lundi 27 février 2023

Généalogie du mal

Résumé : 
Yujin, vingt-six ans, se réveille un matin dans l’odeur du sang.
Jusqu’à ce jour, c’était un fils modèle qui se pliait à toutes les règles d’une mère abusive et angoissée. Une mère qui gît en ce moment même au pied de l’escalier, la gorge atrocement ouverte d’une oreille à l’autre.
Que s’est-il passé la nuit dernière?? Seuls des lambeaux d’étranges images émergent de la conscience de Yujin, et le cri angoissé de sa mère. Mais appelait-elle à l’aide?? Ou implorait-elle??
Pour trouver la clé qui déverrouille sa mémoire, il va devoir remonter seize ans plus tôt, lorsque tout s’est joué. Retrouver la scène initiale, impensable, insupportable. Seize années de secrets, de silence, d’une vie contrôlée dans ses moindres détails, jusqu’à ce que tout bascule.
Mais quand on a franchi la frontière interdite, il n’existe pas de retour possible.
Ce thriller dérangeant et obsédant, d’une exceptionnelle acuité psychologique, suit à un rythme haletant, électrique, la radicale transformation d’un jeune homme ordinaire en un dangereux prédateur.

Mon avis :
Généalogie du mal est un roman que j’ai pris plaisir à découvrir malgré qu’il soit sans surprise. Dès les premières pages on devine très facilement la fin mais ce qui est intéressant ici c’est plutôt la psychologie derrière le meurtre. Sans rebondissements ni grandes révélations, c'est une descente très lente dans la folie.

J'ai trouvé le premier tiers et le dernier tiers de ce livre assez intéressant mais ça cale un peu au milieu. Surtout quand le personnage principal essaie constamment de reconstituer ce qui s'est passé. J’avais vraiment hâte d’avancer et de connaitre le fin mot de l’histoire.

Dans l'ensemble, je pense que c'est un livre réussi en ce qui concerne l'étude des personnages, mais ce n'est pas vraiment un thriller ou un mystère tel qu'il est présenté.

La vieille dame au couteau


Résumé :
Chemise imprimée à petites fleurs, pantalon noir, Jogak ressemble à n'importe quelle autre dame de soixante-cinq ans. Sauf que ce vendredi-là, dans le métro, elle s'apprête commettre un meurtre.
Elle n'en est pas à son premier coup. Au fil des ans, Jogak s'est taillé une solide réputation dans le milieu des tueurs à gages.
Mais dernièrement, quelque chose a changé : la solitude, les remords, la vieillesse... Qui sait ? Son bras tremble chaque fois un peu plus au moment de porter le coup fatal. Qu'importe, Jogak a une dernière mission à accomplir, que celle-ci sonne l'heure de sa retraite ou de sa fin sanglante.

Mon avis :
La vieille dame au couteau est l’histoire d’une tueuse à gage qui exerce depuis sa jeunesse. Aujourd’hui, a plus de soixante ans, elle continue son métier mais son corps commence à fatiguer et quand elle commence à s’attacher aux personnes qu’elle doit éliminer, rien de va plus.

C’est un roman intéressant, avec de bonnes réflexions sur le fait de vieillir, sur la place des seniors dans la société coréenne ou dans le monde du travail mais niveau intrigue je m’attendais à mieux. L’intrigue est plate, manque d’action et de rebondissements. J’ai malgré tout aimé la narration avec les flashbacks dans le passé.

Je ne sais pas si c’est l’écriture ou la traduction vers l’anglais mais j’ai trouvé quelques passages confus, j’avais du mal à me repérer avec les différents personnages. C’était une découverte intéressante, lu dans le cadre d’un challenge mais ce roman ne me laissera pas un grand souvenir.

mardi 21 février 2023

La disparition de Stephanie Mailer


Résumé : 
30 juillet 1994. Orphea, petite station balnéaire tranquille des Hamptons dans l'Etat de New York, est bouleversée par un effroyable fait divers : le maire de la ville et sa famille sont assassinés chez eux, ainsi qu'une passante, témoin des meurtres. L'enquête, confiée à la police d'Etat, est menée par un duo de jeunes policiers, Jesse Rosenberg et Derek Scott. Ambitieux et tenaces, ils parviendront à confondre le meurtrier, solides preuves à l'appui, ce qui leur vaudra les louanges de leur hiérarchie et même une décoration. Mais vingt ans plus tard, au début de l'été 2014, une journaliste du nom de Stephanie Mailer affirme à Jesse qu'il s'est trompé de coupable à l'époque. Avant de disparaitre à son tour dans des conditions mystérieuses. Qu'est-il arrivé à Stephanie Mailer ? Qu'a-t-elle découvert ? Et surtout : que s'est-il vraiment passé le soir du 30 juillet 1994 à Orphea ?

Mon avis : 
La disparition de Stephanie Mailer est le quatrième roman de Joel Dicker que je lis et c’est le quatrième coup de cœur. Encore une fois, ce roman est un thriller très bien ficelé et intelligent.

Dès les premières pages, j’ai été captivé et il m’a été difficile de lâcher le roman. L’intrigue est passionnante, parfois sinueuse, les liens entre les deux périodes distinctes de vingt ans sont bien décrits tandis que le suspense monte progressivement. Aucune longueur sur les plus de six cents pages que compte le roman. L’auteur saute d’un rebondissement a un autre, d’’une époque a une autre ou encore d’un personnage a un autre et doucement les pièces du puzzle viennent s’emboiter les unes avec les autres.

J’ai été charmé par la petite ville d’Orphea qui semble être une ville ou il fait bon vivre (malgré tous ces meurtres). J’ai aimé que l’histoire tourne autour du festival de théâtre. Beaucoup de critiques disent que les personnages sont hystériques ou caricaturaux mais je pense que c’est volontaire de la part de Dicker qui souhaite nous ramener au théâtre et a ce festival. Tous jouent un rôle, cachent leur vrai visage, leurs secrets et ne montrent qu’une partie d’eux même.

Anna, Jessie et Derek forme un trio incroyable. Ils sont perspicaces, attachants et leur passé apporte encore un peu plus de mystères au roman. Leurs faiblesses et échecs les rendent terriblement humains.

C’est encore une fois une vraie réussite et il me tarde de lire un autre roman de l’auteur.

vendredi 17 février 2023

Kim Jiyoung, née en 1982

 

Résumé : 
Kim Jiyoung est une femme ordinaire, affublée d’un prénom commun – le plus donné en Corée du Sud en 1982, l’année de sa naissance. Elle vit à Séoul avec son mari, de trois ans son aîné, et leur petite fille. Elle a un travail qu’elle aime mais qu’il lui faut quitter pour élever son enfant. Et puis, un jour, elle commence à parler avec la voix d’autres femmes. Que peut-il bien lui être arrivé ?
En six parties, qui correspondent à autant de périodes de la vie de son personnage, d’une écriture précise et cinglante, Cho Nam-joo livre une photographie de la femme coréenne piégée dans une société traditionaliste contre laquelle elle ne parvient pas à lutter. Mais qu’on ne s’y trompe pas : Kim Jiyoung est bien plus que le miroir de la condition féminine en Corée – elle est le miroir de la condition féminine tout court.

Mon avis : 
Kim Jiyoung, née en 1982 a tellement de bonnes critiques que j’avais mis la barre très (trop ?) haute et que je suis forcément déçue.

A travers ce roman, on découvre la société machiste de Corée ou quand on est une femme, il faut constamment se battre : au sein de la famille, à l’école, à l’université, pour trouver un emploi, pour bénéficier d’un congé maternité ou retrouver un emploi après avoir eu un enfant. Je ne parle même pas des remarques sexistes, des attouchements sexuels et autres comportements masculins qui font froid dans le dos.

Ce qui m’a dérangé c’est la forme du roman. Je pense qu’un essai aurait été plus intéressant, avec des chiffres plus concrets, peut-être des témoignages de femmes. Le roman et son intrigue sont horriblement plats, il ne s’y passe rien et l’on finit par s’ennuyer.

La Corée n’est pas un pays que je connais et j’ai appris beaucoup. Je m’imaginais un pays plus progressiste, plus avancé dans la lutte féminine mais je me rends compte qu’il y a encore énormément de travail pour changer les mentalités et apporter de la modernité à cette société très ancrée dans ses traditions.

mardi 7 février 2023

La riviere de l'oubli


Résumé : 
Chine du Nord, juin 1995. Shen Ming, jeune et brillant professeur, est suspecté d'avoir assassiné une lycéenne. Quelques jours après, il est poignardé près de l'école, dans une usine désaffectée.

Neuf ans plus tard, le mystère s'épaissit. Les présumés meurtriers du professeur sont envoyés, eux aussi, au royaume des morts.

La rumeur se répand alors : et si Shen Ming avait traversé la rivière de l'oubli pour se réincarner et se venger ?

Mon avis : 
Un voyage en Chine ça ne se refuse pas surtout en compagnie d’un auteur que je ne connais pas. J’avoue que le bandeau sur la couverture : « Le Stephen King chinois » m’a fait un peu peur mais je me suis lancée et j’ai été happée par ce livre.

Même si l'intrigue contient des éléments mystérieux ou fantastique issus de la culture et des croyances chinoises, le roman en lui-même est plutôt construit comme un roman policier. C’est une intrigue est très complexe en plusieurs parties et tous les personnages sont liés les uns aux autres à a un certain moment dans le roman. La liste des personnes au début était donc très utile surtout lorsque l’on n’est pas familier avec les noms chinois.

Je n’ai pas vu passé les 600 pages et je n’ai trouvé aucune longueur au cours de ma lecture. Le dénouement final est très réussi et je n’avais absolument pas soupçonné cette personne du meurtre de Shen Ming.

Le seul bémol serait que le roman manque de descriptions. Je n’ai pas réussi à imaginer l'atmosphère des villes, ni les relations entre les gens. Jeunes professionnels contre collègues expérimentés, étudiants plus jeunes et plus âgés, nouveaux riches contre gens moyens, la relation entre eux n'est pas clairement expliquée dans ce pays ou la société semble extrêmement hiérarchisée.

Duelle


Résumé : 
Abandonnée par sa mère à la naissance, Lucy a néanmoins vécu une enfance heureuse au sein de sa famille d'adoption. Aujourd'hui, elle mène une existence sans histoire entre son mari et leurs deux enfants. Mais le jour où l'équipe de Devine qui est là ? frappe à sa porte, son destin bascule. Il s'agit d'une émission de télé-réalité qui se propose de réunir ceux que la vie a séparés. Lucy n'a aucun doute sa mère biologique cherche à la retrouver. Elle a quinze jours pour se préparer à cette rencontre. Quinze jours d'excitation, d'angoisse et d'appréhension. Mais au fil du temps, la jeune femme n'est plus sûre de rien... Et s'il s'agissait de quelqu'un d'autre ? La confrontation aura bien lieu, surprenante, inattendue, qui fera éclater un bouleversant secret, conduisant Lucy aux confins de l'enfer, là où le rêve devient cauchemar.

Mon avis : 
Duelle : Non, Non et Non.

Lucy a été abandonné à la naissance et lorsque qu’une émission de télé la contacte pour retrouver une personne de son passé, elle pense tout de suite à sa mère. En réalité, elle découvre qu’elle a une sœur jumelle.

La suite, je l’ai trouvé terriblement prévisible. C’est un roman qui se lit très rapidement, la tension monte progressivement mais il n’y a aucune surprise. Les jumelles échangeant leur place, ce n’est pas original. Angèle et sa folie, on la devine dès les premières pages tout comme Lucy et sa famille parfaite qui n’est qu’une façade encore une fois rien d’original.

Je ne garderai pas un souvenir mémorable de ce roman et ne le recommanderais pas. Le duelle tant attendu n’est pas aussi palpitant que le titre peut le laisser penser et je ne parle pas de la fin qui m’a extrêmement déçue. Dommage.