vendredi 31 janvier 2025

The golden hour


Résumé : 
The Golden Hour is an epic dual timeline story which interweaves glory-seeking desert archaeologists, priceless treasures, Nefertiti’s tomb and the decadent cabarets of WW2 Cairo with restless expat lives in bohemian Beirut.

Archaeologist Lucie Fitzgerald's mother is dying – she's also been lying. As her home, the 'Paris of the East', Beirut, teeters on the brink of war in the ‘70s, Polly Fitzgerald has one last story to tell from her deathbed. It’s the story of her childhood best friend Juno and their life in 30s Cairo. Lucie travels home to be with her dying mother and discovers the truth about her family, Juno's work and their shared search for the greatest undiscovered tomb of all - Nefertiti's.

From the cities to the deserts, this transporting and moving story of a lost generation transformed by war is a study of great love and sacrifice in all its forms.
 
Mon avis :
Tout d'abord, un grand merci a Netgalley et Simon & Schuster UK pour m'avoir permis de lire ce livre avant sa parution. 

Nous sommes dans les années 1970 et Lucie doit quitter l'Angleterre pour Beyrouth ou sa mère est mourante. Polly va alors lui raconter son histoire en Egypte avec sa meilleure amie Juno, une archéologue passionnée par Néfertiti. Cette confession va être l'occasion pour Lucie de lever le voile sur un secret de famille. 

J'ai adoré les descriptions de l'Egypte des années 1930, la chaleur, les souks, les merveilles archéologiques, les pyramides... On a vraiment l'impression d'y être et l'auteure décrit a merveille ce pays vraiment fascinant. 

Les personnages sont attachants et j'ai adoré la relation entre Polly et Juno, une amitié vraiment incroyable. Mais il y a aussi des personnages secondaires forts comme Raif qui m'a beaucoup ému a la fin du roman.

L'intrigue est prenante même si on devine très vite le secret de Polly. Pour autant, le roman est vraiment plaisant a lire, la construction avec la double temporalité est efficace et c'est une roman que je recommanderai a tous les amateurs de romans historiques.

lundi 27 janvier 2025

My other heart


Résumé : 
May 1998: Mimi Traung and her baby daughter Ngan wait restlessly at the gates of Philadelphia airport. There is still a day’s travelling left before they would land back home on Vietnamese soil. While they prepare to board, the unimaginable happens.

Seventeen years later, two best friends are discussing their summer plans before college over a piece of mooncake. Both have trips ahead in search of their roots: Sabrina is preparing to travel to China to meet her mother’s family. Kit leaves for Tokyo, convinced that her biological mother is Japanese. Their parents watch on from the quiet suburbs of Chestnut Hill, nervous of what their daughters might find.

Meanwhile, Mimi returns to Philadelphia in search of her lost child, tracing memories from that fateful day waiting at the gates. Each of these women are looking to find their place in the world. Eventually Mimi, Kit and Sabrina come face to face, and have to confront the people they truly are, dismantling their own assumptions about belonging and the importance of blood ties.

Mon avis
My other heart est un magnifique roman a paraitre dans les mois a venir. Alors, un grand merci a Netgalley ainsi qu'a Random House UK, Cornerstone pour m'avoir permis de le lire en avance. 

Des les premières pages, le lecteur est happé par Mimi, une jeune femme Vietnamienne qui perd son bebe a l'aéroport de Philadelphie. Puis on fait un bond dans le futur ou l'on fait la connaissance de deux adolescentes qui vont bientôt rentrer a l'université et le temps d'un été, leur vie va changer. Sabrina, a grandit avec une mère chinoise et a toujours été la petite fille obéissante, avec des bons résultats scolaires, ne sortant pas. Elle souhaite aujourd'hui partir en Chine pour découvrir ses origines. Sa meilleure amie, Katherine ou Kit pour les intimes a été adopté bébé par une famille aisée américaine. Elle ne connait rien de ses parents biologiques et souhaite partir plusieurs semaines au Japon pour découvrir l'Asie. Voila le point de départ d'un roman qui va nous entrainer au dans un tourbillon émotionnel. On passe en effet , par tous les sentiments possibles a la lecture de ce roman : bonheur, joie, tristesse et même colère parfois. 

Tous les personnages sont incroyablement attachants, toutes ses femmes sont courageuses, cherches des réponses et dans le but de se construire une vie meilleure (en émigrant, en .partant en quête de ses origines). J'ai été extrêmement touché par toutes ses histoires, ou tous attendent cette fameuse green card, de constater le mépris ou le racisme que peuvent vivre des gens qui sont venus de l'autre coté de la planète dans l'espoir d'une vie meilleure. Etant moi même étrangère vivant dans un autre pays, je pense qu'on oublie souvent comment on est chanceux d'être européen et de pouvoir vivre et voyager librement entre les différents pays. Je suis quand même contente de voir qu'il y a des personnes comme le personnage d'Eva qui sont la, avec un grand cœur pour aider tous ses gens. 

J'ai beaucoup aimé voir Sabrina et Kit, s'épanouir et grandir soudainement. C'est un magnifique roman d'apprentissage qui est vraiment très bien construit. Dans la première moitié, je trouvais Sabrina effacé et pensé qu'elle n'apportait pas beaucoup au récit, j'ai constaté par la suite que je m'étais trompée. En effet, l'auteure nous induit volontairement en erreur pendant une bonne partie du roman et la fin du roman a été pour moi la partie la plus incroyable. 

Enfin, le roman donne vraiment envie de voyager, de (re)découvrir le Japon et surtout le Vietnam, pays qui me fait rêver. L'Asie est un continent incroyablement riche en cultures et tellement fascinant, que j'ai aimé entrevoir dans ce roman. 

dimanche 26 janvier 2025

Sarà Perché ti Amo


Résumé : 
Cela fait dix ans que je rêve de lire ces mots.
Bien sûr, ils arrivent trop tard. Beaucoup trop tard.
Parce que la vie, ce n'est pas une meuf ponctuelle.

Juillet 2021. Deux couples d'amis se retrouvent à Procida, dans le sud de l'Italie. Alba, Valentin et leur bébé semblent former une famille heureuse. Mais, en plein post-partum, minée par ses nuits trop courtes, Alba ne sait plus bien qui elle est, ni ce qu'elle désire. D'autant que son ex choisit ce moment pour réapparaître sur l'île...
Gabrielle et Nino passent leurs premières vacances ensemble. Gabrielle croit avoir enfin trouvé le prince charmant : italien, charismatique, même si un brin autoritaire, Nino est celui qui devrait lui apporter la confiance dont elle manque cruellement.
Et si ce séjour agissait comme un déclic ? Et si chacun d'entre eux venait à douter de ses sentiments ?

Mon avis : 
Je vois très souvent des romans de Serena Giuliano, mais je n'en avais encore jamais lu un seul et j'ai bien aimé celui-ci. 

On suit deux couples qui partent en vacances ensemble sur une petite ile italienne Procida (qui a l'air juste magnifique au passage). Alba est avec son mari Valentin, ils viennent d'avoir un bébé et peinent a se retrouver. Alba est en plein post-partum et le retour de son ex va la faire réfléchir sur sa vie de couple. Et puis il y a Gabrielle et Nino, Gabrielle est jeune et sous l'emprise de Nino qui contrôle tout.

C'est une lecture qui se lit très vite, j'ai dévoré le livre en moins de deux jours. Elle fait du bien, car malgré leurs doutes, ces deux femmes sont bien plus fortes qu'elles n'y paraissent. Elles sont vraiment différentes mais elles se complètent a merveille. 

Les descriptions de l'Italie sont fabuleuses et donne envie de prendre un billet d'avion (sans retour évidemment). La chaleur, les paysages, la langue, les traditions, tout m'a juste fait rêver pendant quelques heures. 

Vera Wong's Unsolicited Advice for Murderers


Résumé : 
Vera Wong is a lonely little old lady—ah, lady of a certain age—who lives above her forgotten tea shop in the middle of San Francisco’s Chinatown. Despite living alone, Vera is not needy, oh no. She likes nothing more than sipping on a good cup of Wulong and doing some healthy detective work on the Internet about what her Gen-Z son is up to.

Then one morning, Vera trudges downstairs to find a curious thing—a dead man in the middle of her tea shop. In his outstretched hand, a flash drive. Vera doesn’t know what comes over her, but after calling the cops like any good citizen would, she sort of . . . swipes the flash drive from the body and tucks it safely into the pocket of her apron. Why? Because Vera is sure she would do a better job than the police possibly could, because nobody sniffs out a wrongdoing quite like a suspicious Chinese mother with time on her hands. Vera knows the killer will be back for the flash drive; all she has to do is watch the increasing number of customers at her shop and figure out which one among them is the killer.

What Vera does not expect is to form friendships with her customers and start to care for each and every one of them. As a protective mother hen, will she end up having to give one of her newfound chicks to the police?

Mon avis :
Vera Wong est une vielle dame, qui tient un salon de thé dans le quartier de Chinatown a San Francisco. Elle mène une petite vie tranquille et routinière, mais est extrêmement seule. Alors quand un homme est retrouvé mort dans sa boutique, elle décide de mener elle-même l'enquête. 

Pour commencer, je dois vous dire que j'ai adoré ce roman. Je crois qu'on a tous besoin d'avoir une Vera dans notre vie. Elle est drôle, réfléchie, perspicace et puis sa cuisine a l'air divine. Je me suis vraiment attachée a elle et a tous les personnages secondaires qui parsèment ce livre. 

Et justement cette enquête est extrêmement bien écrite, bien menée avec plein de rebondissements. Comme Vera, j'ai soupçonné un peu tout le monde mais la fin m'a surprise. Je ne l'avais pas vu venir.

Un deuxième tome dois paraitre bientôt et c'est sur que je serai au rendez-vous.

mardi 21 janvier 2025

La Tatoueuse de Jaïpur

 

Résumé : 
Fuyant un mariage abusif, Lakshmi, dix-sept ans, quitte son village rural des années 1950 pour se rendre dans la ville rose et animée de Jaïpur. Là, elle devient la tatoueuse au henné – et la confidente – la plus demandée des femmes de la haute société. Connue pour ses motifs originaux et ses conseils avisés, Lakshmi doit veiller à ne pas alimenter des rumeurs jalouses susceptibles de nuire à sa réputation. Alors qu’elle poursuit son rêve d’indépendance, elle est, un jour, stupéfaite de revoir son mari, qui a réussi à la retrouver. Il est accompagné d’une jeune fille fougueuse, une sœur dont Lakshmi ignorait l’existence. Soudain, sa vie tranquille en est bouleversée. Dans une société qui oscille sans cesse entre le traditionnel et le moderne, Lakshmi doit trouver sa place tout en poursuivant sa quête de liberté.

Mon avis : 
J'avais envie de dépaysement en commençant ce livre et autant vous dire que je ne suis pas déçue. Ce roman offre une vraie plongée dans l'Inde postcoloniale. 

Lakshmi est tatoueuse au henné et guérisseuse, grâce à ses connaissances, elle est vite devenue proche des femmes de la haute société. Mais un jour, sa sœur, dont elle ignorée l'existence et son mari, qu'elle a quitté, il y a des années la retrouve. Très vite, sa vie va changer et elle va devoir se battre pour trouver sa place. 

J'ai beaucoup aimé Lakshmi que j'ai trouvé extrêmement forte et courageuse. Elle est parfois dure, notamment avec sa sœur, Radha mais elle a toujours une bonne raison  d'agir ainsi. J'ai comme l'impression que le docteur Jay Kumar n'est pas indifférent à ses charmes, et c'est dommage car j'aimé beaucoup Samir. J'ai beaucoup aimé leur complicité et leur nuit ensemble. Mais peut-être que j'apprendrais à aimer Jay quand je lirai le second tome. 

J'ai été fasciné par les descriptions de l'Inde, de ses coutumes, des croyances, des tatouages et de toutes les plantes et leur pouvoir de guérisons. 

Si j'ai une seule critique concernant ce roman, ca serait sans doute le rythme. Parfois certains passages sont longs alors que d'autres vont trop vite. En tout cas, je lirai la suite avec plaisir. 

lundi 20 janvier 2025

Le collectionneur de serpents


Résumé : 
Un portrait saisissant de la Croatie et de la Dalmatie contemporaine en 5 actes.
On découvre à travers ces cinq nouvelles finement ciselées la Croatie d’avant la Guerre de Yougoslavie, mais surtout celle d’après : l’impact qu’elle a eu sur la société ainsi que sur les familles : des frères et des sœurs séparés, des héros de guerre ayant fait de mauvais choix, les deuils, la violence et l’émergence de la corruption…
Mais même face à ces sombres tableaux subsisteront l’amour, l’espoir et la fraternité comme autant de facteurs rédempteurs pour continuer à vivre et survivre.
Jurica Pavicic confirme ici son talent d’écrivain méditerranéen à la fois sombre et lumineux. Il parvient à raconter brillamment une Croatie solaire à travers le destin des gens ordinaires.

Mon avis : 
Après ''L'eau rouge'' et ''La femme du deuxième étage'', je continue d'explorer les livres de Jurica Pavičić et je suis une nouvelle fois conquise. 

Ici, il s'agit d'un recueil de cinq nouvelles dont le point commun est l'impact de la guerre de Yougoslavie. On découvre l'innocence de l'enfance brisée par la guerre, des familles séparées, la corruption et les trafics mais surtout la vie au quotidien merveilleusement bien décrites par l'auteur. 

Toutes les nouvelles sont belles, la dernière est sans doute celle que j'ai le moins aimé, je l'ai trouvé plus lente que les autres. Parr contre, la nouvelle ''Le collectionneur de serpents'' qui donne son nom au recueil est extrêmement émouvante et on en ressort vraiment secoué.  

dimanche 19 janvier 2025

Dans les règles de l'art

 

Résumé : 
Athènes, 2017. Mikhalis Krokos s'apprête à lancer son nouveau livre, mais l'été s'annonce cauchemardesque : la Documenta, l'une des plus grandes expositions internationales d'art contemporain, a envahi la ville. Cerise sur le gâteau, son amie Kris se retrouve impliquée dans le vol d'un tableau, et son vieux camarade Harry, roi des mondanités, ne semble pas étranger à l'affaire. Krokos n'aura pas d'autre choix que partir en quête d'une croûte supposée sans valeur, entre ruelles surchauffées d'Athènes et villas chics d'Hydra, sans savoir que la situation va bien vite le dépasser.
Sous une épaisse couche de peinture, ce sont les dessous les plus sombres du monde de l'art qui se dévoilent... Dans les règles de l'art est un polar au rythme effréné, où l'on saute dans des taxis, pousse les portes des bars de nuit, va de performances en happenings toujours plus décalés. Jusqu'au bad trip final.

Mon avis : 
Une lecture un peu différente de ce que je peux lire d'habitude mais qui m'a bien plus finalement. 

Mikhalis Krokos quitte Paris pour retrouver Athènes, et publier son prochain livre, une biographie d'un musicien de jazz. Mais en ville, on ne parle que de la Documenta, une grosse exposition d'art contemporain. Il retrouve aussi ses amis, notamment la jolie Kris qui va l'entraîner malgré lui dans une enquête. 

Tout d'abord, j'ai beaucoup aimé l'écriture de Makis Malafékas. Des chapitres très courts remplis de suspense mais surtout une écriture très cinématographique. Je pense que ce roman ferait une très bonne adaptation en film ou en série.

Kroskos m'a plu, c'est un peu le anti-héros, le personnage que l'on imagine absolument pas se lancer dans une enquête mais finalement, il se débrouille plutôt pas mal. 

Mais surtout le roman, en plus d'être un polar, c'est surtout une belle satire sur l'art contemporain, sur les énormes sommes d'argent en jeu, sur l'élitisme du milieu qui spécule, sur le blanchiment d'argent. 

Enfin, j'ai aimé découvrir une ''autre Grèce'' : loin des hôtels, des plages, des iles. Ici, on souffre de la canicule avec Krokos, on profite des nuits pour boire de la vodka et se rendre dans des bars louches ou boire des cocktails hors de prix pour être vu avec les organisateurs de la Documenta. Cela ne m'a pas découragé et je rêve toujours un jour de découvrir Athènes.

vendredi 17 janvier 2025

Death on the Adriatic


Résumé : 
In the picturesque Slovenian seaside resort of Koper, on the Adriatic shore, a body is found in a lonely, rocky spot on a coastal path. When it is identified as that of a police inspector, Ivan Furlan, his brother is arrested without further investigation, since it is well known that the brothers had fallen out over inherited property.
Then a whistle-blower sends an anonymous message to headquarters in the capital, Ljubljana, asking for urgent assistance to prevent a miscarriage of justice, and Petra Vidmar, the youngest serving female police inspector in the Slovenian police, is despatched to sort things out.

Mon avis : 
Merci Netgalley et merci aux éditions Constable / Little brown book group de m'avoir fait découvrir ce roman avant sa sortie. 

C'est le titre qui m'a donné envie de le lire : j'aime les romans policiers et la mer Adriatique est magnifique alors ce roman avait tout pour me plaire. On y fait la connaissance de Petra, une femme policière de Ljubljana, qui est envoyer a Koper, une petite ville touristique de la cote pour enquêter sur la mort d'un policier. L'enquête est vraiment bien menée, pleine de rebondissements et de retournements de situation. Méfiez vous des apparences pendant votre lecture, vous êtes prévenus !

J'ai adoré sillonner dans Koper, et ses environs, les descriptions font vraiment rêver. Les petits villages typiques et pittoresques, le bar a vin ''La medusa'' ou on déguste des vins de petits producteurs locaux, les terrasses des cafés, les vues sur la cote qui ressemble a la Cote d'Azur en mangeant un burek (j'adore ceux aux épinards!)

Petra est vraiment attachante, pour une policière, elle a beaucoup d'intuitions et même si elle fait parfois des erreurs de jugements, elle a réussi a boucler cette enquête avec brio. J'espère que ce roman sera le premier d'une série, car j'aimerais beaucoup la retrouver dans d'autres enquêtes. Et puis, il faut dire aussi que j'espère vraiment une histoire d'amour entre Petra et Doug (dont je suis tombée amoureuse pendant ma lecture!)

Enfin, j'ai beaucoup aimé le dossier en fin de livre qui explique l'histoire de la Slovénie, les particularité de la langue et comment prononcer les mots qui était disséminer dans l'histoire. C'était très enrichissant et ca donne vraiment envie de visiter le pays. 

mardi 14 janvier 2025

De si remarquables créatures

 

Résumé :
Marcellus, le poulpe aux coeurs tendres.
Les pieuvres sont des créatures remarquables. Ce n'est pas Marcellus, pensionnaire de l'aquarium de Sowell Bay, qui dirait le contraire. Avec ses aptitudes extraordinaires, il a vite compris comment s'extraire de son bassin pour aller fureter dans la cafétéria –; mais jamais il n'aurait envisagé de lever un tentacule pour aider ces humains limités qui l'entourent.

Jusqu'au jour où Tova, agente d'entretien, le tire d'une situation délicate... Tova a l'air différente, peut-être parce que la disparition mystérieuse de son fils Erik trente ans auparavant l'a rendue plus réceptive au malheur d'autrui. Pour elle, Marcellus consent à s'abaisser au niveau des bipèdes et devine ce qui s'est passé la nuit où Erik a disparu.

Il doit alors user de toute l'ingéniosité de ses neuf cerveaux pour révéler la vérité avant qu'il ne soit trop tard.

Mon avis : 
Voila des mois que j'entends parler de ce roman et je me suis enfin laissée tenter. Je suis tellement triste de l'avoir fini, triste d'avoir du dire au revoir a Marcellus, Tova ou encore Cameron. Ce livre est juste magnifique et m'a énormément touché. 

Tova, une vieille dame de 70 ans, travaille toujours a l'aquarium et y fait le ménage chaque soir. Elle va être amenée a sauver un poulpe et va découvrir que l'animal est capable de la comprendre mais est aussi extrêmement intelligent. En parallèle, on fait la connaissance de Cameron, un jeune trentenaire paumé qui part a la recherche de ses origines. 

C'est un roman incroyablement bien construit, si au départ on a du mal a faire le lien entre tous les personnages, très vite les pièces du puzzle s'emboitent pour former une belle galerie de personnages très attachants. 

samedi 11 janvier 2025

Bitter Honey


Résumé : 
Two women. Four decades. A lifetime of secrets.

1978: A scholarship draws Nancy from Gambia's warmth into Sweden's winter. When her friendship with charismatic scholar Lars blossoms into something more, she thinks she may have finally found her place. But there's more to Lars than his charming persona, and Nancy is about to discover the danger of being drawn into his world.

2006: Tina has had her taste of fame as the nation's sweetheart pop princess. But beneath her glittery façade, Tina is desperate to discover who she really is. Her mother, Nancy, seems desperate to keep the past under wraps, but will an unexpected figure help open the door?

Spanning four decades and three continents, Bitter Honey is a story of mothers, daughters, and the importance of carving your own path.

Mon avis : 
Tout d'abord merci Netgalley et la maison d'éditions Heus of Zeus pour m'avoir permis de lire ce super roman avant sa publication en Mai. Apres la lecture de ce roman, je devrais plutôt dire : Tusen Tack !

On fait la connaissance de Tina, une jeune chanteuse a l'avenir prometteur. En parallèle, on découvre sa mère Nancy, une jeune femme originaire de Gambie, venue en Suède pour finir ses études. Les deux femmes sont très différentes mais elles vont toutes les deux tomber amoureuse d'hommes qui vont les faire souffrir. Des les premiers chapitres, on a envie de découvrir leur destin et secrets et c'est avec plaisir qu'on les suit sur plusieurs décennies. 

J'ai adoré cette lecture : le style de l'auteure est vraiment prenant, les chapitres sont courts, la double temporalité amène du suspense et les personnages sont attachants. J'ai beaucoup aimé les phrases dans les différentes langues qui apportent un peu de dépaysement : le suédois mais aussi dans des langues que j'ai découvert au fils de ma lecture comme le Wolof ou le Mandinka.

Les personnages sont terriblement attachants, j'ai trouvé Nancy, incroyablement moderne et courageuse. J'ai aimé découvrir son parcours avant de devenir mère.
Tina est plus impulsive et parfois dure avec sa mère ou Seb mais je mettrais sa sur le compte de la jeunesse. La relation mère-fille est vraiment bien exploitée, avec tous ses secrets et ce manque évident de communication entre les deux femmes. De même, les relations amoureuses toxiques y sont présentes du début a la fin a travers différents personnages comme Lars ou encore Jonas. L'auteure décrit très bien l'emprise sur les femmes et comment leur vie, leurs rêves peuvent être brisés très rapidement. 

C'est un roman profond, intense, vraiment touchant et je suis vraiment ravie d'avoir découvert Lola Akinmade Åkerström. J'ai aimé découvrir la Suède sous sa plume, je ne connais le pays que pour y avoir passé des vacances et tout le monde était très accueillants. Mais on entrevoit aussi une autre facette de la société ici, avec le racisme par exemple. C'est aussi une quête d'identité pour Tina et comment la famille nous aide a nous construire. Un roman magnifique que je ne peux que recommander. 

mercredi 8 janvier 2025

Rouge


Résumé :
Après vingt-trois ans de mariage, Aram le peintre et Arous la danseuse se rendent dans le Haut-Karabakh, à la frontière de leur pays, pour y faire un choix : tout recommencer chez l'ennemi ou rester en Arménie et poursuivre leur vie chacun de leur côté.
En avançant sur la route, ils trouvent les petits corps inanimés de deux enfants, un garçon arménien et une fille azerbaïdjanaise, une vision qui ravivera leurs tempêtes intérieures.
Pour conter la destinée de ces jeunes victimes, ces nouveaux Roméo et Juliette, Hovik Afyan nous emporte dans un tourbillon de drames horrifiants, de pigments improbables et de danses salvatrices.
Publiée un mois après la fin de la seconde guerre du Haut-Karabakh, cette histoire - une histoire de rêves et de souffrances - est celle de personnes dont le combat ne finit jamais.

Mon avis : 
Rouge est un roman intéressant, que j'ai voulu lire pour découvrir un peu plus l'Arménie, pays dont on n'entend rarement parler. Immédiatement le dépaysement a été totale. J'ai beaucoup aimé Aram et Arous mais je dois avouer que je m'attendais a une lecture très différente. 

Ici, il y a peu de repères chronologiques. Le récit se fait par petites touches entre les années 90 et 2000 mais on ne sais jamais vraiment quand et ou se situer. La guerre est omniprésente entre l'Arménie et L'Azerbaïdjan, et semble interminable. On suit une poignée de personnages brisé par cette violence, par la faim et la pauvreté. C'est un récit poignant, dur qui se lit dune traitre, ou il faut accepter de se perdre car on n'a pas toujours toutes les clefs pour comprendre. 

Extrait : 
''La voiture n'avançait pas vite. D'ailleurs, elle ne pouvait pas faire autrement. La route était parsemée de nids-de-poule, et on pouvait croire, en l'observant de très loin. que la Ford couleur cerise dansait. A l'intérieur, Joe Cocker chantait Unchain My Heart. Arous regardait par la fenêtre. Le paysage n'était pas particulièrement charmant, mais Aram était assis a coté d'elle. Tous les deux gardaient le silence. Parce qu'ils s'aimaient, ou parce que l'amour avait pris fin, comme le territoire d'un  petit pays. Aram et Arous, maries depuis seulement.., ou plutôt depuis déjà vingt-trois ans, étaient arrivés a la limite a la fois de leur amour et de leur pays.''

Comme un souffle

 

Résumé : 
De retour en Italie après cinquante années passées à Istanbul, Elsa Corti espère enfin retrouver sa chère sœur, Adele. Mais quand elle sonne à la porte de l'appartement qu'elles ont occupé toutes les deux à Rome, c'est le nouveau propriétaire qui vient lui ouvrir.
Elsa et Adele réussiront-elles à se parler de nouveau ? Quel secret les à séparées pendant si longtemps ? C'est entre ces murs où leurs vies ont basculé que l'histoire d'essayer et Adele va enfin trouver son dénouement.

Mon avis : 

Un roman magnifique, lu d'un trait, sans pouvoir m'arrêter. 

On fait d'abord la connaissance d'Elsa, qui revient à Rome après cinquante ans à Istanbul. “Tu imagines ça? Istanbul ! Même dans les rêves les plus fous de notre enfance, je n'aurais jamais pensé que la vie m'aurait conduite dans un endroit aussi lointain, infiniment plus vaste que la petite ville ou nous avons grandi. Je croyais trouver une cité exotique et inhospitalière, mais j'ai été amenée a changer d'avis. Istanbul m'a accueillie avec générosité et m'a choyée, me faisant me sentir chez moi. L'âme sensuelle de cette ville magique et puissante m'a déjà séduite.” Elle veut voir sa sœur Adele une dernière fois avant de mourir. Que s'est-il passé entre les deux sœurs ? 

J'ai beaucoup aimé les descriptions de l'Italie mais surtout d'Istanbul, ville que je rêve de visiter. J'ai beaucoup aimé les deux sœurs que j'ai trouvé extrêmement moderne pour leur âge. Leur relation a été brisé, on devine assez rapidement pourquoi mais ca ne gâche pas la lecture pour autant. 

Cependant, les personnages secondaires n'apportent pas grand chose, ils servent plus de prétexte a faire parler Elsa mais surtout Adele. J'aurais sans doute aimé qu'il est un rôle plus important a jouer. Je trouve aussi que les hommes n'ont pas forcement le beau rôle ici : Le père fuyant son foyer a cause de la mère malade, le mari qui a peur de la grossesse de sa femme et je ne parle même pas du mari d'Adele. 

Malgré ca, je suis vraiment conquise. C'est un roman habillement construit qui alterne récit au présent et retour dans le passé, récit et lettre manuscrite. L'écriture de Ferzan Ozpetek est belle et j'espere que d'autres de ses  romans seront traduits.


lundi 6 janvier 2025

Les silences des peres


Résumé : 
Un fils apprend au téléphone le décès de son père. Ils s’étaient éloignés : un malentendu, des drames puis des non-dits, et la distance désormais infranchissable.
Maintenant que l’absence a remplacé le silence, le fils revient à Trappes, le quartier de son enfance, pour veiller avec ses soeurs la dépouille du défunt et trier ses affaires. Tandis qu’il débarrasse l’appartement, il découvre une enveloppe épaisse contenant quantité de cassettes audio, chacune datée et portant un nom de lieu. Il en écoute une et entend la voix de son père qui s’adresse à son propre père resté au Maroc. Il y raconte sa vie en France, année après année. Notre narrateur décide alors de partir sur les traces de ce taiseux dont la voix semble comme resurgir du passé. Le nord de la France, les mines de charbon des Trente Glorieuses, les usines d’Aubervilliers et de Besançon, les maraîchages et les camps de harkis en Camargue : le fils entend l’histoire de son père et le sens de ses silences.

Mon avis : 
Ca y est, je tiens mon premier coup de cœur de 2025 !

Les silences des pères est un roman très court mais incroyablement intense. Le narrateur apprend le décès de son père par téléphone et revient dans l'appartement de son enfance, y retrouve ses sœurs et les aide à préparer l'enterrement. Dans tous ses souvenirs, il y a ce père, toujours extrêmement silencieux.
''Il n'y a pas de mémoire plus belle qu'une autre. Mon enfance, ce sont ces blocs de béton. Le square et le bac à sable. Nos mères assises sur les bancs à discuter. Et nous, à courir jusqu'à en perdre le souffle en remontant les escaliers.''

En vidant l'appartement, il va retrouver un magnétophone et une série de cassettes audio ou son père raconte sa vie, des lettres lus destinées à ses parents, restés au Maroc. A travers ses enregistrements, le fils va alors découvrir son père, sa vie avant ses enfants, ses regrets...

C'est un livre magnifique, très émouvant et bouleversant pour le lecteur. Je n'avais jamais lu Rachid Benzine mais j'ai beaucoup aimé son style très sobre et avec beaucoup de pudeur.

La quête du fils pour en apprendre plus sur son père est le plus bel hommage qui puisse lui être rendu. A la lecture de toutes ses lettres, on comprend son chagrin et pourquoi cet homme a choisi de se murer dans le silence. ''C'est à la fois mon père et un étranger qui est mort.''

Enfin, le roman est un hommage à la première génération d'immigrés maghrébins venue en travaillé en France, à leur vie extrêmement difficile loin de leur terre natale.

dimanche 5 janvier 2025

Le café sans nom


Résumé : 
Chaque matin, en allant au marché des Carmélites où il travaille comme journalier, dans un faubourg populaire de Vienne, Robert Simon scrute l’intérieur du café poussiéreux dont il rêve de reprendre la gérance. Encouragé par l’effervescence qui s’est emparée de la ville, en pleine reconstruction vingt ans après la chute du nazisme, il décide, la trentaine venue, de se lancer dans une nouvelle vie. Comme le lui dit sa logeuse, une veuve de guerre : « il faut toujours que l’espoir l’emporte un peu sur le souci. Le contraire serait vraiment idiot, non ? ».

En cette fin d’été 1966, c’est avec un sentiment d’exaltation qu’il remet à neuf le lieu qui va devenir le sien. Homme modeste, de peu de mots, il trouverait prétentieux de lui donner son propre patronyme : ce sera donc le « Café sans nom », où va bientôt se retrouver un petit monde d’habitués. Le succès est tel que Robert ne tarde pas à proposer à Mila, une jeune couturière juste licenciée par son usine, de venir le seconder.

En quelques traits, en quelques images saisissantes, l’écrivain rend terriblement attachantes les figures du quotidien qui viennent, le temps d’un café, d’une bière ou d’un punch, partager leurs espoirs ou leurs vieilles blessures. Et si, au fil des saisons et des années, des histoires d’amour se nouent, bagarres et drames ne sont jamais loin, battant le pouls de la ville.

Mon avis : 
Je connais très peu la littérature autrichienne, a part bien sur Stefan Zweig, et j'ai été ravie de me plonger dans ce roman de Robert Seethaler. 

On suit Robert Simon sur une période d'un peu plus de dix ans et ses projets de reprend un café. Avec Mila, la serveuse, ils vont accueillir une bande de clients habitués et petits a petits, nous allons découvrir des tranches de vie.

J'ai aimé l'ambiance de ce café, la description des lieux, les tartines au saindoux et cornichons qui sont servies aux clients mais aussi les odeurs : ''Les effluves de punch coiffaient la salle d'un odorant voile chaud qui, avec la fumée de cigarettes, les odeurs d'oignon, de bière et de café moulu sur fond de brouhaha de conversation, produisait une douillette et brumeuse atmosphère familiale''.

Robert Simon est un personnage attachant, travailleur acharné, avec un grand cœur. J'aurai aimé le voir plus heureux en amour. J'ai adoré Mila et aussi le personnage du boucher dont la femme tombe toujours enceinte. Il m'a fait beaucoup rire. 

Ce roman m'a en tout cas, donné envie de découvrir d'autres romans de l'auteur dont j'ai beaucoup aimé l'écriture. 

jeudi 2 janvier 2025

Urushi

 

Résumé :
Après le décès de sa mère Kyôko, Suzuko Niré a grandi dans une famille recomposée mais unie, entourée de sa tante Anzu, de son père, et de son frère adoptif Tôru. Aujourd’hui âgée de quinze ans, l’adolescente porte à ce dernier un amour dévorant et ne souhaite qu’une chose : retrouver celui qui est parti de la maison trop tôt, pour vivre à ses côtés. Son absence provoque chez elle une immense tristesse.
Un soir, en rentrant de l’école, Suzuko recueille un moineau blessé. Et découvre en cet oisillon qui ne pourra plus jamais voler une incarnation de ses propres fragilités.

Mon avis : 
Les romans d'Aki Shimazaki sont toujours merveilleux et celui-ci ne fait pas exception. 

Urushi est un chouette roman initiatique ou l'on fait la connaissance de Suzuko, une jeune fille qui est depuis toujours amoureuse de son cousin, qui est aussi son frere adoptif depuis que son pere et sa tante se sont mariés.

A presque 16 ans, elle arrive finalement a lui avoué son amour mais sa réaction n'est pas celle qu'elle attendait. 

C'est une très beau roman sur le premier amour, l'adolescence, les premières décisions, les études universitaires.  Toujours écrit avec beaucoup de poésie et de pudeur, j'ai vraiment été conquise.

Mais ce que j'aime le plus dans les romans de l'écrivaine, ce sont les descriptions de la nature japonaise toujours magnifiques : ''Nous sommes à la mi-octobre. Les feuilles commencent à jaunir. J'observe les bords du sentier où poussent librement des herbes sauvages, parmi lesquelles sont dispersés des cosmos, des gentianes, des grappes d'amaryllis.''

Dans le jardin de l'ogre


Résumé :
«Une semaine qu'elle tient. Une semaine qu'elle n'a pas cédé. Adèle a été sage. En quatre jours, elle a couru trente-deux kilomètres. Elle est allée de Pigalle aux Champs-Élysées, du musée d'Orsay à Bercy. Elle a couru le matin sur les quais déserts. La nuit, sur le boulevard Rochechouart et la place de Clichy. Elle n'a pas bu d'alcool et elle s'est couchée tôt. Mais cette nuit, elle en a rêvé et n'a pas pu se rendormir. Un rêve moite, interminable, qui s'est introduit en elle comme un souffle d'air chaud. Adèle ne peut plus penser qu'à ça. Elle se lève, boit un café très fort dans la maison endormie. Debout dans la cuisine, elle se balance d'un pied sur l'autre. Elle fume une cigarette. Sous la douche, elle a envie de se griffer, de se déchirer le corps en deux. Elle cogne son front contre le mur. Elle veut qu'on la saisisse, qu'on lui brise le crâne contre la vitre. Dès qu'elle ferme les yeux, elle entend les bruits, les soupirs, les hurlements, les coups. Un homme nu qui halète, une femme qui jouit. Elle voudrait n'être qu'un objet au milieu d'une horde, être dévorée, sucée, avalée tout entière. Qu'on lui pince les seins, qu'on lui morde le ventre. Elle veut être une poupée dans le jardin de l'ogre.»

Mon avis
Leila Slimani est une écrivaine que j'adore notamment pour sa trilogie Le pays des autres, dont j'attends le troisième tome avec impatience ou encore l'incroyable Chanson douce. J'étais donc impatiente de lire Dans le jardin de l'Ogre mais je ressors extrêmement déçue par cette lecture. 

Certes, l'écriture est belle, le roman se lis très vite car il y a une certaine fascination malsaine a ''regarder'' la chute de cette femme mais je n'ai pas réussi a vraiment entrer dans le roman. 

D'abord parce que les personnages sont froids : Adèle est très difficile a cerner, je crois que pour n'importe qu'elle addiction, il est difficile de comprendre ce problème si on a pas été soi-même addict ou vu une personne de son entourage le vivre au quotidien. “Les hommes vont croire qu'elle est coquine, leste, facile. Les femmes la traiteront de prédatrice, les plus indulgentes diront d'elle qu'elle est fragile. Ils auront tous tort.”  Son mari est encore plus un mystère pour moi, je ne l'ai vraiment pas compris. Quant a la fin, elle est beaucoup trop ouverte a mon gout.