lundi 29 novembre 2021

Elma

 

Résumé : 

Dans la petite ville d'Akranes, une femme est retrouvée morte près du phare.

Qui pouvait en vouloir à cette mère de famille sans histoires ? L'enquête est confiée à Elma, inspectrice, de retour après vingt ans passés à Reykjavik.

Aux prises avec ses propres démons depuis une rupture douloureuse, elle se retrouve plongée dans les plus sombres secrets de cette tranquille communauté.

Mon avis : 

Elma est dans ma PAL depuis plus d’un an et je regrette de ne pas l’avoir lu avant car c’est un vrai coup de cœur.

J’ai pris la direction de la petite ville d’Akranes en Islande (rien que ça, ça me fait rêver !). Elma, une jeune flic revient dans la ville de son enfance après un drame. Quand une jeune femme est retrouvée morte, elle et ses collègues se chargent de l’enquête.

L’enquête d’abord est habillement menée, l’auteure nous entraine sur une fausse piste tandis qu’Elma suit son intuition. Et elle a entièrement raison de vouloir creser davantage. C’est une flic qui a beaucoup d’intuition.

Les personnages sont attachants et il me tarde de retrouver Elma dans la suite de ses enquêtes. Mais j’ai aussi beaucoup aimé qu’elle nous livre un peu de sa vie personnelle. Ce n’est pas juste une flic, c’est une femme blessée avant tout. Les autres policiers qui travaillent avec elle sont tous sympa, tout comme sa famille. J’ai beaucoup aimé l’ambiance petite ville ou tout le monde connait tout le monde.

L’Islande, me fait rêver, et après ce roman, j’ai encore plus envie de découvrir un jour ce pays complètement fascinant. C’est un petit pays qui n’est pas très loin de nos frontières et pourtant si différents culturellement.

Vous l’aurez compris, c’est un premier tome très prometteur et une de mes premières lectures de 2022 sera la suite, déjà parue en anglais.




mercredi 17 novembre 2021

Alabama 1963

 Résumé : 

Birmingham, Alabama, 1963. Le corps sans vie d’une fillette noire est retrouvé. La police s’en préoccupe de loin. Mais voilà que d’autres petites filles noires disparaissent…

Bud Larkin, détective privé bougon, alcoolique et raciste, accepte d’enquêter pour le père de la première victime.

Adela Cobb, femme de ménage noire, jeune veuve et mère de famille, s’interroge : « Les petites filles, ça disparaît pas comme ça… »

Deux êtres que tout oppose. A priori.

Mon avis : 

Alabama 1963 a été la surprise de la rentrée littéraire de septembre 2020. Un roman écrit a quatre mains par deux français qui nous plonge au cœur de l’Amérique profonde des années 1960. J’étais intriguée depuis sa sortie et je suis contente d’avoir participé à la lecture commune organisée par Julie27 sur Livraddict pour enfin sortir ce roman de ma PAL. J’ai vraiment adoré ce roman même s’il y a quelques maladresses aux fils des pages.

On fait la connaissance de deux personnages centraux : Adela, femme de ménage noire, veuve et mère de trois enfants et Bud, ancien flic, alcoolique, reconverti en détective privé. Et c’est ici le premier défaut : même si les personnages sont extrêmement attachants, on est vraiment dans la caricature parfaite. Et autour d’eux gravitent encore plus de personnages caricaturaux : Edwin, le flic blanc super raciste membre du KKK ou encore la femme blanche canadienne ultra naïve et ingénue.

Cela n’enlève rien au fait qu’Adela et Bud forment un duo d’enquêteurs hors-pair. L’intrigue est intéressante et prenante, des disparitions d’adolescentes noires dont la police se désintéresse à cause de leur couleur de peau. L’enquête est bien menée et les auteurs nous entraine sur de fausses pistes. La tension monte progressivement et l’étau se referme progressivement sur le meurtrier mais il y a là un deuxième défaut selon moi : la fin arrive beaucoup trop rapidement.

J’ai aimé la plongée dans les années 1960, on revit vraiment l’époque a travers son actualité : l’assassinat de JFK, les chansons qui passe sur le jukebox, les magazines que lisent les femmes…. Cette époque en pleine mutation est vraiment très réaliste et bien décrite. Le racisme envers les noirs aux Etats-Unis reste malheureusement toujours d’actualité.



Extraits : 

Dorothy manqua de glisser sur le parquet fraîchement lustré.
« Ouh, vous avez failli me tuer, Adela, dit-elle en s’esclaffant.
- Ah… » fit Adela, une pointe de regret dans la voix.


« Si c’est pas malheureux de voir ça. Des blancs qui traînent avec des négresses !
- Mais je vous emmerde, Monsieur. »
Le vieil homme en resta pantois. De même qu’Adela. Bud et elle poursuivirent leur chemin. Plus loin, Adela se mit à rire.
« Quoi ? » fit Bud.
Elle le regarda et se remit à rire.
« Quoi ? J’ai été poli, j’ai dit ´monsieur’. »


-Vous préférez qu'on dise de vous que vous êtes une femme noire ou que vous êtes une femme de couleur ?
-Je préfère qu'on dise que je suis une femme bien.


- T'es allée voir pour l'annonce ?
- Oui. C'était une porcherie. Et le type, soi-disant un détective... Agressif, grossier, sale. Et arrogant. Et fainéant.
- Un Blanc, quoi.


Et voilà comment une femme de ménage noire de Birmingham se retrouva à feuilleter McCall's, un chocolat chaud à la main, dans le salon de sa patronne qui passait l'aspirateur. Le livreur qui assista à cette scène n'en crut pas ses yeux.

jeudi 11 novembre 2021

Le murder club du jeudi


 Résumé : 

Elizabeth, Joyce, Ibrahim et Ron frisent peut-être les quatre-vingts ans, mais ils en ont encore sous le capot. Leur passe-temps favori : s’atteler, tous les jeudis, à de vieilles affaires de meurtre, pour en découvrir le fin mot là où la police a échoué. Jusqu’à ce que la nouvelle leur parvienne : Tony Curran, l’associé du directeur de leur village de retraite, vient d’être retrouvé assassiné dans sa cuisine. Ni une ni deux, Elizabeth convoque ses trois acolytes et lance le Murder Club sur la piste du tueur, toutes cannes dehors. Quand il s’agit de tromper l’ennui et de doubler la police, il ne faut jamais sous-estimer les personnes âgées.
Succès absolu au Royaume-Uni, Le Murder Club du jeudi nous entraîne, entre rires et larmes, sur le chemin tortueux des émotions humaines. Car, derrière le meurtre, ce sont les liens tissés au crépuscule d’une vie que Richard Osman dépeint avec brio.

 Mon avis : 

Un nouveau cosy murder venu d’Angleterre et qui a beaucoup de succès. Le tome 2 vient d’ailleurs de paraître en anglais et le tome 3 est prévu pour septembre 2022.

Ce roman est le premier roman de l’auteur et même si j’ai passé un bon moment, il y a malgré tout quelques petits défauts.

Commençons par le positif :

- l’originalité du scénario : 4 petits vieux qui mènent l’enquête depuis un village de retraités. Ils ont créés leur « murder club » pour résoudre des enquêtes classées sans suite. C’est étrange et un peu morbide mais pourquoi pas, ça met un peu de piment dans leur vie, sans doute plus que les sudokus ou le tricot.

- J’ai aimé la relation entre Donna et Chris et leur petit jeu de séduction. C’est un couple de flic que j’ai aimé même s’ils manquent tout deux d’un peu de flair.

Je suis malgré tout dubitative concernant les points suivants :

- Le rythme est très lent. Malgré une construction intéressante avec des chapitres courts qui alternent les points de vue, le roman manque de dynamisme.

- Les personnages qui sont bien trop caricaturaux : l’ancien syndicaliste barbant, le vieux psy qui analyse la situation, le polonais qui travaille dans le bâtiment... Ce n’est pas vraiment recherché et ça empêche de vraiment s’attacher à un personnage en particulier. Je suis également un peu déçue de ne pas en avoir appris un peu plus sur le passé d’Elizabeth.

- La fin m’a également déçue. Je l’ai trouvé trop complexe et brouillonne.

Je suis maintenant curieuse de découvrir la suite et de donner une seconde chance à l’auteur.