Résumé :
« Une vie, et j'étais bien placé pour le savoir, vaut entre trente et
quarante mille euros. Une vie ; le col enfin à dix centimètres, le
souffle court, la naissance, le sang, les larmes, la joie, la douleur,
le premier bain, les premières dents, les premiers pas ; les mots
nouveaux, la chute de vélo, l'appareil dentaire, la peur du tétanos, les
blagues, les cousins, les vacances, les potes, les filles, les
trahisons, le bien qu'on fait, l'envie de changer le monde. Entre trente
et quarante mille euros si vous vous faites écraser. Vingt, vingt-cinq
mille si vous êtes un enfant. Un peu plus de cent mille si vous êtes
dans un avion qui vous écrabouille avec deux cent vingt-sept autres
vies. Combien valurent les nôtres ? » À force d'estimer, d'indemniser la
vie des autres, un assureur va s'intéresser à la valeur de la sienne et
nous emmener dans les territoires les plus intimes de notre humanité.
Construit en forme de triptyque, On ne voyait que le bonheur se déroule
dans le nord de la France, puis sur la côte ouest du Mexique. Le dernier
tableau s'affranchit de la géographie et nous plonge dans le monde
dangereux de l'adolescence, qui abrite pourtant les plus grandes
promesses.
Mon avis :
J'aime beaucoup Grégoire Delacourt et je me suis régalée avec La liste de mes envies ou encore La première chose qu'on regarde. Ici avec On ne voyait que le bonheur, je suis plus mitigée. Dans ces précédents romans l'auteur abordait la misère et la détresse des gens avec beaucoup d'humour mais ici le roman est lourd et pesant. "Je me suis dit que le bonheur on ne le sait qu'après; on ne sait jamais
qu'on est en train de le vivre, contrairement à la douleur."
On fait la connaissance, d'un homme, un monsieur tout le monde, expert en assurance, père de famille. Tout va bien pour lui jusqu'au jour ou il perd son job, sa femme le quitte et il se retrouve seul avec ses deux enfants. "Le bonheur est une telle ivresse, une telle violence qu'il emporte tout.
Les pudeurs. Les peurs. Il peut être si douloureux, il peut faire
vaciller, anéantir. Exactement comme le malheur. Mais on ne le dit
jamais de crainte que le monde se méfie du bonheur. Parce que alors tout
s'écroulerait." Il va commettre un geste inexplicable qui va le pousser a changer radicalement de vie.
Je ne vous en dis pas plus pour ne pas gâcher l'intrigue qui, malgré la noirceur de l’écriture, est vraiment a la hauteur. Il faut souligner aussi que le roman est habillement construit en trois partie bien distincte qui apporte beaucoup a l'intrigue, surtout la dernier dont la narratrice est la fille de notre héros. "Comprendre, c'est faire un pas de géant vers l'autre. C'est le début du pardon."
Encore une fois c'est un livre de Grégoire Delacourt qui m'a conquise. Peut-être un peu moins que les précédents mais j'ai malgré tout passer un bon moment.
Lu dans le cadre des challenges :
- Le temps à l'envers (2017/1900)
- Challenge de l'été 2017
- Challenge de l'été 2017
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire