mardi 30 octobre 2018

La femme secrète

Résumé : 

Louise Andersen, la quarantaine, vit dans un petit village retiré sur l’île de Bornholm, au Danemark. Elle partage l’existence d’un écrivain, Joachim, de dix ans son aîné. Leur vie, sans histoires, est routinière. Jusqu’au jour où un homme, Edmund, arrive sur l’île et reconnaît Louise : c’est sa femme, Helene, disparue sans laisser de traces trois ans plus tôt. Il en est convaincu. Et tout porte à croire qu’il a raison. Louise, stupéfaite par cette confusion, va essayer d’en savoir plus sur Helene, dont la vie semble avoir été beaucoup plus mystérieuse et exaltante que la sienne. Mais si se mettre ainsi dans la peau d’une autre femme a quelque chose d’enivrant, on peut aussi y perdre la raison… voire bien plus.

Mon avis : 

Avec la femme secrète, je me disais que j’allais passer un bon moment avec un autre très bon polar venu de Scandinavie. C’est le cas, le livre nous tient en haleine du début à la fin mais je suis déçue par le scénario qui est parfois complètement tiré par les cheveux.

On fait la connaissance de Louise ou encore Helene selon les chapitres qui vit en couple avec Joachim mais Edmund fait un jour son apparition en prétendant qu’Helene est son épouse et qu’elle a disparu il y a plusieurs années. Commence alors une quête du passé pour retrouver ses souvenirs et réapprendre à se connaitre.

Il n’y a pas à dire, c’est prenant, on passe un bon moment sans pouvoir lâcher le roman. Mais il y a un moment ou trop c’est trop, trop de rebondissements font que le roman devient vite tirer par les cheveux et donc, j’ai eu beaucoup de mal à m’attacher aux personnages que je trouvais déjà froids au départ. Je n’en garderai pas un merveilleux souvenir.

mardi 23 octobre 2018

La tentation de la seconde chance

Résumé : 

Stagiaire aux côtés d'un député de Floride, Aviva Grossman n'a rien trouvé de mieux que de se lancer dans une aventure extraconjugale avec le séduisant monsieur. Erreur de jeunesse certes, mais qui risque de lui coûter cher : après tout l'homme politique n'est pas seulement très populaire, il est aussi « très » marié.
Et lorsque leur liaison éclate au grand jour, Aviva devient immédiatement la cible des médias, ravis d'étaler tous les détails. Sa seule issue ? Se faire oublier par tout le monde, y compris sa famille.

Aviva se lance donc corps et âme dans la construction de sa nouvelle vie. Elle change de nom, de tête, de métier, et le phénomène « Aviva Grossman » disparaît au fil des années.

Mais à l'heure où les moteurs de recherche et les réseaux sociaux s'assurent que le passé existe pour l'éternité aux yeux de tous, a-t-on vraiment le droit à une seconde chance ?

Mon avis : 


J’avais repéré ce roman dans les sorties littéraires et je l’attendais avec impatience car le résumé m’avait intrigué. On suit un scandale sexuel entre une jeune stagiaire, Aviva, et un élu du congrès  américain à travers les yeux de quatre personnages féminins. D’abord Rachel, la mère d’Aviva, puis Jane, puis Ruby, la fille d’Aviva qui découvre le scandale bien des années plus tard, Embeth, la femme de l’élu et enfin Aviva elle-même qui décide de reprendre sa vie en main.

La forme m’a quelque peu déconcertée au départ, différents personnages, differences de narration entre eux et de forme (la partie sur Ruby n’est qu’un échange de mails). Pourtant l’intrigue m’a tenu en haleine et il m’a fallu que deux jours pour connaitre le fin mot de l’histoire. Nos héroïnes sont toutes très attachantes d’une manière ou d’un autre : Rachel est la mere juive par excellence, Embeth m’a touché en femme d’élu à devoir courir partout et devoir faire bonne figure. Aviva / Jane est une battante, et j’ai beaucoup  aimé la fin du roman. Ruby me laisse un peu plus perplexe. J’ai, en effet,  trouvé son jugement sur sa mere assez dur (sans doute que le puritanisme américaine y est pour quelque chose!).

C’était la première fois que je lisais Gabrielle Zevin et je suis conquise par sa plume. Elle mène son intrigue de manière intéressante s’inspirant de certains fait divers : le roman n’est pas sans rappeler l’affaire Clinton – Lewinsky, avec cette stagiaire un peu ronde, pas très bien dans sa peau, qui se croit amoureuse et cet homme mari et de pouvoir qui devra présenter ses excuses en public pour avoir succombé à la tentation. J’ai, en tout cas, trouvé intéressant de n’avoir que des points de vue féminins sur cette affaire mais surtout 4 femmes de différentes générations et au milieu social diamétralement opposé. C’est donc un roman que je vous invite à découvrir.

dimanche 21 octobre 2018

Göran Borg, tome 2 : Dans la brume du Darjeeling

Résumé : 

Göran, Suédois divorcé, 50 ans, fan du club de foot de Malmö, voit la dépression le guetter. Toujours pas de nouvel amour, un boulot ennuyeux, angoissé par l’idée même d’une vie sociale. Mais il se soigne et la belle Karen, sa psy, lui apprend à dompter son anxiété. Göran attend avec impatience la date du mariage de son ami Yogi, un beau prétexte pour retourner en Inde. Une fois sur place, il se jette à corps perdu dans des aventures rocambolesques qui le mènent jusqu’aux plantations brumeuses du Darjeeling et dans l’État du Sikkim. Dépaysement assuré. Bollywood revisité par un Suédois : un roman saturé d’épices et de couleurs !

Mon avis : 

Quel plaisir de retrouver Göran pour une nouvelle aventure en Inde. Après son premier séjour, il est de retour en Suède et a repris ses mauvaises habitudes (manger plein de crème glacée, se laisser pousser sa queue de cheval et s’enfermer chez lui plutôt que de sortir…). Et puis un jour, il rencontre un autre homme avec qui il partage plein de points communs et qui va devenir son meilleur ami. Seulement Göran commence à douter, il se pose des questions sur la sexualité de son nouvel ami : et s’il était gay ? Göran prend peur et fuit en Inde pour retrouver Yogi qui prépare son mariage. Mais encore une fois tout ne se passe pas comme prévu.

Encore une fois, et tout comme le tome 1, le dépaysement est garanti. On voyage en Inde mais dans une région toute différente cette fois : Le Darjeeling. On retrouve nos personnages au plus haut de leur forme et il me tarde maintenant de lire le troisième tome. Yogi est toujours aussi drôle et je suis contente de le voir évoluer, passer d’une mère tyrannique à une épouse au caractère bien trempé ! Je suis curieuse de découvrir ce qu’il va lui arriver en Suède dans la prochaine intrigue, lui qui vénère tant son pays.  En tout cas, je suis vraiment sous le charme de la plume de Mikael Bergstrand, qui se révèle être un conteur hors pair et qui nous fait voyager à chaque fois et surtout agrémente ses romans d’une belle touche d’humour.
 

La jeune fille et la nuit

Résumé :
Un campus prestigieux figé sous la neige
Trois amis liés par un secret tragique
Une jeune fille emportée par la nuit

Côte d’Azur - Hiver 1992
Une nuit glaciale, alors que le campus de son lycée est paralysé par une tempête de neige, Vinca Rockwell, 19 ans, l’une des plus brillantes élèves de classes prépas, s’enfuit avec son professeur de philo avec qui elle entretenait une relation secrète. Pour la jeune fille, « l’amour est tout ou il n’est rien ».
Personne ne la reverra jamais.

Côte d’Azur - Printemps 2017
Autrefois inséparables, Fanny, Thomas et Maxime – les meilleurs amis de Vinca – ne se sont plus parlé depuis la fin de leurs études. Ils se retrouvent lors d’une réunion d’anciens élèves. Vingt-cinq ans plus tôt, dans des circonstances terribles, ils ont tous les trois commis un meurtre et emmuré le cadavre dans le gymnase du
lycée. Celui que l’on doit entièrement détruire aujourd’hui pour construire un autre bâtiment.

Dès lors, plus rien ne s’oppose à ce qu’éclate la vérité.
Dérangeante
Douloureuse
Démoniaque…

Mon avis : 


Encore un Guillaume Musso qui a su me convaincre ! En effet, si je devais résumer ce roman, La jeune fille et la nuit, en un mot, ça serait addictif. Une fois commencé, impossible de s’arrêter. Au moins vous êtes prévenus !

Le roman se passe à deux époques, d’abord les années 1990 dans un lycée de la côte d’azur où Vinca disparaît. Et puis de nos jours, où le lycée organise une réunion d’anciens élèves. C’est l’occasion pour Fanny, Thomas et Maxime de se retrouver et de dévoiler les nombreux secrets qu’ils cachent depuis bien des années.

Scénario alléchant et roman très réussi, une atmosphère inquiétante, des personnages attachants aux multiples facettes, les années 1990 comme si on y était bref, j’ai adoré ce roman que j’ai écouté dans sa version audio lu par Rémi Bichet. Petit plus de l’édition audible, c’est l’entretien avec l’auteur qui retrace la genèse du roman. Bref, si vous n’avez pas encore succombé, c’est le moment.
 

mardi 16 octobre 2018

600 heures dans la vie extraordinaire d'Edward Stanton

Résumé : 

Edward Stanton, trente-neuf ans, vit seul dans une petite ville tranquille du Montana. Atteint du syndrome d’Asperger et de trouble obsessionnel compulsif, il suit une routine méticuleusement établie : tous les matins, il note l’heure à laquelle il se réveille (7 h 38), refuse de commencer sa séance de thérapie avant l’heure exacte du rendez-vous (10 heures) et, le soir (à 22 heures), il regarde un épisode de Dragnet, série policière des années soixante. Lorsqu’une mère et son fils de neuf ans emménagent en face de chez lui, le quotidien bien réglé d’Edward est bouleversé. En l’espace de 600 heures, il s’ouvre à ses nouveaux voisins et tente de se réconcilier avec son père. Découvrant les joies et les peines de l’amitié, Edward devra décider : est-il prêt à quitter sa vie solitaire pour embrasser le monde ?

Mon avis : 

Il est 18h11 et nous sommes le 288eme jour de l’année. J’écris ici ma 81eme critique depuis le 1er janvier et je vous parle aujourd’hui de ma rencontre avec un être extraordinaire – j’aime le mot extraordinaire – Edward.

Je viens de partager 600 heures de sa vie et j’adorerai être a la place de Donna et devenir moi aussi sa voisine. Edward à 39 ans, vit seul dans sa petite maison et nous découvrons son quotidien répétitif. Il est atteint de TOC (comprenais troubles obsessionnels compulsifs) et d’un syndrome d’Asperger. Il note donc tout : son heure de réveil, fait ses courses exactement à la même heure, regarde la même série chaque soir à 22h et tout changement dans son quotidien est pour lui très difficile. Et pourtant pas une seule seconde, on s’ennuie. J’ai d’ailleurs dévoré les 300 premières pages en une après-midi, puis j’ai décidé de freiner ma lecture pour savourer la fin.

Edward est touchant mais surtout tellement attachant. Il nous livre sa vie, ses réflexions toujours tellement juste, sa maladie, ses moments de bonheur comme ses doutes et ses peines. L’écriture de Craig Lancaster est juste, drôle et ce premier roman consacré à Edward tellement magnifique.

Il me faut maintenant moi aussi débuter une nouvelle pochette a la couverture verte et adresser une lettre de réclamation aux éditions Milady.
« Chère team Milady,
J’ai passé un excellent moment avec Edward et à peine après avoir refermé la dernière page du livre, il me manque déjà. Craig Lancaster a donné deux suites à ce magnifique roman : Edward Adrift (paru en 2013) et Edward Unspooled (paru en 2016). Moi qui comme Edward aime les faits, vous ne pouvez pas me laisser sans connaitre les dates d’une éventuelle traduction et parution en version française. Il me faut savoir comment sa relation avec Donna va évoluer, comment va se passer son nouveau travail et sa vie sans son père. J’ai beau essayé d’être une femme d’un pragmatique éclairée comme cette brave Docteur Buckley, il me faut ici une réponse précise.
Merci en tout cas pour cette belle publication et au plaisir de lire d’autres romans comme celui-ci. 
Cordialement,
Anne-Sophie. »

Il est 18h39, nous sommes toujours le 288eme jour de l’année et je ne peux finir cette critique sans remercier chaleureusement Price Minister et son opération Matchs de la Rentrée Littéraire #MRL18 #Rakuten, la librairie Gilbert Joseph qui m’a fait parvenir ce roman très rapidement et puis les éditions Milady qui ont publié cette petite pépite que je vous conseille vraiment.