Résumé :
Bilodo a vingt-sept ans, il est facteur et mène une existence
tranquille. À l’ère des mails et des téléphones portables, il n’a plus
souvent l’occasion d’acheminer une lettre personnelle. Alors, quand il
en trouve une dans le flot de courriers administratifs et de publicités,
il lui fait faire un petit détour et, le soir venu, ouvre l’enveloppe à
la vapeur pour en découvrir le contenu. Sagement, le lendemain, il la
remet à son destinataire. Son petit vice va le conduire à faire la
rencontre épistolaire de Ségolène, qui écrit régulièrement de beaux
haïkus à un certain Gaston Grandpré. Tandis que son amour pour la belle
grandit à l’abri du réel, un étrange coup du sort va lui offrir une
opportunité providentielle. Mais le destin ne favorise que les
audacieux. Bilodo va devoir devenir poète et abandonner tout espoir de
tranquillité, en laissant entrer dans sa vie l’intrigue et le sentiment.
Mon avis :
J'ai passé un bon moment avec ce court roman, lu d'une traite hier soir. On y fait la rencontre de Bilodo, un facteur peu ordinaire. Il est plutôt seul, sans ami et son seul plaisir et d'intercepter des lettres de sa tournée pour les lire et finalement les remettre a leur destinataire le lendemain. "À une époque, il s'était envoyé des lettres, mais l'expérience l'avait
déçu. Il avait cessé de s'écrire peu à peu, et ça ne lui manquait pas ;
il ne s'ennuyait pas de lui-même."
C'est comme ça qu'il fait la "connaissance" de Ségolène qui écrit très régulièrement des haïkus à Grandpré. "[...] mais surtout il y avait des lettres d'amour. Car même en dehors de
la Saint-Valentin, l'amour restait les plus commun des dénominateurs,
le sujet qui ralliait la majorité des plumes."
Très vite Ségolène devient une obsession et le destin va lui offrir la chance de quitter sa petite vie tranquille. "L'écriture de Ségolène, c'était un parfum pour l'œil, un élixir, une
ode, c'était une symphonie graphique, une apothéose, c'était beau à
pleurer. Ayant lu quelque part que l'écriture était le reflet de l'âme,
Bilodo concluait volontiers que celle de Ségolène devait être d'une
pureté sans pareille. Si les anges écrivaient, c'était sûrement ainsi."
C'est un roman habillement construit, avec une fin surprenant. Le français du canada est un dépaysement total, certains mots ou expressions font voyager. Bilodo est un antihéros, difficile de s'y attacher car il a des réactions parfois un peu extrêmes et pourtant, on lui souhaite un peu de bonheur. Le roman est court et se dévore d'autant que l'on a qu'une envie, c'est de connaître la fin.
Lu dans le cadre des challenges :
- ABC 2017
- Bookineurs en couleurs #3.5 - JAUNE
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