Résumé :
En retrouvant par hasard son amour d’étudiante sur Facebook, Frida n’imaginait pas que tant de souvenirs remonteraient à la surface. Les photos et les actualités qui défilent font ressurgir dans sa tête admiration, frustration, et quantité de sentiments enfouis.Elle ressent à nouveau l’intimité partagée vingt ans plus tôt, le doute, la jalousie, le renoncement. Alors elle rédige un message qui, comme une bouteille lancée à la mer, ramènera dans son sillage bien des surprises.
Un roman tout en douceur qui rappelle l’infime frontière entre l’amour et l’amitié. Loin des clichés de la littérature sentimentale, on oscille avec les personnages entre le passé et le présent. On rature et on réécrit l’histoire en même temps qu’on apprend à la connaître. Un écrin d’émotions pour une ode à la vie.
Mon avis :
Tout d’abord, je tiens à remercier Livraddict pour leur
partenariat ainsi que les éditions Persée pour l’envoi de ce roman. Je dois être
honnête avec vous, je ne sais pas vraiment comment commencer cette critique car
je n’ai pas aimé ma lecture. Il est toujours aisé de dire du bien d’un roman
mais l’exercice est bien plus difficile en sens inverse. Un roman demande
beaucoup d’effort, de travail a un auteur et je ne renie pas ça mais je pense
que je m’attendais à autre chose.
Frida, notre héroïne traîne sur Facebook quand elle
tomber sur le profil de son ancien meilleur ami dont elle était amoureuse.
C’est l’occasion pour elle de remonter le fil de ses souvenirs et de nous les
confier : « Nous ne nous
sommes plus vus depuis vingt ans, tu en avais vingt-cinq à l'époque, moi vingt,
tu en as quarante-cinq aujourd'hui, moi quarante. Comme tu as changé ! Avoir eu
du mal à t'identifier avec certitude induit évidemment la question "et
toi, me reconnaîtrais-tu si tu tombais par hasard sur mes photos d’aujourd’hui ?" Cette interrogation m'a donné l'impression de délirer !
Mille fois je suis revenue à ton image, Clark, mille fois !
Plutôt que grossi, je dirai que tu as épaissi, et n'as plus rien à voir avec le
jeune homme au visage fin et au corps nerveux et noueux qui attirait tous les
regards. Tu étais grand, longiligne, les épaules larges et la taille très fine,
une ancienne scoliose courbait un peu le haut de ton dos, mais tu dégageais une
impression d’élégance, et tu précisais qu'avoir fait du tennis depuis l'enfance
avait sculpté ton corps. Même si on te voit pas en entier sur la photo, il
n'est pas difficile de deviner qu'il n'y a plus rien d'élancé ! »
Le point
positif du roman est qu’il est très touchant. Frida se confie, sur cet amour de
jeunesse, plein de bons sentiments. Elle est sincère et le roman d’à peine 163
pages, se lit très vite. Malgré tout, pour moi c’est une déception car ces 163
pages sont très longues !
Il y a très
peu d’actions, la plupart du temps (à l’exception de la fin), il s’agit juste
des pensées de notre narratrice. Et donc, la construction est vraiment brouillonne :
notre narratrice pense et couche directement ses pensées sur le papier. Et le
pire de tout son les répétitions qui jalonnent les pages et qui sont
insupportables pour le lecteur. Ça me rappelle un exercice que l’on faisait à l’école
primaire ou l’on devait chercher des synonymes pour éviter les répétitions. Ici
les mêmes idées, les mêmes phrases reviennent encore et encore, comme si il n’y
avait eu aucune relecture.
Frida, quant
à elle, m’a laissé de marbre. « Aujourd'hui, mon mari me compare à une
chatte, mais à l’époque de notre compagnonnage, je crois que je ressemblais
plutôt à un écureuil. As-tu jamais pris le temps d'en observer un ? Quand il
est en confiance, il s'avance vers nous par petits bonds précautionneux, marque
des arrêts pour juger de la situation et se convaincre qu'elle est sure, puis
s'enhardit jusqu’à aller piocher dans la main qui lui est tendue. Puis il
s'empresse de faire demi-tour, va s'installer plus loin en tournant le dos pour
manger ce dont il a été gratifié, et surtout, surtout, se remettre de l'effort
consenti pour s’approcher d'un être humain. Je ne sais pas si tu t'es jamais
rendu compte que j’étais cet écureuil, Clark, car il y avait ce que je donnais
à voir, et il y avait ce que je protégeais, tout en ces heures ou je revisite
le passé, je réalise qu'au fond j'ai peu changé, et mon compte Facebook en
témoigne. Je m'y cache derrière l'entreprise que j'ai créée, et n'y ai pas
posté de photo de moi.
Même en vingt ans, un écureuil ne se transforme pas en paon
qui fait la roue. »
Je n’ai pas réussi
à éprouver quelque chose pour elle. Je l’ai trouvé immature et je pense que j’aurais
aimé la découvrir un peu plus. Ce qu’elle a fait pendant ces vingt dernières
années, comment elle vit…. C’est un choix de la part de l’auteur de n’avoir
construit son roman autour des pensées de Frida, de ses confidences, mais une partie
du roman aurait pu être à la troisième personne pour nous en apprendre d’avantage
sur elle. J’ai toujours un peu de mal avec les romans à la première personne
car au final, on a qu’une seule version d’un fait au lieu d’un narrateur neutre
qui nous expose les faits sous différents point de vue.
Bref, c’est
une déception pour moi. J’ai pu lire d’autres avis, certains bons, d’autres mauvais
et j’ai l’impression qu’avec Comme une pierre que l'on jette, ça passe ou ça
casse. Je vous invite quand même à vous en faire une idée par vous-même.
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