samedi 20 mars 2021

Cette nuit-là


 Résumé : 

Près de dix ans après la publication de L'Ile des oubliés, Victoria Hislop redonne vie aux personnages qui ont ému plus d'un demi-million de lecteurs français. Le 25 août 1957, la colonie de lépreux de l'île de Spinalonga ferme ses portes. Maria retourne à Plaka, en Crète, avec son mari, le docteur Kyritsis. Mais alors que la soirée de célébration pour fêter leur retour bat son plein, sa soeur Anna est assassinée par Andreas, son mari, lorsqu'il découvre qu'elle a pour amant son cousin Manolis.
Ce drame aura des effets dévastateurs pour toute la communauté de Plaka. Manolis quitte la Crète pour la Grèce ; loin de son île, il s'efforce de se reconstruire. Andreas tente d'expier son crime en prison. Maria, quant à elle, choisit le chemin du pardon en rendant visite à Andreas. C'est ce drame qui révélera finalement Manolis, Maria et Andreas à eux-mêmes.

Mon avis : 

Cette nuit-là est la suite de l’île des oubliés est encore une fois, c’est un vrai coup de cœur pour moi.  Victoria Hislop m’a encore séduite par sa plume et a réussi à me faire voyager en Grèce.

On retrouve les mêmes personnages : Maria qui est guérie de la lèpre et qui revient dans son village après un séjour, de plusieurs années, sur l’île de Spinalonga. Malheureusement son retour est marqué par un drame : sa sœur Anna est assassinée par son mari Andreas. Ce dernier venait de découvrir que son épouse avait une liaison avec Manolis, son cousin.

J’ai adoré retrouvé tous ses personnages. J’avais une légère appréhension au départ, car j’ai lu l’île des oubliés, il y a longtemps et j’en gardais peu de souvenirs mais très vite tout est revenu et l’auteure nous rafraîchit plusieurs fois la mémoire avec quelques allusions au précèdent roman.

Le dépaysement est total avec ce roman, on sent le soleil sur notre peau, on imagine les champs d’olivier a perte de vue, le bleu de la mer et la sonorité exotique de la langue grecque qui ponctue les dialogues. Je trouve superbe que les expressions grecques soient glissées çà et là, on se surprend à les prononcer à haute voix et à rêver.

L’intrigue est bien construite, les chapitres sont courts et les personnages alternent. On découvre leur vie ponctuée par ce drame. Je n’ai qu’un seul regret, c’est que le roman est bien trop court, j’aurais aimé encore 100, 200 voire 500 pages de plus tant il est difficile de quitter les personnages et cette ambiance grecque.

Mon édition se terminait par un dossier sur la genèse des deux romans écrits par l’auteure, qui nous expliquait sa première visite sur Spinalonga, ses recherches sur la lèpre etc… J’ai adoré cette initiative et j’aimerai vraiment découvrir cela dans chaque roman que je peux lire. C’est tellement intéressant de comprendre comment l’idée du roman a germé.

Vous l’aurez compris, je vous recommande cette pépite qui à coup sur sera le prochain succès du printemps et de l’été. Succès amplement mérité !

 


 

Extraits : 

Far away, beyond Spinalonga and the Gulf of Mirabello and hundreds of kilometres north across the Aegean, Manolis was also thinking of a happier life that had so unexpectedly and brutally been cut short.
The man who had always faced adversity with good cheer found himself entirely without resources to deal with the emotions that swept over him day after day after day. He had lost both parents as a young child, and then a fiancée to a leper colony, but these events had scarcely dented him. Life had always been an adventure, with obstacles and challenges, and each one he overcame had simply magnified his confidence. Then came Anna. The seismic aftershocks of her loss followed one after another and never
seemed to lessen.  



‘What do you think, Manolis?’ she asked.
‘It sounds a wonderful opportunity. I think you should take it.’
A life-changing decision was often more easily made than a trivial one. Agathi had spent longer selecting pastries for their supper that evening than it took her to mull over her cousin’s invitation. Her mind was made up before they all went to bed. 

 

If Anna was on edge, Manolis too was a little uneasy that night. The workers were often conduits of the latest – and usually accurate – news, and he knew that Andreas had heard the same information from them as he had. Nothing travelled faster than word of mouth, and as ever, by the time events were printed in the local newspaper, they were already well known.  



This man was sad, and Agathi sympathised with a broken heart more than anything else in life. Hearts were like china ornaments. Having collected hundreds of porcelain figures, she was an expert. If they smashed, you stuck them together again, but however well you did it, the fine lines of a repair would always be visible. 

 

For some women, pregnancy is a period of good health and joyful expectation, but for Anna Vandoulakis it was a time of misery and nausea. The doctors insisted that she was confined to her bed for the first three months, telling her that it was the only way to save the baby. During these interminable weeks, she lost her vitality along with her porcelain-smooth complexion and her long, glossy curls, which fell out in handfuls. 


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