vendredi 30 juin 2023

Carrie Soto is back


Résumé : 
Carrie Soto is fierce, and her determination to win at any cost has not made her popular.
By the time Carrie retires from tennis, she is the best player the world has ever seen. She has shattered every record and claimed twenty Slam titles. And if you ask her, she is entitled to every one. She sacrificed nearly everything to become the best, with her father as her coach.
But six years after her retirement, Carrie finds herself sitting in the stands of the 1994 US Open, watching her record be taken from her by a brutal, stunning, British player named Nicki Chan.
At thirty-seven years old, Carrie makes the monumental decision to come out of retirement and be coached by her father for one last year in an attempt to reclaim her record. Even if the sports media says that they never liked the 'Battle-Axe' anyway. Even if her body doesn't move as fast as it did. And even if it means swallowing her pride to train with a man she once almost opened her heart to: Bowe Huntley. Like her, he has something to prove before he gives up the game forever.
In spite of it all: Carrie Soto is back, for one epic final season. In this riveting and unforgettable novel, Taylor Jenkins Reid tells a story about the cost of greatness and a legendary athlete attempting a comeback.

Mon avis : 
Après avoir adoré Les sirènes de Malibu, je suis contente de retrouver la plume de Taylor Jenkins Reid. Carrie Soto est un personnage qu’on croise dans Les sirènes de Malibu, et j’étais curieuse de découvrir son histoire.


Avant d’ouvrir ce roman, ma seule crainte était les longues descriptions des matchs de Tennis. Autant le dire tout de suite, c’est un sport que je ne connais pas. Je ne connais pas les règles, je ne regarde jamais les matchs à la télé, bref je craignais de m’ennuyer. Cela n’a jamais été le cas. L’auteure maintient le suspense du début à la fin.

Carrie est un personnage difficile à apprivoiser : elle est fière, prétentieuse, arrogante, bref il n’est pas facile de s’attacher a elle. Je suis tombée sous le charme de Bowe et de sa patience légendaire. J’ai beaucoup apprécié Javier qui est tellement attachant.

J’ai trouvé la fin du roman surprenante, tout d’abord ce qui arrive à Javier et puis l’issue du dernier match de Carrie.

Encore une fois, j’ai été conquise par ce roman qui laisse entrevoir quelques personnages du roman Daisy Jones & the Six que j’ai maintenant très envie de découvrir.

mercredi 21 juin 2023

Le pays des autres


Résumé : 
En 1944, Mathilde, une jeune Alsacienne, s’éprend d’Amine Belhaj, un Marocain combattant dans l’armée française. Après la Libération, le couple s’installe au Maroc à Meknès, ville de garnison et de colons. Tandis qu’Amine tente de mettre en valeur un domaine constitué de terres rocailleuses et ingrates, Mathilde se sent vite étouffée par le climat rigoriste du Maroc. Seule et isolée à la ferme avec ses deux enfants, elle souffre de la méfiance qu’elle inspire en tant qu’étrangère et du manque d’argent. Le travail acharné du couple portera-t-il ses fruits? Les dix années que couvre le roman sont aussi celles d’une montée inéluctable des tensions et des violences qui aboutiront en 1956 à l’indépendance de l’ancien protectorat.

Mon avis : 
De Leila Slimani, je ne connaissais que Chanson douce et j’étais très curieuse de découvrir ce premier tome de la saga qui s’annonce bien prometteuse. Et je suis déjà conquise.

Tout d’abord, l’auteure a réussi à illustrer les affrontements culturels de manière brillante et le livre est à certains endroits incroyablement captivant. Nous sommes juste dans la décennie qui précède l’indépendance du Maroc et elle nous montre à travers les yeux de différents personnages la vie quotidienne du pays. Ce que j’aime c’est qu’elle ne prend pas partie, elle montre des bons et des mauvais français et fait des mêmes avec les Marocains.

J’ai eu parfois un peu de mal à suivre car selon moi il manque une intrigue ou un fil conducteur. Or, ici, j’ai eu parfois l’impression d’une succession de scènes de la vie quotidienne de la famille. En même temps, il s’agit d’un premier tome et il s’agissait plus d’installer les personnages dans le récit. La suite devrait être plus structurée.

Elle parle aussi beaucoup de l’émancipation des femmes et la société encore très patriarcale de l’époque. Et là-dessus, je ne sais pas quoi penser de Mathilde. Tantôt très féministe et indépendante, tantôt très soumise et resignée. Que pense-t-elle vraiment. J’ai été très triste pour Selim, battue par ses frères puis mariée de force. J’aurais aimé qu’elle soit la première femme de la famille à s’affranchir de tout ça.

Il me tarde en tout cas de lire la suite, de découvrir ce nouveau Maroc indépendant et de retrouver Mathilde et Amine.

jeudi 15 juin 2023

Nouvel An

 

Résumé : 
Des vacances de Noël en famille sur l'île de Lanzarote - ce rêve de Henning, mari et jeune père plein de bonne volonté, risque de tourner au vinaigre. Le temps est maussade, le moral se détériore ; les crises d'angoisse qu'il redoute tant réapparaissent. Le premier janvier, il décide de s'éloigner des obligations familiales, d'un amour mêlé d'incompréhension et d'une paternité qui l'écrase. Il enfourche un médiocre vélo de location et entreprend, par défi, une ascension harassante.
C'est un homme épuisé qui arrive au sommet de la montagne, où paysage et village se révèlent. Tel un voile qui se déchire, il lui semble retrouver un lieu maudit de sa petite enfance, une expérience traumatisante dont la romancière ressuscite alors chaque instant enfoui dans sa mémoire.

Mon avis : 
J’ai terminé ce roman de Juli Zeh depuis quelques semaines mais j’ai laissé passer du temps avant d’écrire cette critique, tout simplement car je ne sais pas si j’ai aimé ou non ce roman.

Henning, son épouse et ses deux enfants partent passer le nouvel an à Lanzarote. Il aime sa femme, partage les tâches ménagères et l’éducation des enfants avec elle mais un matin, il décide de prendre du temps pour lui et de partir à vélo gravir un volcan. Cette ascension va réveiller en lui des souvenirs terribles de son enfance.

Nous accompagnons Henning dans cette quête de vérité, dans sa nouvelle année mais aussi le début de sa nouvelle vie. L’Ile de Lanzarote et sa beauté contraste avec les souvenirs sombres et terribles qu’il va se remémorer.

La construction du roman est efficace même si parfois un peu confuse (je pense notamment au texto de sa femme qui demande le divorce puis il s’avère que Henning a tout imaginé). J’ai trouvé le personnage d’Henning difficile à cerner, je n’ai pas réussi à éprouver quoique ce soit pour lui et donc j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans cette histoire. Et en étant moi-même maman, j’ai été terrifié par l’histoire des enfants qui fait vraiment froid dans le dos.

Un long, si long apres-midi

 

Résumé : 
« Hier, j’ai embrassé mon mari pour la dernière fois. Il ne le sait pas, bien sûr. Pas encore. »

Dans sa cuisine baignée de soleil californien, Joyce rêve à sa fenêtre. Elle est blanche, elle est riche. Son horizon de femme au foyer, pourtant, s’arrête aux haies bien taillées de son jardin. Ruby, elle, travaille comme femme de ménage chez Joyce et rêve de changer de vie. Mais en 1959, la société américaine n’a rien à offrir à une jeune fille noire et pauvre. Quand Joyce disparaît, le vernis des faux-semblants du rêve américain se craquelle. La lutte pour l’égalité des femmes et des afro-américains n’en est qu’à ses débuts, mais ces deux héroïnes bouleversantes font déjà entendre leur cri. Celui d’un espoir brûlant de liberté.

Mon avis : 
Un long, si long après-midi est un excellent thriller domestique que je regrette de ne pas avoir lu avant.

Inga Vesper, allemande nous entraine au cœur des Etats-Unis dans les années 1950 et toutes les descriptions sont tellement réaliste que l’on s’’y croirait. Joyce disparait, sans ses enfants et l’on retrouve du sang dans sa cuisine. Meurtre, fugue, enlèvement que lui est-il arrivée ?

L’intrigue est racontée sous trois points de vue : Joyce elle-même qui retrace cette journée fatale, Ruby, sa femme de ménage noire et Mick, le policier. Cette construction est vraiment efficace, le rythme est bon et l’on dévore littéralement cette enquête.

Le livre aborde des sujets difficiles et toujours terriblement d’actualité : le racisme, l’émancipation des femmes, l’avortement, la santé mentale. Si l’histoire se déroule dans un quartier résidentiel ou toutes ses femmes blanches ont de l’argent et des jolies familles, ne vous y trompez pas tout le monde cache des secrets et l’atmosphère est sombre et tendue.

J’ai vraiment adoré ce roman et je lirai très vite Un destin sauvage, si sauvage pour retrouver la plume d’Inga Vesper.

mardi 13 juin 2023

Yellowface


Résumé : 
Authors June Hayward and Athena Liu were supposed to be twin rising stars: same year at Yale, same debut year in publishing. But Athena's a cross-genre literary darling, and June didn't even get a paperback release. Nobody wants stories about basic white girls, June thinks.

So when June witnesses Athena's death in a freak accident, she acts on impulse: she steals Athena's just-finished masterpiece, an experimental novel about the unsung contributions of Chinese laborers to the British and French war efforts during World War I.

So what if June edits Athena's novel and sends it to her agent as her own work? So what if she lets her new publisher rebrand her as Juniper Song--complete with an ambiguously ethnic author photo? Doesn't this piece of history deserve to be told, whoever the teller? That's what June claims, and the New York Times bestseller list seems to agree.

But June can't get away from Athena's shadow, and emerging evidence threatens to bring June's (stolen) success down around her. As June races to protect her secret, she discovers exactly how far she will go to keep what she thinks she deserves.

With its totally immersive first-person voice, Yellowface takes on questions of diversity, racism, and cultural appropriation not only in the publishing industry but the persistent erasure of Asian-American voices and history by Western white society. R. F. Kuang's novel is timely, razor-sharp, and eminently readable.

Mon avis : 
Premier livre reçu grâce à mon abonnement annuel auprès de ma librairie et j’étais vraiment ravie de découvrir un livre de Rebecca F Kuang.

C’est un livre un peu difficile à résumer : on suit June qui rêve de devenir écrivain mais qui peine à écrire un bon roman, peine à se faire un nom, peine a se faire éditer tandis que son amie de fac Athena réussie très bien. Bestseller, contrat à 6 chiffres, droits de ses romans vendus a Netflix… forcément, la jalousie s’installe et quand Athena meurt, June lui vole son dernier manuscrit.

Ce roman est décrit comme un thriller, mais finalement, il y a peu de mystère. La mort d’Athena ne fait aucun doute, c’est un accident…. Mais est-ce que June va se faire prendre ? Ça c’est la question qu’on se pose une bonne partie du roman.

Je pense que ce mystère devient secondaire à la fin du livre et que l’auteure a plus voulu mettre en lumière le monde de l’Edition, et cette course aux bestsellers, au détriment des auteurs. Cette course pour plus vendre, avec des contrats toujours plus gros au risque de voir certains auteurs qui n’écrivent plus ce qu’ils veulent mais ce qui fait vendre.

Je n’ai pas réussi à apprécier June, je n’ai pas été sensible à sa solitude, a son besoin d’exister car dès les premières pages, je l’ai trouvé détestable.

On aperçoit aussi le racisme de la société américaine, ou il faut un pourcentage d’auteurs issu de l’immigration mais pas trop malgré tout car la suprématie blanche doit toujours être présente. C’est tellement triste.

C’est en tout cas un roman très intéressant, je dois dire que mon libraire a su cerner mes gouts à merveille.

mardi 6 juin 2023

L'île aux arbres disparus


Résumé :
Ce roman commence par un cri et s'achève par un rêve. Le cri, interminable, est celui que lance aujourd'hui une adolescente de seize ans, prénommée Ada, en plein cours d'histoire dans un lycée londonien. Le rêve est celui d'une renaissance. Entre les deux a lieu la rencontre du Grec Kostas Kazantzakis et d'une jeune fille turque, Defne, en 1974, dans une Chypre déchirée par la guerre civile. Elif Shafak crée des personnages débordant d'humanité mais aussi de failles et de doutes, d'élans de générosité et de contradictions, pour conter l'histoire d'un amour interdit dans un climat de haine et de violence qui balaie tout sur son passage.
Sa prose puissante convoque un savant mélange de merveilleux, de rêve, d'amour, de chagrin et d'imagination pour libérer la parole des générations précédentes, souvent réduites au silence.

Mon avis
Je suis ravie de lire un nouveau roman d’Elif Shafak, après avoir beaucoup aimé 10 minutes et 38 secondes dans ce monde étrange, il y a quelques années.

Cette fois, elle nous emmène à Chypre et le roman se déroule entre les années 1970 et aujourd’hui. On fait la connaissance de Kostas, grec et Defne, turque qui vivent un amour impossible avec en toile de fond la guerre civile qui se prépare.

J’ai trouvé ce roman extraordinaire puisqu'il mélange habilement tous les genres : une très belle histoire d’amour, un roman historique ou l’on en apprend énormément sur Chypre, une petite pointe de merveilleux avec ce figuier qui nous livre son histoire et qui m’a permis d’en apprendre énormément sur les arbres. C’est un roman sur les racines et l’héritage culturelle qui nous est transmis par notre famille.

C’est très bien écrit et j’aimerais énormément voir une série adaptée de ce roman car il contient tous les éléments pour faire une belle saga. J’ai toujours eu envie de découvrir Chypre, et j’ai appris énormément sur l’histoire tragique de l’ile. Je trouve dommage que des tas de touristes visitent l’endroit pour profiter du soleil sans connaitre tout cela. Heureusement ce genre de roman existe pour ne pas oublier.

J’ai adoré la narration du figuier que j’ai trouvé originale. Si dans les premières pages, c’est assez déroutant, ensuite je m’y suis habituée et j’ai beaucoup aimé son histoire.

Mes personnages favoris sont Kostas que j’ai trouvé énormément touchant, réfléchi, mignon avec Defne et merveilleux père pour Ada. Meriem m’a fait beaucoup rire. Je suis moins convaincu par Defne ou Ada qui m’ont semblé un peu moins attachante.

Ce roman m’a donné envie de lire d’autres romans de l’auteure très vite.