mercredi 17 avril 2024

Rhapsodie balkanique

 

Résumé : 
Bulgarie au début du XXe siècle, une société pétrie de préjugés religieux, de superstitions et de normes morales. Myriam, jeune fille indépendante, fière et obstinée, tombe amoureuse d'Ahmed, le Turc. Elle brave le refus de ses parents de la voir épouser un musulman, décide de vivre avec lui, puis de le suivre à Istanbul. Mais le destin s'acharne et afin de survivre, un impossible choix se pose devant elle.

Mon avis : 
Ce roman est un véritable coup de cœur et je trouve qu’il mériterait d’être plus connu. On suit une famille sur trois générations :
- Theotitsa, la grand-mère grecque installé en Bulgarie, mariée à Todor qui a déjà perdu 8 enfants et qui en vieillissant, noie son chagrin dans la religion.
- Miriam, sa fille qui tombe amoureuse d’Ahmed, un musulman pauvre avec lequel elle ne pourra pas officialiser son union à cause de leur confession différente.
- Puis Haalim, leur fils, qui grandit entre Istanbul et la Bulgarie.

J’ai vraiment adoré Miriam et Ahmed, je les ai trouvé tellement beau ensemble face au reste du monde. Puis le petit Haalim m’a énormément touché par son courage des son plus jeune âge. C’est une histoire incroyable et je suis triste de refermer le livre car je n’ai pas envie de dire au revoir à cette famille.

J’ai beaucoup aimé la structure du récit, les chapitres courts racontés par les différents personnages, et entre deux, des interviews de l’auteur à ces personnages pour comprendre leurs décisions et choix.

La Bulgarie, la Grèce et la Turquie sont trois pays qui me font rêver et j’ai adoré le dépaysement et le voyage que m’a procuré cette lecture.

lundi 15 avril 2024

Les garcons qui brulent

 

Résumé : 
En Islande, rien ne brûle autant que les mensonges.

Dans une petite ville paisible non loin de Reykjavík, une maison est ravagée par les flammes. À l’intérieur ?: le cadavre d’un jeune homme de vingt ans. Cette découverte macabre se mêle à la disparition d’une jeune fille au pair quelques mois plus tôt.

Chargée d’enquêter, l’inspectrice Elma découvre bientôt que derrière les volets des maisons familiales a priori sans histoire se cachent des secrets que tous les membres de la communauté cherchent à protéger.

Mais la vérité est-elle souhaitable ?


Mon avis :
Un troisième tome, un tout petit peu moins bon que les deux précédents.

L’enquête est un peu prévisible et tourne un peu en rond. Elle m’a semblé plus longue à démarrer, le rythme est un peu plus lent. Pour autant, j’ai passé un bon moment.

Malgré cela, j’ai aimé suivre Elma et Sævar, j’ai trouvé les détails de leur vie personnelle plus intéressant que la résolution de l’énigme en elle-même. J’ai vraiment hâte de lire la suite car j’aime beaucoup le style d’Eva Björg Ægisdóttir.

mercredi 10 avril 2024

La porte

 

Résumé : 
« C’est moi qui ai tué Emerence. Je voulais la sauver, non la détruire, mais cela n’y change rien. » La Porte est une confession. La narratrice y retrace sa relation avec Emerence Szeredás, qui fut sa domestique pendant vingt ans. Tous les oppose : l’une est jeune, l’autre âgée ; l’une sait à peine lire, l’autre ne vit que par les mots ; l’une est forte tête mais d’une humilité rare, l’autre a l’orgueil de l’intellectuelle. Emerence revendique farouchement sa liberté, ses silences, sa solitude, et refuse à quiconque l’accès à son domicile. Quels secrets se cachent derrière la porte ?

Mon avis : 
Une histoire en apparence toute simple, mais avec tellement de profondeur et de complexité. Une écrivaine, jeune et cultivé, nous parle de sa relation avec sa domestique Emerence. Tous les opposent pourtant elle se complémentent. J’ai adoré cette opposition constante entre elles-deux : l’ancien et le nouveau, le travail intellectuel et le manuel, les oppositions d’idées….

Le comportement d'Emerence, si plein de contrastes, envoûte. Elle est tellement mystérieuse, que cache-t-elle derrière cette porte close. La narratrice se livre en toute honnêteté, ne cache rien au lecteur de sa culpabilité, des remords.

Emerence vivra longtemps avec chaque lecteur.

mardi 9 avril 2024

Les filles qui mentent

 

Résumé : 
Une jeune mère désespérée se tient immobile dans une maternité, incapable de regarder son propre enfant qui vient de naître. C’est le début d’une relation étrange et brisée entre la mère et l’enfant, qui mènera à une tragédie redoutable.
Quinze ans plus tard, en effet, le corps d’une femme est retrouvé gisant dans un champ de lave... Cela fait sept mois que cette mère célibataire avait disparu, ne laissant qu’un simple mot d’excuses sur la table de la cuisine. Que s’est-il passé durant tout ce temps ? Le nouveau quotidien de sa fille Hekla, désormais choyée par sa famille d’accueil, ne cache-t-il pas une réalité plus sombre ? Au fur et à mesure que la liste des suspects s’allonge pour le meurtre, de nouvelles lumières sont jetées sur le passé de la mère,­ et sur l’enfance d’une fille qui n’a jamais été comme les autres… Elma, inspectrice de police dans la petite ville d’Akranes, est chargée d’enquêter.

Mon avis : 
Cette deuxième enquête d’Elma est encore meilleure que la première !

Eva Björg Ægisdóttir confirme son statut d’auteure de romans policiers avec cette deuxième enquête vraiment réussie. L'intrigue est bonne, tous les fils sont bien tissés, le suspense est omni présent du début à la fin et il y a un joli rebondissement dans l’intrigue final.

Elma est aussi plus attachante dans ce roman. On connait maintenant mieux son histoire passée et son traumatisme et j’ai été contente de la voir plus heureuse a la fin de ce livre.

L’Islande fait toujours autant rêver et j’ai aimé découvrir une autre petite ville plus éloigner de Reykjavik.

lundi 8 avril 2024

Your fault

 

Résumé : 
When Noah fell in love with Nick, she knew their relationship would never be easy. They're fire and electricity, and when they're together, every kind of sparks fly. After last summer, Noah thought their passion had grown stronger than their fear, but her life is about to turn upside-down again now that she's starting university. Moving again while maintaining her relationship with Nick will be a difficult hurdle, with their age difference, campus life, dangerous parties, and inner demons stalking them both, reminding them of all they still don't know about each other.

No matter how hard they try, there will always be wounds that won't close. Is Noah really prepared to overcome her fears and truly trust someone again? Will Nick be able to put his past behind him and keep his heart open?

Or are they doomed only to burn each other's worlds down?

Mon avis :
Ce deuxième tome de la saga est encore meilleur que le premier, beaucoup plus addictif. Le premier tome passé beaucoup de temps sur la rencontre, le début de relation entre Nick et Noah alors que dans celui-ci l’accent est mis sur leur relation. Ils font tout pour que ça marche mais toutes les personnes de leur entourage viennent leur dire que leur relation est toxique.

Nick et Noah ont chacun des blessures qui ne sont pas guéries et qui resurgissent ce qui fait qu’ils passent leur temps à se disputer puis à se réconcilier sur l’oreiller mais sans jamais vraiment régler leur problème. C’est un scenario classique de romance mais ici, avec les chapitres très courts, on ne s’ennuie pas un instant et le livre se dévore du début a la fin.

Le twist final est renversant, je ne l’avais absolument pas vu venir et j’ai maintenant hâte de lire la suite. J’aime beaucoup le personnage de Nick, le bad-boy qui renoncent aux bêtises par amour et j’ai eu le cœur brisé pour lui a la fin de l’histoire. En revanche, Noah est plus difficile à aimer. C’est une vraie adolescente qui n’arrive pas à faire des choix, elle ne sait pas ce qu’elle veut et j’ai parfois eu envie de la secouer.

Je suis vraiment curieuse de savoir ce que nous réserve la suite et fin de cette trilogie.

mardi 2 avril 2024

Une si longue lettre

 

Résumé : 
Une femme sénégalaise écrit à son amie pendant la réclusion traditionnelle qui suit son veuvage.
Elle évoque alors leurs vies, leur rencontre en tant que jeunes étudiantes, leurs mariages, leurs espoirs, leurs déceptions... Une belle façon de parler de la place de la femme au Sénégal, de la polygamie, de l'islam ou de la force des traditions.

Mon avis : 
Un roman intéréssant, féministe avant l'heure qui nous décrit la vie de deux femmes senegalaises. 

Pour autant, je n'ai pas aimé le style (roman épistolaire) et l'écriture. L'auteure m'a parfois perdu et ma lecture a ete laborieuse malgré le fait que le roman soit extremement court. 

La fin est belle, un beau message d'amour d'une mere a sa fille.

Miss Islande


Résumé :
Islande, 1963 – cent quatre-vingt mille habitants à peine, un prix Nobel de littérature, une base américaine, deux avions transatlantiques, voilà pour le décor. Hekla, vingt et un ans, emballe quelques affaires, sa machine à écrire, laisse derrière elle la ferme de ses parents et prend le car pour Reykjavík avec quatre manuscrits au fond de sa valise. Il est temps pour elle d’accomplir son destin : elle sera écrivain.
Sauf qu’à la capitale, on lui conseille de tenter sa chance à l’élection de Miss Islande au lieu de perdre son temps à noircir du papier. Entre deux petits boulots, Hekla se réfugie chez Ísey, amie d’enfance convertie en mère de famille par un amour de vacances. Ou auprès de Jón John, fils illégitime d’un soldat américain qui rêve de quitter son île pour vivre de stylisme et de l’amour d’un autre homme…
Avec la sensibilité, l’humour et la délicatesse qui lui sont si personnels, Auður Ava Ólafsdóttir interroge dans son sixième roman la relation de deux pionniers qui ne tiennent pas dans les cases, prisonniers d’un monde lilliputien et conservateur. Miss Islande est un magnifique roman sur la liberté, la création et l’accomplissement.

Mon avis : 
Miss Islande est un livre qui parle de l'incroyable beauté d'avoir un rêve : de vouloir quelque chose, d’y croire et de vivre avec ce rêve.

On voit toujours l’Islande comme un pays pionnier en matière de droits de femmes, d’égalité des sexes, un pays extrêmement progressiste. Ólafsdóttir nous raconte que tout ça est en réalité le résultat d’une longue bataille pour changer les mentalités.

Les trois personnages principaux sont étrangers à une société et à un environnement qui ne peuvent pas les comprendre et les soutenir : un garçon gay, une jeune femme qui ne veut pas devenir mère, une femme qui écrit. Je les ai trouvé tellement attachants. J’aurais voulu que le roman soit plus long pour les suivre dans leur vie. Jon John m’a beaucoup touché, comme dans beaucoup de livres qui traitent de l’homosexualité, je perçus sa solitude, cette tristesse de ne pas pouvoir aimer qui l’on veut, et de devoir vivre cacher toute sa vie.

Je ne sais pas cependant comment interpréter la fin / le dernier chapitre qui est extrêmement ouvert. Pourquoi Hekla fait ce choix ? Qu’arrive-t-il lors de ce tremblement de terre ?

J’ai en tout cas adoré les descriptions de l’Islande : sa nature sauvage, ses paysages incroyables, ses villes pleines de librairies, de cette tradition fabuleuse de s’offrir des livres pour noël. C’est vraiment un pays que je rêve de découvrir.


Une famille américaine


Résumé : 
Une femme retrace le fil des événements ayant conduit à la tragédie qui s'est abattue sur sa famille.
Lilach a tout pour elle : une belle maison au coeur de la Silicon Valley, un mari aimant et riche et un fils adolescent, Adam. Le couple, d'origine israélienne, vit en Californie depuis si longtemps qu'il se sent presque américain. Mais un terrible attentat dans une synagogue voisine ébranle leur sentiment de sécurité et Adam, de nature introvertie et solitaire, rejoint bientôt le groupe de krav-maga du charismatique Ouri. Peu de temps après, la tragédie frappe de nouveau : un jeune homme noir meurt lors d'une fête. Adam, qui pourtant y assistait, prétend ne pas connaître la victime.
Tandis que les tensions raciales s'enflamment au sein de la communauté, Lilach commence à remettre en question tout ce qu'elle croyait savoir sur son fils.


Mon avis :
Une famille américaine est une histoire captivante sur le racisme, l'intimidation, l'intégration, les préjugés, la relation parents-enfant…. Beaucoup de sujets abordés de manière si captivante que j’ai dévoré ce roman.

Lilach Schuster vit avec son mari Michael et leur fils Adam à Palo Alto, un quartier calme de San Francisco. Michael a gravi les échelons professionnels dans la Silicon Valley et Adam est un adolescent de 16 ans calme et sans histoire. La famille est à l’aise financièrement et vit dans une grande maison avec piscine – les meilleures conditions pour mener une vie heureuse et privilégiée, loin des troubles et des problèmes politiques de leur patrie, Israël.

Le livre aborde la difficulté d'être un immigrant israélien en Amérique, le fossé culturel entre l'enfance israélienne des parents et l'enfance américaine d’Adam, la bulle de sécurité qui éclate dès que l'on rencontre l'antisémitisme, mais surtout tout le livre aborde la question qui inquiète tous les parents : est-ce que je connais vraiment mon adolescent ?

J’ai adoré l’enquete de Lilach, ses découvertes sur son fils, et sa peur de lui poser les questions, de se rendre compte que son fils n’est pas celui qu’elle croit.



jeudi 28 mars 2024

Les lions de Sicile


Résumé : 
Les frères Florio, Paolo et Ignazio, montent une épicerie à Palerme en 1799. Ambitieux mais rivaux en amour, ils deviennent des hommes riches et puissants. Vincenzo, le fils de Paolo, reprend l'affaire familiale à la mort de son père et construit l'empire Florio. Le succès de Vincenzo, considéré comme un parvenu par la bonne société palermitaine, en irrite plus d'un.

Mon avis : 
Les Lions de Sicile est le premier tome d’une trilogie historique qui suit la famille Florio qui à la suite d’un tremblement de terre en Calabre décidé de s'établir à Palerme en Sicile. Nous sommes au début du XIXeme siècle et nous suivons le destin de trois générations de Florio qui, partit de rien, vont faire une ascension fulgurante.

Le livre est vraiment très prenant car de nombreux obstacles se mettent en travers du chemin des de Paolo, d’Ignacio, de Vincenzo pour passionner le lecteur.

Les décors de la Sicile sont magnifiquement décrits : la mer bleue, le thon à l'huile, ses mines de souffre, ses palais et ses villas, ses odeurs des citronniers et surtout chaque chapitre s’ouvre sur une petite introduction historique pour replacer l’histoire dans son contexte. C’est un récit passionnant et merveilleusement bien documenté.

En parallèle avec le roman, j’ai commencé à regarder la série TV et après un seul épisode je suis déjà sous le charme de Michele Riondino qui interprète Vincenzo. C’est sûr, je lirai la suite avec grand plaisir.

mardi 26 mars 2024

Un conte parfait

 

Résumé : 
Issue de la haute société madrilène, Margot gère avec brio la communication de l'empire familial, possède un dressing bien rempli et s'apprête à épouser le prince charmant dont chacune rêve en secret ! Sauf que le jour J : grosse crise d'angoisse. Margot prend la fuite.
David cumule trois jobs mal payés, dort sur un canapé chez un couple d'amis et ne possède rien à part une collection de T-shirts troués. Bref, un raté sans avenir ! Ce n'est pas lui qui le dit, mais la femme de sa vie... qui vient de le larguer.
Margot, 32 ans, et David, de cinq ans son cadet, n'auraient jamais dû se rencontrer, devenir complices, puis amants au cours d'une escapade en Grèce. Mais nous sommes dans un conte... Et, au sortir de cette parenthèse enchantée, Margot devra bien faire un choix.

Mon avis : 
Un conte parfait c’est l’histoire de deux personnages que j’ai vraiment adorée :

- Margot, vice-présidente de l’un des plus grands groupes hôteliers, a laissé tomber son fiancé, Filippo, le jour de leur mariage devant l’autel et leurs 500 invités.
- David, l’éternel ado cumule trois emplois et vit sur le canapé de l’appartement de son meilleur ami, a le cœur brisé depuis qu’Idoia.

Dès le début, j’ai senti une énorme étincelle entre David et Margot et je voulais qu’ils soient heureux ensemble. Je sais que certaines lectrices pensent que les personnages additionnent les clichés (richesse – pauvreté, maturité – immaturité…) mais cela n’a pas gâché ma lecture. Au contraire, dès les premières pages, je les ai trouvé super mignons.

La Grèce est ses iles me font rêver et je dois dire que j’ai été fascinée par tous les moments privilégiés que David et Margot ont vécus là-bas, dans ce petit paradis qui n’appartenait qu’à eux. La connexion, l’alchimie, les regards, les mots et les petits moments volés ont rendu cette histoire inoubliable.

La fin est comme le conte : parfaite. Elle est très ouverte et l’on peut choisir à notre guise. D’habitude je n’aime pas ce genre de fin mais elle se glisse parfaitement avec le reste de l’histoire.

Et que dire de la série Netflix qui est juste parfaite également : Anna Castillo et Alvaro Mel sont excellent et forme un très beau couple a l’image de Margot et David.

vendredi 22 mars 2024

La ville dévastée

 

Résumé : 
14 mai 1940. La ville de Rotterdam est dévastée par le bombardement le plus violent que les Pays-Bas aient jamais connu. Les rues animées et joyeuses que Katja chérissait depuis son enfance ne sont plus que gravats fumants arpentés par les nazis. Miraculeusement rescapée, la jeune femme doit se rendre à l'évidence : quelque part sous les décombres gît sans doute la moitié de sa famille et de ses amis.
Avec le soutien de son mari Daniel, elle accueille ses frères et soeurs survivants, mais la connivence de ses beaux-parents envers les exactions nazies, le deuil de ses proches impossible à faire, les rations alimentaires de plus en plus rares et la mise au ban progressive et fatale de la population juive de la ville mettent en danger son avenir...
Simone van der Vlugt raconte une femme précipitée dans un rôle de mère qu'elle n'était pas prête à assumer, et dont le formidable courage n'a d'égal que l'amour porté à sa famille. Avec une grande puissance d'évocation, elle interroge : comment rester fidèle à ses valeurs humanistes et protéger ceux qu'on aime quand le monde autour de soi est devenu cendres ?

Mon avis : 
Avec La ville dévastée, on suit le déroulement de la Seconde Guerre mondiale à Rotterdam avec la famille de Katja.

J’ai appris beaucoup avec ce roman, je ne savais pas que les Pays-Bas avait tant souffert pendant la guerre et l’on ressent énormément de compassion pour ses habitants qui subissent chaque jour : la peur, la faim, le froid, la résistance, la clandestinité, la trahison.

On voit que l’auteure a fait un gros travail de recherches car il y a énormément de détails, peut-être un peu trop a certains passages mais cela n’a pas gâcher ma lecture. Je ne sais pas si tous les faits sont exactes mais j’ai tout de même un peu de mal à croire que les gens avaient autant d’information à l’époque. Mes grands-parents ont connu la guerre en France et m’ont toujours dit qu’ils ne savaient rien.

En tout cas, je me suis attachée à cette famille, on s’imagine forcément à leurs places et on se demande quel choix on aurait fait.



Les survivants


Résumé : 
Benjamin, Pierre et Nils sont venus accomplir les dernières volontés de leur mère : répandre ses cendres dans le lac qui borde leur maison d'enfance, non loin d'une épaisse forêt de sapins comme on en trouve en Suède. Là où, vingt ans auparavant, un drame a changé le cours de leur existence.

Mon avis : 
Dans le premier chapitre, le ton est donné car une voiture de police arrive après une bagarre entre trois frères, puis nous plongeons dans le passé avec un sentiment de malaise.

C'est un roman très sombre et troublant sur une famille dysfonctionnelle. La relation instable du couple, exacerbée par une forte consommation d'alcool et leur parentalité négligente, est bien représentée, créant une atmosphère oppressante.

C’est une histoire déroutante à suivre à cause du format non linéaire de la narration. Nous faisons sans cesse des aller-retours entre passé et présent en fonction des souvenirs de Benjamin.

Son traumatisme d’enfance est grand et a la suite d’une psychothérapie, il va prendre conscience des souvenirs enfuis. La révélation finale est terrible et m’a fait froid dans le dos.

C’était le premier roman d’Alex Schulman que je lisais mais j’ai maintenant envie de découvrir ses autres romans.

mardi 19 mars 2024

Le pays des autres, tome 2 : Regardez-nous danser


Résumé : 
1968 : à force de ténacité, Amine a fait de son domaine aride une entreprise florissante. Il appartient désormais à une nouvelle bourgeoisie qui prospère, fait la fête et croit en des lendemains heureux. Mais le Maroc indépendant peine à fonder son identité nouvelle, déchiré entre les archaïsmes et les tentations illusoires de la modernité occidentale, entre l’obsession de l’image et les plaies de la honte. C’est dans cette période trouble, entre hédonisme et répression, qu’une nouvelle génération va devoir faire des choix. Regardez-nous danser poursuit et enrichit une fresque familiale vibrante d’émotions, incarnée dans des figures inoubliables.

Mon avis : 
Encore meilleur que le premier tome. Ici ce sont les enfants de Mathilde et Amine que l’on suit : Aicha devient docteur après avoir passé plusieurs années en France. Selim lui peine à trouver sa place et va prendre le large. J'adore les personnages et leur évolution et les personnages secondaires ne sont pas en reste.

Nous sommes dans les années 1968 au Maroc et arrivent les premiers mouvements hippies qui heurtent la mentalité traditionnelle du pays. Instabilité, menace d’attentats contre le roi, la situation du pays est vraiment bien expliquée.

J’espere vite qu’il y aura un dernier tome pour découvrir les années plus moderne et la suite de la saga familiale.


Les nageurs de la nuit


Résumé : 
Pologne, 1980. Ludwik et Janusz, étudiants, se rencontrent dans un camp d’été à la campagne et tombent amoureux autour d’un roman interdit de James Baldwin. Mais de retour à Varsovie, sous le joug d’un Parti soupçonneux, leur relation devient dangereuse. Alors que Janusz veut rentrer dans le rang du Parti, Ludwik s’insurge contre la politique injuste qui régit son pays. Chacun d’eux se trouve confronté au choix d’une vie : Faut-il trahir ou se trahir pour protéger ceux que l'on aime ?

Mon avis : 
Les nageurs de la nuit est un récit touchant et mélancolique, raconté à la deuxième personne, dans lequel deux garçons (Ludwik et Janusz) se rencontrent et vivent une histoire d’amour, le temps d’un été au bord des lacs.

Mais une fois rentrée en ville, l’atmosphères sombres de la Pologne communiste des années 1980 refait surface et nos deux héros n’ont pas les mêmes envies et désirs pour leur futur. Il faut qu’ils fassent des choix difficiles et être prudent.

J’ai beaucoup aimé ce roman, qui est magnifiquement écrit mais j’ai eu plus de mal avec la temporalité. Les passages entre présent et passé ne sont pas toujours bien séparé et plusieurs fois je me suis perdue dans la narration.

Amours et autres obsessions


Résumé : 
L'amour, c'est comme la tombola : pas facile de tirer le bon numéro. Question de chance ou de... lucidité ? Prenez une hypnothérapeute en quête de stabilité sentimentale, amoureuse d'un père célibataire harcelé par une ex prête à tout pour ne pas être oubliée, y compris à traquer sa rivale. Ajoutez un zeste d'idéalisme et le rêve d'une relation parfaite. Cela donne un triangle amoureux à haut risque...

Mon avis :
Une lecture agréable, avec un ton légèrement sarcastique et la plume de l’auteure qui apporte le sourire. C’est une banale histoire de triangle amoureux mais une fois commencé on a envie de connaitre la fin. Et justement, j’attendais quelque chose d’explosif, une grosse révélation mais malheureusement ce n’est pas arrivé. Ici, tout est bien qui finit bien et les amateurs de Happy end seront ravie. Je reste quand même un peu déçue de mon coté.

Les personnages sont attachants : Ellen et Saskia mais j’ai eu un peu plus de mal avec Patrick qui me semblait un peu lunatique (tantôt gentil, tantôt colerique et injuste).

Ce n’est clairement pas le meilleur roman de Liane Moriarty mais si vous chercher une lecture de vacances facile c’est le livre parfait.

lundi 11 mars 2024

Quelqu'un d'autre

 

Résumé : 
« Il y a trois vérités : ma vérité, ta vérité, la vérité. »
Côte d'Azur - Printemps 2023. Au large de Cannes, un yacht dérive entre les îles de Lérins. À son bord repose Oriana Di Pietro, éditrice italienne et héritière d'une célèbre famille milanaise. Agressée sauvagement, elle succombera après dix jours de coma.
Qui a tué Oriana ? Un homme et trois femmes livrent leur version de l'histoire : Adrien, le mari de la victime, pianiste de jazz séduisant et mystérieux ; l'insaisissable Adèle, sa jeune maîtresse ; Justine, la policière locale chargée de l'enquête et Oriana enfin, à travers le récit bouleversant des dernières semaines de sa vie.
Personne ne ment. Mais personne n'est d'accord sur la vérité... Fascinant et audacieux, ce suspense psychologique imprévisible s'impose comme l'un des romans les plus réussis de Guillaume Musso.

Mon avis :
Très déçue par Quelqu’un d’autre, je m’attendais a vraiment mieux de la part de Guillaume Musso.

Il y a beaucoup de suspense et très vite le roman devient très difficile a lâcher tant on a envie de connaitre le coupable. C’est bien la le seul point positif car pour le reste, j'ai trouvé que :
- Les personnages etaient détestables
- Le dénouement autour d’Oriana et Adele, vraiment improbable et tirés par les cheveux
- La fin a l’eau de rose entre Justine et Adrien m'a fait roulé des yeux.
- Les longueurs des articles de journaux au début pour exposer l’intrigue plutôt que du simple récit m'a un peu gaché la lecture.

On est loin de certains romans de l’auteur malheureusement.

Le pavillon des combattantes


Résumé : 
En pleine pandémie de grippe espagnole, l'ancien monde est en train de s'effondrer. À la maternité, des femmes luttent pour qu'un autre voie le jour. 1918. Trois jours à Dublin, ravagé par la guerre et une terrible épidémie. Trois jours aux côtés de Julia Power, infirmière dans un service réservé aux femmes enceintes touchées par la maladie. Partout, la confusion règne, et le gouvernement semble impuissant à protéger sa population.
À l'aube de ses 30 ans, alors qu'à l'hôpital on manque de tout, Julia se retrouve seule pour gérer ses patientes en quarantaine. Elle ne dispose que de l'aide d'une jeune orpheline bénévole, Bridie Sweeney, et des rares mais précieux conseils du Dr Kathleen Lynn - membre du Sinn Féin recherchée par la police. Dans une salle exiguë où les âmes comme les corps sont mis à nu, toutes les trois s'acharnent dans leur défi à la mort, tandis que leurs patientes tentent de conserver les forces nécessaires pour donner la vie.

Mon avis :
Le pavillon des combattantes est un roman féministe ou l’auteure dresse le portrait de plusieurs femmes fortes, qui soignent, qui accouchent dans la douleur et qui luttent pour leur survie dans un monde d’hommes.

Au début, j'ai eu un peu de mal à m'y mettre, à cause des nombreuses descriptions médicales qui ont tendance à nous faire perdre le fil de l’intrigue. Le rythme du roman est donc un peu étrange mais au final, j’ai passé trois jours intenses aux côtés de Julia et Bridie.

La description de Dublin en 1918 est vraiment réussite et nous sommes frappé par la pauvreté, l’occupation britannique et le combat pour voir naitre la république d’Irlande, et bien sur l’épidémie de grippe. Emma Donoghue raconte aussi les atrocités que l’Église catholique a fait subir a toutes ses femmes qui tombaient enceintes hors mariage.

J’ai beaucoup aimé Julia qui est très humaine et empathique, c’est aussi une très bonne infirmière. J’aurai aimé en savoir davantage sur Tim, son frère ou sur Bridie (partie un peu trop rapidement). C’est un roman qui a encore plus de sens, puisqu’il est sorti en pleine pandémie du Covid.

vendredi 8 mars 2024

Journal d'un vide


Résumé : 
Puisqu'elle est la seule femme de son équipe, c'est Mme Shibata, une jeune trentenaire diplômée, qui hérite des tâches quotidiennes les plus ingrates. Faire le café, ranger la salle de réunion, laver les tasses sales de tous ses homologues masculins... Mais un jour, dans un accès de rébellion non prémédité, elle refuse.
L'odeur d'un mégot se consumant au fond d'une énième tasse de café lui donne la nausée. Du fait de sa grossesse, annonce-t-elle. Seule ombre au tableau : Mme Shibata n'est pas enceinte... Une mécanique folle se met alors en marche tandis qu'une nouvelle vie s'offre à elle. Sa condition la protège désormais des heures supplémentaires, de la photocopieuse et de la machine à café. Elle peut enfin se reposer, suivre des cours d'aérobic prénatale, et même... assister à sa première échographie. Alors que son ventre grossit et que la frontière avec la réalité s'estompe, une question demeure : jusqu'où cette « grossesse » peut-elle aller ? Un récit plein d'audace et de surprises sur la maternité et la place des femmes dans le monde du travail.

Mon avis : 
Un récit intéressant sur la place de la femme dans la société japonaise. Nous suivons le quotidien d’une jeune trentenaire, qui sur un coup de tête annonce à ses collègues de travail qu’elle est enceinte. Ce roman est donc son journal de grossesse et la transformation de sa vie

La solitude n'est pas évoquée, c'est un sentiment que l'on ressent en lisant le livre. C'est une ambiance, un roman contemplatif comme seuls les écrivains japonais savent les écrire.

Il y a des passages qui m’ont plu, des bonnes réflexions sur la maternité et paternité mais d’autres chapitres m’ont semblé longs.

J'ai ressenti enormement de pitié pour la narratrice, sa santé mentale dont personne ne se preoccupe vraiment.

mardi 5 mars 2024

The woman inside


Résumé : 
Three young people.
Bill, a widower and single dad, is in a financial mess with bills to pay when he rents out a room in his apartment to Karla.
Karla left home to study law and to earn some money begins working as a cleaner at the palatial home of Steven and Regina Rytter. But inside their house it is clear that something is wrong with the doctor and his wife, who never leaves her bedroom.
Jennica is single and careerless when she meets Steven on Tinder. But just as she thinks her luck is changing, it soon becomes clear that Steven is hiding secrets of his own . . .
Two murders.
By the end of the summer Steven and Regina Rytter will be found dead in their home and the questions will begin . . .
One truth.
Ordinary people will do things they never thought possible when faced with extraordinary circumstances, and the truth is that the woman inside may hold the key to it all . . .

Mon avis : 
Une petite déception pour ce roman de M. T. Edvardsson, moi qui avais pourtant beaucoup aimé Une famille presque normale (En helt vanlig familj) ou encore Ceux d’à côté (Goda Grannar).

Un couple est retrouvé assassiné chez eux et très vite les suspicions tournent autour de trois personnages : Jennica, Bill et Klara. Le roman est bien construit avec des chapitres courts qui alternent entre les points de vue et des extraits d’interrogatoires des suspects. Le suspense omniprésent et jusqu’au bout on se demande ce que nous réserve l’auteur. Mais tout retombe très vite comme un soufflé car la fin inattendue que j’espérais n’est jamais arrivée… Dommage !

lundi 4 mars 2024

Un animal sauvage

 

Résumé : 
2 juillet 2022, deux malfaiteurs sont sur le point de dévaliser une grande bijouterie de Genève. Mais ce braquage est loin d'être un banal fait divers...

Vingt jours plus tôt, dans une banlieue cossue des rives du lac Léman, Sophie Braun s'apprête à fêter ses quarante ans. La vie lui sourit. Elle habite avec sa famille dans une magnifique villa bordée par la forêt. Mais son monde idyllique commence à vaciller.

Son mari est empêtré dans ses petits arrangements.

Son voisin, un policier pourtant réputé irréprochable, est fasciné par elle jusqu'à l'obsession et l'épie dans sa vie la plus intime.

Et un mystérieux rôdeur lui offre, le jour de son anniversaire, un cadeau qui va la bouleverser.

Il faudra de nombreux allers-retours dans le passé, loin de Genève, pour remonter à l'origine de cette intrigue diabolique dont personne ne sortira indemne. Pas même le lecteur.

Mon avis : 
C’est sans doute le roman que j’attendais le plus cette année (je l’avais d’ailleurs précommandé depuis plusieurs semaines) et encore une fois, j’ai adoré ce nouveau livre de Joel Dicker.

Ce roman se situe en Suisse ou un braquage a lieu à Genève. On suit plusieurs personnages qui sont tous connectés les uns aux autres. Si le scénario semble simple, bien évidemment, l’auteur nous réserve de nombreuses surprises et révélations et nous entraine sur de multiples fausses pistes.

On retrouve la même construction qui fait son style, les retours en arrière, le point de vue des différents personnages…. C’est une construction très efficace car une fois commencé, encore une fois, il est difficile de lâcher le roman.

Les personnages sont attachants, j’ai adoré Sophie, un personnage tellement complexe. L’histoire de la panthère et de ce roman italien, roman dans le roman est vraiment intéressant et m’a beaucoup plu également.

Je n’ai plus qu’une attente : vivement le prochain roman de l’auteur.



vendredi 1 mars 2024

The fiction writer


Résumé : 
Last night I dreamt I went to Malibu again…

The once-rising literary star Olivia Fitzgerald is down on her luck. Her most recent novel—a retelling of Daphne du Maurier’s Rebecca—was a flop, her boyfriend of nine years just dumped her and she’s battling a bad case of writer’s block. So when her agent calls her with a high-paying ghostwriting opportunity, Olivia is all too willing to sign the NDA.

At first, the write-for-hire job seems too good to be true. All she has to do is interview Henry “Ash” Asherwood, a reclusive mega billionaire, twice named People’s Sexiest Man Alive, who wants her help in writing a book that reveals a shocking secret about his late grandmother and Daphne du Maurier. But when Olivia arrives at his Malibu estate, nothing is as it seems. The more Olivia digs into his grandmother’s past, the more questions she has—and before she knows it, she’s trapped in a gothic mystery of her own.

Mon avis : 
La Californie est un endroit que j’aime beaucoup pour y avoir passé quelques temps avec mon mari pour notre voyage de noces. Et puis un roman qui parle de Daphne du Maurier forcément je fonce sans réfléchir.

J’ai passé un très bon moment avec ce roman mais j’ai eu plus de mal avec les personnages. L’intrigue est en effet très réussite, le suspense est là, la construction du roman est bonne avec des chapitre court et des révélations qui tombent toujours à pic. Mais j’ai eu beaucoup plus de mal avec Olivia et Ash. LA jeune femme est en effet, complétement naïve ou vraiment incapable de réfléchir par elle-même mais toutes ses décisions sont sans fondement. Ash est censé être attirant, un fantasme pour les lectrices féminines mais il m’a laissé de marbre. Il est beaucoup trop prétentieux, imbu de lui-même. Avec d’autres personnages, j’aurais sans doute eu un coup de cœur pour le roman mais là ça a un peu gâché ma lecture.

lundi 26 février 2024

Seven Days in June


Résumé : 
Eva Mercy is a single mother and bestselling erotica writer who is feeling pressed from all sides. Shane Hall is a reclusive, enigmatic, award-winning novelist, who, to everyone's surprise, shows up unexpectedly in New York.

When Shane and Eva meet at a literary event, sparks fly, raising not only their buried traumas, but also the eyebrows of the Black literati. What no one knows is that fifteen years earlier, teenage Eva and Shane spent one crazy, torrid week madly in love. While they may be pretending not to know each other, they can't deny their chemistry - or the fact that they've been secretly writing to each other in their books through the years.

Over the next seven days, amidst a steamy Brooklyn summer, Eva and Shane reconnect - but Eva's wary of the man who broke her heart, and wants him out of the city so her life can return to normal. Before Shane disappears though, she needs a few questions answered . . .

Mon avis : 
J’entends souvent parler de Tia Williams, je vois ses romans chez tous les libraires et ça y est, j’en ai enfin lu un et j’ai vraiment aimé.

Eva est une auteure de romans érotiques / fantastique. Elle adorerait écrire un roman plus « sérieux » mais elle élève seule sa fille et veut lui offrir l’enfance heureuse qu’elle n’a pas eu. Shane est un écrivain salué par la critique mais il reste très mystérieux. Ces deux-là se retrouve lors d’une conférence et tout le monde dans la salle se rend compte de l’alchimie entre eux. Car ils se connaissent, ont vécu une semaine de passion lors de leur adolescence et ne se sont plus revus depuis 15 ans.

J’ai adoré ce couple, leur blessure, leur enfance malheureuse et comment ils se débattent avec leurs démons aujourd’hui. Le style de l’auteure est plaisant, le roman se lit très vite et il m donne envie de découvrir les autres romans de Tia Williams.

Poussière blonde

 

Résumé : 
« Pauline avait conscience qu'elle n'était qu'un être ordinaire aspiré dans l'orbite d'une femme qui, elle, n'avait rien d'ordinaire... Être femme de chambre, c'était précisément cela : faire intrusion sans le vouloir dans l'intimité d'autrui, voir le contenu des corbeilles à papier, remarquer les titres des livres, lire les premières phrases des cartes, lettres et petits mots qui traînent. Tout était là, en pâture ; la vie entière de quelqu'un, dissimulée dans une chambre d'hôtel. »
Un matin, Pauline est appelée pour nettoyer la suite 614 du Mapes Hotel. Alors qu'elle pense trouver une chambre vide, une femme apparaît, hagarde : Mrs. Arthur Miller, alias Marilyn Monroe, dont le séjour à Reno marque la fin de son mariage avec le célèbre dramaturge et le tournage infernal d'un film à la légende noire, Les Désaxés.
Avec pour décor l'immensité aride du désert du Nevada et ses chevaux sauvages, les mustangs, Poussière blonde raconte le choc d'une rencontre inoubliable entre deux femmes que seul le hasard pouvait réunir.

Mon avis : 
Après Emile Zola, Tatiana de Rosnay signe une biographie romancée de Marilyn Monroe. Nous sommes en 1960 et Marylin est à Reno, pour tourner son dernier film, Les Désaxés. Pauline, une jeune femme de chambre au majestueux Mapes hotel est chargée de nettoyer la suite 614. Elle fait alors la rencontre de la célèbre actrice et commence une jolie amitié qui durera 3 mois et qui changera la vie de Pauline.

J’ai vraiment adoré ce roman, les descriptions de Marilyn sont superbes, et l’on sent la fragilité, la générosité, les blessures de la femme qui se cache derrière. C’est extrêmement émouvant.
J’ai aimé l’ambiance, la chaleur du désert, les chevaux sauvages qui rodent. Les années 1960 sont également très bien décrite : Le divorce des Miller, la liaison de Marilyn avec Yves Montand, la mort de Clark Gable et la playlist de fin pour se replonger dans la musique d’époque. Et même, si l’histoire est un peu longue à se mettre en place, on est très vite happé par Mrs Miller. Un roman que je recommande vraiment.

lundi 19 février 2024

Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique


Résumé : 
Âgée d'une vingtaine d'années, Nikki vient d'abandonner ses études et travaille dans un pub en attendant de trouver sa voie. Une émancipation peu courante pour une jeune femme sikh. Jusqu'au jour où, partie déposer une annonce au temple de Southall pour sa sœur en quête d'un mariage arrangé, Nikki tombe sur une étonnante offre d'emploi : on cherche une enseignante pour donner un cours de creative writing à un petit groupe de femmes siks. Elle aime lire, elle aime écrire, elle saute sur l'occasion.
Mais alors qu'elle pensait animer un atelier d'écriture à des apprentis auteurs, elle se retrouve face à une poignée de femmes majoritairement analphabètes, délicieusement déchaînées, bien décidées à parler d'érotisme et à partager leurs expériences amoureuses et familiales, souvent comiques, parfois bouleversantes, mais toujours pleines d'humanité...
Quand un banal club de lecture devient le théâtre des plus incroyables révélations... Au croisement entre Joue-la comme Beckham, Kaboul Beauté et Sept mers et treize rivières, un roman d'empowerment féminin grand public, qui questionne avec originalité et peps la place des femmes et le poids de leur voix dans une société dominée par la religion, la tradition et les hommes.

Mon avis : 
Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique est un roman touchant sur la condition de la femme. Si avec ce titre, on pourrait penser à un roman léger, il n’en est rien car il aborde des sujets graves comme les mariages forcés, les crimes d'honneur, la soumission des femmes….

Le roman se situe à Londres au cœur d’une communauté indienne. Nikki est une jeune femme moderne qui a grandit dans une famille d’immigrés indiens. Elle souhaite conservait sa liberté et s’oppose à sa mère et sa sœur. Elle décroche un job dans un temple ou elle va animer un atelier d’écriture mais les femmes qu’elles va rencontrer sont bien différentes de ce qu’elle avait imaginé.

On découvre une multitude de personnages vraiment intéressant et on découvre leurs tiraillements entre traditions ancestrales et désir de liberté. L’amour et le mariage sont des notions complètement différentes entre l’Europe et l’Inde et j’ai trouvé ses femmes très courageuses. Elles sont mariées jeunes, souvent a des hommes bien plus vieux, qu’elles ne connaissent pas et n’ont pas une vie facile ou heureuse.

C’est un roman poignant que je ne suis pas près d’oublier.

mardi 13 février 2024

Le Bon Mari de Zebra drive


Résumé : 
Femme mariée au plus doux des hommes, mère de famille comblée et célèbre propriétaire de la seule agence de détectives du Botswana, Mma Precious Ramotswe avait tout pour être heureuse. Jusqu'à ce que Mma Botumile, «la femme la plus déplaisante du Botswana», pousse la porte de l'Agence pour une affaire de mari volage... Voilà que soudain son mari, Mr J.L.B. Matekoni, décide de s'improviser enquêteur tandis que Mma Makutsi, récemment fiancée, semble préférer le shopping à son travail. Voudrait-elle quitter son poste d'assistante-détective ? C'est alors qu'un nouveau client se présente : des morts étranges sont survenues à l'hôpital de Mochudi, toujours un vendredi, dans le même lit, à la même heure... De quoi faire oublier à Mma Ramotswe les petits soucis du quotidien !

Mon avis :
Huitième tome des enquêtes de Mma Ramotswe et le voyage au Botswana est toujours un vrai plaisir.

Beaucoup de changements concernant les personnages : Mma Makutsi est sur le point de se mari, Mr J.L.B. Matekoni s’improvise détective et pense que son épouse a un amant, Charlie veut quitter son apprentissage… et en plus de ça, plusieurs enquêtes viennent s’ajouter à l’intrigue.

J’ai encore une fois été charmée par l’écriture de Alexander McCall Smith qui me donne toujours envie de découvrir le Botswana mais l’Afrique plus en général. Cette série est vraiment rafraichissante et fais vraiment du bien !

mercredi 7 février 2024

Annabelle


Résumé : 
La détective Charlie Lager est contrainte par ses supérieurs de retourner à Gullspång, la petite ville où elle s'était juré de ne jamais remettre les pieds pour enquêter sur la disparition d'une jeune fille de 17 ans, Annabelle que la police locale n'a pu retrouver. Alors que ses recherches progressent, Charlie est confrontée à un passé traumatisant, vieux de 20 ans. La jeune femme, que sa brillante ascension dans la police suédoise a conduite à résoudre des enquêtes particulièrement complexes, se retrouve démunie et vulnérable face aux démons de sa propre enfance ; car Charlie aussi a de sombres secrets.
Lina Bengsdotter, en écrivant ce thriller plein de suspense, montre le poids des relations sociales dans de petites communautés où les rumeurs se répandent rapidement, où personne ne peut échapper à son passé. Le personnage complexe et intense de Charlie n'est pas sans rappeler celui de Stella Gibson dans la série The Fall.


Mon avis :
Annabelle est le premier tome d’une saga prometteuse. On fait la connaissance d’une flic pas comme les autres, une femme torturée dont l’enfance avec une mère alcoolique et dépressive à laisser des traces. Elle vit à Stockholm mais doit retourner dans son village d’enfance pour une enquête sur la disparition d’une jeune fille.

J’ai aimé l’écriture, le style de Lina Bengtsdotter est fluide et le roman se lit très vite. L’enquête est bien menée, les policiers sont efficaces mais je m’attendais à une fin un peu différente (je n’en dis pas plus pour éviter les spoilers).

J’ai vraiment envie de retrouver Charlie Lager dans d’autres enquêtes mais j’espère que les prochains tomes ne vont pas tourner en rond et apporteront quelque chose d’un peu différent plutôt qu’une flic a problème, avec une nouvelle jeune fille disparut.

mardi 6 février 2024

Ma soeur, serial killeuse

 

Résumé : 
Korede s’est donné pour mission de protéger sa cadette envers et contre tout, et ce n’est pas une mince affaire. Non contente d’être la plus belle et la favorite de leur mère, Ayoola a aussi la fâcheuse habitude de tuer ses amants. Ainsi, au fil du temps, Korede est devenue experte pour faire disparaître les traces de sang et les cadavres. « Seulement, avec Femi, ça fait trois. Et à trois, on vous catalogue serial killer… » À l’instar d’une Jane Austen des temps modernes, Oyinkan Braithwaite interroge les liens du sang, tout en pratiquant une critique en règle de la société nigériane : sa corruption, ses différences de classe, son machisme exacerbé…
Une comédie noire et décalée, aussi mordante que glaçante.

Mon avis : 
Un premier roman qui nous emmène à Lagos ou l’on fait la connaissance de Korede et de sa jeune sœur Ayoola. Cette dernière est une jeune fille jolie, qui plait beaucoup aux hommes, qui aime les réseaux sociaux, les vêtements mais elle a aussi une autre particularité : elle est serial killeuse et vient de commettre son troisième meurtre. Mais comme toujours Korede est là pour tout nettoyer et arranger.

C’est un roman drôle mais surtout féministe. Oyinkan Braithwaite nous fait découvrir la société nigériane, la place de la famille et les relations homme/femme. Avec une écriture limpide et tranchante comme un couteau (sans mauvais jeu de mots), elle nous montre le quotidien des Nigériens. J’aurai peut-être aimé un peu plus de profondeur dans l’histoire ou dans la description des personnages, j’ai parfois trouvé que l’intrigue ou que certains passages n’étaient que survolés et auraient pu être approfondis. J’ai malgré tout passé un très bon moment et je suis contente de cette découverte.



Chère petite

 

Résumé : 
Une jeune femme est hospitalisée après un accident de la route. Elle explique avoir réussi à se libérer de son bourreau après une captivité particulièrement éprouvante. Mais quand son père arrive à l’hôpital pour la retrouver, c’est le choc : ce n’est pas sa fille.

Mon avis : 
Un excellent thriller que je n’aurais probablement jamais découvert sans la série Netflix. Comme souvent le livre est bien meilleur que la série qui prend quelques libertés.

Dès les premières pages, nous sommes happés par le suspense. Le schéma narratif est classique mais efficace : des chapitres courts, alternances des personnages, des révélations surprises qui arrivent petit à petit, des fausses pistes dissimulées ça et la et une fin grandiose.

Les personnages sont tous psychologiquement instables et loin d’être parfaits. Ils commettent des erreurs qui leur coutent très cher mais ça les rend vraiment humains. J’ai soupçonné tout le monde sauf le vrai coupable que je n’avais pas identifié.

Ce roman m’a vraiment donné envie de découvrir d’autres romans de l’auteure.

lundi 29 janvier 2024

My fault

 

Résumé : 
Il y a trois mois, ma mère m’a annoncé une terrible nouvelle : nous déménageons en Californie, chez son nouveau mari millionnaire. Non, ce n’est pas le rêve, c’est un cauchemar ! Je dois quitter mes amis, mon copain et, par-dessus le marché, j’hérite d’un « demi-frère »…

Nick a tout pour me déplaire. Surtout quand je découvre son secret, sa double vie : courses de voiture, filles, bagarres… En plus d’être un gosse de riches, Nick est dangereux. Et puis un jour je me retrouve mêlée à son univers malgré moi. Alors mes certitudes se mettent à vaciller et ma vie à basculer…

Mon avis :
Après plusieurs livres un peu sombres au sujet difficile, j’ai eu une soudaine envie de légèreté et une bonne dose d’amour. J’ai donc sorti, ce premier tome dans le but de me détendre en découvrant Noah et Nick.

Mercedes Ron utilise les mêmes ficelles que dans toutes les romances : un jeu de séduction entre deux jeunes. Le garçon est rebel, il collectionne les conquêtes et n’a pas la langue dans sa poche, tandis que la jeune fille est innocente, sage et bonne élève. Mais la ou ce roman se démarque, c’est que nos deux héros ont des secrets, des blessures de jeunesse qui les hantent et les faits toujours souffrir. D’ailleurs Noah va vite ne plus faire face a tous ses cauchemars et va, elle aussi se rebeller, boire, sortir. Heureusement Nick est là pour la protéger.

C’est un excellent premier tome et il me tarde de lire la suite même si je me demande ce que la suite peut nous réserver vu que nos deux tourtereaux ont déjà vécu de choses tellement intenses au fil des pages de ce roman.

Certains aspects semblent un peu caricaturaux, les gangs, la grosse fortune de William et Nick, les grosses cylindrées…. Mais c’est bien décrit et ça n’a pas gâché ma lecture.

J’ai aimé les descriptions de la Californie, un état tellement beau que j’ai adoré visiter il y a quelques années et cette petite escale à Las Vegas, cette ville a la démesure totale.

Après toi, le chaos


Résumé : 
Raquel, jeune professeure de littérature, accepte un poste dans un lycée de Novariz en Espagne, la ville natale de son mari.
Dès son premier jour de travail, elle apprend que sa prédécesseure, Viruca, s’est suicidée. De plus, les élèves se montrent ouvertement hostiles et agressifs envers elle. Elle retrouve à la fin des cours un mot, glissé dans son sac : « Et toi, combien de temps tu vas mettre à mourir ? »

Raquel est déterminée à découvrir qui est derrière cette menace. Mais très vite, elle se retrouve mêlée à une histoire qui la dépasse : celle de Viruca. Raquel ne peut faire confiance à aucun des habitants du petit village, qui cachent de nombreux secrets. Qui harcèle Raquel ? Son mari est-il impliqué ? Viruca s'est-elle vraiment suicidée ou quelqu'un a-t-il mis fin à ses jours ? Le même schéma se répète-t-il avec Raquel ?

Après toi le chaos est un thriller psychologique intense qui a fait l’objet d’une adaptation sur Netflix.

Mon avis : 
J’avais beaucoup aimé la série TV et depuis très longtemps j’avais envie de découvrir le livre et je dois dire que je ne suis pas déçue.

Raquel arrive dans le nord de l’Espagne, pour un remplacement dans un lycée. Elle apprend que la professeure qui enseignait avant elle, s’est suicidée et va commencer à enquêter sur sa vie. Mais, les élèves lui mettent des bâtons dans les roues et le harcèlement commence.

C’est une très bonne enquête qui nous emmène sur plusieurs fausses pistes avant que toutes les pièces du puzzle s’emboitent ensemble. Tous les personnages ont des secrets, l’ambiance est assez noire dans cette région de l’Espagne pauvre ou le chômage atteint des chiffres records. Les jeunes sont désabusés, la drogue et la tension sexuelle sont omniprésent.

Comme dans la série, j’ai aimé le personnage de Iago (interprété par Aron Piper), il est violent, n’a pas de limites, mais l’on sent très vite que derrière cette façade de caïd, se cache une véritable blessure.

C’est bien écrit, habillement construit, bref, j’espère que d’autres romans de l’auteur seront traduits.

vendredi 26 janvier 2024

Friends, mes amours et cette chose terrible

 

Résumé : 
"Salut, je m'appelle Matthew, mais vous me connaissez peut-être sous un autre nom. Mes amis m'appellent Matty. Et je devrais être mort."

Ainsi commence la captivante histoire de l'inoubliable Chandler de Friends qui, au fil de ses souvenirs, évoque ses ambitions de jeunesse et son rapport à la célébrité, ses addictions et la guérison après un grave problème de santé qui lui fit frôler la mort. Mais avant les cures de désintoxication et les séjours à l'hôpital, il y a le Matthew de 5 ans qui voyagea de Montréal à Los Angeles, ballotté entre des parents séparés ; celui de 14 ans, star du tennis au Canada ; celui de 24 ans qui décrocha le rôle le plus convoité des États-Unis pour le pilote d'une série appelée à l'époque Friends Like Us... Dans cet incroyable récit que lui seul pouvait raconter, Matthew Perry se met à nu et dévoile la famille brisée dans laquelle il a grandi (et qui l'a laissé livré à lui-même), la soif de reconnaissance qui l'a mené à la célébrité et le vide en lui que rien n'a su combler, pas même la réalisation de ses plus grands rêves. Il revient également sur la paix que lui procure aujourd'hui la sobriété et ce qu'il ressent face à l'omniprésence de Friends, nous livrant des anecdotes sur ses camarades de tournage et d'autres stars croisées sur la route.
Avec l'humour et l'honnêteté qu'on lui connaît, Matthew Perry dépeint le combat de toute une vie contre la dépendance et ce qui l'a engendrée, lui qui semblait tout avoir. Des mémoires inoubliables à la fois intimes et édifiants, et une main tendue vers ceux qui luttent contre l'addiction. D'une honnêteté sans faille, émouvant et irrésistiblement drôle, voici le livre que les fans du monde entier attendaient.

Mon avis : 
J’ai fini Friends, mes amours et cette chose terrible hier soir et je ne sais absolument pas comment écrire cette critique. J’ai adoré certains aspects de cette autobiographie mais aussi détesté certains passages.

Commençons par le positif : comme beaucoup, j’ai eu envie de lire ce livre car j’adore Friends, c’est sans doute ma série préférée et je ne me lasse jamais de re-re-re-re-re voir les épisodes. Chandler Bing a toujours été mon personnage favori et je l’aime et l’aimerai toujours. Mais Matthew Perry n’est pas Chandler Bing, même s’il prétend qu’ils se ressemblent beaucoup.

Je trouve très courageux la démarche de s’ouvrir et se confier autant sur ses démons, ses addictions, de vouloir s’en sortir avec autant de volonté. Je trouve fabuleux de vouloir aider les gens et d’investir du temps et de l’argent pour aider d’autres addicts. Je trouve incroyable que Matthew Perry voulait vraiment y croire et continuer sa lutte chaque jour jusqu’à cette fin tragique.

Certains critiquent l’écriture du livre, en même temps il est acteur, auteur de scenarios ou pièce de théâtre et non Nobel de littérature, enfin pour ma part, je n’ai pas été choqué du style et j’ai dévoré le livre en 24h sans pouvoir m’arrêter. Il y a quand même quelques blagues un peu douteuses celle de Keanu Reeves a été supprimé mais reste celle de Paul McCartney que je n’ai pas trouvé drôle.

Mais, il y a un gros mais et d’autres choses m’ont beaucoup dérangé : son arrogance et sa misogynie. L’arrogance, je lui pardonne volontiers. Il a énormément d’argent et le succès lui est sans doute un peu monté à la tête. Personnel, si j’étais à sa place, je serais sans doute tout aussi arrogante. Mais sa manière de parler des femmes est écœurante. Tous les hommes cités dans ses pages sont talentueux, drôles, intelligents, tandis que les femmes sont toujours décrites physiquement (sauf Lisa Kudrow, qu’il décrit comme la femme la plus drôle du monde sous-entendu, elle n’est pas à son gout). Sinon, il cite plusieurs fois Julia Roberts, pour se vanter de l’avoir mis dans son lit, Jennifer Anniston pour l’avoir rejeté et on dirait qu’a 53 ans, il n’avait toujours pas digéré, d’autres femmes ne sont même pas nommées comme celle avec qui il était durant le covid, qu’il a demandé en mariage complètement défoncé et à son retour de rehab « je supportais désormais ses chiens. C’est dire à quel point j’avais peur d’être abandonné. » ou la serveuse Renee « j’aurai baiser de la boue a cette époque ». Bref, c’est immonde…

Le dernier chapitre rattrape un peu le tout, il présente ses excuses aux gens qu’il a pu blesser et on sent une réelle envie de s’en sortir, d’y croire, de rencontrer l’amour (même si sa liste de ce qu’il cherche chez une femme fait penser à un casting d’actrice…). Il est d’autant plus émouvant depuis sa disparition en octobre dernier et a su me toucher au cœur.

mercredi 24 janvier 2024

Hana

Résumé :
Un jour d'hiver 1954, Mira, neuf ans, désobéit à ses parents. En guise de punition, elle est privée de dessert. Cet incident, d'apparence ordinaire, va pourtant changer sa vie pour toujours. Elle se retrouve avec son étrange tante Hana et découvre, peu à peu, le passé tragique de sa famille...
A un rythme captivant et avec un remarquable sens du drame, Alena Mornštajnová nous livre le récit de deux destins étroitement imbriqués, où s'entrelacent la culpabilité et la souffrance, la mort et le souvenir, un récit où chaque mot à son poids et les silences sont éloquents.

Mon avis : 
Hana est un magnifique roman qui se déroule sur trois générations. Le récit commence avec Mira, une petite fille qui grandit dans les années 1950. Lors d’un repas de famille, et après une bêtise, elle est privée de dessert. Cette punition va alors lui permettre de survivre puisqu’à toute sa famille va attraper le typhus. Seule sa tante Hana survit et la recueille. Hana est une inconnue pour elle, elle est mutique, mince, ne sort pas beaucoup et toujours avec une tranche de pain dans la poche. Elle va alors se pencher sur l’histoire de sa famille juive.

C’est un roman magnifique, très bien écrit et qui fait froid dans le dos. Les descriptions des lois anti-juives puis du sort des déportés sont très durs, pourtant ce genre de romans est très important pour le travail de mémoires. Ne jamais oublier !