Résumé :
Buenos-Aires, années 1970. Julia, une jeune Argentine, a hérité de sa grand-mère un don précieux. De façon imprévisible, des scènes de l’avenir lui apparaissent à travers le regard de quelqu’un d’autre. À charge pour elle d’interpréter sa vision, et d’intervenir si elle le peut pour empêcher des événements malheureux.
L’histoire de Julia se déroule dans une période troublée de l’histoire argentine. Le retour de Perón, en 1973, s’effectue dans des conditions très mouvementées. Le vieux dirigeant s’aliène une partie de son soutien populaire en fermant les yeux sur le massacre de l’aéroport d’Ezeiza, lorsque l’armée tire sur la foule d’étudiants venue acclamer son retour. Un peu plus tard, la mort du leader va laisser le pays dans un état de grande agitation. Isabel Perón et son âme damnée Jose Lopez Rega (« El Brujo », « Le Sorcier ») veulent anéantir le péronisme de gauche ; des escadrons de la mort, les fameux AAA, éliminent les opposants. Les Montoneros s’organisent dans une résistance bientôt clandestine. Julia et son compagnon, Tim, s’impliquent dans le mouvement au contact d’un curé charismatique, le père Mugica – personnage qui a réellement existé –, précurseur de la théologie de la libération. Julia, Tim et leurs camarades vont connaître l’enfer des centres de torture, beaucoup disparaîtront. À la fin de la dictature, Julia tentera pendant des années de retrouver la trace de Tim, père de l’enfant qu’elle portait lors de son arrestation. Elle le retrouvera, mais tandis qu’elle regarde résolument l’avenir, Tim est incapable de se détacher des fantômes du passé…
Le tableau de l’Argentine des années noires est captivant, et Ìngrid Betancourt y introduit une note fantastique qui agit puissamment sur l’imagination du lecteur. Rien d’étonnant à ce que l’auteur renoue, dans ce premier roman, avec les thèmes qui traversaient le grand récit de sa captivité dans la jungle : la privation de liberté, le courage individuel et la servilité collective, l’espoir, la foi en l’avenir de l’humanité.
Mon avis :
J'avais beaucoup aimé la plume d'Ingrid Bétancourt dans "Même le silence a une fin" ou elle revenait sur sa captivité. J’étais donc curieuse de l'a découvrir en auteure de fiction. J'avais des craintes aussi, elle choisit encore l’Amérique du sud, le résumé parle d'une histoire d'amour, j'avais donc peur de tomber sur une histoire légère, une romance de plus. Et bien je me trompais sur toute la ligne !
Je pourrais comparé ce roman a ceux d'Isabel Allende, c'est la pensée que j'ai eu pendant toute ma lecture. De l'amour bien sur, mais aussi et surtout l'évocation de la dictature qui ont sévit en Amérique du Sud, ici en Argentine, avec juste une petite pointe de magie, de fantastique.
Mais revenons sur la dictature, Ingrid Betancourt choisit de ne rien épargner au lecteur. Autant vous dire que certains passages sont très durs, je pense au scène de tortures notamment. C'est un tout cas un très bon documentaire et témoignage qui m'a beaucoup appris.
Les personnages sont très attachants forcement et j'ai été prise du début a la fin. Ce qui m'a quand même dérangé c'est la construction du roman, on change d'époque très souvent et j'étais un peu perdue au début. Mais je vous rassure on s'y retrouve très vite et le roman se dévore. C'est en tout cas une très bonne découverte.
Lu dans le cadre des challenges :
- Variété 2015 : Un livre écrit par une femme
- Mille bornes livresque : 368 pages soit 50 km (avec le ralentissement)
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