Résumé :
« Pénélope, tu n'es pas ici par hasard. Tu veux vivre quelque chose, ton coeur brûle, ta tête t'assaille de réflexions, mais tu refuses d'aller plus loin,tu refuses de plonger. Tu restes spectatrice et tu rumines. C'est ça ton grand voyage ? Tu sais, chaque individu a un rôle à jouer. Chaque personne peut utiliser la force de son esprit pour devenir acteur de son existence et du monde qui l'entoure. Ensemble, à force de réflexions et d'actions, nous ferons de ces ruines un palais. » Ceci est une odyssée. Un périple au coeur de nos doutes, de nos errances, de nos tempêtes. Pénélope ne sait plus quel chemin de vie emprunter. Les questions existentielles la bousculent. Qui suis-je ? Où vais-je ? Quel sens donner à mes choix ? En quittant son amour, son travail et sa ville natale pour rejoindre la Grèce, elle part en voyage à travers elle-même, mais aussi à travers l'histoire de la philosophie.
Mon avis :
Les livres de Marie Robert, Descartes pour les jours de doute ou encore Kant tu ne sais plus quoi faire, il reste la philo sont dans ma wishlist depuis très longtemps en souvenir de mes cours de philosophie de terminale que j’aimais tant. Je dis toujours que j’ai envie de renouer avec cette matière et puis le temps passe… Mais ici, avec ce nouveau titre, Le voyage de Pénélope, l’auteure en plus de nous parler de Philo, ajoute une petite pointe de mythologie grecque et du récit d’Homère bref tout ce que j’aime en un seul roman. Je ne pouvais pas passer à côté et je ne regrette pas car ce roman est un véritable coup de cœur.
Pénélope, à 30 ans à peine, sort d’une rupture amoureuse et vient de démissionner de son boulot. Elle est en plein « burn out » pour reprendre le terme à la mode, et elle décide de partir en Grèce sur les traces de son homonyme homèrienne. Arrivée à Athènes, son voyage ne se passe pas comme prévu mais elle fait la connaissance de deux français férus de Philosophie et grâce a eux, elle va sillonner toute l’Europe et nous faire découvrir un pan des différents courants de pensée à travers l’histoire.
De multiples voyages s’offrent à nous dans ces pages
- Voyages dans les grandes villes européennes : Athènes tout d’abord, puis Cordoue, Florence, Berlin ou encore Amsterdam, tant de villes qui font rêver. Par ces temps difficiles où nous sommes confinés depuis des mois, c’est tellement agréable de découvrir ou de redécouvrir ces villes, de s’y balader avec Pénélope pour admirer l’architecture, d’imaginer les musées, y faire des rencontres et y découvrir leur histoire et culture.
- Voyage dans le temps car dans chaque ville, on retrace un pan de l’histoire au travers différents philosophes ou personnalités. On y découvre des vestiges archéologiques ou visites des monuments historiques.
- Enfin et pas des moindres un voyage au cœur de la philosophie. On retrace les courants d’idées des grands noms de la philosophie.
J’ai beaucoup aimé le style de l’auteure. L’écriture est agréable, le roman prétexte à nous faire aimer la Philo qu’elle désacralise. Le récit est en effet, très abordable, s’adressant même aux plus novices en la matière. C’est très bien documenté, argumenté et surtout bien expliqués. On ne se sent jamais perdu et c’est captivant. Une fois le livre commencé, il est très difficile de le lâcher et l’on ne s’ennuie pas une seule seconde.
Tous les personnages que l’on croise dans ces pages sont animés par une même passion mais sont complètement inattendus, simples comme vous et moi, aux antipodes de l’image du philosophe que l’on pourrait imaginer au premier abord. Je pense notamment à ce professeur espagnol avec sa queue de cheval et son gout pour le métal.
Pénélope est attachante, m’a fait souvent sourire par sa naïveté et son naturel. J’ai aimé sa repartie et son travail acharné concernant la philosophie mais également sur elle-même. Dommage par contre qu’elle renoue avec Victor, j’aurai aimé qu’elle s’affranchisse davantage loin de lui. J’ai beaucoup aimé également le personnage de Cécile que j’ai trouvé terriblement émouvante.
C’est donc avec un peu de tristesse que je referme ce roman bien trop court. J’aurai aimé qu’il soit plus long afin de pouvoir poursuivre ce voyage avec Pénélope.
Extraits :
[a venir]