Résumé :
Octave Mouret, le futur patron qui révolutionnera le commerce en créant
Au Bonheur des Dames, arrive de province et loue une chambre dans un
immeuble de la rue de Choiseul. Beau et enjoué, il séduit une femme par
étage, découvrant ainsi les secrets de chaque famille.
Ce dixième volume des Rougon-Macquart, retraçant la vie sous le Second
Empire, c'est ici la bourgeoisie côté rue et côté cour, avec ses soucis
de filles à marier, de rang à tenir ou à gagner, coûte que coûte. Les
caricatures de Zola sont cruelles mais elles sont vraies.
Mon avis :
Pot-Bouille traine dans ma PAL depuis bien trop longtemps et je suis contente de l’en avoir sorti grâce à cette lecture commune organisée sur Livraddict par Mypianocanta.
Quel plaisir de retrouver Zola et sa plume si particulière, ses descriptions qui vous font revivre toute une époque. Il dresse ici le portrait d’une maison bourgeoise qui se veut respectable au premier abord. On y découvre les différentes familles qui y vivent et on pénètre dans leur intimité. Leurs petits secrets sont révélés et l’hypocrisie bourgeoise trône en grande place. C’est un portrait sans concession, parfois cruel et l’auteur ne mâche pas ses mots puisque tout y passe : mariage arrangé, problème financier, adultère….
Personnages très intéressants, surtout dans l’opposition bourgeois et domesticité. C’est un peu comme dans un épisode de Downtown abbey mais en bien plus cru. Les domestiques ne mâchent pas leurs mots et ne se font aucun cadeau.
Un Zola très moderne, avec des scènes de sexe que j’ai trouvé osé pour l’époque. J’ai aussi été impressionné par la scène de l’accouchement qui est incroyablement bien décrit venant de la plume d’un homme. Pourtant, on sent que le point de vue d’un homme de son temps quand a la description générale des femmes qui semblent toutes futiles et faibles.
Une petite déception en ce qui concerne la fin. J’attendais un événement, un retournement de situation et finalement tout ça retombe un peu comme un soufflé.
C'est vrai que la fin peut décevoir, car après avoir vu dans le détail tous les événements et leurs dessous on voudrait que cela ait un minimum d'impact. Mais je trouve au contraire que le parti pris du retour au début donne encore plus de cynisme à l'ensemble.
RépondreSupprimerMerci d'avoir participé :)