Résumé :
Dans son petit appartement au centre de Reykjavík, une veuve de 78 ans contemple le monde à travers le double vitrage. Isolée et vulnérable, elle n’a pas d’autres perspectives que la solitude et la mort.
Mais un miracle se produit : un homme lui déclare sa flamme. Son existence se remplit de joie et d’espoir, tout comme de doutes et de craintes. Ont-ils le droit de s’aimer dans un monde qui tourne en dérision les dernières amours ? Trouveront-ils le courage d’aller à contre-courant des prescriptions de la société ? Et que peut encore offrir l’amour au crépuscule de la vie ?
Un roman délicat et poignant sur un sujet rarement abordé dans la littérature.
Mon avis :
Un très court roman ou une longue nouvelle, il ne fait pas grand-chose pour faire une très belle histoire.
L’auteure aborde avec merveille la vieillesse et le temps qui passe mais surtout l'amour. Quand sommes-nous trop vieux pour tomber amoureux ? Voilà la question que pose Halldóra Thoroddsen avec Double vitrage.
Notre héroïne, une veuve de 78 ans va vivre un amour inattendu qui lui donne la légèreté des plus belles années. Mais l’amour chez les seniors reste un sujet tabou et mal vu et pas seulement en Iceland.
C’est un bel hommage à la vie, même si elle n'est pas parfaite et à l'amour de toute une vie. Jamais triste mais plutôt mélancolique, cette vieille dame regarde passer le temps par les fenêtres de son appartement avec en bruit de fond la radio allumée, le cliquetis des aiguilles à tricoter mais surtout son esprit clair regardant toujours vers l'avenir.
Extraits :
Les amours des vieux ne sont pas les amours saines du mariage dont l’objectif est de peupler la Terre. Elles ne répondent pas non plus aux critères esthétiques, ni à la célébration des plaisirs de la chair dans l’esprit des gens, elles sont au contraire repoussantes lorsque la vieillesse transparente est impliquée. Même l’imagination devient timide à l’idée des corps secs et froissés de vieilles personnes se sautant l’une sur l’autre avec l’aide de lubrifiant. Le sexe est la seule chose qui leur vient à l’esprit, possédés comme ils le sont par cette unique vision des rapports humains. Les héritiers tremblent de nervosité. Les vieux amoureux ont parfois tendance à dépenser leur argent dans des délices futiles et à oublier leur rôle suprême dans la bataille pour la survie de leurs gènes.
L’odorat est devenu plus subjectif avec l’âge, il m’envoie constamment des parfums de ma jeunesse. J’ai probablement cessé de sentir le présent.
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