jeudi 22 août 2024

Cette nuit, je l'ai vue


Résumé : 
Veronika Zarnik est de ces femmes troublantes, insaisissables, de celles que l'on n'oublie pas. Sensuelle, excentrique, éprise de liberté, impudente et imprudente, elle forme avec Leo, son mari, un couple bourgeois peu conventionnel aux heures sombres de la Seconde Guerre mondiale, tant leur indépendance d'esprit, leur refus des contraintes imposées par l'Histoire et leur douce folie contrastent avec le tragique de l'époque.

Une nuit de janvier 1944, le couple disparaît dans de mystérieuses circonstances, laissant leur entourage en proie aux doutes. Qui était vraiment Veronika ? Quelle fut vraiment sa vie ? Que cachait-elle ? Cinq proches du couple tentent alors de cerner l'énigmatique jeune femme et délivrent, par fragments, les nombreuses facettes de sa personnalité, et ainsi reconstruisent son histoire, celle de son mari et celle de la Slovénie.

Une oeuvre polyphonique magistrale !

Mon avis : 
Cette nuit, je l’ai vu est un magnifique roman slovène qui raconte la disparition d’un couple Veronika et Leo lors de la Seconde Guerre Mondiale.

Veronika est une femme excentrique pour l’époque qui n’hésite pas à promener un alligator en laisse par exemple. Elle est belle, élégante, ayant fait des études à Berlin, c’est une femme bourgeoise et son mari est un riche Slovène. Son histoire nous est racontée à travers 5 personnages : un officier de cavalerie qui très vite devient son amant, sa mère âgée qui vit à travers ses souvenirs, d’un médecin allemand, de la gouvernante, et d’un résistant.

C’est un récit difficile, qui montre la violence de la guerre, des différents camps et opinions qui s’opposent et des drames qui en découlent.

mercredi 21 août 2024

L'impossible retour


Résumé : 
"Tout retour est impossible, l'amour le plus absolu n'en donne pas la clef."

Mon avis : 
Comme chaque année, je me plonge dans le nouveau roman d’Amélie Nothomb et j’ai vraiment aimé L’impossible retour. Elle raconte ici, son voyage au Japon avec son amie Pep en mai 2023.

Leurs aventures sont drôles mais aussi pleine de nostalgie. Amelie se confie, raconte ses souvenirs (d’enfance mais aussi dans la vingtaine), parle de son père décédait.

Elle arrive à merveille à écrire une énième autobiographie, à nous plonger dans le Japon qui est déjà présent dans plusieurs de ses livres sans jamais que l’on s’ennuie une minute. Certes, elle a un égo démesuré mais c’est aussi ce qui fait son charme et pourquoi on l’aime.

En revanche, comme toujours le livre est malheureusement bien trop court, deux heures dans sa version audio. J’espère qu’un jour, elle écrira un roman plus long car maintenant, il faut attendre une nouvelle année avant le prochain livre.

mardi 20 août 2024

Mrs March


Résumé : 
Mrs March vit oisive dans un appartement huppé de New York. Alors que George, son mari, atteint la consécration littéraire avec son dernier roman, l'existence de Mrs March se met à vaciller. Aurait-elle, comme on le dit, servi de modèle à l'un des personnages peu reluisant du livre de son mari ? Impossible, connaissant George. Mais le connaît-elle vraiment ? N'aurait-elle pas été aveuglée, toutes ces années, par son existence dorée ? Mrs March se met alors à enquêter sur la vie intime de l'homme qui partage sa vie. Et elle découvre que celui-ci se passionne pour l'étrange disparition d'une jeune femme. Simple travail de romancier ? Peu à peu, le doute s'installe, et ses soupçons la mènent bien au-delà de ce qu'elle pensait. Au-delà même de la raison ?

Avec ce portrait d'une femme dont le monde s'effondre, Virginia Feito nous offre un récit à la tension extrême. Un coup de maître, pour un premier roman, qui la place d'emblée en digne héritière de Patricia Highsmith. Les droits d'adaptation du livre ont été achetés par l'actrice Elisabeth Moss.

Mon avis : 
Premier roman de Virginia Feito et avec Mrs March, elle a déjà mis la barre très haute. On compare l’ambiance du livre à Patricia Highsmith ou encore à Alfred Hitchcock et je suis plutôt d’accord. Mise à part quelques longueurs, Mrs March est un roman que j’ai vraiment adoré.

Mrs March est l’épouse d’un écrivain très célèbre et ne vit qu’à travers son mari, elle se dévoue corps et âme à lui, quitte à s’oublier complètement et ne pas remarquer les changements dans sa vie. Au fil du récit, l’auteure va nous faire entrer dans la tête de la protagoniste et nous faire vivre ses journées marquées par la multitude de pensées intrusives. On se rend vite compte qu’il y a une grande souffrance, une phobie sociale, une peur d’interagir avec les autres, une peur du jugement et l’importance de toujours paraître parfaite aux yeux des autres. Les journées se suivent avec le même schéma obsessionnel, la dépression s’installe.

Petit à petit, on la voit sombrer dans la paranoïa, dans la folie et le lecteur perd aussi pied car très vite, on ne sait plus faire la différence entre réalité et folie, on perd nos repères chronologiques (on ne sait absolument pas à quelle époque se déroule le livre) et on se met à soupçonner tout le monde.


J’ai adoré la fin ou dans la dernière phrase, on découvre enfin son prénom. Elle n’est plus Mrs March, elle s’est enfin affranchie de son époux (d’une drôle de manière certes) et elle retrouve son identité.

Le prochain roman de l’auteure sort en 2025 et je pense le lire des sa sortie.

lundi 19 août 2024

Jacaranda

 

Résumé : 
Quels secrets cache l’ombre du jacaranda, l’arbre fétiche de Stella ?
Il faudra à son ami Milan des années pour le découvrir. Des années pour percer les silences du Rwanda, dévasté après le génocide des Tutsi. En rendant leur parole aux disparus, les jeunes gens échapperont à la solitude. Et trouveront la paix près des rivages magnifiques du lac Kivu. Sur quatre générations, avec sa douceur unique, Gaël Faye nous raconte l’histoire terrible d’un pays qui s’essaie malgré tout au dialogue et au pardon. Comme un arbre se dresse entre ténèbres et lumière, Jacaranda célèbre l’humanité, paradoxale, aimante, vivante.

Mon avis : 
J’ai beaucoup entendu parler de Petit Pays a sa sortie sans jamais avoir eu l’occasion de le lire et voilà Jacaranda, le second roman de l’auteur que je découvre donc pour la première fois.

A travers ce roman, aux multiples personnages, il revient sur l’histoire du Rwanda, sur les persécutions des Tutsi et le génocide de 1994. Il cherche à mettre des mots sur le silence, sur ce que les victimes ne veulent pas raconter, et même si on a tous en temps les images que les journaux télévisés de l’époque, c’est un récit extrêmement dur, touchant et bouleversant.

Le personnage principal, Milan est né et a grandit en France. Son père est français et sa mère Rwandaise. Toute sa vie, elle refusera de parler de son histoire. Milan va donc chercher a comblé le silence. Au fil de sa vie, lors de différente étape on va suivre sa quête, son besoin de savoir et de remonter le fil de ses origines.

J’ai beaucoup aimé ma lecture, l’édition audio est lue par l’auteur, suivi d’un entretien ou l’auteur explique certains points du récit. C’est un livre magnifiquement écrit et sans aucun doute un incontournable de cette rentrée littéraire 2024 !

mercredi 14 août 2024

Comme si de rien n'était


Résumé : 
Dans l’existence d’Adèle, chaque chose est à sa place, toujours. Elle règne sur sa vie, parlemente avec le destin, orchestre le hasard qu’elle a appris à dompter mais qui – elle ne le sait pas encore –, est sur le point de lui exploser au visage.

À la sortie du cours de musique de son fils, elle rencontre le nouveau professeur de solfège, Hugues Lionel. Leurs regards se croisent. Lui, semble troublé et dit la reconnaître. Qui est cet homme, et pourquoi l’appelle-t-il Marie ?

Contrairement à Adèle, chez Hugues rien n’est sous contrôle, et le retour de cette femme qu’il pensait ne jamais revoir pourrait être le cadeau de la vie qu’il attendait depuis si longtemps. Quand bien même cette dernière prétend ne pas le connaître…

On peut tous se rassurer par de petits arrangements avec la vie, avec les erreurs du passé, avec ce que l’on n’aurait jamais dû voir ni même entendre. Mais peut-on indéfiniment faire comme si de rien n’était ?

Mon avis : 
Barbara Abel, la reine du thriller belge est de retour avec un nouveau roman et comme ses précédents livres, celui-ci se lit très vite. On est pris dans le suspense et l’on suit deux personnages : Adèle, mari a Bertrand et mère de famille et Hugues, professeur de musique. Lorsqu’il croise Adèle, il l’interpelle et l’appelle Marie. Pourquoi ? Vous ne le saurez qu’en lisant ce roman.

J’ai beaucoup aimé Hugues, son parcours, ses questions sur la paternité, sur la filiation et les secrets que l’on ne confie pas toujours à ses enfants. Adèle m’a moins plu et après ma lecture, je ne sais toujours pas cerner son personnage. Est-elle une victime ou une manipulatrice ?

Je ne m’attendais pas du tout au twist final, pourtant j’aurais du m’en doutais car c’est un classique de l’auteure. C’est une bonne lecture mais pas a la hauteur de Derrière la Haine.

vendredi 9 août 2024

Cherche mari désespéremment

 

Résumé :
On peut être une jeune femme universitaire, donc apte à « l'indépendance » et être prise dans les rets d'une tradition intangible : l'obligation de trouver un mari ! Ronde des prétendants, donc, présentés par des entremetteuses, aussi convaincus que décalés. Car, aujourd'hui, la jeune femme égyptienne rêve d'un mari « docile et sans reproche », à l'instar des qualités exigées par celui-ci pour sa jeune épousée ! Ghada Abdel Aal, prise entre panique et fou rire, a raconté cette quête du Graal sur un blog... devenu très vite un must de la Toile, puis un livre traduit dans de nombreuses langues. Un récit à la fois drôle et tragique qui renvoie une image tendre et inquiétante de la société égyptienne d'aujourd'hui. A lire sans modération.

Mon avis :
Je crois que c’est la première fois que je lis un roman Egyptien. Je connais peu le pays mais celui-ci m’a donné envie d’en lire d’autres.

Ce roman de Ghada Abdel Aal est souvent comparé à Bridget Jones, et je dois dire qu’il n’a fait beaucoup rire. Il aborde différents thèmes comme le mariage, le vieillissement des femmes, les traditions, la société, le regard que vous recevez à chaque fois que quelqu'un se fiance et que vous êtes toujours célibataire. J'ai vraiment adoré le sens de l'humour décalé de l’auteure.

Certains pays sont plus adeptes des mariages d’amours, d’autres des mariages arrangés, tout est affaire de cultures et de traditions en tout cas, j’ai trouvé qu’on avait un bel aperçu de la vie d'une future mariée en Egypte.

C’est un livre vraiment divertissant, sur la pression des filles dans la culture égyptienne. J’ai aussi adoré découvrir une multitude de chanteuses, acteurs et actrices du Moyen-Orient et j’ai noté quelques références qu’il me tarde de découvrir.

mardi 6 août 2024

Les voleurs de sexe

 

Résumé : 
À Libreville, une folle rumeur envahit la ville et crée la psychose… Dans la rue, tout le monde marche les mains dans les poches en évitant soigneusement d’approcher des inconnus… Il semblerait en effet que d’une simple poignée de main, de louches individus détroussent les passants de leurs « bijoux de famille » ! On les appelle les voleurs de sexe… C’est dans cette atmosphère électrique que, parallèlement, les gendarmes de la Direction générale des recherches mènent leur enquête sur un trafic de photos compromettantes touchant le président de la République… De son côté, la police recherche activement les auteurs du braquage qui a mal tourné d’un homme d’affaires chinois, laissant trois morts sur le carreau… À Libreville, la vie n’est pas tous les jours un long fleuve tranquille…

Mon avis : 
Bilan mitigé avec cette lecture…

J’ai aimé découvrir le Gabon, un pays que je ne connaissais absolument pas. J’ai trouvé le roman très bien écrits, les descriptions sont là pour vraiment créer une ambiance. J’ai rigolé à certains passages, j’en ai trouvé d’autres un peu crus. Mais dans l’ensemble le roman est intéressant.

Cependant, on a trois enquêtes différentes, un grand nombre de personnages qui se croisent et j’ai eu un peu de mal à mémoriser tout le monde. Est-ce que je garderai en mémoire ce roman ? Certainement pas, mais il m’a offert un sacré dépaysement.

Le malentendu

 

Résumé : 
Yves Harteloup est un rejeton déclassé de la grande bourgeoisie, meurtri par la guerre. En vacances sur la côte basque, il retrouve les matins radieux de son enfance et s'éprend de Denise, une femme mariée qui appartient à son milieu d'autrefois. Très vite, Denise l'aime et ne vit que pour lui. Mais à mesure que son amant se révèle mélancolique et fuyant, elle accepte, comme un passe-temps, la compagnie d'un autre homme et perd définitivement celui qu'elle aime. La perte de l'innocence et le goût amer du bonheur dans le Paris des années folles. Le premier roman, jamais réédité, d'Irène Némirovsky, qui n'avait que vingt-trois ans à sa publication, en 1926.

Mon avis : 
Le malentendu, premier roman d’Irène Némirovsky m’a beaucoup plu. On n’y fait la connaissance d’Yves Harteloup, un enfant gâté revenu traumatisé et amer de la Première Guerre Mondiale. En vacances à Hendaye, sur la cote Basque, il tombe sous le charme de Denise, une femme mariée. Il passe un mois à s’aimer mais de retour à Paris, Yves est à nouveau maussade. Il doit travailler pour gagner sa vie et leur différence de classe se fait sentir. Quant à Denise, elle rêve de passion tandis que son amant n’est plus capable d’amour.

Le titre, Le malentendu, est vraiment bien trouvé et résume à merveille la fin (mais je ne vous en dis pas plus).

C’est un très beau roman qui nous fait découvrir la France des années 1920. Les plaies de la Première Guerre ne sont pas complètement guéries mais on rêve d’insouciances, de vacances en bord de mer. Paris est aussi très bien décrits, et on sent l’amour qu’Irene Némirovsky avait pour la capitale et pour la France en général.

Je trouve dommage que ce roman ne soit pas plus connu et j’ai très envie de lire d’autres romans de l’auteure.

Long island

 

Résumé : 
Une inoubliable passion amoureuse, après le chef-d’œuvre du Magicien, par un des maîtres de la fiction contemporaine.
Tout bascule lorsqu’un inconnu à l’accent irlandais frappe à la porte d’Eilis Lacey. Après vingt ans de mariage, Tony et elle profitent du confort offert par les années 1970 aux familles américaines. Installés à Long Island, ils ont deux enfants, bientôt adultes, et mènent une vie tranquille où les seuls tracas proviennent de l’oppressante belle-famille italienne d’Eilis. Mais en apprenant au seuil de sa maison que Tony l’a trompée et qu’une autre femme attend un enfant de lui, ce bonheur patiemment construit vole en éclats.
Sans promesse de retour, elle part en Irlande, à Enniscorthy. Rien n’a changé dans sa ville natale, ce monde clos où, de générations en générations, tout se sait sur tout le monde. Alors qu’il a repris le pub familial, même Jim Farrell est resté tel qu’il était vingt ans plus tôt, pendant l’été qu’Eilis et lui avaient passé ensemble, bien qu’elle fût déjà secrètement fiancée à Tony. La blessure du départ d’Eilis est toujours vive mais son retour ravive cet amour de jeunesse – et l’Amérique s’éloigne plus que jamais…
Situé à l’interstice entre deux mondes, Long Island offre des retrouvailles bouleversantes avec Eilis Lacey dont les lecteurs de Brooklyn se souviennent encore. Quinze après la publication de ce best-seller, Colm Tóibín fait la démonstration magistrale de ses talents de romancier avec un inoubliable portrait de femme.

Mon avis :
Quel plaisir de retrouver Eilis, vingt ans plus tard !

Eilis apprends que son mari Tony, l’a trompé et qu’un enfant doit naitre prochainement. Elle décide donc de rentrer le temps d’un été en Irlande, dans son village natal pour réfléchir. Elle retrouve Jim, qui tient toujours le pub et son ancienne meilleure amie Nancy.

J’attendais tellement cette suite car j’avais adoré Brooklyn mais j’avais aussi extrêmement peur d’être déçue. Le roman est paru en mai pourtant j’ai attendu trois mois avant de vraiment m’y plonger.

J’ai adoré les retrouvailles entre Eilis et Jim, presque comme s’ils ne s’étaient jamais quittés. J’aime tout ces non-dits entre eux, le fait qu’ils ne parlent jamais de leur relation, de Tony, de Nancy. C’est tellement irlandais de ne pas se dévoiler.

Les descriptions de l’Irlande sont aussi très belles, ce cottage sur les falaises, le vent, la plage ou l’eau est froide et toutes ces villes / comtés visités par Eilis : Dublin, Rosslare, le Kerry…

J’ai adoré la fin qui est-elle que je l’espérais. J’espère qu’il y aura encore une suite car j’ai encore beaucoup de mal à dire au revoir a ces personnages que j’aime tant.