle enquêtait... Tapani est prêt à tout pour retrouver l 'amour de sa vie quels que soient les secrets de son passé.

Mon avis :
Antti Tuomainen est un auteur que j’aime beaucoup et j’étais vraiment curieuse de découvrir La dernière pluie.

Très vite, j’ai été fasciné par l’univers dystopique très sombre du roman. En effet, Nous sommes dans une Europe complètement dévastée par les effets du changement climatique ou des pluies torrentielles s’abattent sur les villes causant des inondations, et ou peu a peu les maisons sont abandonnées en raison des coupures d'électricité désormais habituelles. La population fuit de plus en plus vers le nord laissant leur maison a d’autres refugies climatiques ayant fui eux aussi des conditions déplorables. Les épidémies et les maladies sont de plus en plus virulentes. Tout cela fait vraiment froid dans le dos.

Tapani est un homme ordinaire qui m’a rappelé Jaakko, le personnage principal de « Derniers metres jusqu’au cimetiere ». En effet, ils sont tous deux extrêmement naïfs et vivent au côté d’une femme qu’ils ne connaissent pas vraiment.

L’intrigue finalement, n’a été que secondaire pour moi, malgré un bon suspense. On se pose tout un tas de question et mais je dois dire que je m’attendais à une fin un peu plus spectaculaire. Comme beaucoup de lecteur, je n’ai pas compris la dernière phrase et j’aurai aimé une fin un peu moins ouverte.

The wind knows my name


Résumé : 
Vienna, 1938. Samuel Adler is five years old when his father disappears during Kristallnacht - the night their family loses everything. As her child's safety seems ever harder to guarantee, Samuel's mother secures a spot for him on the last Kindertransport train out of Nazi-occupied Austria to England. He boards alone, carrying nothing but a change of clothes and his violin.

Arizona, 2019. Eight decades later, Anita Diaz and her mother board another train, fleeing looming danger in El Salvador and seeking refuge in the United States. But their arrival coincides with the new family separation policy, and seven-year-old Anita finds herself alone at a camp in Nogales. She escapes her tenuous reality through her trips to Azabahar, a magical world of the imagination. Meanwhile, Selena Duran, a young social worker, enlists the help of a successful lawyer in hopes of tracking down Anita's mother.

Intertwining past and present, The Wind Knows My Name tells the tale of these two unforgettable characters, both in search of family and home. It is both a testament to the sacrifices that parents make, and a love letter to the children who survive the most unfathomable dangers - and never stop dreaming.

Mon avis : 
The wind knows my name est un ensemble d'histoires qui finissent par n'en faire qu'une. Les personnages sont tous très différents et viennent de tout horizons mais se retrouvent tous à la fin. Si pendant, ma lecture j’ai parfois été perplexe, ne comprenant pas le parallèle entre tous, le roman prends finalement tout son sens dans les dernières pages et j’ai trouvé cette construction vraiment réussite.

En effet, le roman commence en Autriche ou l’antisémitisme fait rage avec Hitler au pouvoir en Allemagne et aborde en parallèle les lois anti-immigrations prisent par Donald Trump dont la séparation des jeunes enfants migrants de leurs parents lorsqu'ils traversent illégalement la frontière du Mexique et des États-Unis.

Même si fictive, l’histoire de ces personnages m’a beaucoup touché. On réalise que finalement les années passent mais il y a certaines choses qui ne changent pas, qui se répètent tristement.

Mes personnages favoris sont Selena et Franck, pour leur lutte acharnée pour défendre et aider les plus démunis. Et puis comment, ne pas tomber amoureuse de ce bel avocat ?

C’est un roman magnifique, très bien écrit, qui nous fait voyager entre l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Amérique Centrale.

vendredi 5 janvier 2024

Tu sais qui


Résumé : 
Sur l’écran de Julita, la voiture est passée en accélérant et s’est jetée dans le vide en défonçant le parapet du pont. Il lui a semblé reconnaître le conducteur.
Julita est une jeune journaliste people sur un site web. Elle décide d’enquêter et devient rapidement la cible des réseaux sociaux. Elle vit entourée d’ordinateurs, smartphones et caméras sans vraiment comprendre comment ils agissent sur sa vie privée. Elle va devoir plonger dans les profondeurs cachées du web et d’un système judiciaire corrompu pour trouver des réponses.
Dans une enquête haletante aux ressorts inattendus, ce thriller passionnant souligne la rapidité et la profondeur des changements des nouvelles technologies ainsi que la passivité de nos sociétés qui les acceptent aveuglément.
L’auteur, une des stars montantes du polar polonais, a fait ses armes dans l’écriture des scénarios de jeux vidéo et met sa connaissance approfondie des révolutions technologiques et de la cybercriminalité, ainsi que son incontestable talent de conteur, au service du suspense.

Mon avis : 
Tu sais qui est le premier tome d’une trilogie prometteuse et j’ai eu un véritable coup de cœur pour ce premier opus. Il met en avant les nouvelles technologies et j’ai trouve ça innovateur et différent des thrillers que je peux lire habituellement. Attention, une fois commencé, il est difficile d’arrêter sa lecture, au risque aussi de devenir un peu parano quand vous aurez à choisir votre prochain mot de passe ou ouvrir une pièce jointe.

L’auteur a très bien travaillé son sujet et même quand on n’y connaît absolument rien en informatique, tout semble clair sous la plume de Jakub Szamalek. On se rend compte que nous vivons en grande partie dans une réalité virtuelle ou même le travail de journaliste consiste à écrire des articles débiles mais qui rapportent des clics. C’est un roman noir, très cynique mais un véritable page-turner. Il me tarde de lire la suite d’autant que le roman reste en suspens avec une fin vraiment ouverte.

Julita est attachante mais quand même vraiment naïve par moment où elle ne se rend absolument pas compte qu’elle plonge dans la gueule de loup. J’ai aimé les personnages secondaires qui gravitent autour d’elle comme Jan ou encore Leon et j’espère les retrouver dans les prochains tomes.

mercredi 3 janvier 2024

La femme aux cheveux roux

 

Résumé : 
Alors qu’il passe quelques semaines auprès d’un maître puisatier pour gagner un peu d’argent avant d’entrer à l’université, le jeune Cem rencontre une troupe de comédiens ambulants et, parmi eux, une femme à la belle chevelure rousse. Il s’en éprend immédiatement, et, malgré leur différence d’âge, se noue entre eux l’esquisse d’une histoire d’amour.
Mais les promesses de cet été sont soudainement balayées lorsque survient un accident sur le chantier du puits. Cem rentre à Istanbul le cœur gros de souvenirs, et n’aura de cesse de tenter d’oublier ce qui s’est passé. C’est sans compter sur la force du destin qui finit toujours par s’imposer aux hommes, et leur rappeler ce qu’ils ont voulu enfouir au plus profond d’eux-mêmes.
Dans ce roman de formation aux allures de fable sociale, Orhan Pamuk tisse à merveille un récit personnel avec l’histoire d’un pays en pleine évolution, et fait magistralement résonner la force des mythes anciens dans la Turquie contemporaine. Avec tendresse et érudition, La Femme aux Cheveux roux nous interroge sur les choix de l’existence et la place véritable de la liberté.

Mon avis : 
Pas une lecture facile, mais un livre intéressant sur la relation entre père et fils. 

L'écrivain a également inclus de nombreux contes et légendes turcs et compare les cultures occidentales et orientales. Il a construit lentement son histoire et j'ai vraiment aimé la narration. 

Dommage que la fin soit aussi prévisible. 

Istanbul est une ville que j'aimerais visiter et j'ai adoré lire sur l'évolution de la ville et de ses habitants entre 1980 et aujourd'hui. C'était mon premier roman d'Orhan Pamuk mais il m'a donné envie d'en découvrir d'autres.