lundi 9 septembre 2024

Le ghetto intérieur


Résumé : 
Vicente Rosenberg est arrivé en Argentine en 1928. Il a rencontré Rosita Szapire cinq en plus tard. Vicente et Rosita se sont aimés et ils ont eu trois enfants. Mais lorsque Vicente a su que sa mère allait mourir dans le ghetto de Varsovie, il a décidé de se taire.
Ce roman raconte l'histoire de ce silence - qui est devenu le mien.

Mon avis : 
Le ghetto intérieur aurait pu être un très bon roman mais le style et la construction du roman ont rendu ma lecture laborieuse.

L’écriture de l’auteure est lourde et pleine de répétitions qui alourdissent le roman. Je pense que cela aurait fait une bonne nouvelle mais certainement pas un roman qui est beaucoup trop étiré.

On assiste à la destruction de Vicente, qui culpabilise d’avoir fui la Pologne, tandis que sa mère et son frère subissent le nazisme à l’intérieur du ghetto de Varsovie. Je n’ai pas compris pourquoi, il fait payer à sa famille surtout sa femme qui fait tout pour maintenir l’unité familiale, a ses enfants qui n’y sont pour rien. A cause de ce style si froid, on n’arrive qu’à éprouver de l’agacement pour lui.

Le jeu de l'âme


Résumé
New York, 2011. La journaliste d’investigation Miren Triggs reçoit la photo d’une adolescente bâillonnée. Sur l’enveloppe, un message anonyme : « Tu as envie de jouer ? ». En légende, ces mots : « Gina Pebbles, 2002 ».
Gina, portée disparue neuf ans plus tôt dans le quartier du Queens, est-elle encore vivante ?
Simultanément, dans le même périmètre, une autre adolescente est retrouvée crucifiée. Y a-t-il un lien entre les deux affaires ?
Miren et son mentor, Jim Schmoer, se lancent à corps perdu dans une double enquête. À la clé : un obscur secret dont la révélation pourrait chasser à jamais les fantômes qui hantent Miren...
Après La Petite Fille sous la neige, best-seller international et série n°1 sur Netflix, Javier Castillo renoue avec ses héros dans un thriller qui nous plonge au cœur d’un jeu macabre, aussi fascinant qu’effrayant.

Mon avis : 
J’attendais la traduction de ce second roman, mettant en scène Miren, depuis des mois et je suis ravie de ma lecture. Le jeu de l’âme est vraiment prenant, une suite a la hauteur du premier roman.

Après le succès de sa première enquête, et la publication d’un roman, Miren reçoit une enveloppe qui l’encourage à enquêter sur une autre disparition. Aidée de Jim, son mentor et ancien prof et Miller, le policier meurtri par des années de recherches d’enfants disparus (dont le sien), ils vont tout trois enquêter sur la mort d’une jeune fille sur fond de fanatisme religieux.

Les chapitres courts s’enchainent, le rythme est rapide et l’action omniprésente. Une fois le roman commençait, il est très difficile de le lâcher.

Les trois personnages sont tellement attachants, on ressent énormément d’empathie pour eux, qui sont tous les trois meurtris par la vie. J’ai beaucoup aimé le rapprochement entre Miren et Jim, ainsi que Miller et son épouse, un peu d’amour dans ce roman si noir ça ne fait pas de mal.

La fin laisse entrevoir une troisième enquête pour nos trois héros, celle de Daniel et j’attends la traduction avec impatience.

Qu'à jamais j'oublie


Résumé :
Et si votre famille n'était pas celle qu'elle prétendait être ?
Nina Kircher, une sexagénaire, veuve d'un photographe mondialement célèbre, passe quelques jours dans un hôtel de luxe dans le sud de la France. Soudain, elle quitte la piscine où elle vient de se baigner pour suivre un homme jusqu'à son bungalow puis, sans raisons apparentes, elle le poignarde dans un enchaînement inouï de violence, avant de s'enfermer dans un mutisme complet.
Pour tenter de comprendre cet acte insensé, son fi ls Théo, avec lequel elle a toujours entretenu des relations difficiles, n'a d'autre choix que de plonger dans le passé d'une mère dont il ne sait presque rien. De Paris à la Suisse en passant par la Côte d'Azur, il va mener sa propre enquête, jusqu'à découvrir des secrets inavouables et voir toute sa vie remise en question...
L'histoire bouleversante d'une femme décidée à prendre en main son destin.
Un suspense redoutable qui vous manipule jusqu'à la dernière page.

Mon avis : 
Encore un très bon roman de Valentin Musso, prenant jusqu’à la dernière page mais peut-être un peu prévisible.

On suit Théo, le personnage principal qui découvre que sa mère vient d’être arrêtée pour une tentative de meurtre. Pour Théo, c’est le début d’une enquête sur son passé et sa famille. Connaît-on vraiment nos parents ? Que s’est-on d’eux et de leur vie avant notre naissance ?

C’est un roman intéressant, pleins de bonnes questions se posent au fil des pages. L’enquête est intéressante même si on voit les choses arrivaient très rapidement et qu’il n’y a pas de grandes surprises. En tout cas, le livre dénonce le sort des femmes, les emprisonnements abusifs et les violences sexuelles.

J’ai beaucoup aimé le personnage de Théo même si j’ai trouvé peu crédible qu’il tombe amoureux aussi vite….

mardi 3 septembre 2024

Death at the sanatorium


Résumé : 
1983. Un ancien hôpital à Akureyri, petite ville du nord de l’Islande, autrefois sanatorium pour traiter les tuberculeux, est le théâtre d’un événement dramatique : une infirmière est retrouvée sauvagement assassinée dans son bureau, les deux doigts de sa main droite coupés. L’inspectrice Hulda et son collègue Sverrir sont chargés de l’enquête. Seules quatre autres personnes étaient présentes dans le bâtiment au moment du meurtre. Quatre suspects. Quelques jours plus tard, le médecin en chef est lui aussi retrouvé mort au pied du bâtiment. Tout porte à croire qu’il s’est suicidé. Un aveu indirect de culpabilité ?

2012. Trois décennies plus tard, le mystère reste entier. Helgi, un jeune criminologue, se penche sur l’affaire non résolue des meurtres d’Akureyri pour les besoins de sa thèse. Au même moment, il se voit proposer un poste au sein de la police de Reykjavík. Ses recherches le mènent à interroger les anciens suspects de 1983. Lorsque l’un d’entre eux est retrouvé assassiné dans son lit, Helgi décide d’accepter le poste d’enquêteur, pour résoudre enfin les meurtres inexpliqués de l’ancien sanatorium. Une enquête tortueuse qui viendra remuer de vieilles blessures, levant le voile sur de sombres réalités.

Mon avis : 
Précommandé depuis des mois, lu aussitôt après sa sortie la semaine dernière et une nouvelle fois conquise par la plume de l’auteur.

C’est une quatrième enquête qui met en scène Hulda et qui se déroule sur deux époques : les années 80 dans un vieux sanatorium au nord du pays et de nos jours ou Helgi, un flic écrivant un mémoire dans le cadre de ses études déterre ce vieux cold case.

J’ai adoré cette enquête qui est vraiment bien menée. Il y a plein d’indices disséminés au compte-goutte mais les révélations sont toujours des vraies surprises. Chaque personnage a quelque chose à se reprocher, un secret a garder et cela les rend extrêmement humain et attachant.

J’ai adoré Helgi, son amour pour la littérature policière et son secret qu’il tente de protéger. J’aimerais beaucoup le retrouver dans une autre enquête, c’est un policier zélé et plutôt original.

jeudi 22 août 2024

Cette nuit, je l'ai vue


Résumé : 
Veronika Zarnik est de ces femmes troublantes, insaisissables, de celles que l'on n'oublie pas. Sensuelle, excentrique, éprise de liberté, impudente et imprudente, elle forme avec Leo, son mari, un couple bourgeois peu conventionnel aux heures sombres de la Seconde Guerre mondiale, tant leur indépendance d'esprit, leur refus des contraintes imposées par l'Histoire et leur douce folie contrastent avec le tragique de l'époque.

Une nuit de janvier 1944, le couple disparaît dans de mystérieuses circonstances, laissant leur entourage en proie aux doutes. Qui était vraiment Veronika ? Quelle fut vraiment sa vie ? Que cachait-elle ? Cinq proches du couple tentent alors de cerner l'énigmatique jeune femme et délivrent, par fragments, les nombreuses facettes de sa personnalité, et ainsi reconstruisent son histoire, celle de son mari et celle de la Slovénie.

Une oeuvre polyphonique magistrale !

Mon avis : 
Cette nuit, je l’ai vu est un magnifique roman slovène qui raconte la disparition d’un couple Veronika et Leo lors de la Seconde Guerre Mondiale.

Veronika est une femme excentrique pour l’époque qui n’hésite pas à promener un alligator en laisse par exemple. Elle est belle, élégante, ayant fait des études à Berlin, c’est une femme bourgeoise et son mari est un riche Slovène. Son histoire nous est racontée à travers 5 personnages : un officier de cavalerie qui très vite devient son amant, sa mère âgée qui vit à travers ses souvenirs, d’un médecin allemand, de la gouvernante, et d’un résistant.

C’est un récit difficile, qui montre la violence de la guerre, des différents camps et opinions qui s’opposent et des drames qui en découlent.

mercredi 21 août 2024

L'impossible retour


Résumé : 
"Tout retour est impossible, l'amour le plus absolu n'en donne pas la clef."

Mon avis : 
Comme chaque année, je me plonge dans le nouveau roman d’Amélie Nothomb et j’ai vraiment aimé L’impossible retour. Elle raconte ici, son voyage au Japon avec son amie Pep en mai 2023.

Leurs aventures sont drôles mais aussi pleine de nostalgie. Amelie se confie, raconte ses souvenirs (d’enfance mais aussi dans la vingtaine), parle de son père décédait.

Elle arrive à merveille à écrire une énième autobiographie, à nous plonger dans le Japon qui est déjà présent dans plusieurs de ses livres sans jamais que l’on s’ennuie une minute. Certes, elle a un égo démesuré mais c’est aussi ce qui fait son charme et pourquoi on l’aime.

En revanche, comme toujours le livre est malheureusement bien trop court, deux heures dans sa version audio. J’espère qu’un jour, elle écrira un roman plus long car maintenant, il faut attendre une nouvelle année avant le prochain livre.

mardi 20 août 2024

Mrs March


Résumé : 
Mrs March vit oisive dans un appartement huppé de New York. Alors que George, son mari, atteint la consécration littéraire avec son dernier roman, l'existence de Mrs March se met à vaciller. Aurait-elle, comme on le dit, servi de modèle à l'un des personnages peu reluisant du livre de son mari ? Impossible, connaissant George. Mais le connaît-elle vraiment ? N'aurait-elle pas été aveuglée, toutes ces années, par son existence dorée ? Mrs March se met alors à enquêter sur la vie intime de l'homme qui partage sa vie. Et elle découvre que celui-ci se passionne pour l'étrange disparition d'une jeune femme. Simple travail de romancier ? Peu à peu, le doute s'installe, et ses soupçons la mènent bien au-delà de ce qu'elle pensait. Au-delà même de la raison ?

Avec ce portrait d'une femme dont le monde s'effondre, Virginia Feito nous offre un récit à la tension extrême. Un coup de maître, pour un premier roman, qui la place d'emblée en digne héritière de Patricia Highsmith. Les droits d'adaptation du livre ont été achetés par l'actrice Elisabeth Moss.

Mon avis : 
Premier roman de Virginia Feito et avec Mrs March, elle a déjà mis la barre très haute. On compare l’ambiance du livre à Patricia Highsmith ou encore à Alfred Hitchcock et je suis plutôt d’accord. Mise à part quelques longueurs, Mrs March est un roman que j’ai vraiment adoré.

Mrs March est l’épouse d’un écrivain très célèbre et ne vit qu’à travers son mari, elle se dévoue corps et âme à lui, quitte à s’oublier complètement et ne pas remarquer les changements dans sa vie. Au fil du récit, l’auteure va nous faire entrer dans la tête de la protagoniste et nous faire vivre ses journées marquées par la multitude de pensées intrusives. On se rend vite compte qu’il y a une grande souffrance, une phobie sociale, une peur d’interagir avec les autres, une peur du jugement et l’importance de toujours paraître parfaite aux yeux des autres. Les journées se suivent avec le même schéma obsessionnel, la dépression s’installe.

Petit à petit, on la voit sombrer dans la paranoïa, dans la folie et le lecteur perd aussi pied car très vite, on ne sait plus faire la différence entre réalité et folie, on perd nos repères chronologiques (on ne sait absolument pas à quelle époque se déroule le livre) et on se met à soupçonner tout le monde.


J’ai adoré la fin ou dans la dernière phrase, on découvre enfin son prénom. Elle n’est plus Mrs March, elle s’est enfin affranchie de son époux (d’une drôle de manière certes) et elle retrouve son identité.

Le prochain roman de l’auteure sort en 2025 et je pense le lire des sa sortie.

lundi 19 août 2024

Jacaranda

 

Résumé : 
Quels secrets cache l’ombre du jacaranda, l’arbre fétiche de Stella ?
Il faudra à son ami Milan des années pour le découvrir. Des années pour percer les silences du Rwanda, dévasté après le génocide des Tutsi. En rendant leur parole aux disparus, les jeunes gens échapperont à la solitude. Et trouveront la paix près des rivages magnifiques du lac Kivu. Sur quatre générations, avec sa douceur unique, Gaël Faye nous raconte l’histoire terrible d’un pays qui s’essaie malgré tout au dialogue et au pardon. Comme un arbre se dresse entre ténèbres et lumière, Jacaranda célèbre l’humanité, paradoxale, aimante, vivante.

Mon avis : 
J’ai beaucoup entendu parler de Petit Pays a sa sortie sans jamais avoir eu l’occasion de le lire et voilà Jacaranda, le second roman de l’auteur que je découvre donc pour la première fois.

A travers ce roman, aux multiples personnages, il revient sur l’histoire du Rwanda, sur les persécutions des Tutsi et le génocide de 1994. Il cherche à mettre des mots sur le silence, sur ce que les victimes ne veulent pas raconter, et même si on a tous en temps les images que les journaux télévisés de l’époque, c’est un récit extrêmement dur, touchant et bouleversant.

Le personnage principal, Milan est né et a grandit en France. Son père est français et sa mère Rwandaise. Toute sa vie, elle refusera de parler de son histoire. Milan va donc chercher a comblé le silence. Au fil de sa vie, lors de différente étape on va suivre sa quête, son besoin de savoir et de remonter le fil de ses origines.

J’ai beaucoup aimé ma lecture, l’édition audio est lue par l’auteur, suivi d’un entretien ou l’auteur explique certains points du récit. C’est un livre magnifiquement écrit et sans aucun doute un incontournable de cette rentrée littéraire 2024 !

mercredi 14 août 2024

Comme si de rien n'était


Résumé : 
Dans l’existence d’Adèle, chaque chose est à sa place, toujours. Elle règne sur sa vie, parlemente avec le destin, orchestre le hasard qu’elle a appris à dompter mais qui – elle ne le sait pas encore –, est sur le point de lui exploser au visage.

À la sortie du cours de musique de son fils, elle rencontre le nouveau professeur de solfège, Hugues Lionel. Leurs regards se croisent. Lui, semble troublé et dit la reconnaître. Qui est cet homme, et pourquoi l’appelle-t-il Marie ?

Contrairement à Adèle, chez Hugues rien n’est sous contrôle, et le retour de cette femme qu’il pensait ne jamais revoir pourrait être le cadeau de la vie qu’il attendait depuis si longtemps. Quand bien même cette dernière prétend ne pas le connaître…

On peut tous se rassurer par de petits arrangements avec la vie, avec les erreurs du passé, avec ce que l’on n’aurait jamais dû voir ni même entendre. Mais peut-on indéfiniment faire comme si de rien n’était ?

Mon avis : 
Barbara Abel, la reine du thriller belge est de retour avec un nouveau roman et comme ses précédents livres, celui-ci se lit très vite. On est pris dans le suspense et l’on suit deux personnages : Adèle, mari a Bertrand et mère de famille et Hugues, professeur de musique. Lorsqu’il croise Adèle, il l’interpelle et l’appelle Marie. Pourquoi ? Vous ne le saurez qu’en lisant ce roman.

J’ai beaucoup aimé Hugues, son parcours, ses questions sur la paternité, sur la filiation et les secrets que l’on ne confie pas toujours à ses enfants. Adèle m’a moins plu et après ma lecture, je ne sais toujours pas cerner son personnage. Est-elle une victime ou une manipulatrice ?

Je ne m’attendais pas du tout au twist final, pourtant j’aurais du m’en doutais car c’est un classique de l’auteure. C’est une bonne lecture mais pas a la hauteur de Derrière la Haine.

vendredi 9 août 2024

Cherche mari désespéremment

 

Résumé :
On peut être une jeune femme universitaire, donc apte à « l'indépendance » et être prise dans les rets d'une tradition intangible : l'obligation de trouver un mari ! Ronde des prétendants, donc, présentés par des entremetteuses, aussi convaincus que décalés. Car, aujourd'hui, la jeune femme égyptienne rêve d'un mari « docile et sans reproche », à l'instar des qualités exigées par celui-ci pour sa jeune épousée ! Ghada Abdel Aal, prise entre panique et fou rire, a raconté cette quête du Graal sur un blog... devenu très vite un must de la Toile, puis un livre traduit dans de nombreuses langues. Un récit à la fois drôle et tragique qui renvoie une image tendre et inquiétante de la société égyptienne d'aujourd'hui. A lire sans modération.

Mon avis :
Je crois que c’est la première fois que je lis un roman Egyptien. Je connais peu le pays mais celui-ci m’a donné envie d’en lire d’autres.

Ce roman de Ghada Abdel Aal est souvent comparé à Bridget Jones, et je dois dire qu’il n’a fait beaucoup rire. Il aborde différents thèmes comme le mariage, le vieillissement des femmes, les traditions, la société, le regard que vous recevez à chaque fois que quelqu'un se fiance et que vous êtes toujours célibataire. J'ai vraiment adoré le sens de l'humour décalé de l’auteure.

Certains pays sont plus adeptes des mariages d’amours, d’autres des mariages arrangés, tout est affaire de cultures et de traditions en tout cas, j’ai trouvé qu’on avait un bel aperçu de la vie d'une future mariée en Egypte.

C’est un livre vraiment divertissant, sur la pression des filles dans la culture égyptienne. J’ai aussi adoré découvrir une multitude de chanteuses, acteurs et actrices du Moyen-Orient et j’ai noté quelques références qu’il me tarde de découvrir.