dimanche 28 août 2016

Deux étés

Résumé : 


Une île au large de la Bretagne.
Des étés charmeurs qui s'éternisent devant la vaste étendue bleue saupoudrée de rochers roses. Et puis un jour, dans ce paradis, l'arrivée d'un jeune homme, Gilles, qui a accepté une mission impossible : traduire en français Ada ou l'Ardeur, le chef-d’œuvre intraduisible de Vladimir Nabokov. Impatience de l'éditeur, pressions d'un écrivain génial et insupportable... Ce sont finalement les voisins, les amis de passage, qui, sous l'impulsion d'une dame attendrie, vont entreprendre de venir en aide au malheureux traducteur.
S'ensuivront deux étés d'aventure au cœur des mots. Deux étés où la musique d'un texte va naître de la douceur de vivre, de l'harmonie environnante. De cet épisode étonnant et réel, Erik Orsenna, vingt et quelques années plus tard, a tiré un récit tout de poésie et d'humour, un apprentissage de l'enchantement.

Mon avis : 

J'ai toujours un peu de mal avec les romans d'Erik Orsenna, pourtant j'essaie et j'essayerai encore  mais je boute toujours sur la narration. Dans deux étés, on se retrouve propulser sur une île bretonne en compagnie de Gilles et des tous les autres habitants :
"Heureux les enfants élevés dans l'amour d'une île. Ils y apprennent au plus vite certaines pratiques utiles pour la suite de l’existence : l'imagination, la solitude, la liberté, voire une certaine insolence vis-à-vis de la terre ferme ; et guetter l'horizon, naviguer à voile, apprendre a partir..."
Gilles est traducteur, et l'on lui confie  le manuscrit de Ada ou l'Ardeur de Vladimir Nabokov. Mais sous pression, il n'y arrive pas. La solidarité va donc se mettre en place pour aider Gilles.

Il y a des passages magnifiques sur les mots, la langue :
"Les chats sont des mots à fourrure. Comme les mots, ils rôdent autour des humains sans jamais se laisser apprivoiser. Il est aussi difficile de laisser entrer un chat dans un panier, avant de prendre le train, que d'attraper dans sa mémoire le mot juste et le convaincre de prendre sa place sur la page blanche. Mots et chats appartiennent à la race des insaisissables." 
Ou encore :
"- Quel est le travail du corsaire ? Quand un bateau étranger lui plaît, il l'arraisonne. Jette l'équipage à la mer et le remplace par des amis. Puis il hisse les couleurs nationales au sommet du plus haut mât. Ainsi fait le traducteur. Il capture un livre, en change tout le langage et le baptise français. Vous n''avez jamais pensé que les livres étaient des bateaux et les mots leur équipages?"
 
On pourrait citer de nombreux passages tant l'écriture d'Erik Orsenna est belle. Ses romans sont aussi très drôles mais je dirais pas toujours facile d'approche. Malgré tout, j'ai adoré le voyage en Bretagne et je suis contente d'avoir sorti ce roman de ma PAL.
 
Lu dans le cadre des challenges : 
- Club de lecture de vendredilecture
- challenge ABC 2016
- Week-end a 1000

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