dimanche 20 août 2017

Petits secrets, grands mensonges

Résumé : 

Jane, mère célibataire, vient d’emménager à Sydney avec son petit garçon et un secret qui est le sien depuis cinq ans. Le jour de la rentrée scolaire, elle rencontre Madeline, un personnage haut en couleur avec lequel il faut compter – elle se souvient de tout et ne pardonne jamais – et Céleste, une femme à la beauté époustouflante mais qui, paradoxalement, est toujours mal à l’aise. Elles prennent toutes deux Jane sous leur aile, en faisant attention de dissimuler leurs propres secrets. Cependant, quand un simple incident impliquant les enfants de chacune des trois femmes survient à l’école, les choses s’enveniment : les commérages vont bon train, les rumeurs empoisonnées se propagent jusqu’au point où il est impossible de démêler le vrai du faux.

Mon avis : 

Petits secrets, grands mensonges est ma première rencontre avec Liane Moriarty. J'ai pourtant Le secret du mari dans ma PAL depuis un petit moment mais je n'ai pas encore trouvé l'occasion de l'en sortir. Et puis c'est Petits secrets, grands mensonges, que j'avais envie de lire en premier, car je voulais voir son adaptation en parallèle de ma lecture.

Il m'a fallu un peu de temps pour m'habituer et rentrer vraiment dans l'histoire. On a affaire a trois femmes vraiment particulières avec lesquelles il est difficile de s'identifier. "Tout le monde rêvait d'être riche et beau, mais ceux qui l'étaient réellement se devaient de faire comme s'ils n'avaient rien de plus que les autres. Quel drôle de monde que le nôtre !"
La construction du roman est elle aussi bien singulière, puisque chaque chapitre se termine par un interrogatoire de police de personnes qui ont côtoyaient nos trois héroïnes. On sait donc dès le départ qu'un crime a eu lieu mais on ne sait pas quand, ou, qui et par qui. "Inspecteur Adrian Quilam : A ce stade, nous n'avons procédé à aucune arrestation mais ce que je peux vous dire, c'est que nous sommes convaincus d'avoir déjà interrogé la ou les personnes impliquées.
Stu : Je crois que personne n'a la moindre idée de qui a fait quoi. Pas même la police.
"
Chaque chapitre alterne également le point de fou de nos trois personnages, il faut donc doucement se familiariser avec elles pour bien comprendre la suite.

Si il est difficile de rentrer dans le roman, un fois fait, il est impossible de le relâcher tant on est captivé. Le suspense monte progressivement et l'on commence a soupçonner tout le monde. Jane arrive dans une petite ville avec son fils et se lit d'amitié avec Céleste et Madeline. On se rend vite compte que derrière les apparences de familles unies se cachent bien des secrets. Toutes les trois vont très vite avoir des mobiles de meurtres. La tension monte d'un cran quand le fils de Jane est accusé par de maltraitance sur une petite fille de son école. Très vite nos mamans s'en mêle et tous les adultes commencent à régler leurs comptes. "Il parait que c'est mieux de pardonner, mais je ne sais pas, je l'aime bien, moi, ma rancœur. J'en prend soin comme d'une plante."

J'ai été conquise par le roman et son adaptation a la télé est également une réussite. Il faut dire qu'avec un tel casting, ça ne pouvait qu'être bien : Nicole Kidman, Reese Witherspoon et Shailene Woodley. 

Reese Witherspoon remporte pour moi le meilleur rôle, je l'ai trouvé excellente. Chapeau, malgré tout à Nicole Kidman, qui avait sans doute le rôle le plus difficile à jouer.

En plus du roman, la série vaut le détour à cause des paysages magnifiques de Californie !

J'ai été conquise aussi bien par le livre que la série et je pense que Le secret du mari, ne devrait pas rester très longtemps dans ma PAL.

Lu dans le cadre du challenge :
- Challenge de l'été

Vague à l'âme au Botswana

Résumé :

Mma Ramotswe, unique femme détective du Botswana, a du souci à se faire. Les finances de l'Agence n°1 des Dames Détectives et le moral de son fiancé, Mr J. L. B. Matekoni, sont au plus bas. Sans compter cette enquête pour le moins délicate qu'elle doit mener loin de Gaborone dans la famille d'un membre du gouvernement ! Heureusement, la très efficace Mma Makutsi, secrétaire émérite de l'Agence et assistante détective, prend les choses en main. Promue directrice par intérim du garage de Mr J. L. B. Matekoni, elle remet tout en ordre, dirige les apprentis à la baguette et trouve encore le temps de faire son travail de détective dans le milieu trouble et superficiel des concours de beauté. Au Botswana, lorsque les femmes s'en mêlent, tout finit par s'arranger !

Mon avis : 

Quel bonheur de retrouver Mma Ramotswe et ses enquêtes dans ce troisième tome de la saga. Ici les enquêtes arrivent que tardivement et ce roman est plus accès sur le couple Mma Ramotswe et Mr J. L. B. Matekoni. Malgré ça, j'ai dévoré ce tome d'une traite lors d'un voyage en train.

Le couple de fiancés fait faite a des difficultés avant leur mariage : Mma Ramotswe, se rend compte que son agence n'est pas assez rentable et envisage de s'installer dans les locaux du garage de son futur mari, tandis que Mr J. L. B. Matekoni, souffre de dépression et délaisse son garage. Heureusement Mma Makutsi, va prendre le taureau par les cornes et faire tourner les deux entreprises avec brio. 

Coté enquêtes, je les ai beaucoup aimé même si elles assez simples et ont été un peu vite résolues. Mma Ramotswe est chargé par un homme d'Etat d'enquêter dans sa famille car il soupçonne sa belle-sœur de vouloir empoisonné son frère, tandis que Mma Makutsi, va devoir s'assurer que les quatre finalistes d'un concours de beauté sont irréprochables.
""Bon, les hommes du Botswana aiment les jolies femmes. Ils ne cessent de les regarder même lorsqu'ils prennent de l'âge, et de se dire : "Cette femme est belle", ou"Celle ci est plus jolie que celle-là", etc.
- Ils font la même chose avec le bétail, fit remarquer Mma Makutsi. Ils disent: "Cette vache-là est bonne" et "Celle-ci est moins bonne."Le bétail. Les femmes . C'est la même chose pour les hommes.
Mr. Pulani lui jeta un regard en biais.
- Peut être, admit-il. C'est une façon de voir les choses. Peut être."

L'écriture de l'auteur est toujours aussi belle, le roman est truffé d'humour et surtout, comme avec les deux tomes précédents, nous avons juste envie de prendre un billet d'avion pour le Botswana. 
"C'était bien d'être africain. certes, il se passait des choses terribles sur ce continent, des choses qui amenaient la honte et le désespoir lorsqu'on les méditait, mais elles n'étaient pas tout. Aussi profondes fussent les souffrances des peuples de l'Afrique, aussi déchirants la cruauté et le chaos apportés par les soldats - de petits garçons auxquels on avait confié des armes, en vérité -, il restait en Afrique d'innombrables sujets de fierté. La bonté humaine, par exemple. Et l'aptitude au sourire. Et l'art et la musique." 

Lu dans le cadre du challenge :
- Challenge de l'été

vendredi 18 août 2017

Des couples

Résumé :

Voici, réédité pour la première fois, le premier recueil de nouvelles de Maurice Leblanc, publié en 1890.
Le jeune écrivain, qui ignorait qu´il deviendrait quinze plus tard le créateur d´Arsène Lupin, s´y montre un disciple de Maupassant particulièrement inspiré, souvent digne de son maître.
On trouvera dans ces textes cinglants un tableau particulièrement vivant de Rouen et du pays de Caux à la fin du XIXe siècle, brossé d´une plume à la fois simple, claire et ironique.
Recueil de sept nouvelles :
- La Fortune de Monsieur Fouque
- Mon amie, Madame Rollet
- Les Époux Dumouchel
- Un amour
- Le Fils aux Duramé
- Roméo et Juliette
- Le Devoir

Mon avis :

C'est la première fois que je lis Maurice Leblanc et je suis conquise. Son écriture n'a pas pris une ride et j'ai dévoré ce recueil de sept nouvelles.

Le recueil s'ouvre sur La Fortune de Monsieur Fouque, ou ce dernier reçoit une lettre anonyme qui lui indique que sa femme à une liaison : "En arrivant à son bureau, M. Fouque aperçut sur la table une lettre à son adresse. Il déchira l’enveloppe et lut :
« Monsieur,
Je vous préviens que votre femme a rendez-vous, chaque mercredi, à trois heures, au carrefour des Ormes, dans la cabane d’un bûcheron. Son complice est un de vos amis, un de vos collègues de cercle. »"
Cette nouvelle ressemble beaucoup a une nouvelle de Maupassant dans le style. Notre couple Fouque est vraiment très drôle.

Ensuite Mon amie, Madame Rollet, nous raconte l'histoire d'un homme qui rencontre une femme :
"Or, un vendredi, cinq ans après la mort de sa femme, des amis de Rouen le retinrent à dîner. Le repas fut très gai, le champagne coula, puis l’on se munit de cigares et l’on alla passer la soirée aux Folies-Bergère…
Il se laissa présenter à une grande blonde, qui s’étalait au fond d’une loge. Celle-là lui plaisait, il n’eut su dire pourquoi, comme vous plaisent certaines femmes ni belles ni laides, chez qui l’on ne remarque rien de particulièrement séduisant, et qui, néanmoins, par quelque sortilège, impuissant sur d’autres, vous attirent et vous gardent une heure, une nuit, des années, la vie entière parfois, sans qu’on puisse s’expliquer la nature de leur charme.
"
Les apparences sont trompeuses et l'on passe un très bon moment.

Les Époux Dumouchel est une nouvelle assez difficile tant notre couple est détestable... On fait la rencontre d'un couple qui n'arrive pas a avoir d'enfant. Après plusieurs prières, leur vœux est exaucé. Seulement, le couple n'est pas prêt a un tel changement de vie. C'est une nouvelle fois une histoire très réussite mais difficile de s'attacher aux protagonistes.
 
Un amour est la nouvelle que j'ai le moins aimé. Elle nous raconte l'histoire d'une femme qui s'ennuie avec son mari. C'est une nouvelle assez basique et qui peine un peu à démarrer. C'est sans doute la moins réussite du recueil.
 
Dans Le Fils aux Duramé, nous faisons la connaissance d'un couple qui vient d'avoir un enfant. Quand un homme arrive chez eux et leur fait une curieuse proposition :
"L’homme s’expliqua rapidement, à phrases courtes et nettes :
- Soyez brefs, je n’ai que peu de temps. J’ai su que vous étiez pauvres, jeunes, bien portants, travailleurs. C’est pourquoi je m’adresse à vous. Vous avez un enfant, voulez-vous du mien ? Voici les conditions : tous les trimestres, à partir d’aujourd’hui, vous irez à Fécamp toucher trois cents francs chez le notaire, Maître Loisel
."
Après lecture, je ne sais toujours pas si j'éprouve de la pitié pour ce couple ou de la colère pour leur réaction.

Roméo et Juliette, c'est une des nouvelles que j'ai préféré. Un acteur avoue ici avoir été condamné a 6 mois de prison. Il revient donc sur sa carrière d'acteur et nous raconte comment il en est arrivé la. "Pensez-vous quelquefois aux sensations que doit éprouver un homme, sur la scène, quand il tient entre ses bras une créature jeune, fraîche, souvent à moitié nue ? Assurément, l’habitude, l’idée qu’on nous observe, et surtout la préoccupation de bien jouer nous rendent d’ordinaire impassibles, mais il est des jours où certains d’entre nous, des passionnés, des nerveux, frissonnent au contact de ce corps s’attachant à leur corps, à la vue de ces lèvres se tendant vers leurs lèvres ?"

Enfin Le devoir ou un homme et une femme se retrouve bien des années après avoir vécu une courte histoire d'amour. "Chabreuil attendait au coin d’une avenue. Lucienne le rejoignait, essoufflée, un battement au cœur. Et ils allaient vers le bois dont les feuilles commençaient à joncher la mousse des sentiers. Ils marchaient à petits pas, appuyés l’un sur l’autre. Sur chaque banc, ils se reposaient. Puis ils continuaient leur route, évoquant le passé, reconstruisant sans trêve ni lassitude l’histoire minutieuse de leurs deux mois d’amour…"

En bref, c'est un excellent recueil de nouvelles, qui sont toutes très bien écrites.  C'est une très belle découverte et je suis ravie de cette lecture.

Lu dans le cadre du challenge de l'été 2017

mercredi 16 août 2017

La communauté du sud, tome 01 : Quand le danger rôde

Résumé :

Les vampires vivent désormais parmi les humains grâce à un substitut leur permettant de se nourrir sans tuer. Mais la méfiance règne toujours à Bon Temps, petite ville de l'Amérique profonde. L'arrivée de Bill, ténébreux vampire du me siècle va bouleverser la vie de la jeune serveuse télépathe, Sookie, d'autant qu'une vague de crimes s'abat sur la ville.

Mon avis : 

Je n'aime pas dire du mal d'un roman mais la vraiment, c'est mauvais ! Heureusement le livre est court et j'ai péniblement atteint la dernière page !

On fait la connaissance de Sookie qui tombe amoureuse d'un vampire. Autour d'eux une série de meurtres sont commis et la population accuse les vampires d'en êtres responsables. Le scénario pourrait être passable mais l’héroïne est agaçante et horripilante et son vampire est on ne peut plus caricatural. L’écriture et le style ne sont pas très recherché. Heureusement l'intrigue relève un peu le niveau mais la encore, je m'attendais a une superbe fin mais tout est retombé comme un soufflet.....

J'ai essayé de regarder le premier épisode de la série mais je me suis arrêtée a la moitié tant j'ai détesté. Bref, je ne pense pas être le public visé pour ce genre de roman. Je suis contente de m'en être fait une idée mais je ne retenterai pas l'expérience.

Lu dans le cadre des challenges :
- challenge de l'été
- challenge Objectif du mois 

mardi 15 août 2017

Le cercle des plumes assassines

Résumé : 

Dorothy Parker fut l'une des femmes les plus drôles de l'Amérique. Critique, poète, scénariste, elle fut un pilier de la célèbre Table Ronde de l'hôtel Algonquin, où déjeunaient ensemble les plus fins esprits de New York. Dans ce roman qui nous fait revivre les folles années 20, elle devient malgré elle l'héroïne intrépide d'une enquête criminelle. Un matin, Dorothy découvre sous leur table habituelle un inconnu poignardé en plein cœur. Pour compliquer l'affaire, un jeune outsider, venu du Sud, un certain William («Billy») Faulkner, qui rêve de devenir écrivain, va se trouver mêlé à l'histoire. Il est le seul à avoir eu un furtif aperçu du tueur... Mené à un rythme endiablé, ce roman qui allie suspense et humour nous plonge dans l'ambiance de Manhattan à l'époque de la Prohibition. On y croise gangsters notoires, stars de cinéma, légendes littéraires, des personnes réelles côtoyant des êtres de fiction. Jeux de mots, propos acidulés, insultes à peine voilées : les répliques fusent comme des tirs de mitraillette, le tout dans une joyeuse anarchie. J.J. Murphy, admirateur de longue date de Dorothy Parker, a lancé avec ce premier roman une série autour du «cercle vicieux» de l'hôtel Algonquin. Ce roman et le troisième de la série ont été nominés pour le prestigieux prix du polar «Agatha».

Mon avis : 

Ce roman est un vrai petit bijou ! Il se dévore et l'on passe un excellent moment avec Dorothy Parker. Ici elle enfile son costume d’enquêtrice pour retrouver un meurtrier. En effet, sous la table de restaurant habituelle ou elle et ses amis écrivains ont l'habitude de déjeuner, on a retrouver un homme mort poignardé. Ce même jour, elle prend sous son aile un jeune homme qui rêve de devenir écrivain, un certain Faulkner (ça vous dit quelque chose non ?) et quand ce dernier est suspecté, Dorothy va tout faire pour le protéger.
"- En effet. Messieurs, voici Billy Faulkner, s'empressa d'ajouter Dorothy en poussant le jeune homme dans le dos. Un jeune écrivain plein d'espoir qui nous vient du sud profond.
- Plein d'espoir, hein ? fit Sherwood. Eh bien, je ne vous conseille pas de tout miser sur une carrière d’écrivain, jeune homme. Il n'est pas trop tard pour envisager une profession plus lucrative, voire plus honorable ; percepteur, par exemple ; ou bien gigolo.
- Ça n'a rien donné, j'ai déjà essayé, répliqua Faulkner."

Dans ce roman tout m'a plu, de l'ambiance folle des années 20 et plein prohibition, des personnages que l'on croise au fil des pages, de l'intrigue qui est habillement menée et construite en passant par l’écriture de J. J. Murphy qui m'a beaucoup fait rire.
"Benchley tapait laborieusement sur les touches. Un tintement lui signala qu'il était arrivé au bout de la ligne ; il actionna le retour chariot... et le levier lui resta entre les doigts. Après avoir fulminé un instant en silence, il proféra :
- Comment peut-on écrire sur un engin pareil ?
- On ne peut pas, ou alors très mal, confirma Dorothy. D'ailleurs, il suffit de me lire pour s'en convaincre. Mais ne vous en faites pas pour le levier, on peut le remettre en place.
Il s’exécuta en grommelant et attaqua la deuxième ligne de sa chronique ; et il en était seulement au premier spectacle de la veille...
Nouveau grognement, le lever du chariot venait encore de se détacher.
- Faites comme si c'était une femme, conseilla Dorothy avant de boire une gorgée d'alcool.
Les paupières closes, elle pencha la tête en arrière.
- Soyez gentil et elle obéira à vos moindres désirs.
- Ce n'est pas une femme, mais une machine ; je pourrais m'escrimer dessus toute la nuit qu'elle n'en serait pas plus...Enfin bref."

Dommage que ce roman ne soit pas plus connu et surtout j’espère que folio va traduire les autres romans de l'auteur, car Le cercle des plumes assassines est le premier tome d'une saga très prometteuse.

Lu dans le cadre des challenges : 
- Challenge de l'été 2017
- Le temps à l'envers (2017/1900)

dimanche 13 août 2017

L'été avant la guerre

Résumé : 

Été 1914, dans la campagne anglaise. La gentry de Rye reçoit pour un pique-nique sur le gazon fraîchement tondu. Les ombrelles et les chapeaux sont de sortie et c'est l'occasion pour Beatrice Nash, 23 ans, récemment débarquée dans la petite ville pour y prendre le poste de professeur de latin, de faire plus ample connaissance avec toutes les personnalités locales. Béatrice est orpheline de mère, et a grandi auprès de son père, un universitaire qu'elle a accompagné dans ses voyages et secondé dans ses travaux. Décédé un an plus tôt, il l'a laissée sous la tutelle de sa famille bien-pensante dont elle tente de s'émanciper en gagnant sa vie Elle est chaperonnée à Rye par Agatha Kent, une Anglaise excentrique comme on les aime, avec une bonne dose d'humour, quelques idées progressistes et une grande habileté diplomatique. Agatha a deux neveux : Daniel, qui rêve de lancer un journal de poésie à Paris, et son cousin Hugh, timide étudiant en médecine, qui courtise la fille un peu écervelée de son patron. Tous deux adoptent d'emblée la nouvelle venue. Et bientôt Hugh rougit un peu trop souvent en compagnie de Beatrice. Mais elle veut rester célibataire et devenir écrivain : deux choix difficiles pour une jeune fille instruite et sans le sou dans la société misogyne et conservatrice de ce début du siècle. L'entrée en guerre de la Grande-Bretagne va bouleverser ses projets et ceux de l'ensemble de la petite communauté, à tous les niveaux de l'échelle sociale. Des réfugiés belges sont recueillis et les hommes s'engagent : Daniel, le colonel Wheaton et son fils, Snout, le petit-fils des tsiganes qui vivent en marge de la ville, et Hugh, que Béatrice voit partir avec un sentiment qu'elle peine encore à nommer...

Mon avis : 

J'ai flashé sur la jolie couverture des éditions 10/18 et  je dois dire que j'ai passé un excellent moment de lecture. C'est ma première rencontre avec Helen Simonson et pourtant La dernière conquête du Major Pettigrew est également dans ma PAL depuis un bon bout de temps.

On plonge dans l'été 1914, et l'on fait la connaissance de Beatrice qui arrive dans un petit village pour y enseigner le Latin. Elle fait la connaissance d'Agatha Kent et de ses deux neveux : Hugh et Daniel. Tout se passe bien au départ, tout le monde est heureux, se rencontre pour le thé ou pour déjeuner... Mais très vite des rumeurs de guerre puis la guerre arrive et tout va changer pour chacun de nos héros.

C'est un excellent roman, un petit peu long à démarrer et avec beaucoup de dialogues qui font que l'on a un peu de mal à suivre entre les multiples personnes que l'ont croisent aux fils des pages. Mais très vite, on s'attache aux personnages et le roman devient vite passionnant. L’écriture de l'auteure m'a beaucoup plu et m'a fait voyagé dans le temps. C'est une jolie découverte et un très bon roman pour les vacances.

Lu dans les cadres des challenges :
- Challenge de l'été 2017
- Le temps à l'envers (2017/1900)

vendredi 11 août 2017

La vérité sur l'affaire Harry Québert


Résumé : 

À New York, au printemps 2008, lorsque l'Amérique bruisse des prémices de l'élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente : il est incapable d'écrire le nouveau roman qu'il doit remettre à son éditeur d'ici quelques mois. Le délai est près d'expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d'université, Harry Quebert, l'un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison.
Convaincu de l'innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements : l'enquête s'enfonce et il fait l'objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s'est-il passé dans le New Hampshire à l'été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ?
  

Mon avis : 

Je comprends l'engouement des lecteurs ainsi que les prix littéraires que ce roman a reçu car j'ai passé un excellent moment. 

On fait la rencontre de Marcus Goldman, un écrivain qui après le succès de son premier roman peine à écrire le second. "Écrire un livre, c'est comme aimer quelqu'un : ça peut devenir très douloureux."Quand son ami et ancien professeur d'université Harry Québert est mêlé à la disparition d'une jeune fille bien des années plus tôt, Marcus décide de reprendre l’enquête. 

La vérité sur l'affaire Harry Québert est habillement construit, avec de multiples rebondissements et surtout très bien écrit. L’enquête est passionnante et les pages de ce pavé défilent à vitesse grand V.
C’était ma première rencontre avec Joël Dicker et je dois dire que je suis conquise par son écriture.
"Environ une demi-seconde après avoir terminé votre livre, après en avoir lu le dernier mot, le lecteur doit se sentir envahi d’un sentiment puissant; pendant un instant, il ne doit plus penser qu’à tout ce qu’il vient de lire, regarder la couverture et sourire avec une pointe de tristesse parce que tous les personnages vont lui manquer." Et c'est le cas, les personnages sont attachants et j'ai adoré le personnages de la mère de Marcus qui est à mourir de rire.

Enfin, il y a de belles réflexions sur l’écriture et la construction d'un roman qui plairont forcement à tous les lecteurs. Bref, c'est une excellente découverte.

Lu dans les cadre des challenges : 
- challenge de l'été
- ABC policier / thriller
- le tour du monde en 8 ans.


dimanche 6 août 2017

Le facteur émotif

Résumé : 

Bilodo a vingt-sept ans, il est facteur et mène une existence tranquille. À l’ère des mails et des téléphones portables, il n’a plus souvent l’occasion d’acheminer une lettre personnelle. Alors, quand il en trouve une dans le flot de courriers administratifs et de publicités, il lui fait faire un petit détour et, le soir venu, ouvre l’enveloppe à la vapeur pour en découvrir le contenu. Sagement, le lendemain, il la remet à son destinataire. Son petit vice va le conduire à faire la rencontre épistolaire de Ségolène, qui écrit régulièrement de beaux haïkus à un certain Gaston Grandpré. Tandis que son amour pour la belle grandit à l’abri du réel, un étrange coup du sort va lui offrir une opportunité providentielle. Mais le destin ne favorise que les audacieux. Bilodo va devoir devenir poète et abandonner tout espoir de tranquillité, en laissant entrer dans sa vie l’intrigue et le sentiment.

Mon avis : 

J'ai passé un bon moment avec ce court roman, lu d'une traite hier soir.  On y fait la rencontre de Bilodo, un facteur peu ordinaire. Il est plutôt seul, sans ami et son seul plaisir et d'intercepter des lettres de sa tournée pour les lire et finalement les remettre a leur destinataire le lendemain. "À une époque, il s'était envoyé des lettres, mais l'expérience l'avait déçu. Il avait cessé de s'écrire peu à peu, et ça ne lui manquait pas ; il ne s'ennuyait pas de lui-même."
C'est comme ça qu'il fait la "connaissance" de Ségolène qui écrit très régulièrement des haïkus à Grandpré. "[...] mais surtout il y avait des lettres d'amour. Car même en dehors de la Saint-Valentin, l'amour restait les plus commun des dénominateurs, le sujet qui ralliait la majorité des plumes.
Très vite Ségolène devient une obsession et le destin va lui offrir la chance de quitter sa petite vie tranquille. "L'écriture de Ségolène, c'était un parfum pour l'œil, un élixir, une ode, c'était une symphonie graphique, une apothéose, c'était beau à pleurer. Ayant lu quelque part que l'écriture était le reflet de l'âme, Bilodo concluait volontiers que celle de Ségolène devait être d'une pureté sans pareille. Si les anges écrivaient, c'était sûrement ainsi."

C'est un roman habillement construit, avec une fin surprenant. Le français du canada est un dépaysement total, certains mots ou expressions font voyager. Bilodo est un antihéros, difficile de s'y attacher car il a des réactions parfois un peu extrêmes et pourtant, on lui souhaite un peu de bonheur. Le roman est court et se dévore d'autant que l'on a qu'une envie, c'est de connaître la fin. 

Lu dans le cadre des challenges :
- ABC 2017
- Bookineurs en couleurs #3.5 - JAUNE

mercredi 2 août 2017

Mourir, la belle affaire

Résumé : 

Équateur, Quito, 2 850 mètres d'altitude. Arturo Fernandez, médecin légiste, subtil et mélancolique observateur, raconte l'histoire de María del Carmen. Seule rescapée d'un accident de voiture, elle a promis à l'inspecteur Heriberto Gonzaga de l'épouser s'il retrouvait les chauffards. Mais peu de temps après, la jeune fille se suicide.
Arturo parle aussi de Paulina et de tous ces anonymes d'une cité ceinturée de montagnes et de volcans, fragilement bâtie sur des collines sillonnées de ravins.
L'enquête de l'inspecteur avance pourtant et tous ces récits peu à peu s'entrecroisent, tissant le tableau d'une ville violente, indifférente, passive devant l'injustice sociale, le destin et l'acharnement de la nature.
Un lieu où la mort est quotidienne et sans autres conséquences qu'intimes et tragiques pour ceux qu'elle frappe.

Mon avis : 

Le temps de la lecture de ce roman, j'ai posé mes valises en Équateur. C'est bien le dépaysement que je cherchais et je dois dire que j'ai été servi, par contre je suis dans l'ensemble un peu déçue par l'intrigue. Je suis donc extrêmement partagée....

Tout d'abord, on a affaire ici à un roman très noir ! Des morts a la pelle, de la violence et une image assez triste du pays. En bref, si vous êtes déprimés reportez votre lecture car ce roman ne vous remontera pas le moral. Et puis, je doute que vous ayez envie de réserver vos billets d'avions pour un voyage en Équateur en ayant achevé votre lecture. Malgré tout, il y a des pointes d'humour qui m'ont fait sourire : "Il y a des noms comme ça qui apparaissent de la façon la plus insolite ; en Équateur, il y a un Semen de los Dioses ("Semence-des-Dieux") Hernandez, ainsi que quelques Leidi Di Benitez, sans parler des Tres a Cero ("Trois-à-zéro"), pour fêter la victoire du club Barcelona de Guayaquil contre l'équipe Emelec au cours de l'un de ces derbys dont nul ne se souvient plus aujourd'hui, ou encore des Lenin Estalin, Ernesto Fidel, Napoleon, Quénédi et Voltèr, écrits directement comme ça. L'ignorance et les convictions de tous ordres vont souvent de pair. "


L'intrigue avait pourtant bien débuté, un accident de la route avec un délit de fuite et quelques années plus tard, la rescapé de l'accident se suicide. C'est l'occasion pour la police de rouvrir le dossier.
"Dans la police nationale, on respecte trois choses : les mères, la patrie et Dieu ; quant au reste, on avise en fonction des circonstances." Jusque là, j'étais satisfaite mais très vite le roman devient brouillon. Il y a trop de personnages, j'en ai plusieurs fois perdu mon latin... Dans ce cas-la, il est dur de suivre correctement l'enquête. Heureusement le roman est court et j'ai persévéré et à la fin enfin, les pièces du puzzle s'emboîtent.

C'est une découverte intéressante mais je suis malgré tout un peu déçue d'autant que la couverture et son annonce "le premier polar équatorien traduit en France" m'avait laissé sous entendre qu'il s'agissait ici d'un excellent roman. J'en attendais sans aucun doute un peu trop !

Lu dans le cadre du challenge : 
- Tour du monde en huit ans