vendredi 30 septembre 2022

La Nurse du Yorkshire


Résumé : 

Angleterre, West Yorkshire, 1904.

Quand la jeune nurse diplômée Ruby May prend sa nouvelle position auprès de la riche famille de Charles et Lilian England, elle espère un nouveau départ. Mais alors qu’elle peine à s’habituer à ce nouvel environnement et aux règles austères du château de Hardcastle, il devient évident que la belle et mystérieuse Mme England cache quelque chose. Exclue par les autres employés de la maisonnée et effrayée par l’entourage de cette étrange famille, Ruby n’a d’autres choix que de confronter ses propres démons afin d’empêcher l’histoire de se répéter. Après tout, la famille parfaite n’existe pas, et elle en sait quelque chose…

Mon avis :
 


Le résumé promettait un roman plein de mystères et de secrets et je n’ai pas été déçue. Il m’a beaucoup fait penser à Rebecca ou Ma cousine Rachel de Daphne du Maurier. L’atmosphère est sombre, la météo grise et pluvieuse, les secrets et les non-dits sont pesants dans cette maison.

On fait la connaissance de Ruby, une nurse engagée auprès de la famille England. Elles arrivent dans le nord de l’Angleterre encore très industriel en ce début du XXe siècle. Elle est en charge des 4 enfants mais très vite découvre que la mère de famille semble absente, distraite, déléguant beaucoup à son mari. Que cache-t-elle ?

La construction est habile et l’on ne voit absolument le dénouement final arriver. Le titre anglais est plus approprié selon moi, Mrs England, car c’est vraiment elle, le personnage central du roman.

L’histoire de Ruby est intéressante également et cela m’a permis de mieux comprendre sa détermination. J’ai beaucoup aimé son personnage et j’ai apprécié sa force de caractère. Souvent, ce qui me dérange dans les romans historiques, c’est la naïveté des jeunes filles ou femmes. Ici ce n’est pas le cas et c’est plaisant.

Un excellent roman qui m’a permis de découvrir l’auteure. Je suis conquise et bien tentée de lire les autres romans de Stacey Halls.

jeudi 22 septembre 2022

La fabrique de poupées


Résumé : 

La liberté est une chose précieuse… Londres, 1850. L’Exposition universelle va bientôt ouvrir ses portes dans le tout nouveau Crystal Palace, et les badauds se pressent déjà dans Hyde Park pour venir admirer cette merveille. Parmi eux, Iris, une modeste employée dans un magasin de poupées, à la beauté mâtinée de difformité, qui rêve de devenir artiste peintre. Et puis il y a Silas, un taxidermiste amateur de macabre et de curiosités, qui voudrait exposer ses œuvres dans ce gigantesque musée. Ces deux-là se croisent, et leurs destins en seront à jamais bouleversés. Iris accepte en effet bientôt de poser pour Louis Frost, un jeune peintre de l’école préraphaélite, exigeant en retour qu’il lui enseigne sa technique. Peu à peu, le champ des possibles s’élargit pour le modèle avide de liberté, qui découvre l’art et l’amour. Mais c’est compter sans Silas, qui rôde non loin de là, tapi dans l’ombre, et n’aura de cesse qu'il n'ait fait sienne celle qui occupe désormais ses pensées, jusqu’à l’obsession…

Mon avis : 

La couverture de ce roman promet un mélange de « La Jeune fille à la perle » et d’« Oliver Twist », deux excellents romans alors j’ai toujours un peu peur d’être déçue. Mais j’ai passé un très bon moment avec ce roman.

On fait la rencontre d’Iris qui voudrait devenir peintre, une rencontre avec Louis Frost et elle va enfin pouvoir réaliser son rêve. Mais Silas, un taxidermiste de métier, tombe amoureux d’elle et très vite son obsession pour elle devient effrayant.

Il s'agit d'un livre très sombre et gothique, qui m’a un peu dérangé au départ. En effet, la première partie m’a rappelé « Le parfum » de Patrick Süskind : beaucoup de descriptions d’odeurs, de la pauvreté, des animaux morts de la boutique de Silas… L’ambiance était très pesante. Mais tout ca s’allège un peu en deuxième partie, avec l’arrivée de Louis.

Iris et Louis sont attachants, j’ai aimé les petits défauts de Louis, son passé que l’on apprend par brides, le fait qu’il ne soit pas parfait.

J’ai apprécié la fin, j’aurais adoré une scène de retrouvailles entre Iris et Louis mais finalement cet extrait de critique de tableau est bien plus réussi.

C'est une lecture troublante et dérangeante, avec ses éléments d'horreur, idéale pour ceux qui aiment la fiction historique se déroulant à l'époque victorienne.

La mémoire de l'eau

 

Résumé :

Un matin d’août. Tout le monde dort encore dans la maison familiale nichée au milieu des bois. Ellie se glisse dans l’eau froide de l’étang voisin. C’est ici, au cap Cod, que sa famille passe l’été depuis des générations. Mais ce matin est différent. La veille, Ellie et Jonas, son ami d’enfance, se sont échappés quelques instants pour faire l’amour.
Dans les heures à venir, Ellie va devoir choisir entre ce qu’elle a construit avec l’époux qu’elle chérit, Peter, et l’histoire qu’elle a longtemps désirée avec Jonas, avant que le sort en décide autrement.
Vingt-quatre heures et cinquante ans de la vie d’une femme au bord du précipice. Durant cette journée de doute mêlant bonheurs et regrets, Ellie sera rattrapée par l’héritage familial, tissé de tragédies intimes et de secrets.
Par petites touches et dans une langue aussi limpide qu’inspirée, Miranda Cowley Heller donne à voir avec une grande justesse les émotions complexes qui unissent et déchirent les gens qui s’aiment.


Mon avis : 

Avec ce roman nous faisons la connaissance d’Ellie. Elle a toujours imaginé épouser son amour d'enfance, Jonas, mais cela ne s'est jamais produit. Elle a rencontré et épousé Peter, son mari merveilleux et bien-aimé et Jonas a rencontré et épousé Gina, sa belle et aimante épouse. Au cours de 24 heures, Ellie traversera sa vie, racontant tous ses souvenirs, ses secrets et ses mensonges pour prendre sa décision. Va-t-elle continuer à vivre sa vie heureuse avec Peter ou choisir la vie dont elle a toujours rêvé avec Jonas ?

Je ne suis en aucun cas un défenseur de l’adultère, mais je pense que la vie et les sentiments peuvent être désordonnés et complexes. Et cette histoire nous le prouve. La vie ne lui a pas fait de cadeaux, des parents absents ou égoïstes, un viol et des attouchements répétées dans son enfance, le décès de sa sœur…. Tous ces évènements ont eu un grand impact sur ses choix de vie.

J’ai beaucoup aimé la construction du roman, je ne m’attendais pas a autant de retour dans le passé mais c’est essentiel, selon moi, pour comprendre la Ellie d’aujourd’hui.

Mon bémol, c’est cette fin trop ouverte. J’ai eu beau relire plusieurs fois le dernier chapitre, je ne sais toujours pas qui Ellie choisit entre Peter et Jonas. Je pense avoir une idée mais je me rends compte que mes partenaires de lecture du book club font face au même dilemme que moi. Dommage que cette fin soit si ouverte et non plus clairement tranchée.

jeudi 15 septembre 2022

The woman in the library


Résumé : 

In every person's story, there is something to hide...

The ornate reading room at the Boston Public Library is quiet, until the tranquility is shattered by a woman's terrified scream. Security guards take charge immediately, instructing everyone inside to stay put until the threat is identified and contained. While they wait for the all-clear, four strangers sitting at the same table, pass the time in conversation and friendships are struck. Each has his or her own reasons for being in the reading room that morning—it just happens that one is a murderer.

Award-winning author Sulari Gentill delivers a sharply thrilling read with THE WOMAN IN THE LIBRARY, an unexpectedly twisty literary adventure that examines the complicated nature of friendship and shows us that words can be the most treacherous weapons of all.

Mon avis : 

Première fois que je lis un roman de Sulari Gentill et je trouve vraiment dommage qu’elle ne soit pas plus connue car j’ai adoré celui-ci. Tout d’abord, le style est unique et deux intrigues s’emboitent a la perfection.

L’histoire principale reliée 4 personnages qui sont à la bibliothèque de Boston et qui entendent un cri de femme. Ils vont apprendre plus tard que cette femme a été assassinée et que tous les quatre ont le même alibi.

Les personnages nous sont décrits par Winifred Kincaid alias Freddie, 27 ans, un auteur australien en herbe qui est venu aux États-Unis en bénéficiant d'une bourse. Elles observent les trois personnes qui travaillent autour d’elle. Marigold Anastas, jeune fille tatouée de 23 ans avec un anneau dans le nez : elle l'appelait "Freud Girl" car elle étudie la psychologie

Whit Metters, un étudiant en droit de Harvard et le fils chéri d'une puissante avocate, surnommé "Heroic Chin". Et enfin Cain McLeod, dit « Handsome Man » auteur charismatique de 30 ans, au passé mystérieux. Le premier chapitre implique que l'un d'eux est un meurtrier. Mais lequel ?

Entre les cours chapitres, une seconde intrigue se tise par le biais d’une correspondance entre Hannah et Leo. Hannah Tigone est l'auteure principale de l'histoire et on sait peu de choses sur elle : (seulement qu'elle est une auteure de polar australienne à succès et noire). Nous ne voyons jamais ses propres réponses, nous apprenons à son sujet via les mails de Leo qui semble être un autre écrivain en herbe et son plus grand fan, il lit son manuscrit au fur et à mesure et n’hésites pas à lui donner des idées sur la langue, l’argots. Petit à petit son entêtement sur les personnages et de leurs motivations créées par Hannah se transforme en quelque chose de plus en plus maniaque et incontrôlable !

Deux intrigues en une donc mais je dois dire que j’ai moins aimé Leo et ses lettres qui ont tendance à ralentir la première intrigue. Ça n’en reste pas moins une intrigue drôlement intelligente et bien menée. J’ai adoré les personnages et je suis tombée amoureuse de Cain dès les premières pages. J’ai hâte de découvrir d’autres romans de l’auteure car celui-ci m’a convaincu.