mardi 10 décembre 2019

Le petit-fils

Résumé :

Après trente ans à travailler dans un petit commerce, Lyle vit désormais au rythme des saisons avec sa femme Peg, dans leur ferme du Wisconsin. Il passe ses journées au verger où il savoure la beauté de la nature environnante. Leur fille adoptive, Shiloh, et leur petit-fils bien aimé, Isaac, se sont récemment installés chez eux, pour leur plus grande joie.

Une seule ombre au tableau : depuis qu’elle a rejoint les rangs des fidèles de Coulee Lands, Shiloh fait preuve d’une ferveur religieuse inquiétante. Cette église, qui s’apparente à une secte, exige la foi de la maison entière et Lyle, en proie au scepticisme, se refuse à embrasser cette religion. Lorsque le prédicateur de Coulee Lands déclare qu’Isaac a le pouvoir de guérison, menaçant par là-même la vie de l’enfant, Lyle se trouve confronté à un choix qui risque de déchirer sa famille.

Interrogeant les liens filiaux, la foi et la responsabilité, Le Petit-fils dépeint avec justesse, tendresse et amour le combat d’un couple de grands-parents prêts à tout pour leur petit-fils.
 

Mon avis :

 
J’avais adoré Retour à Little Wing alors c’est avec plaisir que j’ai retrouvé la plume de Nickolas Butler même si je dois avouer que Le petit-fils est un peu moins bon.

On fait la connaissance de Lyle et sa femme Peg.  Leur fille Shiloh vient de tomber dans le piege d’une secte et Lyle est prêt à tout pour son petit-fils, Isaac, qu’il veut sauver des griffes de tout cela.

C’est un roman intéressant qui encore une fois dépeint une autre image de l’Amérique. Pas celle de la télévision, du rêve américain, de l’argent facile. Il nous montre au contraire, les laissés pour compte, la pauvreté, l’Amérique rurale et profonde qu’il décrit avec beaucoup de justesse. On sent peu à peu Shiloh, s’enfonçait progressivement dans cette secte abominable et l’on se sent terriblement impuissant.

Je dirai que ce qui m’a un peu déplu, c’est la place de la religion. Bien sûr, c’est le sujet central du livre mais elle est un peu trop omniprésente pour moi. D’ailleurs l’auteur commence son roman par une note qui stipule qu’il s’est inspiré de faits réels pour son écriture, ce qui fait encore plus froid dans le dos.

J’ai beaucoup aimé le personnage de Lyle, très attachant, très humain et prêt à tout. Peg est un peu trop naïve à mon gout même si elle est touchante parfois. Shiloh, c’est la jeune fille paumé, parfaite cible pour la secte.

Un roman court, efficace et réussi qui m’a convaincu que Nickolas Butler est vraiment un auteur à suivre.

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