lundi 28 octobre 2019

Le cas Fitzgerald

Résumé : 

Des originaux de Fitzgerald, d'une valeur inestimable, sont volés à l'Université de Princeton. Bruce Cable, libraire spécialisé dans les ouvrages de collection à Santa-Rosa, en Floride, pourrait bien être mêlé à l'affaire. Mercer Mann, une jeune romancière, est contactée par une mystérieuse femme pour découvrir les secrets de Bruce.
 

Mon avis : 

Pour mon premier John Grisham, j’ai mis la barre très haute car ce titre est tout simplement excellent. Je l’ai dévoré sur le week-end et il a été difficile de lâcher ce roman passionnant.

Coté scénario, on assiste, dès le premier chapitre, au vol de manuscrits de Fitzgerald, dans la prestigieuse université de Princeton. On suit ensuite une jeune romancière en panne d’inspiration qui se fait recruté par une organisation secrète dans le but d’approcher un célèbre libraire qui collectionne les éditions rares et qui est soupçonné d’avoir acheté ces manuscrits et de les cacher dans sa boutique. Autant vous le dire tout de suite, cette traque est vraiment prenante et l’on dévore les courts chapitres pour connaître le fin mot de l’histoire.

Le scenario est parfait, la construction du roman est efficace et le suspense monte progressivement. La fin est une vraie réussite et je m’attendais à tout sauf à ce dénouement. La plume de l’auteur m’a aussi convaincu et je pense très vite me plonger dans d’autres de ses romans. Malgré tout une seule crainte, c’est que j’ai tellement aimé celui-ci que les prochains romans seront-ils à la hauteur ?

Les personnages sont très attachants : Mercer est une jeune femme droite et à laquelle, il est très facile de s’identifier. En tant que lecteur, on se pose sans cesse des questions comme : est-ce que j’aurais accepté cette mission, aurais-je agi différemment ?
Bruce, je dois vous l’avouer, m’a fait complètement craqué. Libraire séduisant, quadragénaire,  sûr de lui et bien dans ses baskets (ou devrais-je dire ses mocassins sans chaussette), lecteur aguerri, bon vivant bref on a envie de tout lui pardonner et de l’écouter parler de littérature pendant des heures.
Elaine, enfin, est un personnage mystérieux. J’aurai aimé en connaître d’avantage sur elle et son organisation. L’auteur, je pense, nous laisse volontairement dans le flou, ne répond pas à toutes nos questions et c’est au lecteur d’en imaginer plus.

Autre point positif du roman, c’est le dépaysement. On passe beaucoup de temps sur l’île de Camino (imaginaire) en Floride, qui je pense s’inspire des Keys. Avec l’hiver qui arrive et les températures négatives, on a juste envie de prendre son billet d’avion et de filer sur la plage avec un bon roman. D’ailleurs, ce n’est pas les références qui manquent car le livre est truffé de titres de livres dans lequel on a envie de se plonger. C’est le cas notamment de Fitzgerald qui est largement mis à l’honneur ici.

Je suis donc conquise et je vous invite vraiment à découvrir ce titre qui vaut vraiment le détour.

vendredi 25 octobre 2019

Un employé modèle

Résumé : 

Christchurch, Nouvelle-Zélande. Joe Middleton contrôle les moindres aspects de son existence. Célibataire, aux petits soins pour sa mère, il travaille comme homme de ménage au département de police. Ce qui lui permet d’être au fait des enquêtes criminelles de la ville. En particulier celle relative au Boucher de Christchurch, un sérial-killer sanguinaire accusé d’avoir tué ces dernières semaines sept femmes dans des conditions atroces. Même si les modes opératoires sont semblables, Joe sait qu’une de ces femmes n’a pas été tuée par le Boucher de Christchurch. Il en est même certain, pour la simple raison qu’il est le Boucher de Christchurch.
Contrarié par ce coup du sort, Joe décide de mener sa propre enquête, afin de punir lui-même le plagiaire. Et, pourquoi pas, de lui faire endosser la responsabilité des autres meurtres. Ayant accès à toutes les données de la police, il va d’abord se concentrer sur cette « septième victime » pour tenter de connaître le mobile du tueur. Il lui faudra ensuite savoir comment l’homme qu’il cherche a pu avoir connaissance de son mode opératoire dans les moindres détails, au point de leurrer les forces de l’ordre. Se mettre dans la peau du tueur, en quelque sorte : ça, il connaît!

Mon avis : 


Je retrouve la plume de Paul Cleave avec plaisir ainsi que son franc parler qui m’avait tant plu dans un père idéal. 

Un employé modèle, nous permet de faire la connaissance de Joe, un serial-killer néo-zélandais. Il a réussi à se faire embaucher comme agent d’entretien au sein même du commissariat et suit l’enquête des meurtres qu’il commet avec intérêt. Seulement, quand on lui attribue un meurtre qu’il n’a pas commis, il se met en tête d’enquêter pour découvrir le meurtrier qui a tentait de l’imiter. 

Le suspense est omniprésent du début à la fin et l’enquête passionnante et bien menée. Joe est l’anti-héros par excellence, celui que l’on adore détester. Il est aussi intelligent qu’il n’est pervers, autant vous dire que le niveau est très haut ! On arrive presque à lui trouver des circonstances atténuantes à cause de sa mère qui est à-elle-même un sacré personnage. C’est Sally qui m’a le plus plu, c’est quelqu’un d’extrêmement naïve mais finalement bien plus courageuse que le pense qu’ premier abord. La fin est une vraie réussite, on sent que l’étau se resserre et j’ai beaucoup aimé ce dénouement.

Une nouvelle fois, c’est une description peu reluisante de Christchurst qui nous est présenté par Paul Cleave. Meurtres, prostitutions, cambriolages, drogue… bref ça ne donne pas envie de réserver son billet d’avion. 

Pour cette deuxième lecture de l’auteur, je suis vraiment conquise et je lirai avec plaisir les autres romans de l’auteur.
 

lundi 14 octobre 2019

The confession

Résumé : 

One winter's afternoon on Hampstead Heath in 1980, Elise Morceau meets Constance Holden and quickly falls under her spell. Connie is bold and alluring, a successful writer whose novel is being turned into a major Hollywood film. Elise follows Connie to LA, a city of strange dreams and swimming pools and late-night gatherings of glamorous people. But whilst Connie thrives on the heat and electricity of this new world where everyone is reaching for the stars and no one is telling the truth, Elise finds herself floundering. When she overhears a conversation at a party that turns everything on its head, Elise makes an impulsive decision that will change her life forever.

Three decades later, Rose Simmons is seeking answers about her mother, who disappeared when she was a baby. Having learned that the last person to see her was Constance Holden, a reclusive novelist who withdrew from public life at the peak of her fame, Rose is drawn to the door of Connie's imposing house in search of a confession . . .

Mon avis : 

Je dois vous confesser quelque chose : je n’avais encore jamais lu Jessie Burton. C’est pourtant pas faute d’avoir entendu parler d’elle et de ses deux romans précédents, de les avoir dans ma PAL depuis très longtemps et d’avoir beaucoup aimé la série adaptée de son premier roman Miniaturiste. 

Je me suis donc plongée dans The confession avec énormément de curiosité et je dois dire que je ne suis pas déçue car j’ai adoré ce roman. On fait la connaissance de Rose, qui de nos jours, est un peu perdue. Elle a la trentaine, ce rend compte qu’avec son petit ami ce n’est plus vraiment le grand amour, elle entretient de bonnes relations avec son père mais n’a jamais connu sa mère. Or un jour son père lui remet deux romans écrits par une certaine Constance Holden, qui aurait été en couple avec sa mère avant sa naissance. Rose décide donc de faire la rencontre de Connie pour en apprendre davantage. En parallèle, on suit l’histoire de Connie et Elise dans les années 80. 

J’ai beaucoup aimé l’intrigue même si j’aurais aimé une fin un peu différente. Celle-ci est quand même assez prévisible. J’ai eu un peu un sentiment de : « tout ça, pour ça » quand j’ai refermé le roman. Mais après coup, je me dis qu’il ne pouvait pas en être autrement… Enfin je ne vous en dit pas plus pour ne pas vous révéler certains éléments de l’intrigue.

C’est un récit poignant, avec des personnages féminins forts (les hommes sont très effacés dans ce roman). Rose est très attachante et il est assez facile de s’identifier à elle. Sa quête pour retrouver ses origines et sa mère est forcément attendrissante. Connie est intéressante et autour d’elle gravite d’autres femmes toutes aussi charmante notamment Yolanda que j’ai beaucoup aimé. 

La plume de l’auteur est aussi très belle et je dois dire que pour une première rencontre, je suis conquise.