vendredi 11 décembre 2020

Une confession


 Résumé

À cinquante ans, John Duxbury est secrètement déçu par son existence. Son travail est devenu une routine, son mariage sombre dans la grisaille, il ne sait plus comment être heureux.

Bientôt, c’est un drame qui s’abat sur lui. Alors qu’il est en vacances avec sa femme, Maude, celle-ci fait une chute mortelle. Quelques temps plus tard, un homme se présente au commissariat. Il a été témoin des faits et prétend que c’est John qui a poussé sa femme dans le vide. L’inspecteur Harker, chargé de l’enquête, s’engage à corps perdu dans la recherche de la vérité, jusqu’à l’ultime face-à-face.

Mon avis : 

Une confession est un roman policier datant des années 1980 qui n’a pas pris une ride. Je découvre John Wainwright avec ce roman et je dois dire que ça a été une belle surprise pendant toute ma lecture. Cependant, je suis un peu déçue par le dénouement que j’ai trouvé bien trop rapide.  

On fait la connaissance de John Duxbury à travers les confessions qu’il livre a son journal intime et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’est pas le plus heureux des hommes en mariage. Son épouse est extrêmement difficile à vivre mais il fait preuve d’une grande patience depuis bien des années. Lors d’une balade a deux, elle chute d’une falaise et se tue sur le coup. Banal accident mais quand un témoin vient affirmer avoir vu John pousser son épouse, la police est confrontée à un dilemme. Qui ment et qui dit la vérité ?

Pendant toute la lecture, c’est la question que l’on se pose et c’est uniquement dans les dernières pages que l’on connait le fin mot de l’histoire. John est un personnage très complexe tout comme le témoin et l’auteur a magnifiquement réussi à donner de la profondeur à nos deux hommes. La psychologie des personnages, leurs pensées, leurs motivations et mobiles sont vraiment bien décrites. La narration et le rythme est lent, on est loin d’un thriller palpitant aux multiples rebondissements. Ici, c’est un vrai roman policier qui nous est présenté et l’on déguste chaque page. Pas de police scientifique type Les experts, mais uniquement un policier qui utile sa tête pour trouver des réponses. On est de moins en moins habitué à cela dans les romans ou films et c’est agréable de revenir à ce genre de récit de temps à autre. Il y a aussi un grand travail de recherche sur l’investigation, sur le travail des policiers, le déroulement des enquêtes et la hiérarchie de la police anglaise. Le lecteur se régale de chaque détails et jusqu’au bout, on doute.

Au niveau des personnages, je me suis attachée à John, à l’image qu’il essaie de donner de lui-même, du chef d’entreprise, mari aimant au cœur de cette Angleterre traditionnelle des années 1980. J’aurai aimé connaitre son épouse un peu d’avantage et surtout ne pas uniquement le point de vue du mari, mais que ses propres pensées soient révélées.

Par contre, j’ai trouvé le retournement final un peu bâclé. Il arrive bien trop vite et n’apporte pas grand-chose à l’histoire a l’exception de la vérité sur la mort de Maude.

 


 Citation préférée : 

« Pour le meilleur et pour le pire », dit la formule consacrée. Mon Dieu ! Je me demande si le meilleur arrivera un jour.


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