Résumé :
Des originaux de Fitzgerald, d'une valeur inestimable, sont volés à l'Université de Princeton. Bruce Cable, libraire spécialisé dans les ouvrages de collection à Santa-Rosa, en Floride, pourrait bien être mêlé à l'affaire. Mercer Mann, une jeune romancière, est contactée par une mystérieuse femme pour découvrir les secrets de Bruce.
Mon avis :
Pour mon premier John Grisham, j’ai mis la barre très haute car ce titre
est tout simplement excellent. Je l’ai dévoré sur le week-end et il a été difficile
de lâcher ce roman passionnant.
Coté scénario, on assiste, dès le premier chapitre, au vol de manuscrits de
Fitzgerald, dans la prestigieuse université de Princeton. On suit ensuite une
jeune romancière en panne d’inspiration qui se fait recruté par une organisation
secrète dans le but d’approcher un célèbre libraire qui collectionne les éditions
rares et qui est soupçonné d’avoir acheté ces manuscrits et de les cacher dans
sa boutique. Autant vous le dire tout de suite, cette traque est vraiment
prenante et l’on dévore les courts chapitres pour connaître le fin mot de l’histoire.
Le scenario est parfait, la construction du roman est efficace et le
suspense monte progressivement. La fin est une vraie réussite et je m’attendais
à tout sauf à ce dénouement. La plume de l’auteur m’a aussi convaincu et je
pense très vite me plonger dans d’autres de ses romans. Malgré tout une seule
crainte, c’est que j’ai tellement aimé celui-ci que les prochains romans
seront-ils à la hauteur ?
Les personnages sont très attachants : Mercer est une jeune femme
droite et à laquelle, il est très facile de s’identifier. En tant que lecteur,
on se pose sans cesse des questions comme : est-ce que j’aurais accepté
cette mission, aurais-je agi différemment ?
Bruce, je dois vous l’avouer, m’a fait complètement craqué. Libraire séduisant,
quadragénaire, sûr de lui et bien dans
ses baskets (ou devrais-je dire ses mocassins sans chaussette), lecteur aguerri,
bon vivant bref on a envie de tout lui pardonner et de l’écouter parler de littérature
pendant des heures.
Elaine, enfin, est un personnage mystérieux. J’aurai aimé en connaître d’avantage
sur elle et son organisation. L’auteur, je pense, nous laisse volontairement
dans le flou, ne répond pas à toutes nos questions et c’est au lecteur d’en imaginer
plus.
Autre point positif du roman, c’est le dépaysement. On passe beaucoup de
temps sur l’île de Camino (imaginaire) en Floride, qui je pense s’inspire des
Keys. Avec l’hiver qui arrive et les températures négatives, on a juste envie
de prendre son billet d’avion et de filer sur la plage avec un bon roman. D’ailleurs,
ce n’est pas les références qui manquent car le livre est truffé de titres de
livres dans lequel on a envie de se plonger. C’est le cas notamment de Fitzgerald
qui est largement mis à l’honneur ici.
Je suis donc conquise et je vous invite vraiment à découvrir ce titre qui
vaut vraiment le détour.