lundi 29 avril 2024

Memories from Limón

 

Résumé : 
De retour chez sa mère, au Costa Rica, un jeune étudiant s'empare d'une boîte de photos anciennes. En fouillant dans les clichés des années 1940, 1950 et 1960, et en interrogeant les témoins de ce passé, il retrace une histoire familiale secrète, nouée autour d'un triangle amoureux entre une jeune fille et deux frères. Les zones d'ombre se combinent avec les lumières de la ville portuaire de Limón sur la côte caraïbe, la nostalgie avec la violence.

Dans ce premier roman graphique inspiré par sa propre histoire familiale, Edo Brenes construit un récit d'une grande maîtrise, dans lequel les dialogues et les dessins des photos originales se combinent pour tisser une habile narration entre passé et présent.

Mon avis : 
‘Memories from Limon’ est un roman graphique que j’ai beaucoup aimé. Ramiro vit en Angleterre depuis plusieurs années et profite d’un voyage au Costa-Rica pour retracer l’histoire de sa famille. Il va alors déterrer un secret de famille : un triangle amoureux.

J’ai vraiment beaucoup aimé les dessins qui m’ont donné envie de visiter ce beau pays. Ramiro est un personnage attachant tous comme l’ensemble de sa famille et je n’avais pas envie de les quitter.

J’aurais peut-être aimé avoir plus de détails sur le pays et ses coutumes mais je comprends le choix de l’auteur de se focaliser sur l’histoire familiale.

En tout cas, j’ai vraiment aimé le style de l’auteur et je suis curieuse de découvrir ses autres romans graphiques.

Nous nous verrons en aout


Résumé : 
Nous nous verrons en août est le roman inédit de Gabriel García Márquez, prix Nobel de littérature en 1982. Cette sortie mondiale est un événement éditorial majeur qui advient une dizaine d’années après la disparition de l’écrivain colombien, en 2014.

Chaque seize août, Ana Magdalena Bach prend un ferry pour se rendre sur une île des Caraïbes où est enterrée sa mère. Malgré la splendeur d’une lagune peuplée de hérons bleus, elle se contente de déposer un bouquet de glaïeuls sur sa tombe, ne passe qu’une nuit dans le vieil Hotel del Senador et retourne chez elle avec le bac du lendemain. Mais l’été de ses quarante-six ans, ses habitudes sont bouleversées. Le soir du seize août, Ana Magdalena remarque un homme qui finit par lui offrir un verre sur un fond de boléro. Lorsqu’elle se retrouve avec lui dans sa chambre, elle réalise que c’est la première fois qu’elle trompe son mari Domenico.
Prise pour une prostituée par cet homme dont elle ne connaît même pas le nom, Ana Magdalena repense sans cesse à lui. Enfin de retour sur l’île, le seize août suivant, Ana Magdalena ne retrouve pas son amant. Débute néanmoins une nouvelle phase de sa vie où chaque été, elle connaîtra une nouvelle aventure. De l’évêque en vacances au tueur en série en passant par l’ami d’enfance, Ana Magdalena multiplie les rencontres estivales tout en laissant son mariage partir à vau-l’eau. Lorsqu’elle comprendra la raison pour laquelle sa mère a choisi ce coin des Caraïbes comme ultime demeure, cette spirale érotique pourra-t-elle enfin se terminer ?
Nous nous verrons en août est un roman d’une intense sensualité. Avec la découverte de la passion à l’âge mur, Gabriel García Márquez déploie tout son humour pour brosser le portrait d’une femme libre. Des retrouvailles avec un immense écrivain autant qu’une publication historique.

Mon avis : 
C'est un privilège de pouvoir lire, dix ans après sa mort, une histoire inédite d’un grand écrivain et je suis contente de ma lecture même si bien sur elle a un gout d’inachevé.

Ana Magdalena Bach, le personnage principal du livre, est une femme d'une quarantaine d'années, mariée depuis vingt-sept ans et mère de deux enfants. Chaque année, le 16 août, Ana se rend sur une île des Caraïbes, à quelques heures seulement de chez elle, pour déposer un bouquet de glaïeuls sur la tombe de ma mère. Le cimetière, décrit comme dénué de ressources, contraste avec la vue impressionnante qu'il offre. Au fil des années, on voit l’ile changé, se moderniser : les hôtels de luxe et le tourisme transformé cette ile.

Mais ce n’est pas uniquement l’ile qui change mais aussi notre héroïne qui va utiliser sa visite au cimetière comme prétexte pour avoir des aventures extra-conjugales avoir un homme différent chaque année. Ces rencontres vont la transformer, lui faire ouvrir les yeux sur le désir, la vie de couple…

Un court roman ou une longue nouvelle intéressante, bien écrite malgré quelques incohérences dans le récit.


mercredi 17 avril 2024

Rhapsodie balkanique

 

Résumé : 
Bulgarie au début du XXe siècle, une société pétrie de préjugés religieux, de superstitions et de normes morales. Myriam, jeune fille indépendante, fière et obstinée, tombe amoureuse d'Ahmed, le Turc. Elle brave le refus de ses parents de la voir épouser un musulman, décide de vivre avec lui, puis de le suivre à Istanbul. Mais le destin s'acharne et afin de survivre, un impossible choix se pose devant elle.

Mon avis : 
Ce roman est un véritable coup de cœur et je trouve qu’il mériterait d’être plus connu. On suit une famille sur trois générations :
- Theotitsa, la grand-mère grecque installé en Bulgarie, mariée à Todor qui a déjà perdu 8 enfants et qui en vieillissant, noie son chagrin dans la religion.
- Miriam, sa fille qui tombe amoureuse d’Ahmed, un musulman pauvre avec lequel elle ne pourra pas officialiser son union à cause de leur confession différente.
- Puis Haalim, leur fils, qui grandit entre Istanbul et la Bulgarie.

J’ai vraiment adoré Miriam et Ahmed, je les ai trouvé tellement beau ensemble face au reste du monde. Puis le petit Haalim m’a énormément touché par son courage des son plus jeune âge. C’est une histoire incroyable et je suis triste de refermer le livre car je n’ai pas envie de dire au revoir à cette famille.

J’ai beaucoup aimé la structure du récit, les chapitres courts racontés par les différents personnages, et entre deux, des interviews de l’auteur à ces personnages pour comprendre leurs décisions et choix.

La Bulgarie, la Grèce et la Turquie sont trois pays qui me font rêver et j’ai adoré le dépaysement et le voyage que m’a procuré cette lecture.

lundi 15 avril 2024

Les garcons qui brulent

 

Résumé : 
En Islande, rien ne brûle autant que les mensonges.

Dans une petite ville paisible non loin de Reykjavík, une maison est ravagée par les flammes. À l’intérieur ?: le cadavre d’un jeune homme de vingt ans. Cette découverte macabre se mêle à la disparition d’une jeune fille au pair quelques mois plus tôt.

Chargée d’enquêter, l’inspectrice Elma découvre bientôt que derrière les volets des maisons familiales a priori sans histoire se cachent des secrets que tous les membres de la communauté cherchent à protéger.

Mais la vérité est-elle souhaitable ?


Mon avis :
Un troisième tome, un tout petit peu moins bon que les deux précédents.

L’enquête est un peu prévisible et tourne un peu en rond. Elle m’a semblé plus longue à démarrer, le rythme est un peu plus lent. Pour autant, j’ai passé un bon moment.

Malgré cela, j’ai aimé suivre Elma et Sævar, j’ai trouvé les détails de leur vie personnelle plus intéressant que la résolution de l’énigme en elle-même. J’ai vraiment hâte de lire la suite car j’aime beaucoup le style d’Eva Björg Ægisdóttir.

mercredi 10 avril 2024

La porte

 

Résumé : 
« C’est moi qui ai tué Emerence. Je voulais la sauver, non la détruire, mais cela n’y change rien. » La Porte est une confession. La narratrice y retrace sa relation avec Emerence Szeredás, qui fut sa domestique pendant vingt ans. Tous les oppose : l’une est jeune, l’autre âgée ; l’une sait à peine lire, l’autre ne vit que par les mots ; l’une est forte tête mais d’une humilité rare, l’autre a l’orgueil de l’intellectuelle. Emerence revendique farouchement sa liberté, ses silences, sa solitude, et refuse à quiconque l’accès à son domicile. Quels secrets se cachent derrière la porte ?

Mon avis : 
Une histoire en apparence toute simple, mais avec tellement de profondeur et de complexité. Une écrivaine, jeune et cultivé, nous parle de sa relation avec sa domestique Emerence. Tous les opposent pourtant elle se complémentent. J’ai adoré cette opposition constante entre elles-deux : l’ancien et le nouveau, le travail intellectuel et le manuel, les oppositions d’idées….

Le comportement d'Emerence, si plein de contrastes, envoûte. Elle est tellement mystérieuse, que cache-t-elle derrière cette porte close. La narratrice se livre en toute honnêteté, ne cache rien au lecteur de sa culpabilité, des remords.

Emerence vivra longtemps avec chaque lecteur.

mardi 9 avril 2024

Les filles qui mentent

 

Résumé : 
Une jeune mère désespérée se tient immobile dans une maternité, incapable de regarder son propre enfant qui vient de naître. C’est le début d’une relation étrange et brisée entre la mère et l’enfant, qui mènera à une tragédie redoutable.
Quinze ans plus tard, en effet, le corps d’une femme est retrouvé gisant dans un champ de lave... Cela fait sept mois que cette mère célibataire avait disparu, ne laissant qu’un simple mot d’excuses sur la table de la cuisine. Que s’est-il passé durant tout ce temps ? Le nouveau quotidien de sa fille Hekla, désormais choyée par sa famille d’accueil, ne cache-t-il pas une réalité plus sombre ? Au fur et à mesure que la liste des suspects s’allonge pour le meurtre, de nouvelles lumières sont jetées sur le passé de la mère,­ et sur l’enfance d’une fille qui n’a jamais été comme les autres… Elma, inspectrice de police dans la petite ville d’Akranes, est chargée d’enquêter.

Mon avis : 
Cette deuxième enquête d’Elma est encore meilleure que la première !

Eva Björg Ægisdóttir confirme son statut d’auteure de romans policiers avec cette deuxième enquête vraiment réussie. L'intrigue est bonne, tous les fils sont bien tissés, le suspense est omni présent du début à la fin et il y a un joli rebondissement dans l’intrigue final.

Elma est aussi plus attachante dans ce roman. On connait maintenant mieux son histoire passée et son traumatisme et j’ai été contente de la voir plus heureuse a la fin de ce livre.

L’Islande fait toujours autant rêver et j’ai aimé découvrir une autre petite ville plus éloigner de Reykjavik.

lundi 8 avril 2024

Your fault

 

Résumé : 
When Noah fell in love with Nick, she knew their relationship would never be easy. They're fire and electricity, and when they're together, every kind of sparks fly. After last summer, Noah thought their passion had grown stronger than their fear, but her life is about to turn upside-down again now that she's starting university. Moving again while maintaining her relationship with Nick will be a difficult hurdle, with their age difference, campus life, dangerous parties, and inner demons stalking them both, reminding them of all they still don't know about each other.

No matter how hard they try, there will always be wounds that won't close. Is Noah really prepared to overcome her fears and truly trust someone again? Will Nick be able to put his past behind him and keep his heart open?

Or are they doomed only to burn each other's worlds down?

Mon avis :
Ce deuxième tome de la saga est encore meilleur que le premier, beaucoup plus addictif. Le premier tome passé beaucoup de temps sur la rencontre, le début de relation entre Nick et Noah alors que dans celui-ci l’accent est mis sur leur relation. Ils font tout pour que ça marche mais toutes les personnes de leur entourage viennent leur dire que leur relation est toxique.

Nick et Noah ont chacun des blessures qui ne sont pas guéries et qui resurgissent ce qui fait qu’ils passent leur temps à se disputer puis à se réconcilier sur l’oreiller mais sans jamais vraiment régler leur problème. C’est un scenario classique de romance mais ici, avec les chapitres très courts, on ne s’ennuie pas un instant et le livre se dévore du début a la fin.

Le twist final est renversant, je ne l’avais absolument pas vu venir et j’ai maintenant hâte de lire la suite. J’aime beaucoup le personnage de Nick, le bad-boy qui renoncent aux bêtises par amour et j’ai eu le cœur brisé pour lui a la fin de l’histoire. En revanche, Noah est plus difficile à aimer. C’est une vraie adolescente qui n’arrive pas à faire des choix, elle ne sait pas ce qu’elle veut et j’ai parfois eu envie de la secouer.

Je suis vraiment curieuse de savoir ce que nous réserve la suite et fin de cette trilogie.

mardi 2 avril 2024

Une si longue lettre

 

Résumé : 
Une femme sénégalaise écrit à son amie pendant la réclusion traditionnelle qui suit son veuvage.
Elle évoque alors leurs vies, leur rencontre en tant que jeunes étudiantes, leurs mariages, leurs espoirs, leurs déceptions... Une belle façon de parler de la place de la femme au Sénégal, de la polygamie, de l'islam ou de la force des traditions.

Mon avis : 
Un roman intéréssant, féministe avant l'heure qui nous décrit la vie de deux femmes senegalaises. 

Pour autant, je n'ai pas aimé le style (roman épistolaire) et l'écriture. L'auteure m'a parfois perdu et ma lecture a ete laborieuse malgré le fait que le roman soit extremement court. 

La fin est belle, un beau message d'amour d'une mere a sa fille.

Miss Islande


Résumé :
Islande, 1963 – cent quatre-vingt mille habitants à peine, un prix Nobel de littérature, une base américaine, deux avions transatlantiques, voilà pour le décor. Hekla, vingt et un ans, emballe quelques affaires, sa machine à écrire, laisse derrière elle la ferme de ses parents et prend le car pour Reykjavík avec quatre manuscrits au fond de sa valise. Il est temps pour elle d’accomplir son destin : elle sera écrivain.
Sauf qu’à la capitale, on lui conseille de tenter sa chance à l’élection de Miss Islande au lieu de perdre son temps à noircir du papier. Entre deux petits boulots, Hekla se réfugie chez Ísey, amie d’enfance convertie en mère de famille par un amour de vacances. Ou auprès de Jón John, fils illégitime d’un soldat américain qui rêve de quitter son île pour vivre de stylisme et de l’amour d’un autre homme…
Avec la sensibilité, l’humour et la délicatesse qui lui sont si personnels, Auður Ava Ólafsdóttir interroge dans son sixième roman la relation de deux pionniers qui ne tiennent pas dans les cases, prisonniers d’un monde lilliputien et conservateur. Miss Islande est un magnifique roman sur la liberté, la création et l’accomplissement.

Mon avis : 
Miss Islande est un livre qui parle de l'incroyable beauté d'avoir un rêve : de vouloir quelque chose, d’y croire et de vivre avec ce rêve.

On voit toujours l’Islande comme un pays pionnier en matière de droits de femmes, d’égalité des sexes, un pays extrêmement progressiste. Ólafsdóttir nous raconte que tout ça est en réalité le résultat d’une longue bataille pour changer les mentalités.

Les trois personnages principaux sont étrangers à une société et à un environnement qui ne peuvent pas les comprendre et les soutenir : un garçon gay, une jeune femme qui ne veut pas devenir mère, une femme qui écrit. Je les ai trouvé tellement attachants. J’aurais voulu que le roman soit plus long pour les suivre dans leur vie. Jon John m’a beaucoup touché, comme dans beaucoup de livres qui traitent de l’homosexualité, je perçus sa solitude, cette tristesse de ne pas pouvoir aimer qui l’on veut, et de devoir vivre cacher toute sa vie.

Je ne sais pas cependant comment interpréter la fin / le dernier chapitre qui est extrêmement ouvert. Pourquoi Hekla fait ce choix ? Qu’arrive-t-il lors de ce tremblement de terre ?

J’ai en tout cas adoré les descriptions de l’Islande : sa nature sauvage, ses paysages incroyables, ses villes pleines de librairies, de cette tradition fabuleuse de s’offrir des livres pour noël. C’est vraiment un pays que je rêve de découvrir.


Une famille américaine


Résumé : 
Une femme retrace le fil des événements ayant conduit à la tragédie qui s'est abattue sur sa famille.
Lilach a tout pour elle : une belle maison au coeur de la Silicon Valley, un mari aimant et riche et un fils adolescent, Adam. Le couple, d'origine israélienne, vit en Californie depuis si longtemps qu'il se sent presque américain. Mais un terrible attentat dans une synagogue voisine ébranle leur sentiment de sécurité et Adam, de nature introvertie et solitaire, rejoint bientôt le groupe de krav-maga du charismatique Ouri. Peu de temps après, la tragédie frappe de nouveau : un jeune homme noir meurt lors d'une fête. Adam, qui pourtant y assistait, prétend ne pas connaître la victime.
Tandis que les tensions raciales s'enflamment au sein de la communauté, Lilach commence à remettre en question tout ce qu'elle croyait savoir sur son fils.


Mon avis :
Une famille américaine est une histoire captivante sur le racisme, l'intimidation, l'intégration, les préjugés, la relation parents-enfant…. Beaucoup de sujets abordés de manière si captivante que j’ai dévoré ce roman.

Lilach Schuster vit avec son mari Michael et leur fils Adam à Palo Alto, un quartier calme de San Francisco. Michael a gravi les échelons professionnels dans la Silicon Valley et Adam est un adolescent de 16 ans calme et sans histoire. La famille est à l’aise financièrement et vit dans une grande maison avec piscine – les meilleures conditions pour mener une vie heureuse et privilégiée, loin des troubles et des problèmes politiques de leur patrie, Israël.

Le livre aborde la difficulté d'être un immigrant israélien en Amérique, le fossé culturel entre l'enfance israélienne des parents et l'enfance américaine d’Adam, la bulle de sécurité qui éclate dès que l'on rencontre l'antisémitisme, mais surtout tout le livre aborde la question qui inquiète tous les parents : est-ce que je connais vraiment mon adolescent ?

J’ai adoré l’enquete de Lilach, ses découvertes sur son fils, et sa peur de lui poser les questions, de se rendre compte que son fils n’est pas celui qu’elle croit.