vendredi 14 avril 2023

Sans un bruit


Résumé : 
Auteurs de thrillers écrits à quatre mains, Cameron et Lisa Murdoch jouissent d'une confortable notoriété à Christchurch, où ils mènent une existence paisible et heureuse. Certes Zach, leur fils de sept ans, peut être difficile à vivre, mais Cameron et Lisa font face, s'arment de patience. Jusqu'au jour où Zach disparaît en pleine nuit. Fugue ? Enlèvement ? Les Murdoch sont bouleversés, prêts à tout pour retrouver leur fils. Mais lorsque les médias s'emparent de l'affaire, une vidéo fait surface : Cameron, visiblement excédé par une crise de Zach, emportant son fils sous son bras pour le jeter dans la voiture. Et le doute, lentement, s'insinue dans les esprits : après tout, qui mieux qu'un auteur de romans policiers peut commettre le crime parfait ?

Mon avis : 
Qui de mieux pour commettre un meurtre qu'un auteur de thriller ? Peut-être deux auteurs ? Cameron et Lisa Murdoch forment un duo d’écrivains et prétendent lors de leurs interviews qu'ils pourraient commettre le crime parfait sans jamais se faire prendre. Lorsque leur fils disparaît, les histoires sanglantes semblent prendre vie. La police et le public se demandent si le couple n’est pas derrière tout cela et une chasse aux sorcières sans précédent commence.

L'histoire ne se concentre pas vraiment sur la disparition du garçon, c'est juste le déclencheur. Nous examinons plutôt comment les suspects, ici les parents, et le public se comportent face à l’horreur. Ce qui est excitant dans l'histoire, c'est que vous ne pouvez exclure personne qui ait quelque chose à voir avec la disparition du garçon. Les parents sont-ils vraiment derrière ou est-ce quelqu'un d'autre ?

Paul Cleave nous emmène dans les recoins les plus profonds de l'âme humaine, ce qui était vraiment effrayant parfois parce que cela en dit long sur l'être humain. L'impuissance, le désespoir ainsi que l'agitation intérieure qui s'installe en Cameron sont palpables et l’on se met de nombreuses fois a sa place. La folie est présente aussi parfois ce qui est compréhensible face à la disparition d’un enfant.

J’ai également beaucoup apprécié l’enquêtrice Rebecca Kent car elle est très humaine. Elle est à bout de nerfs, épuisée, se trompe, change de piste régulièrement mais ne laisse jamais tomber.

L’auteur utilise des rebondissements auxquels je ne m'attendais absolument pas et qui m'ont laissé sans voix à maintes reprises. Il donne de l'espoir aux lecteurs, pour le détruire l'instant d'après et répète ce processus continuellement au fil des pages. Je crois que c’est le meilleur roman de l’auteur que j’ai pu lire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire