vendredi 17 janvier 2025

Death on the Adriatic


Résumé : 
In the picturesque Slovenian seaside resort of Koper, on the Adriatic shore, a body is found in a lonely, rocky spot on a coastal path. When it is identified as that of a police inspector, Ivan Furlan, his brother is arrested without further investigation, since it is well known that the brothers had fallen out over inherited property.
Then a whistle-blower sends an anonymous message to headquarters in the capital, Ljubljana, asking for urgent assistance to prevent a miscarriage of justice, and Petra Vidmar, the youngest serving female police inspector in the Slovenian police, is despatched to sort things out.

Mon avis : 
Merci Netgalley et merci aux éditions Constable / Little brown book group de m'avoir fait découvrir ce roman avant sa sortie. 

C'est le titre qui m'a donné envie de le lire : j'aime les romans policiers et la mer Adriatique est magnifique alors ce roman avait tout pour me plaire. On y fait la connaissance de Petra, une femme policière de Ljubljana, qui est envoyer a Koper, une petite ville touristique de la cote pour enquêter sur la mort d'un policier. L'enquête est vraiment bien menée, pleine de rebondissements et de retournements de situation. Méfiez vous des apparences pendant votre lecture, vous êtes prévenus !

J'ai adoré sillonner dans Koper, et ses environs, les descriptions font vraiment rêver. Les petits villages typiques et pittoresques, le bar a vin ''La medusa'' ou on déguste des vins de petits producteurs locaux, les terrasses des cafés, les vues sur la cote qui ressemble a la Cote d'Azur en mangeant un burek (j'adore ceux aux épinards!)

Petra est vraiment attachante, pour une policière, elle a beaucoup d'intuitions et même si elle fait parfois des erreurs de jugements, elle a réussi a boucler cette enquête avec brio. J'espère que ce roman sera le premier d'une série, car j'aimerais beaucoup la retrouver dans d'autres enquêtes. Et puis, il faut dire aussi que j'espère vraiment une histoire d'amour entre Petra et Doug (dont je suis tombée amoureuse pendant ma lecture!)

Enfin, j'ai beaucoup aimé le dossier en fin de livre qui explique l'histoire de la Slovénie, les particularité de la langue et comment prononcer les mots qui était disséminer dans l'histoire. C'était très enrichissant et ca donne vraiment envie de visiter le pays. 

mardi 14 janvier 2025

De si remarquables créatures

 

Résumé :
Marcellus, le poulpe aux coeurs tendres.
Les pieuvres sont des créatures remarquables. Ce n'est pas Marcellus, pensionnaire de l'aquarium de Sowell Bay, qui dirait le contraire. Avec ses aptitudes extraordinaires, il a vite compris comment s'extraire de son bassin pour aller fureter dans la cafétéria –; mais jamais il n'aurait envisagé de lever un tentacule pour aider ces humains limités qui l'entourent.

Jusqu'au jour où Tova, agente d'entretien, le tire d'une situation délicate... Tova a l'air différente, peut-être parce que la disparition mystérieuse de son fils Erik trente ans auparavant l'a rendue plus réceptive au malheur d'autrui. Pour elle, Marcellus consent à s'abaisser au niveau des bipèdes et devine ce qui s'est passé la nuit où Erik a disparu.

Il doit alors user de toute l'ingéniosité de ses neuf cerveaux pour révéler la vérité avant qu'il ne soit trop tard.

Mon avis : 
Voila des mois que j'entends parler de ce roman et je me suis enfin laissée tenter. Je suis tellement triste de l'avoir fini, triste d'avoir du dire au revoir a Marcellus, Tova ou encore Cameron. Ce livre est juste magnifique et m'a énormément touché. 

Tova, une vieille dame de 70 ans, travaille toujours a l'aquarium et y fait le ménage chaque soir. Elle va être amenée a sauver un poulpe et va découvrir que l'animal est capable de la comprendre mais est aussi extrêmement intelligent. En parallèle, on fait la connaissance de Cameron, un jeune trentenaire paumé qui part a la recherche de ses origines. 

C'est un roman incroyablement bien construit, si au départ on a du mal a faire le lien entre tous les personnages, très vite les pièces du puzzle s'emboitent pour former une belle galerie de personnages très attachants. 

samedi 11 janvier 2025

Bitter Honey


Résumé : 
Two women. Four decades. A lifetime of secrets.

1978: A scholarship draws Nancy from Gambia's warmth into Sweden's winter. When her friendship with charismatic scholar Lars blossoms into something more, she thinks she may have finally found her place. But there's more to Lars than his charming persona, and Nancy is about to discover the danger of being drawn into his world.

2006: Tina has had her taste of fame as the nation's sweetheart pop princess. But beneath her glittery façade, Tina is desperate to discover who she really is. Her mother, Nancy, seems desperate to keep the past under wraps, but will an unexpected figure help open the door?

Spanning four decades and three continents, Bitter Honey is a story of mothers, daughters, and the importance of carving your own path.

Mon avis : 
Tout d'abord merci Netgalley et la maison d'éditions Heus of Zeus pour m'avoir permis de lire ce super roman avant sa publication en Mai. Apres la lecture de ce roman, je devrais plutôt dire : Tusen Tack !

On fait la connaissance de Tina, une jeune chanteuse a l'avenir prometteur. En parallèle, on découvre sa mère Nancy, une jeune femme originaire de Gambie, venue en Suède pour finir ses études. Les deux femmes sont très différentes mais elles vont toutes les deux tomber amoureuse d'hommes qui vont les faire souffrir. Des les premiers chapitres, on a envie de découvrir leur destin et secrets et c'est avec plaisir qu'on les suit sur plusieurs décennies. 

J'ai adoré cette lecture : le style de l'auteure est vraiment prenant, les chapitres sont courts, la double temporalité amène du suspense et les personnages sont attachants. J'ai beaucoup aimé les phrases dans les différentes langues qui apportent un peu de dépaysement : le suédois mais aussi dans des langues que j'ai découvert au fils de ma lecture comme le Wolof ou le Mandinka.

Les personnages sont terriblement attachants, j'ai trouvé Nancy, incroyablement moderne et courageuse. J'ai aimé découvrir son parcours avant de devenir mère.
Tina est plus impulsive et parfois dure avec sa mère ou Seb mais je mettrais sa sur le compte de la jeunesse. La relation mère-fille est vraiment bien exploitée, avec tous ses secrets et ce manque évident de communication entre les deux femmes. De même, les relations amoureuses toxiques y sont présentes du début a la fin a travers différents personnages comme Lars ou encore Jonas. L'auteure décrit très bien l'emprise sur les femmes et comment leur vie, leurs rêves peuvent être brisés très rapidement. 

C'est un roman profond, intense, vraiment touchant et je suis vraiment ravie d'avoir découvert Lola Akinmade Åkerström. J'ai aimé découvrir la Suède sous sa plume, je ne connais le pays que pour y avoir passé des vacances et tout le monde était très accueillants. Mais on entrevoit aussi une autre facette de la société ici, avec le racisme par exemple. C'est aussi une quête d'identité pour Tina et comment la famille nous aide a nous construire. Un roman magnifique que je ne peux que recommander. 

mercredi 8 janvier 2025

Rouge


Résumé :
Après vingt-trois ans de mariage, Aram le peintre et Arous la danseuse se rendent dans le Haut-Karabakh, à la frontière de leur pays, pour y faire un choix : tout recommencer chez l'ennemi ou rester en Arménie et poursuivre leur vie chacun de leur côté.
En avançant sur la route, ils trouvent les petits corps inanimés de deux enfants, un garçon arménien et une fille azerbaïdjanaise, une vision qui ravivera leurs tempêtes intérieures.
Pour conter la destinée de ces jeunes victimes, ces nouveaux Roméo et Juliette, Hovik Afyan nous emporte dans un tourbillon de drames horrifiants, de pigments improbables et de danses salvatrices.
Publiée un mois après la fin de la seconde guerre du Haut-Karabakh, cette histoire - une histoire de rêves et de souffrances - est celle de personnes dont le combat ne finit jamais.

Mon avis : 
Rouge est un roman intéressant, que j'ai voulu lire pour découvrir un peu plus l'Arménie, pays dont on n'entend rarement parler. Immédiatement le dépaysement a été totale. J'ai beaucoup aimé Aram et Arous mais je dois avouer que je m'attendais a une lecture très différente. 

Ici, il y a peu de repères chronologiques. Le récit se fait par petites touches entre les années 90 et 2000 mais on ne sais jamais vraiment quand et ou se situer. La guerre est omniprésente entre l'Arménie et L'Azerbaïdjan, et semble interminable. On suit une poignée de personnages brisé par cette violence, par la faim et la pauvreté. C'est un récit poignant, dur qui se lit dune traitre, ou il faut accepter de se perdre car on n'a pas toujours toutes les clefs pour comprendre. 

Extrait : 
''La voiture n'avançait pas vite. D'ailleurs, elle ne pouvait pas faire autrement. La route était parsemée de nids-de-poule, et on pouvait croire, en l'observant de très loin. que la Ford couleur cerise dansait. A l'intérieur, Joe Cocker chantait Unchain My Heart. Arous regardait par la fenêtre. Le paysage n'était pas particulièrement charmant, mais Aram était assis a coté d'elle. Tous les deux gardaient le silence. Parce qu'ils s'aimaient, ou parce que l'amour avait pris fin, comme le territoire d'un  petit pays. Aram et Arous, maries depuis seulement.., ou plutôt depuis déjà vingt-trois ans, étaient arrivés a la limite a la fois de leur amour et de leur pays.''

Comme un souffle

 

Résumé : 
De retour en Italie après cinquante années passées à Istanbul, Elsa Corti espère enfin retrouver sa chère sœur, Adele. Mais quand elle sonne à la porte de l'appartement qu'elles ont occupé toutes les deux à Rome, c'est le nouveau propriétaire qui vient lui ouvrir.
Elsa et Adele réussiront-elles à se parler de nouveau ? Quel secret les à séparées pendant si longtemps ? C'est entre ces murs où leurs vies ont basculé que l'histoire d'essayer et Adele va enfin trouver son dénouement.

Mon avis : 

Un roman magnifique, lu d'un trait, sans pouvoir m'arrêter. 

On fait d'abord la connaissance d'Elsa, qui revient à Rome après cinquante ans à Istanbul. “Tu imagines ça? Istanbul ! Même dans les rêves les plus fous de notre enfance, je n'aurais jamais pensé que la vie m'aurait conduite dans un endroit aussi lointain, infiniment plus vaste que la petite ville ou nous avons grandi. Je croyais trouver une cité exotique et inhospitalière, mais j'ai été amenée a changer d'avis. Istanbul m'a accueillie avec générosité et m'a choyée, me faisant me sentir chez moi. L'âme sensuelle de cette ville magique et puissante m'a déjà séduite.” Elle veut voir sa sœur Adele une dernière fois avant de mourir. Que s'est-il passé entre les deux sœurs ? 

J'ai beaucoup aimé les descriptions de l'Italie mais surtout d'Istanbul, ville que je rêve de visiter. J'ai beaucoup aimé les deux sœurs que j'ai trouvé extrêmement moderne pour leur âge. Leur relation a été brisé, on devine assez rapidement pourquoi mais ca ne gâche pas la lecture pour autant. 

Cependant, les personnages secondaires n'apportent pas grand chose, ils servent plus de prétexte a faire parler Elsa mais surtout Adele. J'aurais sans doute aimé qu'il est un rôle plus important a jouer. Je trouve aussi que les hommes n'ont pas forcement le beau rôle ici : Le père fuyant son foyer a cause de la mère malade, le mari qui a peur de la grossesse de sa femme et je ne parle même pas du mari d'Adele. 

Malgré ca, je suis vraiment conquise. C'est un roman habillement construit qui alterne récit au présent et retour dans le passé, récit et lettre manuscrite. L'écriture de Ferzan Ozpetek est belle et j'espere que d'autres de ses  romans seront traduits.


lundi 6 janvier 2025

Les silences des peres


Résumé : 
Un fils apprend au téléphone le décès de son père. Ils s’étaient éloignés : un malentendu, des drames puis des non-dits, et la distance désormais infranchissable.
Maintenant que l’absence a remplacé le silence, le fils revient à Trappes, le quartier de son enfance, pour veiller avec ses soeurs la dépouille du défunt et trier ses affaires. Tandis qu’il débarrasse l’appartement, il découvre une enveloppe épaisse contenant quantité de cassettes audio, chacune datée et portant un nom de lieu. Il en écoute une et entend la voix de son père qui s’adresse à son propre père resté au Maroc. Il y raconte sa vie en France, année après année. Notre narrateur décide alors de partir sur les traces de ce taiseux dont la voix semble comme resurgir du passé. Le nord de la France, les mines de charbon des Trente Glorieuses, les usines d’Aubervilliers et de Besançon, les maraîchages et les camps de harkis en Camargue : le fils entend l’histoire de son père et le sens de ses silences.

Mon avis : 
Ca y est, je tiens mon premier coup de cœur de 2025 !

Les silences des pères est un roman très court mais incroyablement intense. Le narrateur apprend le décès de son père par téléphone et revient dans l'appartement de son enfance, y retrouve ses sœurs et les aide à préparer l'enterrement. Dans tous ses souvenirs, il y a ce père, toujours extrêmement silencieux.
''Il n'y a pas de mémoire plus belle qu'une autre. Mon enfance, ce sont ces blocs de béton. Le square et le bac à sable. Nos mères assises sur les bancs à discuter. Et nous, à courir jusqu'à en perdre le souffle en remontant les escaliers.''

En vidant l'appartement, il va retrouver un magnétophone et une série de cassettes audio ou son père raconte sa vie, des lettres lus destinées à ses parents, restés au Maroc. A travers ses enregistrements, le fils va alors découvrir son père, sa vie avant ses enfants, ses regrets...

C'est un livre magnifique, très émouvant et bouleversant pour le lecteur. Je n'avais jamais lu Rachid Benzine mais j'ai beaucoup aimé son style très sobre et avec beaucoup de pudeur.

La quête du fils pour en apprendre plus sur son père est le plus bel hommage qui puisse lui être rendu. A la lecture de toutes ses lettres, on comprend son chagrin et pourquoi cet homme a choisi de se murer dans le silence. ''C'est à la fois mon père et un étranger qui est mort.''

Enfin, le roman est un hommage à la première génération d'immigrés maghrébins venue en travaillé en France, à leur vie extrêmement difficile loin de leur terre natale.

dimanche 5 janvier 2025

Le café sans nom


Résumé : 
Chaque matin, en allant au marché des Carmélites où il travaille comme journalier, dans un faubourg populaire de Vienne, Robert Simon scrute l’intérieur du café poussiéreux dont il rêve de reprendre la gérance. Encouragé par l’effervescence qui s’est emparée de la ville, en pleine reconstruction vingt ans après la chute du nazisme, il décide, la trentaine venue, de se lancer dans une nouvelle vie. Comme le lui dit sa logeuse, une veuve de guerre : « il faut toujours que l’espoir l’emporte un peu sur le souci. Le contraire serait vraiment idiot, non ? ».

En cette fin d’été 1966, c’est avec un sentiment d’exaltation qu’il remet à neuf le lieu qui va devenir le sien. Homme modeste, de peu de mots, il trouverait prétentieux de lui donner son propre patronyme : ce sera donc le « Café sans nom », où va bientôt se retrouver un petit monde d’habitués. Le succès est tel que Robert ne tarde pas à proposer à Mila, une jeune couturière juste licenciée par son usine, de venir le seconder.

En quelques traits, en quelques images saisissantes, l’écrivain rend terriblement attachantes les figures du quotidien qui viennent, le temps d’un café, d’une bière ou d’un punch, partager leurs espoirs ou leurs vieilles blessures. Et si, au fil des saisons et des années, des histoires d’amour se nouent, bagarres et drames ne sont jamais loin, battant le pouls de la ville.

Mon avis : 
Je connais très peu la littérature autrichienne, a part bien sur Stefan Zweig, et j'ai été ravie de me plonger dans ce roman de Robert Seethaler. 

On suit Robert Simon sur une période d'un peu plus de dix ans et ses projets de reprend un café. Avec Mila, la serveuse, ils vont accueillir une bande de clients habitués et petits a petits, nous allons découvrir des tranches de vie.

J'ai aimé l'ambiance de ce café, la description des lieux, les tartines au saindoux et cornichons qui sont servies aux clients mais aussi les odeurs : ''Les effluves de punch coiffaient la salle d'un odorant voile chaud qui, avec la fumée de cigarettes, les odeurs d'oignon, de bière et de café moulu sur fond de brouhaha de conversation, produisait une douillette et brumeuse atmosphère familiale''.

Robert Simon est un personnage attachant, travailleur acharné, avec un grand cœur. J'aurai aimé le voir plus heureux en amour. J'ai adoré Mila et aussi le personnage du boucher dont la femme tombe toujours enceinte. Il m'a fait beaucoup rire. 

Ce roman m'a en tout cas, donné envie de découvrir d'autres romans de l'auteur dont j'ai beaucoup aimé l'écriture. 

jeudi 2 janvier 2025

Urushi

 

Résumé :
Après le décès de sa mère Kyôko, Suzuko Niré a grandi dans une famille recomposée mais unie, entourée de sa tante Anzu, de son père, et de son frère adoptif Tôru. Aujourd’hui âgée de quinze ans, l’adolescente porte à ce dernier un amour dévorant et ne souhaite qu’une chose : retrouver celui qui est parti de la maison trop tôt, pour vivre à ses côtés. Son absence provoque chez elle une immense tristesse.
Un soir, en rentrant de l’école, Suzuko recueille un moineau blessé. Et découvre en cet oisillon qui ne pourra plus jamais voler une incarnation de ses propres fragilités.

Mon avis : 
Les romans d'Aki Shimazaki sont toujours merveilleux et celui-ci ne fait pas exception. 

Urushi est un chouette roman initiatique ou l'on fait la connaissance de Suzuko, une jeune fille qui est depuis toujours amoureuse de son cousin, qui est aussi son frere adoptif depuis que son pere et sa tante se sont mariés.

A presque 16 ans, elle arrive finalement a lui avoué son amour mais sa réaction n'est pas celle qu'elle attendait. 

C'est une très beau roman sur le premier amour, l'adolescence, les premières décisions, les études universitaires.  Toujours écrit avec beaucoup de poésie et de pudeur, j'ai vraiment été conquise.

Mais ce que j'aime le plus dans les romans de l'écrivaine, ce sont les descriptions de la nature japonaise toujours magnifiques : ''Nous sommes à la mi-octobre. Les feuilles commencent à jaunir. J'observe les bords du sentier où poussent librement des herbes sauvages, parmi lesquelles sont dispersés des cosmos, des gentianes, des grappes d'amaryllis.''

Dans le jardin de l'ogre


Résumé :
«Une semaine qu'elle tient. Une semaine qu'elle n'a pas cédé. Adèle a été sage. En quatre jours, elle a couru trente-deux kilomètres. Elle est allée de Pigalle aux Champs-Élysées, du musée d'Orsay à Bercy. Elle a couru le matin sur les quais déserts. La nuit, sur le boulevard Rochechouart et la place de Clichy. Elle n'a pas bu d'alcool et elle s'est couchée tôt. Mais cette nuit, elle en a rêvé et n'a pas pu se rendormir. Un rêve moite, interminable, qui s'est introduit en elle comme un souffle d'air chaud. Adèle ne peut plus penser qu'à ça. Elle se lève, boit un café très fort dans la maison endormie. Debout dans la cuisine, elle se balance d'un pied sur l'autre. Elle fume une cigarette. Sous la douche, elle a envie de se griffer, de se déchirer le corps en deux. Elle cogne son front contre le mur. Elle veut qu'on la saisisse, qu'on lui brise le crâne contre la vitre. Dès qu'elle ferme les yeux, elle entend les bruits, les soupirs, les hurlements, les coups. Un homme nu qui halète, une femme qui jouit. Elle voudrait n'être qu'un objet au milieu d'une horde, être dévorée, sucée, avalée tout entière. Qu'on lui pince les seins, qu'on lui morde le ventre. Elle veut être une poupée dans le jardin de l'ogre.»

Mon avis
Leila Slimani est une écrivaine que j'adore notamment pour sa trilogie Le pays des autres, dont j'attends le troisième tome avec impatience ou encore l'incroyable Chanson douce. J'étais donc impatiente de lire Dans le jardin de l'Ogre mais je ressors extrêmement déçue par cette lecture. 

Certes, l'écriture est belle, le roman se lis très vite car il y a une certaine fascination malsaine a ''regarder'' la chute de cette femme mais je n'ai pas réussi a vraiment entrer dans le roman. 

D'abord parce que les personnages sont froids : Adèle est très difficile a cerner, je crois que pour n'importe qu'elle addiction, il est difficile de comprendre ce problème si on a pas été soi-même addict ou vu une personne de son entourage le vivre au quotidien. “Les hommes vont croire qu'elle est coquine, leste, facile. Les femmes la traiteront de prédatrice, les plus indulgentes diront d'elle qu'elle est fragile. Ils auront tous tort.”  Son mari est encore plus un mystère pour moi, je ne l'ai vraiment pas compris. Quant a la fin, elle est beaucoup trop ouverte a mon gout. 

mardi 31 décembre 2024

Villa Taylor


Résumé :
Diane, jeune « executive woman » au caractère bien trempé, dirige avec succès une banque d'affaires parisienne. Son ascension professionnelle fulgurante est aux antipodes de sa vie personnelle, qui se résume à un mot : désert. Un désert dont l'aridité résulte des zones d'ombre de son enfance.

Survient la mort de sa grand-mère, qui lui laisse en héritage la mythique Villa Taylor de Marrakech. Ce lieu a accueilli quelques-unes des plus grandes figures du XXe siècle : Franklin Roosevelt, Winston Churchill, Charlie Chaplin. Churchill y a fait plusieurs séjours et y a peint durant la Seconde Guerre mondiale l’unique tableau de sa main. Cette demeure renferme aussi toutes les clés du passé de Diane, clés que lui a scrupuleusement dissimulées sa famille.

La première idée de Diane est de vendre la maison, mais ce lieu mystérieux, protégé du monde par la luxuriance de son parc, va entrer en résistance. Revient alors l’envie chez Diane de retrouver la trace de sa mère, qu’elle n’a pas connue.

Les derniers habitants de la Villa Taylor : Halima, la gouvernante, Ahmed, le jardinier aveugle, Agathe, l’amie de sa grand-mère, vont l’aider à lever le voile sur ces énigmes. Tout est prêt, il ne manque qu'un amour violent et étrange, aussi ténébreux que les sous-bois du parc. Il attend, chargé d'un enivrant parfum de menthe, et va bientôt emporter Diane, enfin prête à vivre.

Mon avis : 
Un roman sympa mais un peu maladroit à mon gout. Tout d'abord, parlons du positif : j'ai adoré les descriptions du Maroc, sa chaleur, ses souks, sa végétation, cette maison sublime, ses traditions. On a vraiment l'impression d'y être et c'est un plaisir a lire. 

J'ai par contre eu beaucoup de mal avec Diane, c'est un personnage que j'ai trouvé détestable des les premières pages et donc, ca rend la lecture un peu désagréable. Heureusement les personnages secondaires sont fabuleux Halima, sa fille, ou encore Ahmed sont adorable.

Le secret qui plane autour de Daphné m'a plu et même si on le devine facilement, c'était une jolie histoire. 

Enfin, les passages avec Churchill ne m'ont pas intéressé, je n'ai pas compris l'intérêt de l'intégrer au récit.