mardi 10 octobre 2017

Ce que je sais de Vera Candida

Résumé : 

Quelque part dans une Amérique du Sud imaginaire, trois femmes d'une même lignée semblent promises au même destin : enfanter une fille et ne pouvoir jamais révéler le nom du père. Elles se nomment Rose, Violette et Vera Candida. Elles sont toutes éprises de liberté mais enclines à la mélancolie, téméraires mais sujettes aux fatalités propres à leur sexe. Parmi elles, seule Vera Candida ose penser qu'un destin, cela se brise. Elle fuit l'île de Vatapuna dès sa quinzième année et part pour Lahomeria, où elle rêve d'une vie sans passé. Un certain Itxaga, journaliste à L'Indépendant, va grandement bouleverser cet espoir. Un ton d'une vitalité inouïe, un rythme proprement effréné et une écriture enchantée. C'est ce qu'il fallait pour donner à cette fable la portée d'une histoire universelle : l'histoire des femmes avec leurs hommes, des femmes avec leurs enfants. L'histoire de l'amour en somme, déplacée dans l'univers d'un conte tropical, où Véronique Ovaldé a rassemblé tous les thèmes - et les êtres - qui lui sont chers.

Mon avis : 

Véronique Ovaldé m'a encore conquise avec un de ses romans. Ce que je sais de Vera Candida m'a plu et m'a fait voyagé dans des contrées lointaines et imaginaire. Comme dans beaucoup de romans d'Amérique du sud, ici on côtoie une lignée de femmes sur plusieurs générations. 

Rose, Violette et Vera  vont toutes trois avoir une fille sans pouvoir révéler le nom du père. Ce sont des femmes fortes qui vont se battre et se débrouiller pour élevé leur progéniture. "L'odeur de Monica Rose faisait chavirer Vera Candida. Elle s'asseyait près de sa fille et plongeait le visage dans ses cheveux. Ils sentaient le sel et l'iode, le vent et quelque chose de plus souterrain et mammifère, comme la sueur d'un minuscule rongeur ou bien d'un petit loup. Monica Rose sentait la fourrure. Vera Candida se disait toujours, Comment ferai-je quand je serai une très vieille femme, que je n'y verrai plus, que je tenterai de me souvenir de cette odeur. Elle s'efforçait d'enregistrer comme sur des cylindres d'argile les sensations liées à sa fille : la main de la petite dans la sienne, la façon dont Monica Rose serrait son cou avec ses bras aussi fins que des roseaux, elle serrait serrait en y mettant toute sa minuscule force, et c'était inenvisageable de ne plus être deux un jour, c'était si injuste que cela paraissait impossible."

On suit leurs aventures avec beaucoup d’intérêt et le roman se lit très vite. L'écriture est toujours très belle et fluide.

Mon seul bémol serait la fin du roman et ce qui arrive a Vera... Pourquoi cette fin ? Je l'ai trouvé triste et j'aurais aimé quelque chose de différent, qu'elle retourne sur l'île de Vatapuna pour une autre raison. Mais comme le dit si bien le roman : "Dans la vraie vie, on ne comprend pas toujours tout, il n'y a pas de notice, il faut que tu te débrouilles pour faire le tri."

Lu dans le cadre du challenge :
- Le temps à l'envers (2017/1900) 

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