jeudi 27 février 2014

De la, on voit la mer

Résumé :


Une villa en Italie, le soleil trop fort, des ferries qui font la traversée vers les îles, une romancière qui peine à finir un livre, un jeune officier de l’Académie navale, un accident de voiture à des centaines de kilomètres, l’enchaînement des circonstances, la réalité qui rejoint la fiction, la fin d’un amour, le commencement d’un autre peut-être.
Dans ce roman plus personnel qu’il n’y paraît, l’auteur de L’Arrière-Saison dresse le portrait d’une femme puissante et de deux hommes fragiles, en proie à des hésitations sentimentales.

Mon avis :


J'ai vu Philippe Besson dernièrement a la télévision  lors de son passage dans l'émission La Grande Librairie et j'ai eu envie de me replonger dans un de ses romans. J'avais beaucoup aimé l'arrière-saison et j'ai quand j'ai vu que 10/18 publié De la, on voit la mer, j'ai sauté sur l'occasion.

C'est donc vers l'Italie que j'ai pris la route au coté de Louise et me suis laissée bercer par l'écriture de l'auteur que j'apprécie décidément beaucoup.
L'idée de départ m'a beaucoup plu, une femme écrivain part s'isoler pour écrire son prochain roman, un jeune homme, l'attirance, la chaleur de l'Italie, tout était réunis pour un bon moment....

Mais et oui il y a un mais, Louise me m'a pas plu. Elle est trop distante, trop indépendante et je n'ai pas réussi a m'attacher a elle. Le jeune italien lui m'a aussi franchement déçu. En fait je crois que j'aurai aimé une belle histoire d'amour, or ici on a plus affaire a une attirance sexuelle, a une aventure. Quand au mari trompé je l'ai trouvé bien conciliant avec sa femme.....

Mis a part ce problème avec les personnages, j'ai passé un très bon moment. J'aime la plume de l'auteur. Il écrit vite (environ un roman par an si je ne me trompe pas) mais ses romans sont toujours d'une grande qualité.

dimanche 23 février 2014

la recette magique de tante Palma

Résumé :


Au beau milieu de la grande cuisine familiale de la fazenda, Antonio attend l'arrivée de son arrière-petit-fils. Son esprit s'envole, les souvenirs l'assaillent. Tante Palma surgit. Jeune, audacieuse, indépendante, elle captive ses neveux et nièces. Un véritable théâtre à elle seule, créant chaque jour la surprise. A commencer par cet étrange cadeau de mariage qui rythmera les joies et désespoirs de toute la famille sur quatre générations : le riz ramassé sur le parvis de l'église, le jour du mariage de José et de Maria Romana.
Qui aurait pu imaginer que, presque cent ans plus tard, leur fils Antonio serait encore en train de cuisiner ce riz aux vertus saisissantes...

Mon avis :




Tout d'abord, je tiens a remercier chaleureusement Babelio pour son opération masse critique ainsi que les éditions Autrement pour l'envoi de ce livre. D'habitude pour cette opération, je choisi toujours des livres d'auteurs que je connais et évite souvent de prendre des risques de peur d’être déçue et de devoir écrire la critique méchante ou je dis que je n'ai pas aimé le livre.... Mais ce livre m'a tapé dans l’œil du début, j'ai eu comme un coup de foudre et c’était justifié car c'est un vrai coup de cœur.
A la réception, je me suis plongée dans la quatrième de couverture qui nous indique que ce roman est un bestseller dans son pays d'origine : le Brésil. Ça tombe bien j'adore découvrir des littératures étrangères.




J'ai donc pris la route de l'Amérique du sud, au coté d'Antonio, le narrateur, et de toute sa famille. Antonio est un vieil homme, qui a eu une vie bien remplie. Il lui reste aujourd'hui tous ses souvenirs qu'il compte bien nous livrer.  C'est alors un grand retour en arrière qui arrive, puisque nous assistons a la rencontre des ses parents encore enfant, puis a leur mariage et leur départ du Portugal vers le Brésil. Ses parents toujours accompagnés de la Tante Palma, sœur aînée du père d'Antonio, qui est une femme extraordinaire et je dirai quelque peu magicienne.... En effet, lors de la cérémonie du mariage, traditionnellement, vous le savez tous on lance du riz aux mariés. Ce jour la Tante Palma va ramasser tout ce riz (12 kilos rien que ça) et l'offrir au couple car il est soit disant béni et leur apportera bonheur et fertilité. Bon je sais, ça peut être difficile a croire mais c'est en réalité le cas car quelques années plus tard, le couple met au monde Antonio puis deux autres garçons et enfin une fille.
Antonio au fil des pages, va grandir, se sentir différent de ses frères et sœurs, préférant lire dans son coin et puis surtout écouter les histoires que Tante Palma lui raconte. Ensuite il rencontre sa femme, Isabel et reçoit a son tour le riz de Tante Palma. Et a son tour le riz va lui apporter du bonheur.

C'est donc une belle saga familiale qui s'offre a nous, beaucoup de thème sont abordés : l'ambition, la jalousie, la vie, la mort, l'amour, les enfants, l’adultère, l'éloignement, l'homosexualité.... Les chapitres sont courts, se succèdent très vite et donc les quatre cents pages de ce roman se dévorent. On pourrait craindre que ce roman tombe dans la nostalgie et pourtant il n'en est rien on reste toujours sur un pointe gai. Antonio est maintenant grand père et découvre au coté de son petit fils, comment utiliser un ordinateur ou parler avec msn/skype. Et on se rend compte tout le parcours de cette famille tellement attachante.




L'auteur Francisco Azevedo signe ici son premier roman mais il semble être connu dans son pays pour avoir écrit pour la télévision et aussi pour le théâtre (c'est ce que nous livre la quatrième de couverture). Pour moi en tout cas, c'est un illustre inconnu mais il se révèle sous les traits de son narrateur être un excellent conteur. Il a une plume magnifique. La traduction est tout aussi bonne et complété par des petits notes pour nous expliquer un détail historique ou un détail sur le Brésil que l'on risquerait de ne pas connaître.



Ce roman est donc un gros coup de cœur que je referme avec un petit pincement au cœur. Il est dur de quitter des personnages que l'on a aimé, apprécié et avec qui ont a partagé un petit moment de vie. Je vous recommande en tout cas cette lecture qui vaut vraiment le détour.



Et enfin pour finir cette critique, je vous ajoute une citation que j'ai beaucoup aimé :
"J'ai compris très tôt que pouvoir était ce que je désirais le plus dans la vie. Pouvoir être toujours avec les personnes que j'aime, pouvoir marcher insouciant dans la rue, apprécier les scènes, les paysages, les animaux, les gens qui passent. Pouvoir emprunter un autre chemin uniquement parce que, dans cette direction, la nature a éveillé ma curiosité. Pouvoir  travailler dans ce domaine qui me rend heureux. Pouvoir être maître de mon temps et faire ce dont j'ai envie sans avoir a prendre ma retraite. Pouvoir être toujours a la disposition de quelqu'un de proche qui a besoin de moi. Pouvoir être certain que l'étreinte que l'on reçoit est sincère et non intéressée. Pouvoir être moi-même et vieillir en bonne santé. Ciel, quelle ambition !"

samedi 22 février 2014

Lorsque nous vivions ensemble, tome 1

Résumé :


Nous sommes à Tokyo, au début de la libération des moeurs des années 70, Kyôko (21 ans) et Jirô (23 ans) vivent en couple bien que non mariés. Elle est graphiste dans une agence de pub, lui, est illustrateur débutant. Chaque chapitre nous fait découvrir un fragment de leur quotidien avec leurs voisins, leurs amis, leurs collègues de travail, mais aussi leurs sentiments parfois contrastés.

Mon avis :


J'avais lu des critiques élogieuses sur ce manga alors j'en attendais sans doute beaucoup trop. Je ressors de cette lecture avec un sentiment mitigé.

J'ai beaucoup aimé ce couple, ils sont jeunes, attachants et plein de vie. J'ai aimé être plongé dans les années 70 même si l'histoire est plus focalisé sur la vie du couple.

Attention, il se peut que je révèle des choses sur l'intrigue dans le paragraphe qui suit:
Par contre, au dos de mon édition, il est écrit pour un public averti. Je me disais donc qu'on allait vraiment découvrir l'intimité du couple. Quelques scènes de sexe par-ci par-la, pourquoi pas, après tout ça fait aussi partie de la vie de couple. Mais la, il y a quelques scènes qui m'ont vraiment dérangées, des scènes qui choquent, qui mettent mal a l'aise.... Plusieurs me viennent en tête, le garçon qui a une relation incestueuse avec sa mère et a laquelle on assiste a leur insu comme si on était voyeur, la scène du prêtre qui se masturbe devant le tableau de Mona Lisa (Je crois que je vais regarder le tableau d'une autre manière a présent), ou encore la scène ou ils font l'amour alors qu'elle a ses règles et que le chapitre se termine sur Jiro qui dit : "J'ai encore l'odeur de ton sang sur mes doigts, C'est le parfum de notre avenir" beuuurrrkk.

Avec le recul, j'ai du mal donc a dire si j'ai aimé ou pas, si j'ai envie de poursuivre l'aventure au coté de nos héros ou non.

En tout cas une chose est certaine, j'ai adoré le graphisme et les dessins qui sont vraiment magnifiques. Et puis la petite note poétique et mélancolique que l'on retrouve dans beaucoup de livres japonnais.



lundi 17 février 2014

Mes petits plats faciles by Hana

Résumé :


L’histoire nous entraîne dans le quotidien d’une jeune femme, Hana, qui après la mutation de son mari dans une autre ville, commence à cuisiner sur le pouce. Un peu paresseuse, Hana a pourtant énormément de talent dès lors qu’il s’agît de cuisine. Mais cuisiner, ça prend du temps ! Et bien non ! Hana, au fil des pages, nous explique comment réaliser de bons petits plats, rapidement, avec les restes dans les placards et le réfrigérateur. Un voyage gustatif initiatique qui ne donne qu’une seule envie : manger, manger et encore manger !

Mon avis :


J'ai découvert Hana a la télévision et en visionnant le premier épisode, j'ai de suite eu envie de lire le manga.
Alors mon seul bémol (autant commencer par les critiques de suite) c'est que Hana fait vraiment petite fille au fil des pages. C'est un gros contraste avec l'actrice de la série (je ne veux pas dire par la que l'actrice est vieille) juste qu'elle fait beaucoup plus adulte que le personnage du livre.

A part cela, j'ai adoré ce manga. Je suis d'accord avec certaines critiques que j'ai pu lire, c'est vrai que la construction est un peu répétitive mais en même temps Hana est tellement drôle et attachante que l'on n'a pas le temps de s'ennuyer. Je pense aussi que je l'aime beaucoup car je peux facilement m'identifier a elle. Contrairement a elle, mon fiancé vit avec moi (et d'ailleurs on travaille au même endroit) mais il y a quelques mois, il s'est absenté de la maison pour deux semaines pour une formation et je peux vous dire que j’étais Hana pendant ces quinze jours. Pas de ménage, pas de rangement, manger sans arrêt et piocher dans le frigo pour dénicher je ne sais quoi et inventer des recettes.... Oui j'ai honte (enfin juste un peu car Hana m'a décomplexé ).

Les dessins sont vraiment splendides. Bon oui plus haut j'ai dit que je trouvais qu'Hana semblait très jeune mais malgré ça tout est très bien dessiné avec des traits très rond comme je les aime. On est loin du cliché du manga avec les visages tout en angle.

Coté recette, je suis conquise même si par chez moi il va être difficile de trouver les ingrédients pour les réaliser. Après la lecture, on a juste envie de s'envoler pour le Japon (j'espère pouvoir y aller bientôt faire un peu de tourisme) et de manger, de gouter a tout, de déguster de nouvelles saveurs. Bref, Hana m'a mis l'eau a la bouche.

Je pense vite investir dans le tome 2 et poursuivre les aventures d'Hana. J'espère aussi qu'un jour on découvrira le fameux Goro, son mari, je suis curieuse de la découvrir. Mais bon, je ne pense pas que ça arrivera, la série perdrait peut-être un peu de son charme.



dimanche 16 février 2014

Katie meets the impressionists

Résumé :


It's Grandma's birthday - would'n't it be lovely if Katie could pick some flowers for her like those in the painting by Mr Monet... or Mr Renoir... or Mr Degas....

Katie is back with more exciting adventures in the art gallery when five famous impressionist paintings come alive for her.

Mon avis : 


J'ai profité de mon samedi matin pour aller visiter la grande galerie d'art de ma ville (Cork). J'y ai découvert des tas de peintres et d'artistes irlandais et j'ai vraiment passé un excellent moment. Avant de partir je suis bien sur passer par la boutique et j'y ai déniché ce magnifique album jeunesse.

Katie est une petite fille adorable. C'est l'anniversaire de sa grand-mère et celle-ci l’emmène visiter la galerie d'art. C'est dans le département des impressionnistes que Katie découvre un premier tableau de Claude Monet :

Elle se dit qu'elle aimerait beaucoup pouvoir offrir de belles fleurs comme celle présente sur le tableau a sa grand-mère. Ni une ni deux la voila qui plonge a l'intérieur du tableau et va y faire  la connaissance de Jean, le fils du peintre.
Elle va ensuite se retrouver a jouer avec la petite fille du célèbre tableau de Pierre-Auguste Renoir :


Puis elle va a nouveau retrouver Jean et courir a travers le magnifique champs de coquelicot :


Mais ses aventures ne s'arrêtent la puisque qu'elle va très vite se retrouver a l'opéra et faire la connaissance d'une autre jeune fille peinte par Renoir :

Mais n'ayant pas de billet pour assister aux ballets, elle se sauve vite et se retrouve malencontreusement sur scène au milieu des danseuses et doit improviser quelques pas de danse. Et c'est un véritable succès.



Tous les spectateurs lui lancent des fleurs magnifiques, qu'elle va enfin pouvoir aller offrir a sa grand mère.

Vous l'aurez compris j'ai adoré cet album. L'histoire est assez simple car le livre s'adresse a un public très jeune mais en même temps il a vocation a leur enseigner l'art, leur faire découvrir de grand tableaux ainsi que différents artistes. Les illustrations sont magnifiques, pleines de couleurs et l'on se régale a suivre les aventures de cette petite fille intrépide. C’était pour moi un première rencontre avec l'auteur James Mayhew mais sans doute pas la dernière car j'ai vraiment été charmé.

samedi 15 février 2014

Que ton règne vienne

Résumé :


Deux ans après l'enterrement de son père, Paul revient progressivement à la vie. Jean-Paul a été de ces pères solaires, flamboyants, qu'on se tue à trop aimer. Une enfance de carte postale, un ami à la vie à la mort, un amour absolu... Jean-Paul plane sur la vie de son fils, figure tutélaire écrasante autant qu'admirée. Jusqu'à un soir de novembre 2013, où tout va basculer. Comment survivre quand le passé a un tel goût de trahison ? Paul en réchappe grâce à la fidélité d'Oscar, son ami d'enfance. Mais il lui reste tout à réapprendre... Sous ses airs désenchantés, Que ton règne vienne est un vibrant hommage au père, au lien filial. Une illustration parfaite de cette phrase de Jules Renard, qui ouvre le livre en forme de mise en garde : « Un père a deux vies : la sienne et celle de son fils. »

Mon avis : 


Je commence cette critique en remerciant livraddict pour ses partenariats et bien évidement JCLattès pour l'envoi du livre. J'avais eu un gros coup de cœur pour "Un coup a prendre" alors quand j'ai vu ce partenariat, j'ai immédiatement sauté sur l'occasion. Et encore un fois je ressors de cette lecture comblée. Pour vous dire, j'ai trouvé le livre dans ma boite aux lettres le vendredi soir en rentrant du travail et le samedi midi, il était fini, impossible de le lâcher.

Le narrateur du livre c'est Paul, nous sommes en 2013 et l'on assiste a l'enterrement de son père. Paul semble terriblement fragile et surtout plein de haine pour cette figure paternelle. Pourquoi? On ne l'apprendra que dans les dernières pages.....
Et puis le roman fait des bons dans le passé, on voit Paul grandir et vieillir a coté de son copain Oscar, les bêtises d'enfant, l'adolescence, la rencontre avec Ava, qui deviendra la femme de Paul et la mère de ses enfants.
A coté de ça, on a aussi des sauts dans le futur, 2015 pour être plus précis, ou Oscar s’apprête a se marier (avec un autre homme c'est d'actualité) et puis devenir papa.

On apprend certains détails juste par bride et l'intrigue prend forme doucement. N'allez pourtant pas croire que le livre est lent ou manque de rythme car c'est tout le contraire, il se dévore. On apprend juste assez pour essayer d'imaginer, de comprendre pourquoi Paul est si en colère, si révolté contre cet homme.

Parlons des personnages, ils m'ont tous vraiment plu, sont tous très attachants a l'exception d'Ava.
Paul est attachant et fragile, bon vu les circonstances ça se comprend parfaitement. J'ai aimé en tout cas, comment son personnage a évolué avec le temps et ce qu'il devient en 2015.
Oscar est le bon copain que l'on voudrait tous avoir. Celui qui conseille et qui est toujours la quand il faut.
Jean-Paul, c'est ce fameux père que Paul déteste, je l'ai trouvé très imposant. Son fils le décrit un peu tel une star de cinéma, un espèce d'Alain Delon. Il rend malheureux sa femme et son fils essaie de se faire remarquer mais il est trop absorbé par son amour des femmes.
Enfin Ava, quatrième personnage important et surtout seule figure féminine (même si Charlie fera son apparition dans le dernier tiers). Ava m'a vraiment déplu. Au début du livre, elle fait son apparition après un soirée fortement arrosée et semble être la fille paumé qui fume de l'herbe. Pas vraiment en adéquation avec son métier d’hôtesse de l'air mais bon passons. Et puis au fil du temps et devenu maman, elle m'a paru ennuyeuse. A chaque passage ou elle était évoquée, je me demandais comment Paul pouvait être amoureux d'elle. Comment il pouvait l'a désirer, lui apporter son petit déjeuner au lit... alors qu'elle semblait elle ne rien faire pour lui ou pour sa famille, ne rien lui apporté en retour a l'exception d'une carte postale de ses voyages. Avec le recul, on peut se demander si Paul était aveuglé par son amour et n'a pas vu sa femme s'éloigner. Je ne sais pas vraiment.... Étant donné que le narrateur se confie, on n'a qu'une version et qu'un point de vue.

 Que ton règne vienne est en tout cas un excellent livre que je vous conseille. L'intrigue est vraiment très bien menée et l'écriture de Xavier de Moulins est très plaisante. Il me faut maintenant très vite me procurer "Ce parfait ciel bleu" que je n'ai pas encore eu la chance de lire.

jeudi 13 février 2014

En finir avec Eddy Bellegueule

Résumé : 


"Je suis parti en courant, tout à coup. Juste le temps d'entendre ma mère dire Qu'est-ce qui fait le débile là ? Je ne voulais pas rester à leur côté, je refusais de partager ce moment avec eux. J'étais déjà loin, je n'appartenais plus à leur monde désormais, la lettre le disait. Je suis allé dans les champs et j'ai marché une bonne partie de la nuit, la fraîcheur du Nord, les chemins de terre, l'odeur de colza, très forte à ce moment de l'année. Toute la nuit fut consacrée à l'élaboration de ma nouvelle vie loin d'ici". En vérité, l'insurrection contre mes parents, contre la pauvreté, contre ma classe sociale, son racisme, sa violence, ses habitudes, n'a été que seconde. Car avant de m'insurger contre le monde de mon enfance, c'est le monde de mon enfance qui s'est insurgé contre moi. Très vite j'ai été pour ma famille et les autres une source de honte, et même de dégoût. Je n'ai pas eu d'autre choix que de prendre la fuite. Ce livre est une tentative pour comprendre.


 Mon avis :


J'ai découvert Édouard Louis lors de son passage dans l'émission de télévision, la grande librairie et pousser par la curiosité, j'ai immédiatement commandé son livre. Il faut dire que l'auteur est a peine plus jeune que moi et surtout que l'on est originaire de la même région et du même département. Et oui moi aussi je suis Picarde ! (Bon je ne m'en vante pas souvent car quand on parle de la Picardie c'est souvent en mal, et après avoir lu ce livre vous n'aurez pas forcément envie d'aller y passer vos vacances)

J'ai donc dévoré ce livre en a peine deux jours et comme la plupart des lecteurs, j'en ressors profondément touchée et émue. Je réalise a qu'elle point j'ai eu de la chance de naître dans un petit village tout près d'Amiens, la ville pleine de noirs et d'arabes pour reprendre la phrase du papa d’Édouard Louis. La chance d'avoir eu des parents cultivés et aimant a l'opposé de ceux décrient dans le livre. La violence que nous présente l'auteur, je n'en ai jamais été victime, comme je le dis plus haut, je vivais dans un village ou tout le monde se connaissait. On allés a l'école de la maternelle jusqu'en troisième tous ensemble, toujours dans la même classe et donc on voyait toujours les mêmes têtes. Et puis ensuite, est venue l'heure d'aller au lycée, a Amiens et puis j'ai quitte mon village pour aller vivre en ville. 
Cette violence, cette précarité, elle fait partie du quotidien et je ne l'a voyait pas vraiment mais depuis que j'ai quitté la France pour l'Irlande c'est toujours un choc énorme de revenir en Picardie. Je me pose très souvent la question suis-je devenue snob? Après avoir lu "En finir avec Eddy Bellegueule", j'ai enfin ma réponse : non, je suis simplement passée de l'autre coté, du coté des bourges comme le disent si bien les parents de l'auteur.
Je me rends compte de tous les préjugés que peuvent avoir la population picardes ; aujourd'hui je suis la fille bizarre, qui est partie vivre en Irlande (oui les picards sont loin d'être de grands voyageurs et ne quittent que très rarement leur régions), j'ai 26 ans et toujours pas d'enfants (chose très rare car généralement les filles les font très jeunes), j'ai envie d'évoluer dans ma carrière (le mot carrière n'existe pas en Picardie), je voyage, je visite des musées, je vais voir des expositions et chose incompréhensible pour les Picards : je lis beaucoup. Vous allez me dire que je suis tout a fait normal mais ce n'est pas le cas pour la plupart des gens que je côtoie dans ma région natale. 
Autre exemple de cette précarité, le mère de mon fiancé est professeur d'anglais dans un lycée d'une petit ville rurale. Quand elle demande a ses élèves d'étudier, elle n'obtient que des réponses comme : "a quoi ça sert d’étudier, m'dame, après le lycée on fera comme nos parents, on sera au chômage" et bien sur pour eux, ils ne voit aucun problème a rester toute une vie sans travailler. Les filles n'aspirent qu'a être femme au foyer et a élever une ribambelle d'enfant.....

Je vais m'arrêtais ici avec mes exemples et mon expérience mais tout ça pour vous dire que je me suis beaucoup retrouvée dans ce récit. Dans l'émission, la grande librairie, Édouard Louis disait que son  manuscrit avait été refusait par certaines maisons d'édition car elles pensaient que tout été exagère et bien non,  la vie en Picardie est vraiment comme cela, malheureusement. J'ai envie de dire que j'espère que ce livre fera changer les mentalités et les préjugés sur les différences (l'homosexualité notamment) mais je doute sincèrement que les populations rurales picardes ou d'autres régions liront ce livre.....

Ce récit autobiographique est en tout cas très poignant, très dur, mais relativement bien écrit. L'auteur quand il quitte la campagne pour aller au lycée a Amiens, semble renaître et j'espère que ce livre aura été comme un libération. Comme une page que l'on essaie de tourner pour se reconstruire, pour prendre un nouvel envol. 
C'est tout ce que l'on peut souhaiter a Édouard Louis et puis je vais être égoïste mais j'espère qu'il poursuivra dans l'écriture car ce premier roman est une réussite et je lirai avec plaisir les suivants.

mardi 11 février 2014

Mysteries : Seule contre la loi

Résumé : 


Valeria se marie en un jour londonien traditionnellement pluvieux de l'automne 1875. Mais ce qui pourrait être l'un des plus beaux jours de son existence devient le début d'une longue quête pour la vérité... Notre héroïne abandonne son nom de jeune fille et devient Woodville. Mais Woodville n'existe pas ; c'est une identité d'emprunt pour occulter le véritable patronyme de son époux... On en perdrait son latin ! Pourquoi un tel mystère ? De faux nom en mort obscure d'une première épouse, la jeune femme va devoir affronter les démons du passé et faire toute la lumière, seule, contre la loi ! Ce récit implacable et palpitant nous entraîne au cœur d'un suspense particulièrement bien mené. Transcription fidèle du roman Seule contre la loi de Wilkie Collins, contemporain et ami de Charles Dickens, cette bande dessinée est une évocation particulièrement sensible du monde britannique de l'ère victorienne, entre révolution industrielle et monde traditionnel où la condition féminine est des plus complexes. Le riche appareil pédagogique, suivi d'un lexique BD complet, d'une bibliographie et d'une des auteurs, permettra de mieux comprendre la richesse de ce roman et les enjeux de son adaptation en bande dessinée.

Mon avis :










Magnard Casterman propose une collection de BD a petits prix et beaucoup de titres ont l'air intéressant. Aimant l'époque victorienne et Wilkie Collins j'ai eu envie de découvrir cet album en premier, curieuse de voir ce que pouvait donner une adaptation en bande dessinée du célèbre auteur anglais.




Alors on plonge directement dans une Angleterre pluvieuse a la fin du XIXe siècle.Valeria, l'héroïne principale du roman se marie avec a ses cotés très peu de proche car tous s'oppose a ce mariage. Quelques jours plus tard, elle apprend que son mari l'a épousé sous un faux nom? Qui est t-il vraiment et que lui cache-t-il? Elle va très vite le découvrir et tout faire pour rendre son honneur a son mari.

C’est un personnage que j'ai beaucoup aimé. Elle est une forte femme, elle est déterminée et sait ce qu'elle veut. L’enquête est vraiment intéressante, mon seul bémol serait le personnage de Miserrimus Dexter qui je trouve est vraiment très caricatural et complètement tiré par les cheveux.

Coté illustration, cette BD est une vraie réussite. Elle reflète a merveille l’époque et l'Angleterre. Les tons choisi sont tous sombres et gris, cela donne un petit coté inquiétant qui est vraiment le bienvenue ici.
Coté mise en page, j'ai adoré la qualité du papier un peu brillant par contre (c'est la que je me rend compte que je vieillis), les bulles sont un peu petites et j'avais parfois du mal a lire le contenu.

En tout cas, je suis ravie de voir que cette édition est destinée aux collèges et lycée. Je trouve ça vraiment intéressant de faire découvrir des classiques aux jeunes en BD. Les classiques sont pas toujours abordables et peuvent vite décourager alors j’espère qu'avec une bande dessinée, la jeunesse aura envie de se pencher davantage sur les livres.

Moi en tout cas je ressors contente et conquise par ma lecture. C’est une très bonne découverte et il me tarde de découvrir le roman original.

dimanche 9 février 2014

Mma Ramotswe détective

Résumé :


Divorcée d'un mari trompettiste porté sur la bouteille, Precious Ramotswe est bien décidée à ne plus céder aux mirages de l'amour ! J.L.B.
Matekoni, gentleman garagiste, lui fait pourtant les yeux doux mais l'inénarrable " Mma " a un projet en tête... Un beau jour, elle se jette à l'eau et ouvre à Gaborone, capitale du Botswana, son pays bien-aimé, la première agence de détectives strictement au féminin. En compagnie de son assistante, Mma Makutsi, elle déclare la guerre aux maris en fuite et aux escrocs sans vergogne. Ne reculant devant aucun danger, elle s'attaquera même à la sorcellerie, le grand tabou de l'Afrique.
Mma Ramotswe mène ses enquêtes tambour battant, sous les yeux de son soupirant favori... et pour notre plus grand plaisir.

Mon avis :


Cette première rencontre avec Mma Ramotswe s’achève et je suis conquise. J'ai eu un gros coup de cœur pour cette grande dame détective. Déjà parlons de l'ambiance. Au fil des pages, on voyage au
Botswana, ce petit pays au sud du continent africain. On vit au rythme de notre détective qui vous l'aurez compris, réfléchis mieux le ventre plein :
"Ce soir-la, dans sa maison de Zebra Drive, Mma Ramotswe se prépara un ragoût et du potiron pour le dîner. Elle aimait rester a la cuisine, a remuer le contenu de la marmite tout en repensant aux événements de sa journée et en sirotant du thé rouge dans une grande tasse, qu'elle posait parfois en équilibre sur le bord de la cuisinière a gaz.
[...] Elle s’arrêta. Le moment était venu de sortir le potiron de la marmite pour le manger. En fin de compte, c'est ainsi que se résolvaient les grands problèmes de l'existence. Vous pouviez réfléchir et réfléchir encore sans parvenir nulle part, mais il vous fallait toujours manger votre potiron. Cela vous ramenait sur terre. Cella vous donnait une raison de continuer a vivre. Le potiron."

Le livre est un peu long selon moi a se mettre en place, l'auteur choisit de nous présenter Mma Ramotswe, il nous parle aussi de son père. On comprend vite que Precious était très proche de lui et que son décès est encore très dur pour elle. On apprend aussi que Precious a été marié et a perdu un enfant : "elle éteignit la lumière et dit ses prières, murmurant les paroles bien qu'il n'y eut personne dans la maison qui put l'entendre. Elle faisait toujours la même prière, pour l'âme de son père, Obeb, pour le Botswana et pour la pluie qui ferait pousser les récoltes et grossir le bétail, et pour sa petite fille, en sécurité a présent dans les bras de Jésus." Bref la vie n'a pas été tendre avec elle...

Pourtant, elle ne se laisse pas abattre et décide de monter son agence féminine de détective. Ce n'est pas une chose facile de s'imposer dans un pays d'homme. Mais elle y arrive très bien. C'est une femme très intelligente, rusée et malicieuse.

Attention la suite contient des spoilers et peut dévoiler un peu l'intrigue : 
Ses enquêtes m'ont beaucoup plu et nous permettent de découvrir un peu plus la société du pays. Mma Ramotswe voit d'abord arrivé une femme qui affirme qu'un homme vit a ses frais chez elle, se faisant passer pour son père (celui-ci rêve du retraite tranquille), puis un homme veut faire suivre sa fille car il croit qu'elle fréquente des garçons (mais celle-ci s'avère plus rusée qu'elle n'y parait), et puis cette femme qui pense que son mari la trompe et qui a la fin accuse Precious d'être une voleuse de maris (ça ça m'a fait beaucoup rire). L'enquête sur le médecin, celle-ci je l'avais deviné et je ne doutais du dénouement. Et puis enfin cette histoire de sorcellerie et de trafic d'enfant fait froid dans le dos.

En tout cas ce premier tome est passionnant et il me tarde de découvrir la suite et la série TV par la même occasion.

jeudi 6 février 2014

La piste des soleils

Résumé :


Pourquoi une jeune femme et un adolescent entraînent-ils le sage indien Sitka Charley dans une course folle et meurtrière sur la piste des soleils ? Quels sommets peut atteindre le sang-froid d'une Anglaise lorsque l'un de ses compagnons massacre ses associés pour s'approprier leur or ? Qui est cet homme venu du Klondike ? Est-il le vrai maître de Wolf, le chien loup, que Madge et Irvine ont eu tant de mal à apprivoiser ? Dans les plaines glacées d'Alaska, sur les traces des chercheurs d'or, l'auteur de L'appel de la forêt nous fait pénétrer dans un univers d'hommes rudes et solitaires.


Mon avis :


Je n'avais encore jamais eu l'occasion de découvrir Jack London alors quand ce recueil de trois nouvelles s'est présenté a moi, j'ai sauté sur l'occasion. L'auteur est certainement plus connu pour Croc-Blanc ou l'appel de la foret mais ces trois nouvelles sont une très bonne mise en bouche.

On commence la lecture avec La piste des soleils, nouvelle qui a donné son titre au recueil. Bizarrement c'est celle que j'ai le moins apprécié. J'ai beaucoup apprécié le personnage principal, Sitka Charley, un sage indien. Ses réflexions sur le monde sont vraiment intéressantes :  
"Une grande lumière se fit et je vis clair, et je compris que ce n'était pas pour l'argent qu'un homme doit vivre mais pour un bonheur qu'aucun homme ne peut donner, ni acheter, ni vendre, et qui est au-delà de la valeur de tout l'or du monde"
Par contre l'ambiance de cette nouvelle est vraiment particulière. Plus l'histoire avance plus, les conditions météo et naturelles deviennent difficiles et donc les êtres humains retournent a l'état d'animal. Je l'ai trouvé très dure, très violente, très noire, rien ne nous épargné. De la souffrance a cause du froid (la peau qui noircie, la douleur au niveau du corps et des mains), de la faim..... C'est une nouvelle qui laisse un gout amer !

La seconde nouvelle est l'imprévu que j'ai beaucoup aimé. On y découvre une jeune femme, anglaise qui est femme de chambre et qui rencontre un homme. Avec lui, elle va partir sur les routes de l'ouest américain a la recherche d'or. On parle souvent des hommes chercheur d'or mais j'ai apprécié rencontrer un femme ici. Ils se retrouvent donc au milieu d'autres chercheurs et décident de partager leur trouvaille. Mais tout tourne au drame quand l'un d'eux prend son fusil et décide de tous les tuer pour emporter le butin. L'anglaise et son mari sont sain et sauf mais que faire du tueur? Cette femme fait preuve d'un grand sang froid, du début jusqu’à la fin, elle a des principes, des valeurs qu'elle ne reniera jamais.

Enfin on termine avec Loup Brun. La encore comme avec la nouvelle précédente, j'ai été conquise. C'est l'histoire d'un couple qui trouve un jour, un chien / loup vraiment sauvage. Ils vont le recueillir et petit a petit essayer de l'apprivoiser. Mais ce n'est pas chose facile. Arrive ensuite un homme qui affirme être le propriétaire du chien, il arrive d'ailleurs a l'approcher, le caresser, le faire obéir parfaitement. Le couple et cet homme n'arrivant pas a se décider sur l'avenir du chien vont choisir de laisser le chien décider lui même de son destin. Rester avec le couple en Californie, a avoir une vie tranquille ou repartir avec l'homme pour travailler au froid..... La fin est vraiment prévisible mais l'auteur nous donne tellement de détail que l'on prend plaisir a la lecture car on imagine le chien devant nos yeux.

Vous l'aurez compris toutes ces nouvelles ont pour point commun : la nature. On y découvre des paysages et des conditions vraiment très rudes, des hommes et des femmes qui combattent les éléments et qui parfois deviennent très dur ! Les deux premières nouvelles font intervenir les indiens d'Amérique et j'ai eu l'impression que Jack London, subtilement voulait montrer que le comportement des hommes face aux indiens était vraiment irréfléchi, incompréhensible, que les hommes étaient des imbéciles et des brutes tandis qu'eux des grands sages. Il y a sans doute une part de vrai la-dedans. Dans la troisième nouvelle, c'est l'instinct du chien / loup, c'est d'ailleurs l'animal qui est le héros de l'histoire qui est mis en avant.  Et je crois que Jack London est l'un des rares auteurs a savoir décrire les animaux de cette façon. Bref c'est un recueil remarquable qu'il faut découvrir.

dimanche 2 février 2014

Adolphe

Résumé :


Au XIXe siècle, Adolphe, un jeune homme de vingt-quatre ans insouciant, envisage d'obtenir les faveurs d'Ellénore, une très belle femme d'une trentaine d'années, bien plus vulnérable. Celle-ci cède à ses avances et pour lui, renonce à tout. Mais déjà, Adolphe l'aime moins. Pourtant, l'idée de la faire souffrir lui est insupportable.

Mon avis :


Adolphe est un classique peu connu. Ou alors c'est peut-être juste moi mais je n'en avais jamais entendu parler avant de le voir sur une des étagères d'Emmaus. J'ai lu brièvement le résumé et je me suis laissée séduire. J'ai eu un vrai coup de cœur pour ce roman, il m'a rappelé mon année de seconde ou j'avais adoré étudier le romantisme. La on est en plein dedans.

Adolphe est un jeune homme qui va rencontre Ellénore, maîtresse du comte de P*** : "Offerte a mes regards dans un moment ou mon cœur avait besoin d'amour, ma vanité de succès, Ellénore me parut une conquête digne de moi." Entre eux va naître une complicité "Je la considérais comme une créature céleste." bientôt suivi par l'amour "J'aimai, je respectai mille fois plus Ellénore après qu'elle se fut donnée. Je marchais avec orgueil au milieu des hommes ; je promenais sur eux un regard dominateur. L'air que je respirais était a lui seul une jouissance. Je m’élançais au-devant de la nature, pour la remercier du bienfait inespéré, du bienfait immense qu'elle avait daigné m'accorder."  Ellénore, elle, l'aime et renonce a tout pour le jeune homme. Mais Adolphe se rend compte a ce moment la, qu'il ne l'aime pas autant que ça, il voudrait la quitter mais a peur de la faire souffrir. "C’est un affreux malheur de n’être pas aimé quand on aime ; mais c’en est un bien plus grand d’être aimé avec passion quand on n’aime plus."

Voila une histoire d'amour qui commence bien et qui se termine de façon tragique, un amour destructeur, une incompréhension entre deux êtres qui au lieu de se faire du bien se font souffrir mutuellement. Un très beau classique, l'auteur, Benjamin Constant a une écriture vraiment sublime qui même avec les années n'a pas pris une ride et qui se lit très rapidement.

En ce qui concerne les personnages, beaucoup jetteront la pierre sur Adolphe. Pourtant moi il m'a beaucoup plu. Alors oui, il fait souffrir Ellenore, oui il lui ment, lui fait croire qu'il l'aime et est un lâche mais en même temps il le fait toujours pour la protéger. Il l'aime peut être pas de la même façon qu'elle mais je ne doute pas d'un profond attachement qui le lit a Ellénore.
Concernant Ellénore, c'est elle qui m'a vraiment agacé, elle se jette dans cet amour, renonce a tous pour lui (même a ses enfants ?!) et l'étouffe. Quand elle sent qu'Adolphe lui échappe, elle se montre malheureuse, le fait culpabiliser. Elle savait je pense que cette histoire ne durerait pas mais voulait en repousser l'échéance, donc pour le coup souffrait deux fois plus....

J'ai vu que le roman a été porté a l'écran avec la jolie Isabelle Adjani, c'est exactement comme cela que je me représentais Ellénore et il me tarde de découvrir cette adaptation.

samedi 1 février 2014

La traversée du temps

Résumé :


Kazuko, la sérieuse et appliquée Kazuko, aurait-elle soudainement perdu la tête ? Depuis quelque temps, elle n'est plus sûre de rien. A-t-elle vécu ou bien rêvé les catastrophes qui se succèdent sur son passage ? L'accident de camion, le tremblement de terre ou l'incendie semblaient pourtant si précis, si réels ! Kazuko a l'impression de savoir à l'avance ce qui va se passer, comme si elle avait fait un saut dans le temps... Un jour, son calendrier s'est détraqué. Elle rangeait la salle de sciences naturelles quand elle a cru percevoir une silhouette, une ombre noire, avant d'être envahie par une odeur douce et nostalgique, comme de la lavande, puis elle s'est évanouie...
Il lui faut maintenant convaincre ses amis, Goro et Mazaru, ainsi que son professeur de sciences, qu'elle n'est pas folle. Et surtout découvrir d'où lui vient cet étrange pouvoir...

Mon avis :


J'ai découvert cette nouvelle complètement par hasard et je suis bien contente de ne pas être passé a coté car c'est un coup de cœur. Kazuko est une jeune fille qui découvre a la suite d'un accident qu'elle peut voyager dans le temps. Seulement voila, tout ces événements l'intrigue et elle va se poser beaucoup de questions. Elle veut a tout prix découvrir comment cela lui est arrivé et pourquoi.

On l'a suit donc a travers le temps, on revit avec elle certains passages et le l'histoire est relativement bien construite car on ne se perd jamais. Et puis on veut forcement connaître le dénouement car il y a un mystère avec une énigmatique personne. Qui est donc cet individu qui lui a donner ce pouvoir ? J'ai été très surprise par la révélation, je m'attendais a tout sauf a cette personne (je n'en dirais pas plus pour ne pas gâcher le suspense). J'ai été surprise également par le tournant que prend le récit. Si au début on est vraiment dans un récit jeunesse, avec les ados qui vont a l’école, après la révélation on part vraiment dans la science-fiction. Alors ce n'est pas forcement le genre que j'aime beaucoup mais ici tout est amené en douceur.

Il me semble qu'il existe un manga et aussi un film que je serai curieuse de découvrir. En tout cas si vous avez un peu de temps a perdre, n'hésitez pas a vous plonger dans cette aventure, vous ne serez pas déçus!