mardi 2 décembre 2014

La soif primordiale


Résumé :


Dans la Buenos Aires des années 50, à l'ombre de la dictature, Santiago, un jeune provincial réparateur de machines à écrire, se retrouve par hasard responsable de la rubrique ésotérique du journal où il travaille et informateur du ministère de l'Occulte, organisme officiel chargé de la recherche sur ces thèmes et les vérités qu'ils recouvrent. Malgré son scepticisme à l'égard du surnaturel, Santiago assiste à une rencontre de spécialistes des superstitions, y est témoin d'un meurtre et mis en contact avec "les antiquaires", des êtres extraordinaires qui vivent dans la pénombre entourés d'objets anciens, vendent de vieux livres et sont la proie d'une soif primordiale, celle du sang. Le hasard ou le destin, mais surtout un étrange amour, puissant et troublant, amènera Santiago à ne plus résister à cette soif et il devra alors chercher à survivre, peut-être pour l'éternité, dans un monde hostile...

Mon avis : 


Pour mon challenge "Le tour du monde en 8 ans", j'ai besoin cette fois mes valises en Argentine. La soif primordiale est un roman qui me faisait envie depuis quelques temps et je suis ravie de l'avoir lu.

Malgré un démarrage un peu lent, le lecteur est vite pris dans le suspense au point ou je dois vous confesser que j'ai mis mon réveil a sonner plus tôt pour pouvoir le finir avant de partir travailler.

Pablo de Santis revisite ici le mythe du vampire qui fait couler tant d'encre depuis des siècles. Dans son roman on les appelle "les antiquaires", puisque qu'ils collectent les vieux objets et vieux livres.
"Je découvris un passe-temps auquel Calisser n'avait  jamais accordé d'importance : la recherche de ce que les livres gardaient entre les pages. J'y trouvais un billet périmé, une photographie de mariage, des fleurs séchées, une lettre décolorée, des programmes de cinéma, un ticket de tramway de la défunte Compagnie du Sud. Je contemplais longuement ces traces de lectures, ces marques laissées dans des livres lus dans le tramway, le métro, au lit, a la plage, au café. J'aimais ma collection, elle formait les lettres d'un message secret. Je rangeais ces reliques dans une vielle boite de thé Cross&Blackwell"  Moi l'amoureuse des livres forcement ce passage m'a beaucoup plu.
Ils évitent bien évidemment aussi le soleil et préfère sortir la nuit. On est loin des vampires prédateurs puisque qu'ils se nourrissent d'un élixir qui substitut le besoin de sang.

Malgré le fait qu'il soit publié dans la collection Science Fiction, j'ai aimé qu'il y ai peu d'éléments fantastiques et j'ai trouvé qu'il y avait quelque chose de très réaliste dans ce roman. Les vampires de ce roman sont plus ou moins comme vous et moi.

Dans ce roman c'est plutôt l'ambiance qui est toujours un peu inquiétante : "-Nous avons tous un ennemi que nous ne soupçonnons pas, et auquel nous ne pensons peut-être jamais, mais qui passe des nuits blanches a réfléchir au mal  qu'il peut nous faire. Il y a toujours un ennemi quelque part qui nous tient pour responsable de tout ce qui cloche dans sa vie."

On tourne les pages sans s'en rendre compte et je vous recommande vraiment cette lecture. Mon seul regret est que l'Argentine est très peu décrite, ainsi que l'époque. J'aurai aimé en savoir un peu plus. Malgré ça le roman reste très bon. Cétait ma première rencontre avec l'auteur, je suis maintenant curieuse de découvrir ses autres romans.





2 commentaires:

  1. Lu il y a pas mal de temps maintenant. Je me souviens de l'ambiance effectivement, assez sombre et pourtant avec des éclairs de lumière par moment. C'est l'impression que j'en garde en fait. Mais par contre, je n'ai plus aucune idée de l'histoire.
    Bizarre :)

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  2. Je ne connaissais pas du tout, mais maintenant j'ai bien envie de le lire !

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