Résumé :
C’est l’histoire de Bruna, qui tombe amoureuse de Frane, un beau marin. Ils se marient et emménagent au deuxième étage de la maison familiale. Au premier vit la redoutable Anka, la mère de Frane. Trois ans plus tard, Bruna est à la prison de Požega, où elle purge une longue peine pour le meurtre de sa belle-mère...
La Femme du deuxième étage est l’anatomie d’une tragédie dans laquelle des gens ordinaires deviennent acteurs de la rubrique faits divers. À la recherche des ressorts du drame, l’écrivain s’enfonce dans la peau de son héroïne et explore les circonstances qui ont conduit au meurtre. Excellent chroniqueur et critique de la réalité sociale, Pavi?i? traite des mutations d’une société en transition et de leur impact sur le microcosme d’une famille, sur fond d’images idylliques de la Méditerranée.
Mon avis :
Je pars en Croatie la semaine prochaine alors j’ai eu envie de découvrir un auteur Croate sans trop savoir à quoi m’attendre, j’ai choisi ce livre. Et c’est une très belle découverte.
Bruna rencontre Frane, ils s’aiment, il est marin et ils finissent par se marier. Ils s’installent dans la même maison qu’Anka, la mère de Frane. Elle vit au premier tandis que le couple, est au deuxième étage. Très vite, le quotidien devient difficile avec Anka. Quelques années plus tard, Bruna est en prison. Pourquoi ? On va le découvrir aux fils des pages.
J’ai beaucoup aimé le récit, assez lent, au départ, mais passionnant. L’auteur prend le temps de nous dévoiler toutes les raisons qui a débouchés sur ce drame domestique.
J’ai bien aimé Frane, le marin qui part régulièrement en mer mais qui revient toujours amoureux. Malgré, tout je l’ai trouvé un peu lâche de ne jamais vraiment prendre parti entre sa mère et sa femme. Mais je suppose que beaucoup d’hommes sont comme cela. Bruna m’a fait de la peine, j’ai été touché par cette relation qui petit a petit s’est transformé en prison. Elle m’a fait de la peine. Je n’ai pas toujours compris ses propres choix. Pourquoi avoir subi ? Pourquoi être restée ? Pourquoi ne pas s’être confiée ? C’est un personnage très complexe pour qu’on l’aime mais on éprouve forcément énormément d’apathie.
L’intrigue est bien construite, et même si le thème du roman a déjà été exploité par d’autres, je ne me suis pas ennuyée une seconde. J’ai aimé le dépaysement, la découverte de la Croatie, de l’histoire difficile du pays. J’ai aimé le style, la mélancolie que dégage ce récit et il me tarde de lire L’eau rouge.