vendredi 14 mai 2021

Scènes de crime au Louvre


 Résumé :

Bienvenue au Louvre, un univers où, sur toile, dans le marbre ou l’argile, le meurtre est présent dans chaque recoin du musée…
En appliquant les principes de la criminologie et de l’histoire de l’art pour une analyse « criminartistique », Scènes de crime au Louvre se propose d’étudier et d’interpréter un choix d’une trentaine d’œuvres d’art. Toutes sont d’époques et de styles très différents, mais toutes, des amphores de la Grèce ancienne aux peintures françaises du XIXe siècle, des toiles de Rubens à celles de Delacroix, David ou Ingres, ont une chose en commun : représenter des meurtres, qu’ils soient mythologiques ou historiques, leurs protagonistes, leurs histoires.
Chaque œuvre sera traitée comme une scène de crime et donnera lieu à une enquête fouillée s’inspirant des principes des équipes judiciaires et médicolégales. De quelle typologie le meurtre relève-t-il ? Quels en sont les enjeux factuels et historiques ? Qui sont les victimes ? Et surtout, quel portrait peut-on tracer des coupables ? Quel est leur profil, leur background, leur alibi ? Des réponses apportées à ces questions dépendra la possibilité de faire éclater la vérité au grand jour.

 Mon avis : 

Un seul mot : Passionnant !

Christos Markogiannakis me surprend à  nouveau avec cet essai très bien écrit sur les meurtres à travers diverses œuvres d’art du musée du Louvre. J’avais aimé son roman Au 5e étage de la faculté de droit et j’ai été heureuse de le découvrir dans un autre style.

Scènes de crime au Louvre, c’est un peu comme une visite guidée au Louvre mais sans quitter votre salon. L’auteur nous présente en effet, plusieurs œuvres et nous raconte leur histoire, nous plonge dans des scènes de crime, dans l’Histoire avec un grand H. Plusieurs domaines se rencontrent : l’art, l’histoire de l’art, l’histoire, la criminologie et bien d’autres.

L’écriture est simple et cet essai se veut abordable pour tous les lecteurs. Il n’en reste pas moins incroyablement bien documenté. Je suis peu familière avec ce type d’écrit, je me dirige presque toujours vers la fiction mais j’ai adoré me plonger dans ce livre et je renouvèlerai très prochainement l’expérience.


Extrait : 

Les meurtres commis par des femmes ont toujours exercé sur nous une certaine fascination. La question qu’ils posent est devenue un objet de débat pour les religions, les arts et les sciences. Jusqu’à une date récente, le fait qu’une femme puisse prendre la vie d’une autre personne était presque considéré comme contre nature, puisque, selon la nature, la femme est celle qui donne la vie. Une femme qui tue était donc considérée comme un monstre, du point de vue de la morale comme de la nature, une figure barbare de sorcière maniant des poisons, dont la vamp et la femme fatale sont aujourd’hui les lointaines héritières.

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