Résumé :
1959. Au deuxième étage du grand magasin F.G. Goode's de Sydney, des jeunes femmes vêtues de petites robes noires s'agitent avant le rush de Noël. Parmi elles, Fay, à la recherche du grand amour ; l'exubérante Magda, une Slovène qui règne sur les prestigieux Modèles Haute Couture ; Lisa, affectée au rayon Robes de cocktail, où elle compte bien rester en attendant ses résultats d'entrée à l'université...
Dans le secret d'une cabine d'essayage ou le temps d'un achat, les langues se délient, les vies et les rêves des vendeuses se dévoilent sous la plume délicate de Madeleine St John.
Avec la finesse d'une Edith Wharton et l'humour d'un Billy Wilder, l'australienne Madeleine St John (1941-2006), livre un remarquable instantané de l'Australie des années 1950 et une critique subtile de la place de la femme dans la société. Devenu un classique dans les pays anglo-saxons, Les petites robes noires, traduit pour la première fois en français, est un chef-d'oeuvre d'élégance et d'esprit.
Mon avis :
J’ai passé un très agréable moment avec les petites robes noires et j’ai découvert la plume délicate de Madeleine St John.
L’auteure nous entraine à la fin des années 1950, en Australie, en pleine période des fêtes de noël et des soldes de Janvier. L’été bat des records de chaleur et nous suivons le quotidien de quatre vendeuses. Patty, Fay, Magda ou Lisa vont nous faire vivre leur quotidien de femmes dans un monde d’hommes, ou toutes recherches l’amour, essaie de s’émanciper et de transformer leur quotidien.
J’ai aimé cette plongée dans les années 1950, l’auteure retranscrit a merveille cette période. En 1959, elle avait tout juste 18 ans et je pense qu’elle a dû fréquenter ce genre de magasin et avoir les mêmes rêves que nos quatre héroïnes. Et puis s’ajoute à cela, le voyage en Australie qui est un dépaysement total. Je rêve un jour de vivre un noël en été et j’ai apprécié de le vivre dans cette lecture.
Les personnages sont attachants, complexes et bien décrits. Elles sont toutes attachantes et j’ai adoré les suivre au fils des pages, dommage d’ailleurs que le roman soit si court.
Je suis maintenant curieuse de découvrir l’adaptation sur grand écran et j’espère que le film est a la hauteur de cet excellent roman.
Extraits :
Magda ouvrit ses grands yeux bruns sur un temps radieux. Elle regarda son réveil : il était dix heures. Elle hésita un instant à se lever pour aller à la messe puis elle se retourna et se rendormit. Dieu sait que j’ai encore besoin de sommeil, se dit-elle.
Quand vint l'heure du dîner, elle avait terminé le Women's Weekly et, après avoir préparé des macaronis au fromage, elle s'installa par terre pour manger, posa Anna Karénine, l'ouvrit à la première page et se mit à lire. Le dimanche, en fin de soirée, elle se dit : c'est fou ce que le temps passe vite quand on lit un livre, je n'aurais jamais cru.
Lisa écarquillait les yeux, plus décontenancé que jamais ; elle commençait à avoir le tournis.il lui était apparu ces derniers temps que le vêtement était peut-être davantage qu'une simple protection plus ou moins à la mode : qu'il avait peut-être d'autres significations. Ce qui lui apparaissait maintenant, mais d'une façon vague et très étrange, très soudaine, c'était une signification qu'elle n'aurait jamais pu soupçonner auparavant : ce qui lui apparaissait maintenant, mais d'une façon vague et étrange et si soudaine, c'était que le vêtement était peut-être - pour ainsi dire - un art.