mercredi 12 mai 2021

Cadavre exquis


 Résumé :

Un virus a fait disparaître la quasi-totalité des animaux de la surface de la Terre. Pour pallier la pénurie de viande, des scientifiques ont créé une nouvelle race, à partir de génomes humains, qui servira de bétail pour la consommation. Ce roman est l’histoire d’un homme qui travaille dans un abattoir et ressent un beau jour un trouble pour une femelle de « première génération » reçue en cadeau. Or, tout contact inapproprié avec ce qui est considéré comme un animal d’élevage est passible de la peine de mort. À l’insu de tous, il va peu à peu la traiter comme un être humain.

Mon avis : 

Un message du type  « âmes sensibles s’abstenir » devrait être apposé sur la quatrième de couverture de Cadavre exquis parce qu’il faut vraiment avoir le cœur bien accroché pendant cette lecture. C’est un roman coup de poing qui touche et qui laisse un drôle de sentiment au final. Peut-être qu’en plus, la situation actuelle ou l’on ne parle que de Covid, de morts, de vaccins a tendance à accentuer le sentiment de malaise que laisse ce roman. En tout cas, je suis scotchée par l’imagination de l’auteure qui n’épargne rien à ses lecteurs.

On fait la connaissance d’un homme qui travaille dans un abattoir. Mais pas n’importe lequel, puisqu’ici on n’y tue des humains que l’on destine à la viande. En effet, on vit dans un monde bien différent (ou pas) du notre : un virus a touché tous les animaux et les a rendu mortel pour l’homme. Il a donc fallu les tuer et pour combler le déficit d’un régime sans protéine, les hommes sont devenus cannibales. Ils élèvent des humains dans le but de les manger.

C’est un roman très dur, les descriptions de l’abattoir et de ses différentes salles où l’on abat ou transforme la viande. C’est un monde étrange ou les hommes n’ont plus d’humanité, de compassions, ou l’on tue pour le plaisir. Ce livre révèle les pires instincts de l’espèce humaine.

Mais l’auteure ne s’arrête pas ici, elle dénonce aussi une société ou la propagande du gouvernement fait rage. On ne s’aura jamais si ce virus est réel ou s’il s’agit d’un complot de l’état totalitaire qui autorise les exécutions, la torture et les contrôles constants de sa population.

La fin est glaçante et fait froid dans le dos. On ne s’y attend absolument pas et gare aux aprioris sur les personnages qui sont tous plus mauvais les uns que les autres.


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