dimanche 29 avril 2018

La Fausse Suivante, suivi de L'École des Mères et de La Mère Confidente

Résumé : 


Pour vaincre le mal, faites-vous plus méchant que lui. L'homme est un loup pour la femme. Derrière le sentiment cherchez l'intérêt, derrière les mots le calcul.
A moins qu'aux ambitions parentales et aux sombres raisons d'argent l'ingénuité, les tendres rêveries du cœur, l'aspiration à un monde plus doux et plus confiant ne fassent entendre raison.

Telle est la trajectoire parcourue par le théâtre des Lumières et dont Marivaux touche ici les deux extrêmes : la comique noirceur d'une société où, une fois les masques tombés, la morale est mise en de cruels embarras ; le mirage exquis de la vertu, du rire et du sentiment réconciliés.

Mon avis : 

Lu dans le cadre du challenge #Readingclassicschallenge 2018, pour le mois d’avril, ce recueil contient trois courtes pièces écrites par Marivaux.

Les trois pièces ont en commun plusieurs points : l’humour, les quiproquos en série, les dialogues succulents et des personnages hauts en couleur et bien sur l’amour est au centre de nos trois intrigues. J’ai beaucoup aimé la première pièce La fausse suivante mais les deux suivantes se ressemblent un peu trop.

Heureusement la plume de l’auteur est toujours aussi agréable à lire et la construction des pièces habile. On prend beaucoup de plaisir à la lecture et l’on rit énormément.

Lu dans le cadre du challenge : 
-  #Readingclassicschallenge 2018

samedi 28 avril 2018

Le vase rose

Résumé : 

Et si votre pire cauchemar devenait réalité ?
Quand votre vie bascule, vous avez le choix : sombrer dans le chagrin ou tout faire pour vous relever.
Frédéric Caussois a choisi.
Pour lui, aucun compromis, il doit savoir, connaître la vérité.

Ma critique : 

Avant de commencer cette critique, je tiens à remercier Joël des éditions Taurnada pour sa confiance et l’envoi de ce roman avant sa parution.

Le vase rose, c’est l’histoire de Frédéric Caussois, qui dirige sa boite, est marié et père du petit Tao. La vie est belle pour lui jusqu’au jour où tout bascule. Tao est malade, il lui donne une cuillère de sirop et Tao meurt en quelques minutes sous ses yeux, empoissonné à l’arsenic. Comment ce sirop qu’il vient juste d’aller chercher à la pharmacie a-t-il été empoisonné ? Il va tout faire pour le savoir.

C’est le premier roman d’Eric Oliva que je lis et je dois dire que cet auteur aime beaucoup balader son lecteur. Il y a une multitude de personnages secondaires et qui se croisent à divers moment, mais pendant les trois quart du roman je me suis demandé comment ils allaient tous se retrouver. Et puis finalement, toutes les pièces du puzzle s’emboitent pour former une intrigue très prenante. C’est pour dire, j’ai dévoré le livre en deux jours ! Je ne peux pas trop parler de la fin, de peur de révéler certains éléments de l’intrigue mais je m’attendais à tout sauf à ça. J’adore les romans ou nouvelles avec une chute, un retournement de situation totalement inattendue et j’ai été gâté ici.

Coté personnages Fréderic m’a plu, j’ai aimé sa détermination à connaitre la vérité. Il est attachant et l’on prend plaisir à être à ses cotés lors de l’enquête. Mais mon personnage préféré reste Linda que j’ai trouvée tellement touchante. J’ai presque regretté que Fréderic soit marié et qu’ils ne puissent pas finir ensemble… Dommage ils auraient formé un très joli couple.

Le style de l’auteur m’a plu et je n’ai pas été surpris en lisant dans sa biographie qu’il était policier de métier. On sent que l’on a affaire à quelqu’un qui s’y connait, notamment dans les abréviations des différents corps de la police ou des procédures de l’enquête. Il y a aussi certains petits clins d’œil qui m’ont fait rire : « Depuis toujours, Luan avait le don de régaler ses hôtes avec presque rien. Et même si ses origines semblaient lui avoir apporté des facilités quant à l'utilisation de certaines épices, elle savait en saupoudrer ses mets sans excès. Ses filets de poisson avaient disparu des assiettes de chacun en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire.
Comme souvent, les actualités nationales amenèrent leur lot d'argumentations sur la politique très approximative du moment. Rien ne semblait plus aller dans ce pays au bord de la crise de nerfs et bienheureux seraient ceux qui parviendraient à s'en tirer sans trop de dommages. Heureusement, la famille Caussois n'avait pas à se plaindre, sauf peut-être au mois de septembre, lorsque Bercy, énorme machine à la mémoire indéfectible, s'empressait de lui faire parvenir ses fameuses feuilles d'imposition. »

Bref, c’est un très bon roman à suspense, à paraitre le 3 mai que je ne peux que vous recommander. De mon côté, il faut que je lise l’histoire que Fréderic lit à son fils le soir et dont le titre fait référence : "Le vase rose du salon", une histoire du "Petit Nicolas" de Sempé et Goscinny.

jeudi 26 avril 2018

Petit déjeuner chez Tiffany

Résumé : 


Le narrateur, qui demeure anonyme pendant l'essentiel du récit, se remémore en compagnie du barman Joe Bell de leur ancienne connaissance commune Holly Golightly, dont ils croient reconnaître la représentation en une statuette portée par un nègre d'Afrique, sur quelques photographies transmise par un certain M. Yunioshi.

Le narrateur, Holly et Yunioshi furent tous trois voisins, quelques années plus tôt. Holly Golightly est alors une call-girl qui dérange ses voisins à toute heure, par ses fêtes interminables, ou bien en rentrant au petit matin accompagnée de clients. Alors que le photographe japonais s'en plaint, le narrateur, jeune écrivain dont la carrière ne décolle pas, se lie d'amitié avec Holly qui l'appelle Fred, du nom de son frère qui, dit-elle, lui ressemble. 

Suivi de trois nouvelles : La maison de fleurs , La guitare de diamants et Un souvenir de Noël.

Mon avis : 

Petit déjeuner chez Tiffany est un recueil de quatre nouvelles que j’ai sorti de ma PAL et lu en Mars dans le cadre du challenge #Readingclassicschallenge 2018. C’était l’occasion pour moi de découvrir Truman Capote que je ne connaissais que de nom.

Si j’ai été conquise par le style et la plume de l’auteur, le reste m’a déplu. Je n’ai pas réussi à accrocher a aucune de ces nouvelles, ni grâce aux personnages, ni pour l’ambiance. J’ai d’ailleurs tardé à  écrire cette critique tant je cherchais les mots, il est toujours difficile d’écrire une critique pour dire que l’on n’a pas aimé un livre même si celle-ci est argumentée.

Je suis quelques peu déçue car pour ce recueil les critiques sont toutes élogieuses mais je pense que je m’attendais à quelque chose de différents. Je ne m’avoue pas vaincu pour autant car j’ai d’autres livres de Truman Capote dans ma PAL, notamment De sang-froid ou encore La traversée de l'été que je sortirai prochainement.

Lu dans le cadre du challenge : 
challenge #Readingclassicschallenge 2018

Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates

Résumé : 

Janvier 1946. Londres se relève douloureusement des drames de la Seconde Guerre mondiale et Juliet, jeune écrivaine anglaise, est à la recherche du sujet de son prochain roman. Comment pourrait-elle imaginer que la lettre d'un inconnu, un natif de l'île de Guernesey, va le lui fournir ? Au fil de ses échanges avec son nouveau correspondant, Juliet pénètre son monde et celui de ses amis - un monde insoupçonné, délicieusement excentrique. Celui d'un club de lecture créé pendant la guerre pour échapper aux foudres d'une patrouille allemande un soir où, bravant le couvre-feu, ses membres venaient de déguster un cochon grillé (et une tourte aux épluchures de patates...) délices bien évidemment strictement prohibés par l'occupant. Jamais à court d'imagination, le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates déborde de charme, de drôlerie, de tendresse, d'humanité Juliet est conquise. Peu à peu, elle élargit sa correspondance avec plusieurs membres du Cercle et même d'autres habitants de Guernesey , découvrant l'histoire de l'île, les goûts (littéraires et autres) de chacun, l'impact de l'Occupation allemande sur leurs vies... Jusqu'au jour où elle comprend qu'elle tient avec le Cercle le sujet de son prochain roman. Alors elle répond à l'invitation chaleureuse de ses nouveaux amis et se rend à Guernesey. Ce qu'elle va trouver là-bas changera sa vie à jamais.

Mon avis : 

J’ai sorti ce roman qui traînait depuis bien trop longtemps dans ma PAL grâce à la lecture commune organisée par Mllaxelle sur Livraddict. Et puis la perspective de pouvoir lire le livre et voir le film ensuite était très alléchante et j’ai adoré les deux !

Commençons par le roman, que j’ai écouté en version audio. Pas facile de retranscrire un roman épistolaire mais pourtant l’interprétation des différents personnages est juste parfaite et les différentes voix m’ont aidé à mieux cerner tout le monde. On y fait donc la rencontre de Juliet Ashton, juste après la seconde guerre mondiale. Elle vient de publier un livre et rencontre un peu de succès. Avec son éditeur, Sidney Stark, elle sillonne les librairies pour rencontre et dédicaces avec ses lecteurs. Un jour, un certain Dawsey Adams, lui écrit car il a trouvé un livre ou son nom et adresse figuré à l’intérieur. « Je me demande comment cet ouvrage est arrivé à Guernesey. Peut-être les livres possèdent-ils un instinct de préservation secret qui les guide jusqu'à leur lecteur idéal. »
Il lui raconte alors qu’il fait partie du cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates de Guernesey. Né alors une correspondance avec tous les membres de ce club et des rencontres qui vont changer la vie de Juliet.

Je savais que j’allais aimer ce roman mais j’étais loin de m’imaginer à quel point ! Juliet m’a beaucoup plu, elle est drôle, indépendante et touchante. Son amitié avec Sidney est belle et puis que dire de Dawsey dont je suis immédiatement tombée amoureuse. L’histoire d’Elizabeth fait froid dans le dos et l’on découvre un pant très sombre de l’histoire de l’ile.
Le choix de la correspondance et du roman épistolaire était audacieux mais au final, il marche à merveille. Il permet de nous faire découvrir les personnages par petites touches et je me suis vite laissé séduire. Et puis surtout ce roman est une ode à la lecture et à l’écriture qui touchera forcement le lecteur en nous tous :
« C'est ce que j'aime dans la lecture. Un détail minuscule attire votre attention et vous mène à un autre livre, dans lequel vous trouverez un petit passage qui vous pousse vers un troisième livre. Cela fonctionne de manière géométrique, à l'infini, et c'est du plaisir pur. »

Alors bien évidement, vous l’aurez compris, j’avais hâte de voir le film et je ne suis absolument pas déçue par cette adaptation que j’ai trouvé à la hauteur du livre ! Lily James en Juliet est parfaite dans ce rôle. J’ai trouvé que certains personnages secondaire sont davantage mis en avant Mark, interprété par Glen Powell ou encore Amelia, joué à l’écran par la merveilleuse Penelope Wilton et Isola (Katherine Parkinson) qui m’a fait beaucoup rire. Mettre un visage sur le personnage d’Elizabeth (Jessica Brown Findlay) rend son histoire encore plus triste. Décidément l’actrice est abonnée au rôle avec des fins tragiques comme dans Downton Abbey. Dawsey (Michiel Huisman) est encore plus touchant dans le film notamment pour son rôle dans l’éducation de la fille d’Elizabeth.
J’ai été agréablement surprise par les paysages du film. Je n’avais jamais eu la curiosité de m’intéresser a l’ile, malgré le fait de la survoler à chaque fois que je prends l’avion pour la France. L’ile est magnifique, sauvage, et donne envie de boucler sa valise pour s’y rendre immédiatement.

Bref, il s’agit ici de deux très belles découvertes que je suis ravie d’avoir faite !

mardi 24 avril 2018

Agatha Raisin enquête, tome 11 : l'enfer de l'amour / Love from hell

Résumé : 

The honeymoon is most definitely over for Agatha Raisin and her new husband, James Lacey. It's only been a short time since their wedding--and already they aren't getting on. But his wandering eye and her god-awful housekeeping are the least of their problems. Just days after a very public, very ugly marital row, James disappears--and when his mistress is later found murdered, he's the prime suspect. Agatha just doesn't, buy it. Sure, he's a liar and a sneaky, low-down cheat. But a murderer? That's bloody impossible! And as some speculate on the role Agatha may have played in his vanishing, the forever feisty Mrs. Raisin must piece together the most unsavory parts of the dead woman's past to clear James's name--and her own...

Mon avis : 

Agatha and James are finally married! But after few days, Agatha is already bored and unhappy. James is different to what she expected and they spend their time arguing. Agatha is jealous that James spends time with Melissa. Everything becomes worse when Melissa is murdered and James injured and missing. Agatha decides to investigate, find the murderer and bring James back home.
Agatha et James sont finalement mariés. Mais après quelques jours seulement, Agatha s’ennuie et n’est pas heureuse. James est différent de ce qu’elle espérait et ils passent leur temps à se disputer. Agatha est aussi jalouse que James passe du temps avec Melissa.
"It was supposed to be the end of a dream - the perfect marriage. Here was Agatha Raisin married to the man she had longed for, had fantasized about. Her neighbour, James Lacey. And yet she was miserable.
It had all started with one incident two weeks after they had returned from their honeymoon. The honeymoon in Vienna and then Prague had been taken up with sightseeing and sex, and so no real day-to-day life together had really bothered them. Agatha had kept her own cottage next door to Jame's in the village of Carsely in the Cotswolds. The idea was to make it a thoroughly modern marriage and give each other some space.
Sitting now in her own cottage cradling a cup of black coffee, Agatha remembered the day it had all begun to go wrong
."
Et tout devient pire quand Melissa est assassinée et James, blessé, et porté disparu. Agatha se lance dans l’enquête pour retrouver le meurtrier et ramener James à la maison.

This is an investigation that is a bit different because Agatha and James are directly involved. James is a character that I like less and less after every book. Agatha makes me laugh a lot and Charles remains my favourite!

Cette enquête est un peu différente des autres car cette fois, Agatha et James sont directement touchés. Coté personnage, j’aime de moins en moins James. Agatha me fait toujours autant rire :
“Turn next right, Aggie.”
“I thought for a while you’d given up calling me Aggie. I wish you wouldn’t. Every time you call me Aggie, I feel as if I ought to be standing at the doorway of a terraced house in a mining area in some northern town with my hair in rollers, wearing a chenille dressing- gown and fluffy slippers, and with a cigarette stuck in my mouth.”
“Sounds like you.”

Charles reste mon personnage préféré :
“Let’s grab a bite to eat. Give me some money, Aggie, and I’ll get it.”
“No,” said Agatha. “You get it.”
“I told you, I forgot my wallet.”
She leaned across quickly, thrust her hand inside his jacket, and pulled oud his wallet. “There you are.”
“Bless me, I was sure I had forgotten it.”
“Good try, Charles. Get food.”


The investigation is well written, suspense present and as always I didn’t suspect the right person! I can’t wait to read the 12th book.

L’enquête est bien écrite, le suspense est présent et comme toujours je n’ai pas deviné le suspect avant la fin. Il me tarde maintenant de lire le tome 12.  

Lu dans le cadre des challenges : 
- Les dames en noir (2018)
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